28 mai 2019

Refondons une idée pour la France avant d’aller au bistro

Après la phase d’analyse, on voit beaucoup de type qui disent ce qu’il faut faire pour sauver le gauche. Ils feraient mieux de dire ce qu’il faut faire pour la France, l’humanité ou l’Europe et que sais-je. 

D’après mon copain Woland, la droite a le même problème mais c’est plus problématique pour elle. De Gaulle est un tantinet oublié. Concentrons nous sur la gauche. 

Tout d’abord, je n’ai strictement rien à cirer de la gauche. Ce n’est pas elle qu’il faut sauver mais des valeurs qu’elle devrait défendre. Déjà, on n’est pas d’accord dessus. Par exemple (un seul), certains défendent coûte que coûte le service public du transport ferré. Ce qui est important est la capacité de chacun à pouvoir se déplacer et vivre où il veut sans que ça lui coûte un bras sauf si son souhait n’est pas raisonnable (je ne vais pas demander la mise en place d’une liaison héliportée entre le Centre Bretagne et La Défense).  

Je crois qu’il y a un Bureau National du PS ce soir. Les andouilles vont débattre de la meilleure solution pour aborder l’avenir avec les autres partis de gauche. Entre nous, ils feraient mieux de voir la meilleure méthode pour négocier avec LREM en vue des municipales mais je m’égare. Ils vont donc débattre de la meilleure solution pour devenir les premiers opposants dans les municipalités qu’ils gèrent. 

Ils feraient mieux de s’intéresser à ce qu’ils doivent proposer pour les électeurs de ces patelins soient mieux dans leurs villes. Puis à la meilleure solution pour les convaincre puis négocier des plates-formes avec les autres  partis pour arriver à mettre en œuvre les meilleurs projets pour arriver à une meilleure vie pour ces andouilles de citoyens. 

Le problème à gauche, quel que soit le niveau des élections, est que tout le monde souhaite imposer ses solutions. C’est con. 

Je vais le dire autrement maintenant. Les gens de gauche nous disent que Macron est un fumier parce qu il a torpillé le clivage droite gauche. Tout d’abord, notons que c’est faux. Ça a commencé vers 2010 quand la droite a torpillé la notion de droite en focalisant le discours sur l’immigration et la sécurité. Le bordel date néanmoins d’avant. En 2002, Chirac a fait sa campagne sur un vieux con qui a été agressé (je résume). Et en 1997, Jospin a fait une politique de gauche (les 35h et tout ça) tout en privatisant un tas de trucs. Macron n’a pas tué le clivage. Avec Le Pen, il s senti un créneaux. Il a mis les pieds dedans et l’affaire est faite. Il vient d’ailleurs probablement de s’assurer la réélection. 

A gauche, chacun va camper sur ses positions. Le militant LFI, par exemple, sera persuadé que son programme est le meilleur pour tout le monde (ce n’est pas une critique, je suis persuadé que ce que je propose est meilleur pour les Français) mais n’hésitera pas à s’opposer à des valeurs de gauche pour arriver à ses fins. Il draguera, par exemple, les musulmans en oubliant une bricole, la laïcité et tout ça. Comme la religion qui est l’opium du peuple. Ou il deviendra protectionniste en oubliant que le socialisme est nécessairement internationaliste. 

Je vais faire un aparté : à une élection européenne, il faut être vraiment con pour se battre contre les institutions supranationales quand on se dit de gauche. 

La dernière erreur de mes camarades de gauche est de penser que lutter contre le libéralisme est de gauche. Par mode, ils arrêtent de se battre contre le capitalisme et conchient le libéralisme. Et oublient qu’ils expliquent aux français qu’il faut être contre la liberté. Dont celle d’entreprendre. Un exemple : ils n’arrêtent pas de gueuler contre les PDG du CAC 40 qui gagnent plein de pognon (en l’occurrence, ils feraient mieux de les féliciter mais peu importe). Ils ne sont pas issus du libéralisme mais du capitalisme. Certains ont hérité. Ce n’est pas une vertu libérale. D’autre ont été mis là parce qu’ils sont parfaits pour augmenter les dividendes. Ce n’est pas du libéralisme. 

Je suis un libéral de gauche. Il faut mieux répartir les richesses produites. Je voyais un support d’Hamon qui pleurait parce que ses idées étaient éliminées dont celle de taxer les robots. Or cette idée est une connerie. Je le dis depuis la primaire de 2017. On ne taxe pas une pauvre machine qui n’a rien demandé. On partage la richesse produite par la société qui utilise ces robots. Chacun campant sur ses positions par principe, je n’ai pas été écouté et je vais boire pour oublier. 

Et j’en reviens à mes propos initiaux. Il faudrait que les partis de gauche arrêtent de pondre des programmes avec des conneries technocratiques absolument pas convaincantes à part pour cinq pour cent des électeurs. Et essaient de négocier ces mesures avec les autres formations politiques. 

Sarkozy a gagné en 2007 avec un slogan phare : travailler plus pour gagner plus. On sait que c’était une connerie. Il a échoué dans la réalisation. Hollande a gagné sur son opposition au monde la finance. On connaît la suite. Aujourd’hui, on se retrouve avec Macron qui a été élu sur un ni de droite ni de gauche. Il a échoué. Il est franchement de droite. Mais il a bossé sur sa réélection et je n’hésiterai pas à voter à nouveau pour lui si les partis de gauche ne présentent pas un vrai projet pour la France. 

Et le problème est là. Tout le monde se fout du projet. Je cite LFI parce que ce machin est emblématique. Les lascars sont tellement persuadés d’avoir raison qu’ils ne font que se convaincre entre eux. 

Mon projet est que tout le monde vive bien, puisse aller au bistro après une journée de boulot et dessaouler avant de nuire à sa famille.

5 commentaires:

  1. cyrille langagne29 mai, 2019 12:46

    "Les lascars sont tellement persuadés d’avoir raison qu’ils ne font que se convaincre entre eux" La phrase a retenir, on sent d'ailleurs chez LFi (et chez les LR) poindre l'idée que c'est parce que les électeurs sont cons qu'ils ont foiré.

    RépondreSupprimer

La modération des commentaires est activée. Je publie ceux que je veux c'est-à-dire tous sauf ceux qui proviennent probablement d'emmerdeurs notoires.