26 septembre 2019

Le bruit, l’odeur et la sympathie

Jacques Chirac est mort aujourd’hui. J’ai un blog d’information. Beaucoup de publications ont été faites dans les réseaux sociaux. Certaines sont émouvantes, comme celle de Romain. Les blogs sont muets ou presque. Je n’ai vu que mon copain Falconhill évoquer Chichi. D’autres sont à chier et la mienne le sera. Plein de banalité. 

C’est le quatrième président ou ex que je perds depuis ma naissance. Pour de Gaule, j’avais 3 ans. Pour Pompidou, 8. Pour Mitterrand, 30. Pour Chirac, 53. À ce rythme, Giscard devrait nous quitter pour mes 80... 



Sarko et Hollande devraient se poser des questions...

J’ai déjà raconté plusieurs mon histoire face à la mort de Mitterrand (lorsque l’avion décollait de Villacoublay pour Jarnac, j’étais sur l’autoroute à côté de l’aéroport et j’ai vu l’avion décoller comme si Mitterand partait au ciel - c’est une image, je suis un affreux athée - comme si je le saluais ou qu’il me saluais. Comme si tous les Français ou les types de gauche passaient par hasard par là). Vu de loin, j’ai un peu la même image de nos deux présidents chacun élus deux fois au suffrage universel. Chacun étant deux individus différents ce qui fait quatre. En gros. 

Concentrons nous sur Chirac. C’est lui fait l’actualité, bordel !

Sur les Chirac. Le premier haïssable. Malik Oussekine, le bruit et l’odeur, la reprise des essais nucléaires,... celui de transition. Le personnage rendu sympathique par les Guignols en 1995. Mangez des pommes et tout ça. Le sympathique haïssable. Ces gouvernements pourris, les Juppettes. Et les essais nucléaires. Mais l’arrêt du service militaire. Cette dissolution ratée sauf pour la gauche qui a connu une des meilleures périodes de gouvernement de son histoire avec les 35 heures, les privatisations et tout ça. Puis l’espèce de débonnaire, de 1997 à 2007, la coupe du monde, l’abracabrantesque, le CPE (pour le volet « ratifié mais pas mis en œuvre »). 


Tous ces volets font qu’on finit par l’aimer quand on est objectifs et par le haïr quand on est coincés du cul. C’est difficile de dire qu’on a fini par aimer Jacques Chirac quand on est à gauche. Mais, au fond, on n’aime personne. A droite, certains l’aiment. D’autres le détestent. Tant pis. J’ai ouvert ce blog politique fin décembre 2005. J’avais déjà un blog plus généraliste. On a donc célébrer les dix ans de la mort de Mitterrand une dizaine de jours plus tard. J’avais été pris dans un tas de polémiques. 

A cette époque, je n’osais pas encore dire que les autres internautes étaient des peine-à-jouir ou des dort-en-chiant. 

Maintenant, j’ose. 

Salut l’artiste ! Je t’ai aimé, haï, mais on s’en fout. Tu restes le président bon vivant et sympathique, comme Hollande. Tant pis pour les emplois fictifs, on a bien rigolé. 

Mais boire de la bière ne t’a pas réussi. Je suis inquiet. 

Pensées aux proches et à la famille. 

10 commentaires:

  1. oh Je t’ai aimé, haï, mais on s’en fout. Tu restes le président bon vivant et sympathique, comme Hollande. Tant pis pour les emplois fictifs, on a bien rigolé. + 10000 mon ami

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  2. Et pendant ce temps là Giscard nous coûte de plus en plus cher.

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  3. beau billet. n'ayant pas forcément d'affect rapport aux politiques, sa mort est juste triste. il semble que c'était un homme intelligent et plein de contradictions. en hommage, je dirai que son trépas m'en touche une sans faire bouger l'autre. RIP.

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  4. Joli billet. Hier j'étais triste. Je le suis toujours, d'autant plus que je l'ai détesté à un moment mon Chirac que j'avais aimé, et que j'ai aimé à la fin.

    Moi ça m'a touché et me touche encore. Parce que j'ai ma carte RPR de mes 17 ans dans mon tiroir secret. Et comme Johnny, car c'est une part de notre histoire qui part. Nous partirons tous.

    Beau billet sinon. ON fera l'inventaire plus tard. Là j'ai pas envie.

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