15 février 2021

Nous avons une présidente !


Nous sommes le jeudi 19 mai 2022. Aujourd’hui a lieu la passation de pouvoir entre Emmanuel Macron et  Elodie Jauneau qui a battu Nicolas Dupond-Aignan au second tour de la présidentielle dimanche 9 mai avec 62% contre 38. Quelle belle revanche pour celle qui fût une des seules conseillères municipales d’opposition, face au leader de « Debout la France », il y a une dizaine d’années.

Rappelons-nous, il y a un an, quand celle qui n’était alors connue que par les encouragements sans faille d’une bande de sympathiques blogueurs à forte descente a été propulsée sur le devant le scène après l’arrestation du favori de la primaire à l’hôtel Ibis près de la Grand Place de Bruxelles, Boris F., par la police Belge qui l’accusait d’avoir massacré à coups de casque un pauvre député LREM issu de l’immigration et des pieds. Gagner cette primaire fut une formalité même si la présence de Jean-Christophe Cambadélis au second tour surpris tout le monde alors que M. Montebourg et Cazeneuve étaient attendus sans toutefois espérer figurer sur la plus haute marche tant ils avaient oublié, au cours de la primaire, de montrer leur attachement à la gauche, à la justice sociale, à la redistribution et aux cuites avec les copains.

Ce soir, elle dormira seule ou avec un de ses jeunes amants dans les appartements privés de l’aile est de l’Elysée à l’issue d’une journée bien fatigante, entre la cérémonie officielle, la descente des Champs-Elysées, la réception des jeunes socialistes à l’Elysée, l’apéritif à la Comète et un premier souper aux frais de la princesse – il n’y a plus de raison de se faire chier – avec son équipe de campagne, celle qui a su l’accompagner dès le départ ayant compris la véracité de ce qui allait devenir le slogan : « C’est @Jouneau qu’il nous faut ».

Demain, elle prendra la première décision importante de son mandat en nommant un premier ministre sentant fort le Centre Bretagne et la proche banlieue, légèrement ventripotent pour donner confiance suite aux malheureux épisodes des premiers ministres de M. Macron, avec beaucoup de cheveux bien frisés et une délicatesse à toute épreuve malgré une difficulté à ne pas se vêtir d’une cravate à chier sur sa chemise sortant du pantalon. Si le nom du premier ministre probable est connu depuis l’entre-deux tours, tout comme celui du chef de cabinet (étonnamment, c’était une promesse intime faite par la candidate Jauneau : « Claire, tu resteras ma cheffe »), la composition du gouvernement qu’il aura en charge de… composer reste inconnue. Seuls quelques noms circulent, comme Didier Goux à l’égalité femmes hommes, Alice Coffin à la charcuterie et Carlos Da Costa à l’égalité des chances.


Certaines offres de service ont commencé à circuler. Nul n’ignore, par exemple, que Mme Royal a plusieurs fois insisté, pendant la campagne, sur la nécessité pour tourner définitivement le page de la crise sanitaire et économique d’avoir un grand ministère ayant en charge les finances, l’industrie, l’écologie, les affaires étrangères, les affaires sociales, l’éducation nationale et le travail et on peut s’imaginer qu’elle sera candidate au poste ! Nous n’avons pas oublié, non plus, quand M. Valls a annoncé qu’il se retirait de la vie politique française mais accepterait de revenir s’il fallait un grand ministère régalien regroupant la défense, l’intérieur, l’immigration et la communication.

Les supputations vont bon train chez tous les observateurs de la vie politique mais nos observateurs sont formels. Le futur premier ministre est bien décidé à opérer la sélection au comptoir. Les candidats devront boire une quinzaine de bières et continuer à argumenter stoïquement face à des cons issus des réseaux sociaux en ne dégainant des insultes qu’aux moments opportuns.

 


Bientôt, il nous faudra tirer le bilan de cette campagne bien particulière sur le fond de crise sanitaire. On devrait dater son début à ce jour de février 2020 où Jauneau a démissionné du Parti Socialiste, hurlant contre l’organisation de cette formation à un niveau national, incapable de repenser son fonctionnement, de renouveler ses cadres, d’écouter les militants…

Ou l’on retiendra le jour de son communiqué de presse pour annoncer sa candidature qui se terminait ainsi : « non, je ne suis ni lesbienne ni végan et vous me faites chier avec l’intersectionnalité non mais putain quoi ! », opportunément diffusé pour la Saint Valentin 2021, lendemain d’une soirée privée de blogueurs à la dérive.

54 commentaires:

  1. "Didier Goux à l’égalité femmes hommes, Alice Coffin à la charcuterie et Carlos Da Costa à l’égalité des chances."
    Impeccable.

    Blague à part, ce billet est vraiment vraiment très drôle. Tu t’es surpassé !

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    1. Bô billet.

      Ceci étant, j'entre sine die dans l'opposition à cette nouvelle Présidente social-libérale. ;+) Quant à la présence de Didier Goux, elle n'est pas là pour me rassurer sur la ligne conservatrice de ce gouvernement, la Présidente étant fort occupée avec ses jeunes éphèbes.

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    2. J'ai déjà respectueusement averti Mme la présidente que je n'accepterais le poste qu'elle envisage de me confier qu'à la seule condition que mon ministère puisse être immédiatement décentralisé dans une petite commune de l'Eure dont, par discrétion, je ne divulguerai pas pour le moment le nom, mais qui commence par Le Plessis-B.

      J'ai aussi demandé à ce que la parité ne soit pas respectée dans mon équipe ministérielle, vu que je n'ai aucune envie de bosser avec des mecs, surtout si je suis censé, comme le veut la coutume, abuser sexuellement de mes collaborateurs proches.

      Les tractations vont bon train.

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    3. C'est accepté ! Par contre, avant d'abuser sexuellement, vous devrez faire signer un papier comme quoi elle sont consentantes. L'électricité pour la gégène avant signature ira naturellement sur les notes de frais.

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    4. Mais pourquoi ai-je écrit "le Plessis-B et non H, moi ?

      Ça y est : le pouvoir a commencé à me rendre idiot !

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    5. On va laisser tomber ! Je me suis rendu compte que je parlais de facture d'électricité pour alimenter la gégène...

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    6. Et le bon train sifflera trois fois !

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    7. C'est vrai que Le Plessis-Bébert ce n'est franchement pas terrible !

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  2. Dîtes voir un peu Mme Jauneau, maintenant que vous avez la haute main sur nos destinées, z'auriez pas un plombier dans vos parages ?
    J'ai un robinet qui récalcitre à se laisser remplacer.

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    1. Elle ne s'occupe des problèmes de robinets que des petits jeunes.

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    2. Voilà, voilà, voilà !
      Et pourtant dans le programme de notre amie il y avait bien un petit quelque chose sur l'égalité des robinets, non ?

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    3. Non, des gros minets, seulement.

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  3. Plus que jamay, c’est Jauneau qu’il nous faut !
    Je candidate aux poste de responsable des blogs gouvernementaux. Au moins, on ne sera pas saoulés ! 😎

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    1. Du coup avec mes deux ou trois billets de blog par an (les grandes années), c'est mort pour un poste à la communication institutionnelle ?

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    2. Non. On ne distribuera les postes qu'après (sauf pour le premier ministre et la cheffesse de cabinet).

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  4. 😂😂😂
    Qu’est-ce qu’on rigole !

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  5. Très bô billet! Oui C'est @Jauneau qu'il nous faut. Félicitations à Elodie pour son choix de 1er ministre. Et La Comète à la place du Fouquet's ça a de la gueule :)

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  6. J'exige un secrétariat d'état aux relations avec les vignerons, sinon, je sors des vidéo montrant le premier ministre bourré et cul nu.

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    1. Je ne céderai pas au chantage.

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    2. En tant que ministre chargé de l'égalité hommes-femmes, je demande à ce que, si le Premier ministre est exhibé bourré et cul nu (d'ailleurs, comment peut-on être bourré si on n'est pas cul nu ?), je demande, donc, que madame la Présidente le soit également.

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    3. Ah mais on peut l'exhiber cul nu et à jeun !

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    4. Captain, puis-je avoir cette vidéo ou quelques captures d'écran en MP? C'est pour un ami qui blogue des photos un peu olé olé de jolies dames le dimanche soir et qui voudrait inaugurer.

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  7. Tout le monde te l'a dit c'est un billet magnifique. Tu t'es régalé et c'est ça les blogs, nos blogs, ceux du Wikio et de cette ambiance qui nous poussait à l'écriture, à la rencontre, aux discussions.

    Bisous à Elodie. Je mentirai si je disais que je voterai pour elle sur un premier tour. Mais vous avez mon affection.

    Tu es super Nicolas. C'est beau ce que tu fais.

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  8. Si y a pas de ministres de l'intérieur, vu que des Darmanin changent de veste, je veux bien pour le prestige ;-)

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    1. On verra, je ne sais pas si tu es dans les critères de Jauneau.

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    2. J’ai des critères très souples mais cohérents !

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    3. Tout le contraire de moi, qui ai des critères d'une extrême rigidité (ça me change du reste…) mais d'une réjouissante incohérence.

      Je sens que, lors des conseils des ministres, nous serons idéalement complémentaires.

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  9. Pour une fois que je fais un billet sérieux, tout le monde déconne dans les commentaires.

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    1. Ah, parce que vous pensiez qu'on déconnait ?

      Vous risquez d'être surpris, après l'investiture…

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    2. Mais pas du tout ! J'exige qu'on déconne en conseil des ministres. Pas obligé que ça dégénère en cuite ou en partouze mais deux ou trois binouze et une petite gâterie, ça ne fait pas de mal !

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    3. On verra ce qu'en dit la patronne…

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    4. Ah mais elle n'est pas obligée de participer à tout non plus. On pourra toujours se faire éponger pendant qu'elle promulguera des lois.

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    5. À priori, la boss n'a pas vocation à se fader tous les conseils de ministres hein

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    6. Et depuis quand le président de la République ne dirige-t-il plus le conseil des ministres ?

      C'est la chienlit, ce gouvernement !

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    7. Faut reconnaître que depuis qu'elle est élu, elle se croit un peu tout permis, la donzelle. On a quand même une constitution dans, ce pays ! Avec l'article 9 qui dit : "Le Président de la République préside le conseil des ministres."

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    8. Je propose donc qu'on entame une procédure de destitution.

      En avant pour une trumpisation expresse de la Jauneau ! Avec manifs de rues à l'appui, des jeunes gens propres sur eux scandant :

      JAUNEAU, RETOURNE À TES FOURNEAUX !

      En tant que ministre de l'égalité hommes/pétasses, je me charge d'organiser tout ça en sous-main.

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    9. Ah non. Il faudrait se taper un nouveau cirque électoral et on n’est pas sûrs de récupérer des postes.

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  10. On avait dit éminence grise, visiteuse du soir buveuse de mojitos... pas chef cab (ou alors j'ai carte blanche pour renouveler le style : passer mon temps à règler des problèmes d'agenda et caresser dans le sens du poil la foule des courtisans, ça ne va pas le faire...) ou sinon chef des cabinets : ils seront non genrés évidemment, les pissotières seront remplacées par des tireuses à bière, et les trônes agrémentés de coussins moelleux inclusifs...

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    1. Tu fais ce que tu veux mais tu laisses les pissotieres ou tu mets des urinoirs dans la cour d’honneur.

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    2. J’ai effacé par mégarde un commentaire de Claire. Le voilà :

      Avec une présidente comme elle, je vais être obligée d'installer aussi des urinoirs pour femmes dans le parc, ça va être d'un chic ! Enfin il faut ce qu'il faut pour redorer l'image internationale de la France inclusive et égalitaire dans le monde ! https://creapills.com/lapee-urinoir-femmes-20190509

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    3. Ah ça arrive donc même aux blogueurs les plus expérimentés...

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    4. Oui mais ils savent récupérer le contenu.

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