09 avril 2022

Dernière ligne droite

 


J’aime bien ces samedis avant les élections. Les andouilles ne connaissant pas la loi, ils sont persuadés qu’ils n’ont pas le droit de faire campagne. Les plus rigolos utilisent un langage de type « radio longue » pour dire ce qu’il vote. « J’aurais mes anglaises, dimanche ». A vous de comprendre.

L’article L49 du code électoral est le suivant : « A partir de la veille du scrutin à zéro heure, il est interdit de :

1° Distribuer ou faire distribuer des bulletins, circulaires et autres documents ;

2° Diffuser ou faire diffuser par tout moyen de communication au public par voie électronique tout message ayant le caractère de propagande électorale ;

3° Procéder, par un système automatisé ou non, à l'appel téléphonique en série des électeurs afin de les inciter à voter pour un candidat ;

4° Tenir une réunion électorale. »

Pensez-vous réellement que la police regarde ce que vous écrivez dans Facebook au sujet de ce bazar dans le seul but de verbaliser quelques imbéciles heureux ? Je ne suis pas juriste mais le code électoral, à mon avis, s’applique aux candidats et à leurs équipes et pas aux cons comme toi et moi.

Il n’empêche que ce calme est assez plaisant et autant y participer. Si je diffuse une photo de la place du colonel Fabien, dans ce billet, c’est parce que je la prends au hasard pour illustrer un billet quand même politique. Soyez-en assurés.

 

J’ai été surpris ces tous derniers jours par le nombre de personnes qui ont fait des longues publications dans Facebook pour expliquer leurs votes. Je ne suis évidemment pas contre les tartines sur le net vu que je suis le premier à en écrire et à juger que celles des autres sont illisibles… Mais je me demande bien pourquoi ils se justifient. On est libre de voter pour qui on veut et on n’est pas obligés de dire pour qui on vote. Et on peut mentir. Par exemple, je ne vais quand même pas dire que je vais  voter pour un candidat dont le nom comme par un Z car ça me fait penser au mot « zob » alors je dis que je pense aux « roubignoles ».

Chacun vote comme il le sent. J’ai expliqué le sens de mon vote. Certains de mes lecteurs l’admettent alors que les autres ne me croient pas. Pour qui se prennent-ils ? Pourtant, je peux garantir que je n’écris rien pour me justifier auprès de mes lecteurs. Peut-être seulement auprès de moi-même, et encore…

Et vous pouvez penser ce que vous voulez. Vous avez le droit de croire qu’il faut sauver la gauche en la plaçant au second tour ou en la tuant pour qu’elle renaisse de ses cendres. J’ai ma propre idée, que j’ai déjà exprimée, et sur la quelle je reviendrai sans doute dès lundi, a priori sur le thème : « comment faire pour que ma famille politique reste elle-même et ne soit pas séparée entre une extrême normale et un extrême centre obligé d’avoir des idées pour complaire à l’autre camp pour être élu tout en sachant que, pour être élu, donc, on ne peut pas agir tout seul, ce que ne comprend d’ailleurs pas la frange radicale qui, par ailleurs, se plante sur un tas de sujet tant elle est persuadée que distribuer du pognon est faire le bien ».

Vous avez deux heures. Non. 48. Je vous laisse jusqu’à lundi midi.


J'espère que les castors ont appris à nager. "Normalement, le barrage contre le FN s'érige au second tour de l'élection. La «gauche castor» désignant cette gauche qui ne s'intéresse au «danger lepéniste» qu'une fois le premier tour passé et la surprise d'un bon résultat frontiste avérée. Là, nous sommes dans une toute autre configuration: le danger de la «peste blonde» saisit tout le monde dès avant le premier tour puisqu'il y a une très forte probabilité pour que Marine Le Pen soit présente au second tour, et même qu'elle se qualifie pour celui-ci avec un score élevé au premier tour. " Ne dites pas que je fais campagne la veille du scrutin. Cette interview de Laurent Bouvet date de la précédente élection. C'est donc une analyse du précédent scrutin et pas du tout de la propagande électorale. Laurent manque.

A propos, en une du site web du Monde un article d'un autre Laurent à propos du "social-libéralisme". Il date de 2014.

Les castors insoumis, eux, ne savent pas lutter contre la peste colorée qu'en disant "votez pour nous et pas pour elle". Aucun autre argument et cela résume assez bien la campagne qui s'est achevée cette nuit.

Vous vous rendez compte qu'en détaillant vos raisons de vote, que vous soyez dans ce camp ou dans celui qui pourrait bien être mis en difficulté au second tour, vous entrez parfaitement dans cette manière de faire de la politique ?

Alors que le social-libéralisme, c'est bien un truc d'Anglais. Ou d'Anglaises.

4 commentaires:

  1. Le barrage et les castors de 2e tour ne semblent pas être d'une grande efficacité sur le long terme.

    Reprenons :

    2002 -> 17.79%
    2017 -> 33.90% (+100%)
    2022 -> 49-51% (+50%)

    +25% en 2027 ?

    Sinon, très bel article sur le social-libéralisme.

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    1. Tu n'as visiblement rien compris aux castors, il n'y a pas de premier ou de second tour pour les castors. Il y a des crétins de gauche qui pensent parler au peule et qui se plantent d'une manière incroyable au point de devoir faire barrage au second tour. La gauche propose des conneries et elle se plante. Je vais citer un exemple : elle propose de passe le smic de tant à tant mais les pauvres resterons dans la tranche la plus basse sans espoir d'en sortir et ils envoient chier la gauche qui reste satisfaite pour un devoir accompli.

      En 2012, par exemple, Hollande avait promis qu'on ne serait plus guidé par le monde de la finance (et il s'est royalement planté, d'ailleurs, je suis en train de faire la promotion du candidat Hollande, pas du président) mais les gens vont voté pour lui, indépendamment des promesses, pour cela. Et maintenant, les connards de gauche disent "ah ben on va donner une allocation aux jeunes".


      Et ils ne passent pas le premier tour. C'est ballot. Et ils se trouvent forcé à jouer les castors ou à favoriser l'élection de l'extrême droite.

      Il n'y a pas de barrage ou de second tour mais des crétins de gauche qui n'arrivent pas à écouter le peuple. Désolé. Tu peux continuer à sortir des chiffres, ce qui est un peu ma spécialité, mais toujours à bon escient.

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  2. Nicolas, est frappé sous le sceau du bon sens. De l'autre côté de l'échiquier j'aurais aimé le même.

    Les castors, c'est marrant, c'est très à la mode.

    Restons ce que nous sommes. Pas en majorité aujourd'hui ? Pas grave. La mode est une chose changeante.

    Tu as fait une belle campagne. Peut être pas au Wikio mais tu restes le n°1

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