02 juillet 2022

L'insoutenable romance entre Mélenchon et Faure


 

Cet article du Huffingtonpost montre la « bromance » entre Jean-Luc Mélenchon et Olivier Faure depuis la recherche de l’accord « Nupes ». On pourra le lire avec un côté admiratif, sentimental, affectif ou tout ce que l’on voudra mais il terrifiant sauf si le journaliste était saoul comme un cochon ce qui n’est évidemment pas à exclure.

Toujours est-il qu’on y repère une admiration réciproque entre les deux chefs de parti, bizarrement plus prononcée chez Méluche qui voit une espèce de descendant chez son homologue qui a su entrainer son vieux parti avec lui pour le rejoindre ce accord. Et c’est terrifiant.

 


Tout d’abord, à propos du leader insoumis : « Il vient d’accompagner plus de soixante-dix députés insoumis à leur rentrée parlementaire, lui qui a refusé de se représenter. Le vieux loup de la politique peut se détendre, devant une bière d’abbaye. ”J’éprouve une fierté à éclater le cœur. J’ai fait le boulot”, confie l’ancien socialiste. » Que Mélenchon n’avoue pas, en public, qu’il a échoué pour la troisième fois consécutive est une chose mais, dans ce genre de off, qu’il soit fier d’être le chef d’une gauche à 30% est du pur délire.

En plus, il boit de la bière d’abbaye : c’est devenu dégueulasse. Il n’y a rien de plus industriel mais les descendants des moines rachetés par des multinationales rajoutent de la poudre de perlimpinpin pour faire croire qu’il y a un goût rustique. C’est tout à l’image de Jonluk.

Qu’ils négocient dans un bistro est néanmoins à porter au crédit de ces deux braves personnes.

 


« La conversation s’éternise pour durer jusqu’au milieu de l’après-midi. “On a refait ensemble l’histoire de la gauche. Sans remonter jusqu’à Jaurès, on a cherché à comprendre les crises qu’on avait subies, comment il fallait retrouver le peuple français dans sa diversité. C’était passionnant comme échange”, confesse Olivier Faure. » C’est fou. La bière d’abbaye tape sur le système (ah non, l’article ne dit pas ce qu’a bu Faure). Il parle a posteriori comme s’il « allait gagner » comme si le peuple français allait se retrouver derrière les idées de Nupes alors que la gauche a fait le pire score de l’histoire de la cinquième (avec 2017), en-dessous, même, de la déroute de 1997… Et il assume le fait d’avoir penser que la gauche allait retrouver le peuple français.

 


Nous y voila : « L’insoumis voulait s’assurer que le socialiste était “prêt à rompre” avec le PS d’avant et qu’il ’n’allait pas lui “casser les pieds avec des histoires d’équilibres internes”. Faure lui apporte ces garanties. “Il s’est comporté comme un leader”, loue Jean-Luc Mélenchon, “Il savait où il allait”. “C’est difficile à rationaliser, c’est instinctif. Est-ce qu’on sent la sincérité de chacun?”, rapporte le patron du PS. La confiance est restaurée. » Jean-Luc Mélenchon voit en Olivier Faure une espèce de successeur vu que ce dernier a réussi à embarquer le PS avec lui, à lui imposer une décision. « Faure est persuadé que Mélenchon voulait “boucler une boucle avec un parti qu’il a aimé”, le PS, dont il a été membre pendant trente ans. “Ce qu’on a en commun c’est qu’on est l’un et l’autre des militants avant d’être aspirants à une fonction. Pour nous, l’idéologie, l’action militante, l’orientation politique a autant d’importance que la conquête du pouvoir”, observe le socialiste dans son bureau de premier secrétaire, le 13 juin. » Ainsi, le premier secrétaire du PS confirme que le chef des zinsoumis voit en lui comme une espèce de successeur à la tête de la grosse machine de gauche ne pensant même plus à la conquête du pouvoir mais uniquement à imposer ses idées à une formation politique.

 


« Depuis, c’est une véritable bromance -amitié sentimentale entre deux hommes- qui se joue entre eux. Pendant que leurs troupes négocient l’accord de la NUPES, ils échangent par SMS pour commenter et se féliciter des avancées. À chaque tribune commune pendant les meetings de la campagne législative, Mélenchon a un petit mot pour Faure. “Avec lui, ça va être encore pire”, s’amuse l’insoumis sur scène, dès qu’il attaque la politique d’Emmanuel Macron. Il le fait applaudir et le tient par l’épaule à chaque occasion. “Avec moi et Faure, c’est la totale!”, prévient-il à l’égard de la Macronie lors du dernier meeting de Caen, le 8 juillet. » « Au risque de créer des jalousies chez les insoumis? En privé, certains socialistes observent qu’Olivier Faure est parfois gêné par tous ces compliments et s’inquiètent de possibles agacements de la part des fidèles lieutenants insoumis. En public, pas du tout. “On l’aime beaucoup, c’est une redécouverte”, assure Manuel Bompard, député des Bouches-du-Rhône et tête pensante des campagnes mélenchoniennes. “Je le sens libéré d’un poids. Il a pris une décision courageuse et il se sent à l’aise”, observe encore le trentenaire, le jour de son élection à l’Assemblée. Il l’assure: ”Il n’y a pas de chouchou. C’est un partenaire loyal”. »

Voila… Le vieux loup politique va prendre sa retraite, il a trouvé son successeur, en dehors de son parti neuf mais à la tête de l’ancien. Et tout est fait, chez LFI, pour en prendre acte. Adieu la relève, Autain, Panot, Quatennens, Ruffin…

 


« Pas d’amertume non plus dans les rangs socialistes. Le jour de la rentrée des députés NUPES, Boris Vallaud, futur président du groupe sourit quand on lui pose la question. “C’est comme ça, que voulez-vous, un coup de foudre, ça ne s’explique pas!”. »

Et au PS, il faut trouver cela normal, n’est-ce pas ?

Tant pis si on oublie la diversité des opinions et la maigreur de la part de gâteau à partager…

RIP le PS. RIP LFI.

 

 

7 commentaires:

  1. « C’est un beau roman, c’est une belle histoire,
    C’est une bromance d’aujourd’hui -i-i-iiii-« 
    Les ralliés descendaient vers le brouillard,
    Les insoumis montaient au paradis i-i-iiii » 🎶🎶
    😉
    Hélène

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  2. En même temps, sans Mélenchon et la Nupes, Faure ne serait jamais que le premier secrétaire du parti qui a fait 1,7% à la présidentielle alors qu'il était encore le premier parti de France il y a 10 ans avec 15 fois plus d'électeurs...

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    1. Disons que sans Mélenchon, le PS ne serait pas à 1,7...

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  3. Tu connais ma rengaine, le PS n'est pas mort avec des Delga ou des Cazeneuve. Mais avec des gens qui collaborent avec Coquerel, Obono et tout ça... Non c'est rance.

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  4. Remarque qu’avant le virage communautaire, la créolisation, le flou artistique autour de l’Islam, l’arrêt du nucléaire et tout le toutim Mélenchoniste, j’aurais trouvé normal que la gauche du ps fusionne avec lui.
    Mais là c’est incompréhensible, d’autant qu’il ne s’agit plus des frondeurs, mais du parti dans sa totalité.
    J’avoue que sur ce point, Ségolène a fait fort ... Quand elle y va, c’est pas à moitié. 😂
    Hélène

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