03 décembre 2022

L'aile gauche et maladroite [blogowar ?]

 


A la grande époque des blogs politiques, nous avions une activité fétiche : les blogowars, qu’elles soient avec des copains ou avec des connards. Généralement, il s’agissait de répondre à un billet de blog par un autre billet de blog. Mais les blogs politiques n’existent presque plus et tout se perd. Cela étant, l’ami Stéphane s’est épilé la main et a pondu un billet, hier, et je voudrais pondre à deux sujets. D’une part, celui du blog, avec les restrictions d’électricité à venir, annoncées par le gouvernement et, d’autre part, un détail de sa prose : « Le système libéral, défendu bec et ongles par la Macronie (et ne me parlez pas de l’aile gauche, ça n’existe pas), est au bord de l’effondrement. ».

Je vais être court.

A propos des coupures prévues, rappelons tout de même que « la Macronie » a hérité d’une situation et ne peut pas être tenu responsable de tout et, surtout, que cette situation a été provoquée par la gauche, notamment « mon » aile « libérale » ou « sociale-démocrate », en passant des accords avec les écolos afin de supprimer progressivement le nucléaire. J’ai à peu près tout défendu chez Hollande sauf cela.

Il faut parfois savoir faire profil bas… L’unité nationale n’en sortirait pas affaiblie. Et la gauche renforcée : à force de dire « qu’on » a été nul dans un domaine, ça finit par se savoir…

 

A propos de l’aile gauche de la Macronie, je recommande également à certaines gueules de la fermer et, à la gauche « officielle » en général, que seuls 30% des électeurs votent pour elle. Les anciens électeurs de gauche n’ont pas disparu. Si des gugusses de gauche votent « au centre », c’est bien parce que ce qui reste à gauche n’est plus crédible. D’ailleurs, on pourrait parier que la moitié des électeurs de gauche votent pour Nupes un peu par réflexe, par conditionnement, et plus du tout pour sa capacité à gérer.

Ce qui serait utile, à gauche, serait de préparer l’après-Macron et de tenter la réunification du centre gauche pour gagner à nouveau. Pas de chier sur des électeurs qui refusent de voter pour des alliés de LFI et de quelques fous d’EELV.

 

Quant à l’effondrement du libéralisme, j’espère qu’il dit ça pour nous faire rigoler ou, au pire, qu’une étrange maladie lui provoque un aveuglement mais c’est quand même ce système économique qui nous fait vivre, qui nous permet d’avoir du matériel pour raconter des conneries dans les réseaux sociaux et des forfaits télécoms à prix dérisoire.

Sans compter que les défaillances en production d’électricité viennent d’une entreprise appartenant presque totalement à l’Etat, donc bien éloignée d’un modèle libéral. Cette entreprise nationale est par ailleurs contrainte de payer des producteurs d’électricité renouvelable privés dans un modèle défendu par la gauche. Tu parles d’un libéralisme !

 

Ainsi, il faut parfois faire profil bas pour tous les sujets.

29 commentaires:

  1. J'avais lu le billet ce matin auquel vous répondez et l'avait trouvé assez "bas du front" en effet. Mais enfin, il s'agit d'un blog "militant", n'est-ce pas…

    D'autre part, un véritable libéral pourrait expliquer à ce brave garçon que le nôtre, de régime, est tout sauf libéral. Ce que vous faites en partie, d'ailleurs.

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    1. Ces deux aspects m’exaspèrent.

      1. On n’est pas en période électorale et quand bien même : les publications trop militantes n’apportent pas grand chose.

      2. La gauche ne comprend toujours rien au libéralisme. D’une part, ces gens ont oublié que le socialisme équivalait à la collectivisation des moyens de production ce dont personne ne veut. D’autre part, comme vous dites, la France est un des pays au monde à dépenser le plus de pognon via la collectivité : on n’est pas dans le libéralisme.

      Surtout, une partie de la gauche est profondément libérale. Et heureusement. Ne leur chions pas dessus.

      NJ.

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    2. Je trouve que ce NJ anonyme mérite d'être connu.

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    3. C’est pas Élie Arié ?

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    4. Nicolas, tu es, toi-aussi, militant à taper en permanence sur la NUPES et LFI, à promouvoir l'aéroport de Notre-Dame, le nucléaire, la gauche libérale, etc. Et, alors, où est le problème ?

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    5. Vois mon commentaire (non signé) de 19h21 hier.

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    6. Ouf. Désolé. Je n'avais pas vu.

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    7. Au premier anonyme:
      Damned ! Me voilà démasqué ! ( Ils sont finaud, quand même...)

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  2. Peut être me trompes je, mais ne paniquons pas trop et surtout faisons tout pour que ça n'arrive pas, en même temps ça ne sera pas des coupures sauvages on sera prévenus à l'avance.
    Après faudrait que ce gouvernement arrête de dire une chose et son inverse dans un laps de temps aussi court.
    Sylvie

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    1. Chère amie, je vous ferai observer que, quand on prévient, c'est TOUJOURS à l'avance.
      En revanche, quand on survient, c'est le plus souvent inopinément… et quelque chose me dit que ce sera sûrement le cas de vos coupures "civilisées".

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    2. Sylvie, on est d’accord mais ce n’est pas la question.

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    3. Je sais bien : c'était juste un petit clin d'œil…

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    4. C’est vous, Sylvie ? Sylvie Arié, peut-être ?

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    5. C'est que je ne reconnais pas le style de notre Sylvie.
      Hélène

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    6. Damned ! Me voilà démasqué !

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    7. Mon seul post est celui du 3 décembre à 18h29 où Nicolas me réponds que "ce n'est pas la question".
      Sylvie

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  3. Quand j’ai dit que les billets militants ne servent à rien, je me comprends… Mes billets sont militants mais ne s’adressent pas à l’opposition qui fait bien ce qu’elle veut. D’ailleurs j’ai longuement eu un des blogs de gauche les plus lus par des types de droite.

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  4. Sur les coupures... il faut noter que le projet EPR date des années 90, que tout ça été ralenti par les gauches soc-vertes avec interdiction en France en 1999. C'est Chirac en 2002 qui a lancé la construction du premier EPR. La même gauche du temps de FH avec Miss Royal a fait voter une loi en 2014 prévoyant de fermer des centrales et promettant monts et merveilles en terme de renouvelables...

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    1. Oui. C’est bien « ma » gauche qui a merdé. Entraînée par Aubry avec son accord délirant avec les ecolos.
      NJ

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    2. Et dans twitter Cecile Dufflot s'énerve. C'est pas eux en cause mais les socialistes....

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  5. Hollande a du composer avec les écolos, mais aujourd'hui on se demande bien pourquoi ils sont toujours là :
    Ils voulaient moins de population sur terre en expliquant qu avant il y avait les guerres et les maladies pour réguler la surpopulation - en deux ans ils ont les deux.
    Ils voulaient la décroissance pour sauver la planète - ils ne pouvaient réver mieux que la situation actuelle
    Ils voulaient éradiquer le nucléaire : joyeux Noël !
    Ils ne voulaient plus de pétrole - les gueux marchent a pied
    Dommage qu'il n'y ait que " l'Europe" et encore... pas dans sa totalité ( suivez mon regard à l'est) qui applique cette " idéologie" qui tout à fait par hasard la précipite dans la tombe, pendant que d'autres profitent de son agonie.
    Voir l'accord de libre échange Europe/Nouvelle Zélande.

    Hélène

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  6. On peut appliquer à l'électricité ce que Coluche a dit "Les technocrates, si on leur donnait le Sahara, dans cinq ans il faudrait qu'ils achètent le sable ailleurs."
    Marco

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  7. Je lis juste avec nostalgie l’époque des blogwars. Je vois avec émotion que tu as 18 commentaires. Tu écris toujours, et bien. Aujourd’hui, ça clashe dans Twitter, ce qui n’est pas un top.

    Sinon oui ton billet, encore juste analyse.

    Falcon

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  8. Bon j’ai répondu… sur mon blog
    Bisous 😘

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    1. Je vous réponds ici, car c'est trop compliqué chez vous.

      Vous voyez du "mépris de classe" où il n'y en pas… et où il ne peut pas y en avoir, vu que :
      1) j'ignore à quelle "classe" vous appartenez,
      2) je serais à peu près incapable de dire à quelle "classe" j'appartiens moi-même,

      En revanche, ce qui ressort assez bien dans vos trois lignes suivantes – et sans doute malgré vous – c'est votre propre "complexe de classe". Un conseil : foutez donc vos maudites "classes" dans la poubelle de l'histoire et vous verrez que le complexe s'évanouira de lui-même !

      Enfin, c'était votre billet que je qualifiais de "bas du front" (à peu près synonyme chez moi de "militant"), et non vous-même.

      Car je sais que sous l'écorce rugueuse du militant se cache parfois un homme tout à fait normal.
      3) je trouve le concept même de "classe" totalement dépassé, si tant est qu'il ait jamais eu la moindre valeur.

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    2. Tiens, on dirait que mon 3) s'est fait la malle tout seul en queue de peloton…

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  9. C’est pas un peu le bordel sand Lgf commentaires, ici ?
    NJ

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