21 janvier 2024

Faites des mômes !

 


Quand j’ai entendu qu’Emmanuel Macon a parlé de réarmement démographique, mon sang n’a fait qu’un tour, non pas parce que ça ne veut pas dire grand-chose ou que je fasse encore vraiment attention aux annonces de nos chers dirigeants mais parce que je suis un peu fatigué de voir encore une mesure de communication vers l’électorat de droite, après ces histoires d’immigration.

Je ne renie pas ce que j’ai pu dire depuis quelques mois, cependant. L’immigration est une préoccupation des Français. Il est normal de s’en occuper. Je ne suis pas sûr que le taux de natalité, par contre, intéresse vraiment du monde. Je dis aussi souvent qu’il faut arrêter de dire « c’est de droite, c’est mal ». Aussi, je ne sais pas si les mesures de Macron sont de droite (au fond, lutter contre les problèmes de fertilité est une mesure de santé publique que l’on ne peut pas conchier et donner des congés aux pères ne me parait très réactionnaire). Ce que je dis est que les propos fleurent bon le pétainisme et ça m’énerve.

 

Par ailleurs, je citais hier le billet d’Elodie qui me fait réfléchir et pas spécialement pour l’approuver. Comme je lui dis en commentaire, je suis assez d’accord avec elle mais elle n’est pas assez directe ou précise sur ce qui ne va pas, à mon avis. C’est devenu plus clair dans les boyaux de ma tête en lisant cet interview d’une sommité, sur le site de France Info. Je vous invite à le lire. Il contient plein d’informations et n’est pas résumable si ce n’est par la sensation que j’ai : tout cela est bien de la connerie. Je vais tout de même citer un extrait, où le lascar évoque les raisons de ne pas avoir d’enfant : « En revanche, les craintes liées au réchauffement climatique et à l'épuisement des ressources ne sont pas forcément des raisons très crédibles. Ce sont des raisons avancées soit par des personnes déjà trop âgées pour avoir des enfants, ou comme une justification du fait qu'elles sont restées sans enfants, soit par des gens très jeunes, mais qui peuvent changer d'avis avec le temps. »

Cela me réconcilie avec mes concitoyens : s’ils ne font pas de gosse, ce n’est pas parce que le ciel pourrait nous tomber sur la tête. Ils ne sont pas fous et ça remet en cause pas mal d’explications…

 


Emmanuel Macron et moi avons deux points communs : nous sommes des hommes et nous n’avons pas d’enfant. On peut supputer sur nos raisons mutuelles. On peut supposer qu’amoureux d’une femme ayant déjà des gamins (de son âge), M. et Mme n’avaient pas spécialement envie de remettre le couvert. Quant à moi, j’ai passé trop de temps au bistro pour me consacrer à l’élevage. On s’en fout de nos cas. Notons tout de même que le fait de ne pas avoir de gamin n’est pas forcément un choix. Je ne me suis pas réuni avec moi-même pour prendre une décision. C’est la vie.

Je suis certainement, à mon grand dam, un parfait féministe : je n’ai pas à dire aux femmes de faire des gamins (il faut être deux, à la base, mais une grossesse n’empêche pas les gaziers de traîner au bistro) et je reconnais le droit des pétasses à ne pas avoir de progéniture identique à celui des gros couillus.

 

Qu’a dit Macron ? Que la natalité baisse à cause des incertitudes sur l’avenir et à cause de la baisse de la fertilité. L’interview que je cite dit que c’est de la connerie, pour résumer, et que, au fond, il n’y a pas de problème de natalité en France.

Par contre, même si le Président a été assez prudent dans ses propos, il en ressort que les utérus des gonzesses devraient être au service de l’économie française et de l’avenir de nos retraites.

Il y a sans doute des sujets qu’il vaudrait mieux éviter d’aborder.


Et si vous faites des gosses, éviter de les emmener au bistro quand j'y suis. Pas parce que ce n'est pas leur place, je m'en fous, mais parce qu'ils font du bruit.

19 commentaires:

  1. Il faudrait limiter le droit de vote aux parents.
    Les autres qu'en ont-ils à foutre de demain ?

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    1. Dans la foulée, on pourrait aussi retirer ce droit aux cons, ce qui raccourcirait considérablement le temps d'attente aux isoloirs.

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    2. Arrêtez de répondre aux cons avant je ne prenne le temps de le faire moi-même.

      1. On devrait refuser le droit de vote à ceux qui ont l'inconséquence de faire des gamins et de compter sur un système collectiviste pour faire son éducation.

      2. Je veux bien qu'on me retire le droit de vote si je n'ai plus d'impôt à payer.

      3. Je refuse ce système où ceux qui ont le moins de gamins paient le plus d'impôt et ne bénéficient pas d'avantages divers.

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    3. Toujours à propos des cons : la moyenne des naissances s'établit à 1.80... on comprend par cette décimale que certains ne sont pas entièrement finis

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    4. C'est pour rire que vous dites cela ou il existe réellement un courant au parti socialiste qui prone un système censitaire où le droit de vote serait fonction du paiement des impôts (point 2), où l'on regrette le système d'éducation collectiviste que le monde ne nous envie plus (point 1) et où l'on oublie que la retraite par répartition consiste à accorder quelques avantages (en voie de diminution) a ceux qui font les enfants qui paieront les retraites de ceux qui n'en ont pas eu (point 3). Je crois que c'est pour rire !

      La Dive

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    5. La Dive, votre commentaire était coincé dans la tuyauterie du blog. Désolé.

      C'est bien pour rire et répondre à l'abruti que je sors tout ça;

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  2. Il faut être deux pour faire des enfants, dites-vous ? Voux vous croyez toujours au milieu du XXe siècle ou bien ?

    Il y a belle lurette que les femmes ont totalement pris le pouvoir sur les questions de reproduction (la flemme de développer…), chose que, évidemment, elles évitent de mettre en avant, et même d'admettre, tant cela va à l'encontre de leurs postures de victimes-z'et-martyres de l'oppresseur millénaire et couillu.

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    1. Il y a tout de même des couples qui ne sont pas tombés dans le modernisme bête et qui vivent normalement...

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    2. Évidemment ! Il n'empêche. Mais prenez un gentil petit couple moderne dans deux cas de figure :

      1) Monsieur veut un enfant mais pas madame : elle a juste a continuer la pilule et elle gagne.

      2) Madame veut un enfant et pas monsieur (cas de loin le plus fréquent…) : elle a juste à arrêter la pilule sans rien dire, et grâce aux tests ADN, monsieur est niqué pour les vingt ans qui viennent.

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    3. Pour le petit 2, il peut tenter l'autre trou. Pour le petit 1, il serait bien con de rester avec la dame. Et pour le petit 2, elle serait bien conne de rester avec un locdu qui ne veut pas de môme avec elle, au fond.

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    4. Sauf si le Lo du est riche, ou célèbre, ou puissant...

      DG

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  3. Vous nous invitez à suivre un lien permettant d'accéder à un entretien avec une sommité réalisé par France Info. Toutes les alarmes étaient donc au rouge vif pour que je ne clique pas sur ce lien! Mais, étant joueur par nature, j'ai cliqué ... et bien m'en a pris car cet entretien m'a bien fait rire et a égayé ma journée.
    J'ai donc appris de cette sommité que "pour l'instant, le taux de fécondité s'établit à 1,68 enfant par femme, ce qui est amplement suffisant pour que la population du pays reste presque constante."
    Bigre, moi qui pensais naïvement que notre rôle sur terre était de persuader les donzelles de faire 2.1 moutards chacune pour garder le stock constant, je fus un peu déstabilisé dans un premier temps. D'autant plus qu'ensuite la sommité insiste pour nous dire que tout va bien, que la population va même augmenter (et non plus rester constante comme énoncé quelques lignes plus haut).
    Quel prodige permet donc de faire vaciller les mathématiques les plus élémentaires et faire que 1.68 soit supérieur à 2.1 ?
    Et bien c'est très simple : Il suffit d'ajouter un bon paquet d'immigrants, ne mégotons pas, entre 400 000 et 800 000 par an d'après la sommité. En gros, le grand-remplacement-qui-n-existe-pas doit être mis en place illico.
    Mais ce n'est pas tout, la sommité a tout de même prévu que des esprits chagrins et réactionnaires aimeraient que quelques têtes blondes puissent continuer à naitre de temps en temps. Il a aussi une solution pour cela : "Il faut que les hommes prennent une part du fardeau." Il est donc plus que temps que Marcel et Raoul, une fois mariés, puissent avoir recourt à la GPA et puissent prendre part au fardeau eux aussi.
    Moi qui croyais que les démographes étaient des gens sérieux, capables de faire des projections étayées. Je crois en fait qu'ils craignent comme tout le monde d'être traité de pétainiste par le patron de ce blog si jamais ils venaient à penser comme Churchill que "There is no finer investment for any community than putting milk into babies."
    Tant que tous ces beaux esprits continueront à voir les enfants comme un fardeau qui "poserait des problèmes financiers, en raison de versements d'allocations et des avantages fiscaux donnés aux parents.", le pays ne risque pas de devenir jeune et joyeux !

    La Dive

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    1. Ce n'est pas la peine de lancer une polémique en disant "on nous cache tout" vu que le type dit explicitement qu'avec l'immigration le taux à 1,68 suffit. Ni de focaliser sur une petite partie de l'article... Il ne parle pas 400 à 800 000 migrants nécessaires mais de 180 000 soit un peu plus que le solde migratoire actuel.

      Je ne traite personne de pétainiste mais d'un relent pétainiste qui ressort de certains propos de nos gouvernants. J'entends par là le côté travail famille patrie... Et je dis simplement que ça m'énerve sans que je ne juge sur le fond.

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    2. C'est tout de même un peu agaçant, voire déprimant (je ne dis pas ça spécialement pour vous, hein !), que l'on continue à flétrir ce slogan, "Travail, Famille, Patrie", sous prétexte que Pétain l'a utilisé il y aura bientôt un siècle. Car, au fond, qu'est-ce qu'on lui trouve de si méprisable ?

      À tout prendre, je le trouve plus concret, moins pompeux, et donc moins vide que notre "Liberté, Égalité, Fraternité", qui, en plus d'être grandiloquent, contient une belle aporie, puisqu'il est impossible d'avoir en même temps la liberté et l'égalité.

      Seulement, comme le monstre Pétain l'a forgé, ce slogan maudit, il est "caca" pour les siècles des siècles !

      D'ailleurs, selon le même principe, nos amis véganes devraient peut-être se remettre à l'andouillette et à l'entrecôte : je leur rappelle que Hitler était végétarien…

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    3. Il est méprisable pour ce qu'il représente : la devise de la "France de Vichy", une espèce de symbole de l'histoire de l'extrême droite.

      Travail : on lutte pour le plein emploi.
      Famille : on encourage et facilite les naissances.
      Patrie : on met en place un espèce de nouveau service national pour les jeunes.

      On nous sort l'uniforme et tout le monde imagine soit des blouses grises soit des tenues "catho" (alors qu'aucun uniforme n'a été imposé en France à part dans quelques écoles).

      Admettez tout de même qu'un progressiste ne pourrait pas se réjouir de toute cela.

      Pour le reste, je me fous des mots utilisés...

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    4. N'étant rien moins que progressiste, je veux bien admettre tout ce que vous voulez en ce qui concerne ces étranges animaux.

      Même si je vois assez mal ce qui peut choquer un progressiste dans l'idée de "plein emploi".

      Pour ce qui est des encouragement à la procréation, il me semble que les allocations familiales et les congés maternité ne sont pas l'apanage de l'extrême droite.

      Quant à la patrie, il me semble bien me souvenir qu'elle a d'abord été exaltée et brandie comme un étendard par les gentils révolutionnaires de 1792 plutôt que par les horribles Vendéens réactionnaires.

      Du reste, on peut parfaitement rejeter à titre personnel l'une ou l'autre de ces trois "valeurs", voire les trois ensemble : cela se faisait déjà bien avant que Philippe Pétain ne dirige un gouvernement fantomatique durant trois ou quatre ans. Ainsi, au moment de Vichy, le "Familles, je vous hais !" de Gide avait déjà pas mal de bouteille… Tout comme le Droit à la paresse du camarade Lafargue. Et ne parlons même pas du Joujou patriotique de Rémy de Gourmont.

      Enfin, pour ce qui est de la guignolade des blouses/uniformes dans la Garderie nationale, c'est de la simple gesticulation comique de la part de nos divers Ubu ministres.

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    5. Je n'ai rien contre le plein emploi, j'explique pourquoi les annonces font penser à ce vieux slogan et pourquoi ça m'énerve... Je n'ai cité ce slogan que dans les commentaires de ce billet pour justifier des propos que j'ai tenus dans un contexte qui me parait clair (mais pas explicitement formulé) : Macron fait de la léchouille auprès d'une vieille droite.

      Et après, on dit que je fais des billets trop longs mais quand je compte mes mots je me fais engueuler aussi. C'est vraiment trop injuste...

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  4. Après le en-même-temps droite -gauche et vu que LR et le PS sont réduits à des groupuscules on tente le en-même-temps extrême LFI- RN. Imparable. bof !

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