18 juillet 2025

LFI en dent de scie

 


Malgré mon air con, je suis souvent d’accord avec la gauche radicale. Par exemple, mon avis sur le plan Bayrou est proche du leur. J’ai défendu dans ce blog la taxe Zucman, par exemple, tout comme la fin de la flattax et la nécessité de prendre du pognon où il est ! Exprimé comme ça, ça a même une connotation gauchiste mais il faut creuser un peu. La taxe Zucman, par exemple, consiste à taxer de 2% le patrimoine des lascars qui ont plus de 100 millions. Excusez du peu. On peut écouter les critiques « de la droite » (genre : « ah mon dieu bordel ça va faire fuir le pognon ») mais la vérité est que le 100 millions vont rapporter beaucoup plus que les 2% en question aux heureux propriétaires (augmentation de la valeur des actions, dividendes…).

Ce n’est pas du gauchisme mais des mathématiques et je suis ouvert à toute discussion. Effectivement, la taxe Zucman serait moins justifiée par mon calcul si le revenu des capitaux était plus taxés suite à la suppression de la flattax.

 


Pour d’autres sujets, je suis plus modéré ! Par exemple, on a beaucoup parlé des 211 milliards d’aide public aux entreprises mais il faut arrêter de faire croire que l’on pourrait tout récupérer car tout est inutile. Soyons objectifs : mettons des contrôles, des conditions et un… objectif : récupérer 20%, ce qui nous donnerait d’ailleurs les 40 milliards réclamés par Bayrou… et correspond aux exonérations de charges, en gros, accordées depuis 2017.

Je vous invite à lire ce qu’a dit François Hollande récemment. Je ne regrette pas d’avoir soutenu ce gars-là…

 


Si je suis souvent d’accord avec la gauche radicale, dont LFI, il y a des sujets qui me sortent par les trous de nez. Par exemple, la justice a annoncé la prochaine libération de Georges Ibrahim Abdallah. Si je n’en avais pas rien à cirer, je m’en réjouirais ! Le type a passé 40 ans en taule et quels ques soient les crimes qu’il ait pu commettre, c’est bien assez ! Par contre, la gauche radicale (dont Marine Tondelier), le présente comme un prisonnier politique alors que c’est surtout un terroriste (mais on sait que la gauche radicale en question a du mal à reconnaitre les actes de terrorisme…).

Ils vont jusqu’à développer un argumentaire foireux (du genre le type était libérable depuis 1999 – alors que ce n’est que la date à partir de laquelle il aurait pu demander à sortir avant la fin de sa perpétuité, si je puis dire – et que la justice française est à la solde des Etats-Unis). Tout cela est intolérable mais je n’ai pas envie de débattre sur le fond (un tel débat étant forcément stérile et des avocats de renom se sont déjà écharpés sur le sujet). Par contre, c’est une grosse erreur de communication. D’une part, la « gauche républicaine » dont je me sens proche comme des millions de gens ne peux pas tolérer ce genre de confusion et les attaques contre la justice (d’autant que c’est bien la justice qui a décidé de la libération). On perd des électeurs. D’autre part, dans ce genre de conflit, les gens prennent toujours parti pour les attaqués (en l’occurrence : la République et nos institutions judiciaires). C’est inconscient mais on ne supporte pas l’agressivité : c’est un peu la base de la communication politique, pourtant. La gauche radicale aurait pu oublier cette histoire ou se contenter de saluer une décision de justice humaine et multiplier les propositions au sujet du budget afin de représenter une alternative crédible : pas besoin de geler les pensions alors qu’une soixantaine de milliards, au moins, pourraient être récupérer par les mesures que j’ai évoquées plus haut.

 

Je conçois que l’extrême gauche ait du mal à admettre que le pays ait été mieux gérer sous Hollande.

 


Mais elle préfère multiplier les âneries. Mathilde Panot a annoncé déposer un projet de loi contre les autoroutes à flux libre. Ca part sans doute d’un bon sentiment mais cela revient à lutter contre le progrès technologique qui nous permet d’éviter des galères (comme l’attente à des aires de péage, avec l’énervement et la consommation de carburant, les risques d’accrochages et toutes les calamités qui vont avec). On ne lutte pas contre le progrès tout comme on ne nage pas contre le courant.

Il y a sûrement des mesures à prendre, comme l’augmentation des délais, les baisses des amendes… mais aussi une meilleure information, l’obligation pour les sociétés d’autoroute de développer une application commune pour smartphone pour faciliter les paiements (une notification quand il faut payer voire le paiement automatique) et de mettre en œuvre un traitement particulier pour les 20% des clients qui auraient oublié d’installer l’appli ou de la coupler avec l’immatriculation de la voiture et pour les 5% qui seraient « exclus » du numériques et ne comprendraient pas qu’on peut aller vérifier ce que l’on doit dans un bureau de tabac. Ou imposer la fourniture des coordonnées bancaires lors de l’immatriculation d’un véhicule afin, uniquement, de payer les péages divers.

 


Non ! LFI préfère une loi qui interdit aux gens de ne pas ralentir pour passer des péages. C’est fort, non ?

En marge, on regrette souvent la privatisation des autoroutes. On peut rappeler que Villepin, nouveau candidat idole des foules, en est responsable et donc partiellement coupable de l’augmentation du tarif des péages (ce qui prête tout de même à rire quand on lutte contre l’utilisation des bagnoles). Mathilde Panot a confondu : elle explique qu’elle voudrait la renationalisation des autoroutes.

Moi aussi d’ailleurs, mais je ne vais pas communiquer sur une mesure dont j’ignore le coût surtout dans une semaine où tout le monde déblatère au sujet du budget de l’Etat.  

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