En salle

26 novembre 2025

Des conseils à gogo aux gogos de la présidentielle


 

Comme je le disais hier, Jordan Bardella est donné comme grand favori pour la prochaine présidentielle. On pourrait débattre sur ce qui fait qu’on en est arrivé là mais les causes sont multiples du ras le bol des électeurs à propos des autres partis qui ont souvent échoué (ou se sont plantés dans la communication) à la peur de l’immigration, d’un choc des cultures…

Le plus drôle, dans ce débat, c’est qu’on finirait par s’engueuler ! J’imagine par exemple des lfistes expliquer qu’il n’y a pas de raison d’avoir peur des immigrés et que le peuple se trompe. Mais la peur n’est pas rationnelle et il faut faire avec les erreurs du peuple…

Dans un sursaut de bienveillance, je vais prodiguer des conseils à tout un chacun. Sauf au RN. Ils n’ont pas besoin de moi.

 


La France Insoumise

 

Il faut tourner la page « Mélenchon ». Il faut se mettre dans le crane qu’il n’a aucune chance de gagner. Les aléas d’une campagne peuvent le propulser au second tour mais jamais il ne gagnera. Les militants LFI ont cumulé les erreurs d’analyse des précédents scrutins avec des réflexions du type « à 300 000 voix près, on était au second tour ». La seule vérité est que la victoire finale a toujours été très loin.

Le pire, dans tout ça, est qu’il aurait pu gagner face à Marine Le Pen à un second tour en 2022 mais il n’est plus en mesure de le faire.

LFI doit propulser Manuel Bompard comme candidat. Il n’a peut-être pas le look, comme François Ruffin, mais, au fond, qui aurait donné un look de Président à François Hollande en 2010 ou à Emmanuel Macron en 2015 ?

Ce type est visiblement très intelligent et connait très bien la plupart des sujets. Il domine largement tous les interviews et tous les débats auquel il participe. Ce n’est pas qu’un sentiment personnel ou une idée foireuse que j’exprimerais pour torpiller Méluche (mon blog n’en a pas le pouvoir). Interrogez donc vos copains de bistro, vos collègues de travail…

 

Parallèlement, il faut adopter des positions plus « républicaines ». Par exemple, cela fait plus de deux ans que LFI parle de génocide. La question n’est pas de savoir si ces braves gens ont raison ou pas mais les électeurs ne veulent pas de ce discours. Il ne s’agit pas de s’asseoir sur ses opinions mais de convaincre les électeurs de voter dans le bon sens. On cite souvent Mitterrand qui a fait l’abolition de la peine de mort contre l’avis du peuple. Il a surtout fait cette abolition en étant élu président et pour être élu, il n’a pas mis en avant le volet correspondant de son programme politique. Or, 50% des propos de LFI sont soit autour du génocide soit autour de l’interprétation des résultats des urnes et de l’illégitimité d’un président pourtant élu dans les cadre des institutions de notre République.

 


La gauche des primaires

 

J’entends par là tous les représentants des partis qui sont persuadés que seule une primaire pourrait mener à la victoire. Les représentants les plus notables sont sans doute Marine Tondelier, Clémentine Autain et surtout François Ruffin. Olivier Faure n’est pas loin.

Ne vous voilez pas la face : vous n’avez aucune chance de gagner ne serait-ce que (mais pas que) parce qu’il y aura d’autres candidats de gauche, assurément, sans doute un insoumis et un socdem. Au mieux, votre candidat fera 3 à 5%. Or, si Ruffin se présente « tout seul », il pourrait faire 4%, Tondelier 3, Roussel 3, un socialo 4. Les candidats n’auront évidemment aucune chance de gagner mais, en cumulé, ils feront trois à quatre fois plus de voix qu’avec une candidature « unitaire ».

Au fond, comme pour Bompard, ce n’est pas nécessairement 2027 qu’il faut préparer mais l’après…

 


Le centre gauche

 

Le seul candidat dont on parle un peu sérieusement est Raphaël Glucksmann mais il ne faut pas se leurrer. Comme Ruffin et Bompard dont je parler, il n’a pas la tête de l’emploi. C’est clairement le candidat avec les idées dont je suis le plus proche mais il a récemment montré qu’il ne tiendrait pas la route lors de débats ou d’interviews musclés.

Il va donc falloir penser à chercher un candidat ailleurs et ne pas omettre le fait qu’il pourrait surgir un peu par hasard, comme Hollande pour 2012. Au fond, à l’issue de l’été 2010, il était donné à 3%...

En tout état de cause, les amis, n'allez pas vous compromettre avec des andouilles qui plafonneraient à 3%.



Le centre du centre

 

On mettre dans cette catégorie les derniers descendants de LREM et du Modem. Le seul candidat un peu crédible et photogénique est Gabriel Attal. Je n’ai pas spécialement de conseil à donner à part rester en embuscade mais ne pas risquer de faire perdre les partis proches, comme les socdems ou la droite…

En outre, Attal a sans doute un boulevard pour plus tard…

Dans l'attente, les gens, tordez le cou à vos fantômes : n'oubliez pas que votre allié naturel n'est pas la droite. Ce n'est pas de là que viennent vos électeurs.

 


La droite vaguement traditionnelle

 

Je pense à la fois à Horizon (si je me rappelle bien le nom du parti d’Edouard Philippe) et LR. Je ne devrais pas donner de conseil mais, objectivement, c’est peu le seul camp à avoir une chance de gagner face à Bardella dans un second tour…

Edouard Philippe a une chance d’arriver en finale (malgré ses récentes âneries), pas les autres guignols. Il serait donc bon pour la droite que LR ne présente pas de candidat…

Et LR pourrait arrêter ses conneries comme l’interdiction du port du voile pour les mineures, d’autant que ce n’est pas Constitutionnel. Ce n’est pas parce que le voile sur des gamines n’est moralement ou humainement pas défendable qu’il faut l’interdire. Et la chasse aux musulmans est surtout dans le fond de commerce du RN.

Cela étant, je ne crois pas spécialement à Edouard Philippe... Mais vous n'auriez pas des candidats en embuscade. Par exemple dans le Nord.

 

A bon entendeur…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

La modération des commentaires est activée. Les commentaires anonymes ne sont pas publiés (sauf les miens...). Tout comme ceux qui me les brisent.