En salle

13 novembre 2025

Sansal, retraites, budget, télétravail, médecine libérale et 13 novembre...


 

L’actualité politique est chargée ce matin : la commémoration des attentats du 13 novembre 2015, la libération de Boualem Sansal, le vote de la « suspension » de la réforme des retraites. Le blogueur est un peu ennuyé quand il doit choisir un sujet.

Il avait prévu de consacrer son billet à ce dernier sujet mais il a pensé que quelques mots sur les autres ne seraient pas superflus. Alors il se lance sans filet, uniquement pour faire part de ses impressions par pour se livrer à une brillante analyse dont il a le secret.

Et il va commencer par arrêter de parler de lui à la troisième personne.

 

13 novembre

 

La coutume veut que l’on raconte comment on a vécu la soirée, ce qu’on faisait… Pour ma part, j’étais à une soirée de blogueurs politiques et nous recevions les responsables d’un syndicat de médecins libéraux. Même si je ne suis pas libéral quand je pense à la santé (je ne supporte par les professions qui se déclarent libérales et qui touchent du pognon, généralement d’organismes nationaux, pour effectuer leurs missions), la conversation était intéressante, ces braves gens ayant de bonnes critiques sur notre système. Mais j’ai oublié.

Et Twitter a commencé à s’agiter : il y avait quelque chose qui se passait dans Paris à quelques kilomètres de nous. Progressivement, les informations sont arrivées. Nos médecins libéraux n’avaient pas Twitter et étaient visiblement désolé qu’on s’intéresse de moins en moins à eux…

 


10 ans après, on se souvient de tout cela mais on n’insiste pas assez sur le fait que barbares ont commis des atrocités en se revendiquant de l’islamisme. Hier, un imbécile écolo a tenté de relativiser les attentats en comparant le nombre de morts avec celui lié au réchauffement climatique. Il mérite des baffes.

Une grande partie de la gauche est lamentable depuis 10 ans (ou plus…) en minimisant les actes de fondamentalistes religieux pour ne pas se fâcher avec l’immense majorité des croyants, de cette religion, qui ne pense qu’à vivre en paix avec nous.

 

La libération de Boualem Sansal

 

On ne peut évidemment que s’en réjouir et je le fais. C’est, en revanche, évidemment une humiliation pour la France que ça soit la diplomatie allemande qui arrive à ce résultat mais cela nous apprendra peut-être à péter plus haut que notre cul.

Il y a quelque chose que je retiens de cette année : mes copains algériens vivant en France sont généralement très critiques envers Tebboune mais n’ont pas désapprouver l’arrestation de l’écrivain qui, si je les crois, a quand même été foutre la merde dans un coin où il n’était pas bienvenu.

Il n’empêche que son arrestation est une atteinte à la liberté d’expression, ce que je réprouve, évidemment.

 

J’écoutais CNEWS, ce matin (j’espère que ma nouvelle maladie n’est pas incurable !). La bande de zozos réactionnaires était surtout active pour défendre Bruno Retailleau. Ca me semblait lunaire tant il n’a pas aidé la diplomatie de nos deux pays à s’entendre. Mais je vais laisser le sujet à des spécialistes.

 


La suspension de la réforme des retraites

 

Avant d’attaquer le sujet, je vais faire un majestueux hors sujet. Dans son dernier billet de blog, Jean-Luc Mélenchon écrit ceci : « ARRÊT DE TRAVAIL ? Le PS était à l’heure d’un nouveau reniement dimanche soir tard à l’Assemblée nationale. Les parlementaires Insoumis en étaient sidérés. Des bornes hier impensables venaient d’être franchies par le PS. Ils proposaient un amendement hallucinant au texte de loi sur la sécurité sociale. Il s’agissait de donner le pouvoir au médecin de prescrire du télétravail au lieu d’un congé maladie. Une telle proposition ne s’appuie évidemment sur aucune réalité. On est malade ou on ne l’est pas. C’est tout ce que peut constater scientifiquement un médecin généraliste ou les médecins du travail. Ils sont hors d’état d’apprécier la pénibilité d’une tâche pour un malade. Ni la possibilité de transposition de cette tache dans du télétravail, ni si le télétravail existe dans l’entreprise. Dans ces conditions, on comprend que la mesure proposée est surtout destinée à intimider les salariés malades. »

Mélenchon raconte absolument n’importe quoi. J’ai eu une maladie des poumons fin 2021. A l’issue de l’hospitalisation, je n’ai pas eu d’arrêt de travail notable mais mon entreprise a jugé que ne devais pas retourner au boulot pour éviter les risques d’infection dans les transports en commun ou au bureau (nous étions moins de deux ans après le début du Covid) mais aussi pour éviter toute fatigue (j’avais tout de même eu une opération de l’aorte avec un arrêt du cœur). J’ai donc pu faire du télétravail pendant un an, à peu près.

Cela a été salvateur, pour moi !

 

On pourrait disséquer tous les propos de Méluche mais il est visible qu’il ne connait rien à rien (du moins dans ce domaine) et qu’il agit uniquement pour taper sur le PS. Il n’y a strictement rien de choquant à ce que le toubib coche une case « Arrêt de travail ou, si possible, télétravail ». « On est malade ou on ne l’est pas » qu’il dit, le vieux, mais on peut aussi être fragilisé et dans l’état d’exercer une activité professionnelle mais pas dans celui d’aller au bureau. J’ai cité les raisons qui me concernaient mais je peux en imaginer des dizaines d’autres, l’incapacité d’avoir des rapports sociaux, la pression exercée par un management débile, le stress lié aux activités quotidienne lié au temps de transport (et la nécessité de courir pour aller chercher les enfants en sortant du métro, puis de faire des courses…).

Et le médecin généraliste ou celui du travail ne sont pas débiles et peuvent explorer les différentes possibilités avec les patients : ils ne vont pas mettre un barman en télétravail…

Enfin, je parlais des rapports sociaux. J’aurais pu être en arrêt de travail mais j’avais aussi besoin de parler avec des gens, de faire avancer des projets informatiques. De vivre.

 

Mélenchon est assez significatif de sa clique : une incompréhension totale du monde du travail malgré un revenu largement supérieur à la moyenne…

 


La suspension de la réforme des retraites

 

A droite, on critique le gouvernement qui subirait le chantage des socialistes. A la gauche de la gauche, on explique qu’on ne peut pas voter une suspension d’une réforme à laquelle on s’oppose car cela validerait l’existence de la réforme (comme si elle n’était pas passée…).

C’est du grand n’importe quoi et c’est affligeant ! Au moins, au RN, ils sont à peu près clairs. C’est ballot mais ils vont en tirer tous les bénéfices : le peuple est opposé à la réforme et le RN soutient sa suspension. C’est la moindre des choses alors que les médiocres de la gauche radicale et de la droite Républicaine sont franchement dans les choux.

 

Il faut rappeler l’historique… François Bayrou a reçu dans la tronche une motion de censure après une présentation d’un budget. Sébastien Lecornu a été nommé premier ministre et a fait un accord avec le PS et les macronistes pour avoir une négociation au sujet du budget avec comme bénéfice le fait d’éviter une motion de censure. Dans le « paquet » de ces négociations, il y avait bien la suspension de la réforme des retraites notamment de manière à ce que le sujet soit un thème central aux prochaines échéances électorales nationales.

J’ai entendu des zozos de droite expliquer que le PS n’avait pas la légitimité pour cette suspension sous prétexte qu’ils n’ont fait que 1,7% lors de la dernière présidentielle. Il faudrait que je leur rappelle le score de leur candidate à cette élection ?

A gauche de la gauche, ils continuent à revendiquer l’application du programme de 2024 comme s’ils avaient oublié que la gauche n’a pas de majorité absolue, qu’ils ont fait du blocage lors de l’examen du texte, qu’ils ont voulu imposer un premier ministre (Lucie Castets) incapable de faire un compromis.

 

Il faudrait tout de même que ces fous furieux se rendent compte que ce que les électeurs attendent, c’est avant tout le vote d’un budget, non pas pour le plaisir mais pour permettre à la France d’avancer. Ils veulent aussi éviter des élections anticipées qui se traduiraient par un désastre et l’élection d’un populiste, probablement d’extrême droite.

Et pour que les partis traditionnels puissent revenir au premier plan, il faut qu’ils prouvent qu’ils peuvent gouverner, qu’ils sont raisonnables et qu’ils aient le temps d’avoir une plateforme électorale (le candidat et le projet) qui puisse les mener à la victoire.

 

Bref…

 

Beaucoup de sujets mais ne sont-ils pas liés ! Tenez ! Les zozos de l’Heure des pros qui défendent Retailleau dans l’affaire Sansal alors qu’il a foutu la merde et qui gueulent au sujet du compromis à propos du budget… Ou la gauche radicale qui prouvent qu’elle ne comprend rien au monde du travail et font n’importe quoi pour provoquer des élections anticipées tout en tapant en permanence sur le PS.

 

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