09 février 2006

Outré

Le truc des accusés d'Outreau, ça me fatigue. D'une manière générale, les faits divers ça me fatigue. On arrête des pédophiles, ça ne va pas arrêter la pédophilie d'exister. Il faut que la police et la justice fassent leur boulot. Il y a donc des faits divers, faut qu'on le sache, mais en faire un fromage, c'est une autre chose. Ca ne facilite pas le boulot de la police et de la justice, mais c'est comme ça.

Ca n'est plus les accusés d'Outreau, mais les acquittés d'Outreau. On en parle autrement, c'est normal : ils n'ont rien fait de mal. Ils ont été trainés dans la boue, ils méritent réparation (ce n'est pas le sujet de cet article, mais je vois difficilement un type ou une fille passer des années en prison sans motif et pour un tel sujet pouvoir être "réparé". Messieurs dames, bon courage !).

Le juge Burgaud a fait une connerie.

Hier soir, il y avait en direct (?) à la télé le truc parlementaire qui l'interrogeait. PPDA, toutes les stars de la télé, sur toutes les chaines.

Le juge Brugaud, il a peut-être fait une connerie, mais est-ce qu'il mérite d'être trainé dans la boue. en direct, devant des millions de spectateurs ? Il a accusé des types de pédophilie, c'est affreux, mais il ne l'a pas fait devant des chaines de télé ! Tout le monde a bien vu qu'il n'est pas coupable : c'est le système qui a des limites, qu'il convient de corriger. Comment en est-on arrivé à confier une affaire comme ça à un p'tit jeune ?

Mais pourquoi ce déballage médiatique ? Moi, je n'en ai rien à cirer, et je dois être à l'image de million de français.

La première raison : il faut bien que les journaux se vendent. Mais, Messieurs du Monde, du Figaro et de Libération, laissez TF1 et France Soir faire leur boulot. Encore que France Soir a un avantage par rapport à TF1 : les mots croisés (mais j'en ai déjà parlé !).

Mais ça n'est pas la raison. Comment en arrive-t-on à ce que l'état français rende publiques et en directs, les travaux des commissions parlementaires ?

Notre gouvernement, on sait où il est, ne nous préparerait-il pas une réforme de la justice ? Bien à droite. Du type "A la police les enquêtes, aux juges la pendaison".

Méfions-nous de l'étalage. Le hasard n'existe pas en politique.

Pensons aux enfants victimes, aux innocent abominablement salis, à ce petit juge grillé pour toujours ! Mais gardons une oeil sur notre droite.

6 commentaires:

  1. Moi je le dis bien fort.

    Il y a pas assez de fonctionnaires dans ce pays.

    J'ai pas entendu la gauche le dire. La gauche elle dit ce que dit la droite, mais en plus propre.

    La justice, c'est un juge avec tellement de trucs à traiter que moi dans ce cas là, le matin, je me rendors.

    La médecine, c'est des hopitaux avec plein de trucs super scanner machin, et pas la moitié du nombre d'aides soignantes qu'il faudrait.

    L'école, c'est plus de pions, des classes en moins, des lycées qui courrent après les formations "de pointe" pour essayer de récupérer des sous.

    Tant que la soi-disant gauche se retirera pas les doigts du cul pour dire les choses, la droite continuera à viser encore plus à droite.

    La gauche (la mienne), c'est plus d'impots. Oui. Il faut le dire.

    Et arreter de rester scotchés à la télé.

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  2. C'est pas le tout d'avoir des beaux slogans et des belles intentions.

    Le tout c'est de se faire élire pour faire passer quelques trucs pas mal, les 35 heures, les emplois jeune, le RMI, la CMU, la CSG...

    Crier haut et fort qu'on veut plus d'impots ce n'ai pas vraiment populaire.

    Surtout que les électeurs du PS qui restent, je parle de ceux qui ne sont pas fonctionnaire (c'est pas une critique), sont probablement des types relativement aisés, et qui payent donc pas mal d'impots.

    Quant aux formations d'extrème gauche, le seul truc c'est de prendre des sous aux patrons et aux entreprises (le débat n'est pas là), et ils ne parlent jamais d'impot, ça faire fuire les gens.

    Alors, oui aux impots sur le revenu, oui à la progressivité et à tout ça.

    Mais chut !

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  3. Ca me rappelle Mitterand et la peine de mort.

    C'était pas populaire non plus. Il est passé.

    La gauche qui court après la droite, elle fond.

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  4. Mitterand, il n'a pas été élu que pour la peine de mort (ou plutôt contre...).

    C'était surtout pour faire chier Giscard.

    Ca fait longtemps que je n'avais pas parlé de lui.

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  5. Quand vous publiez des trucs interressants, prevenez- moi

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  6. On ne publie que des trucs interressants. Mais on ne les publie qu'avec un seul "r", en principe.

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