07 novembre 2013

Pourquoi je suis pour NDDL

C’est rigolo, de plus en plus de lecteurs de blogs découvrent que je suis favorable à la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Certains m’inventent même des motivations. Il y a bien sûr les traditionnelles andouilles qui pensent que je suis par réflexe Jean-Marc Ayrault. Ils sont amusants : ils ne jugent mes actions que par un éventuel positionnement par rapport au gouvernement alors qu’eux-mêmes sont incapables de penser sans ce prisme. Récemment, une blogueuse a dit que je soutenais parce que je ne voulais pas prendre l’avion.

Je ne soutiens pas NDDL pour des raisons personnelles : j'habite à 8 km d'Orly. En plus, j'ai horreur de prendre l'avion. Je ne le fais que pour des raisons professionnelles et uniquement si le train ne me permet pas de faire l'aller retour dans la journée dans des horaires normaux. Par exemple, je vais parfois à Bordeaux pour des séances (réunion et repas) de six heures. Je peux le faire en avion en partant de chez moi à 7 heures et en étant de retour à 19 heures. Le train me rajouterait trois heures.

Mon premier employeur était une boîte d'informatique de Loudéac. Le patron était une sorte de génie pour estimer le besoin des clients. Il avait en particulier développé un logiciel pour une entreprise d'assemblage de camions personnalisés, qui permettait de commander automatiquement les pièces (du châssis au boulon) en fonction des demandes des clients. Il n'a jamais pu le vendre ailleurs que dans les alentours car il ne pouvait pas aller voir des clients dans la journée. Et des assembleurs de camions, dans le Centre Bretagne, il n’y a en a pas des milliers…

J'ai bossé à Vannes de 1990 à 1993. La boîte d’informatique a fermé quelques années plus tard parce qu'il fallait trois jours pour passer 8 heures chez un de ses clients hors Bretagne. Je me rappelle d’un déplacement à Dijon pour une réunion de deux ou trois heures. C’était avant que le TGV arrive au sud de la Bretagne. Ca avait été épique !

En tant que Parisien, j'ai eu comme fournisseur une société spécialisée dans l'évaluation de la sécurité des systèmes d'information basée à Rennes. Elle a fermée parce qu'elle ne pouvait avoir une clientèle que sur Paris, Rennes et Nantes.

Mon oncle était commercial pour une boîte qui vendait des machines outil pour des abattoirs. Il n’a pas pu finir sa carrière professionnelle car il s'était détruit la santé en voiture à sillonner la France.

Voilà la première raison qui me pousse à être pour la création d'un grand aéroport pour le grand ouest : c'est la seule solution pour des entreprises du grand ouest puissent avoir des débouchés commerciaux en dehors du grand ouest et de la région parisienne.

Je bosse dans une boîte parisienne avec des partenaires à Strasbourg, Lille, Bordeaux, Toulouse et Limoges. Toutes nos réunions doivent avoir lieu dans nos locaux (ce qui m'arrange) parce qu'il est impossible d'organiser des réunions ailleurs.

Voilà ma deuxième raison d'être favorable aux grands aéroports régionaux. Et ceux qui sont contre n'ont pas réellement de contraintes professionnelles ou n'ont pas vécu ça. Tout le développement économique de la France est basé sur Paris voire un axe Lille Marseille.

Il y a eu récemment des événements qui montrent que les Bretons sont inquiets pour le développement économique de leur région. Maintenant, vous prenez une carte du Grand Ouest et vous réfléchissez aux meilleurs endroits pour des aéroports : il en faut à la pointe, près de Brest et de Quimper, parce que ces deux bleds sont au bout du monde. Et il en faut un à proximité de Rennes, Nantes et Vannes, voire Angers.

Des raisons politiques ?

On me dit que je soutiens NDDL par suivisme d'Ayrault. C'est de la connerie, le genre même d'argument que sortent ceux qui n'en ont aucun. Entre 1990 et 1993, quand je bossais à Vannes, je militais déjà pour cet aéroport parce que je voyais les difficultés qu'en causait l'absence à des boîtes comme la mienne.

Il y a une raison politique et une seule : contrer les opposants qui, eux, en ont réellement fait un combat politique et qui n'ont trouvé qu'un seul argument valable depuis un an que je suis le dossier en tant que blog. Cet argument porte sur la circulation de l’eau. Aucun des autres ne tient la route. Pire, il y a des arguments qui frisent le mensonge par omission.

Tiens ! Hier soir, je sortais un article qui expliquait que la construction du nouvel aéroport coûterait moins cher que de remettre aux normes Nantes Atlantique. Automatique, une polémique se lance et on accuse les pouvoirs publics de manipuler les chiffres. Or, ce sont les partisans de NDDL qui manipulent les chiffres : par exemple, ils n’ont absolument pas honte d’ajouter au coût de NDDL celui de la liaison grande vitesse entre Nantes et Rennes, ce qui n’a rien à voir…

Enfin, ils sont très présents sur le web et très organisés. Regardez mon billet d’hier, on trouve plusieurs commentateurs qui arrivent et commencent : « je ne connais pas spécialement le dossier mais en première analyse… » et poursuivent par une argumentation cinglante contre l’aéroport. Ils sont visiblement envoyés par une équipe qui coordonne les ripostes.

Ainsi, ils font de la lutte pour de la lutte et arrivent à casser les arguments un par un en oubliant néanmoins que leurs positions sont tellement connues qu’elles sont facile à casser… Elles étaient d’ailleurs reprises dans le rapport de la commission de conciliation (ou de dialogue).

Je vais donc le résumer : tous les arguments contre la construction de l’aéroport sont mauvais sauf deux. Le premier est le danger que fait courir l’aéroport à l’eau et la nécessité de mettre en œuvre des mesures de compensations. Le deuxième est « l’oubli » d’une liaison ferroviaire genre tram entre Nantes et NDDL (elle viendra plus tard).

Les « anti » sont très forts pour sortir des rapports d’experts (payés par eux pour répondre à leurs besoins) mais ils oublient l’essentiel.

Cet aéroport est indispensable pour le développement économique, voire la survie, de la Bretagne et du Grand Ouest.

Ils détournent le débat sur des questions sans intérêt. Par exemple, tout le monde est d’accord ou presque sur le fait qu’il faille refaire Nantes Atlantique. Il faut refaire l’aérogare et la piste. Comment peuvent-ils penser que les gens vont croire que les coûts globaux ne sont pas du même ordre ?

Ce détournement des débats, ces arguments mensongers sans cesse proférés par des gens dont la plupart ne connaissent rien au dossier, ne sont pas acteurs du développement de l’économie et n’utilisent les transports aériens que pour partir en vacances en Turquie une fois tous les trois ans,… fait qu’on s’éloigne largement d’un débat démocratique sein.

Cette idéologie est nuisible. Et j’insiste sur ce mot, idéologie : dans la mesure où ils balaient tous les arguments, c’est qu’ils n’ont réfléchi à rien. Par exemple, je n’ai pas vu un opposant confirmant les dégâts sur l’environnement de Nantes Atlantique. Au contraire ! Ils les réfutent.

A ce niveau, il n’y a plus à négocier.

Ce niveau de mauvaise foi des opposants est une des raisons qui fait que je suis pour ce nouvel aéroport.

44 commentaires:

  1. Prétendre que vous soutenez la construction d'un aéroport parce que vous ne voulez pas prendre l'avion est en effet d'une rare stupidité…

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    1. Je pense que Nicolas voulait dire "train" à la place de "avion". C'est une pétasse qui lui a expliqué ça dans un de ses délires.

      Il va m'engueuler parce que je répond à sa place mais bon. L'avait qu'à être là.

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    2. Je ne peux pas être partout. Ceci est un billet que j'avais en stock. Je n'ai pas pu bloguer aujourd'hui.

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  2. Cela dit, je pense que vous soutenez l'aéroport breton par amour pour M. Ayrault. Voilà, c'est dit.

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  3. "ces arguments mensongers sans cesse proférés par des gens [qui] ne sont pas acteurs du développement de l’économie."

    belle leçon d'élitisme... "t'es un prolo alors ferme la", en d'autres termes.

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    1. je cherche en vain l'élitisme
      il y a ceux qui cherchent l'intérêt général d'une grande région
      et ceux qui ne voient pas plus loin que les grenouilles et les moustiques

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    2. Il y a effectivement aucun élitisme. Ce commentateur est un trou du cul. J'explique quand même : un ouvrier qui installé des machines outils est un acteurs du développement économique. Quand j'étais jeune ingénieur en informatique et que j'allais au bout de la France pour former des clients pour qu'ils achètent nos produits j'étais un acteur du développement économique de la région. À contrario, le patron millionnaire d'une entreprise de service de proximité n'est pas nécessairement un acteur du développement économique de la région.

      Mais pour continuer à répondre au trou du cul, il y a plus de commerciaux que d'ouvriers dans les avions. Mais les commerciaux ne pourraient rien vendre s'ils n'avaient pas d'ouvrier et les ouvriers ne pourraient pas produire s'ils n'avaient pas de commerciaux.

      Il faut vraiment être un trou du cul pour parler d'élitisme ! Il s'imagine probablement participer à la lutte des classes.

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  4. Tiens tu es cité par le compte Twitter des Ailes de L'Ouest :

    https://twitter.com/ailespourlouest/status/398457939486195712

    Sinon, l'argument de l'eau est pertinent, mais les détracteurs de NDDL qui militent en faveur de l'extension de Nantes Atlantique oublient que celui-ci est bâti sur une éponge et a les pieds dans le lac de Grand Lieu...

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  5. Il n'y a pas à proprement parlé "oubli" d'une ligne entre NDDL et Nantes, mais la ville de Nantes a toujours développé son réseau de transport en commun en tenant compte des évolutions, voire en étant en avance (le tram par exemple).
    Dernièrement, ce sont des lignes de bus avec un tracé particulier : le busway, entre le bus, et le tramway.
    Rapide, il permet surtout de s'affranchir d'une ligne électrique, et permet l'utilisation de carburants propres.
    Donc, non, pas oubli, juste un dossier mis de côté, en attendant le dernier moment pour le développer, avec les meilleures technologies, sans surcoût (du genre "ro c'est ballot, on a mis des car au diesel, alors que le gasoil est devenu surtaxé)

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  6. ,… fait qu’on s’éloigne largement d’un débat démocratique sein.
    Vu sous cet angle j'aurai tendance a m'en rapprocher .
    vincent


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  7. Je me contenterai de sortir une info, pour ceux qui ne sont pas au courant. Il y a approximativement 15 jours, le projet tram-train a été abandonné officiellement : trop cher.

    Et il y a de quoi pester : le tram ligne 3 a son terminus sud à seulement 500 mètres environ de l'aéroport actuel. Je ne critique pas, je me pose la question : est-ce volontaire, ou simplement est-ce parce que le franchissement du périph (par-dessous étant le plus logique vu que celui-ci est plutôt en surplomb du terrain à cet endroit-là) coûterait trop cher ? De ce fait, il existe une ligne spéciale de bus pour l'aéroport, au ticket spécial et bien plus cher (7€ au lieu de 1,30€).

    Je rappelle qu'une piste restera normalement ouverte à Nantes Atlantique, pour l'usine Airbus : il faudra donc garder du personnel au sol, la tour de contrôle, etc.... et le Beluga continuera donc à décoller et atterrir. C'est un très gros porteur (en volume).

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    1. Merci pour les précisions.

      Il y aura combien de vol du Béluga par semaine ? Et arrête de stigmatiser les gros.

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    2. Le Béluga ? C'est généralement 2 ou 3 décollages-atterrissages par semaine. C'est peu, mais c'est indispensable.

      QUI EST GROS ? ;)

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  8. "A ce niveau, il n’y a plus à négocier." annonce Nicola. C'est son droit.

    Peu suivi parmi les anti-NDDL, qui ne vont généralement pas aussi loin, je rappelle que mes convictions m'amènent à être contre les avions en général. Sauf pour de vraies urgences. Ce qui veut dire : plus de low cost, plus de charters, plus (je prends un exemple extrême) de kiwis amenés à grands frais de Nouvelle-Zélande, d'Afrique du sud ou du Chili. Plus d'aviation d'affaires. Et plus d'aviation militaire (eh oui). Ceci étant dans une logique politique complètement différente de celle que nous connaissons malheureusement. Je comprends parfaitement qu'on puisse ne pas la partager.

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    1. Premier paragraphe : oui c'est mon droit. Mais ce que je veux dire c'est qu'à partir du moment où les arguments sont mensongers et que vous récusez systématiquement ceux d'en face, ce n'est plus la peine de parler. Les gens jugeront.

      Pour les avions, je ne suis ni contre ni pour. Si on me présente un machin qui ne nuit pas à l'environnement ou autre chose, je n'ai aucune raison d'en faire une position de principe.

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  9. Je suis d'accord avec tes arguments. Au XIXème siècle, s'il y a eu une révolution industrielle, c'est parce qu'il y a eu d'abord une révolution ferroviaire. De nos jours, un aéroport désenclave une région.
    C'est un moyen de transport en commun.
    Je suis pour.
    Bz

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    1. Apo, merci. C'est limpide.

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    2. J'ai peur que ce soit le contraire: c'est parce qu'il y a eu une révolution industrielle avec le développement de la machine à vapeur, qu'il a fallu développer les transports ferroviaires pour transporter le charbon depuis les mines vers les centres de production. Mais c'est pas grave, l'argument sur le désenclavement est bon.

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    3. L'œuf ou la poule ? On s'en fout.

      Le désenclavement, c'est maintenant.

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  10. mince, t'es presque convaincant ;-)

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    1. Et encore, je n'ai pas parlé d'environnement... Un de ces jours, je sortirai un comparatif des deux aéroports. Par exemple, avec ces deux pistes, les avions qui atterrirons ou décolleront de NDDL n'auront plus à faire 3,5 kilomètres de "roulage". Si le vent vient de l'ouest, ils atterrissent sur la piste à l'est et arrivent directement à l'aérogare sans avoir à rouler. Les avions qui partent prennent la piste à l'ouest et prennent leur "élan" à 100 ou 200 mètres de l'aérogare.

      Les avions qui ne seront plus à Nantes ne pollueront plus le lac de Grandlieu, ne gêneront plus 60000 habitants et ne créeront pas de problème de sécurité. Les Bretons n'auront plus à rester encalminés dans des bouchons en franchissant la Loire pour aller prendre l'avion.

      Que du bonheur.

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  11. Bon ben je ne souhaite pas que tu tombes sur une abolitionniste qui milite contre NDDL et qui ne supporte pas que tu boives des bières avec des réacs.
    sinon, bon billet, sauf pour énerver les abolitionistes anti NDDL, phobiques de Didier Goux...

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    1. Qu'est ce qu'il vient foutre dans cette histoire, le gros ?

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    2. C'est les billets de la femme de chambre qui m'ont traumatisée, sorry.

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  12. T'as dans tes fans, un agrégé d'histoire des mécanismes économiques, on dirait.
    Bz

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    1. entre autres
      S'il fallait connaître quelque chose pour en parler, ça ferait un grand silence

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  13. Un entrepreneur du Finistère va gagner quoi plutôt que de décoller de Paris ? 5 h A/R sur son voyage ? Waouh ! Je sais bien que le temps c'est de l'argent mais à l'heure du laptop et du portable, je vois pas où est la révolution. Et puis, s'il prend le train, le temps perdu n'en est plus vraiment un quand une place en train fait office de bureau. Et il ne récupérera pas non plus le temps perdu à éteindre ces outils pour passer les portiques ou les phases décollage/atterrissage.
    Et puis bon, les vidéoconférences sur skype, quand même, hein. Si les besoins de rencontres physiques ne disparaissent pas pour autant dans le business, elles se réduisent de plus en plus. Les natifs digitaux n'auront pas autant besoin de savoir si l'interlocuteur a la main moite ou s'il a mangé de l'ail à midi.
    Pompidou et ses codes, c'est loin...
    Quant au Manceau ou le Normand, bah il sera toujours plus près d'Orly...
    L'aéroport du Grand-Ouest ou de Nantes-Rennes? Si Ayrault y tient tant c'est que ya bien que sa bonne ville qui va vraiment en profiter. C'est pas comme si c'était indispensable et que la densité sur l'axe St-Malo/Nantes était pas déjà excessive en comparaison du reste de la région. Brest, Angers, Le Mans peuvent toujours attendre...
    L'avion n'a vraiment accéléré que le tourisme. Et yaura pas plus de touristes étrangers pour venir visiter les châteaux de la Loire ou Quiberon en voulant s'épargner de voir la tour Eiffel avant.
    La mondialisation est une affaire de bateaux. C'est l'invention des containers qui l'a accéléré. Nantes s'est développé par la mer. La Bretagne est enclavé d'un point de vue terrien mais d'un point de vue maritime, pas vraiment. Si on cherchait au moins à développer les infrastructures existantes... Des choses qui existent déjà et qui tiennent encore plutôt que faire des plans sur la comète.
    Et puis c'est pas comme si STX ne traverse pas quelques soucis qui vont peser lourd sur les chantiers de StNaz. Mais bon, quand ces cons de Bretons (et travailleurs de l'est) des chantiers manifesteront en défonçant des biens publics, peut-être qu'on se dira que des millions investis à soutenir une économie où on est encore parmi les meilleurs aurait été plus logique.
    Ca va encore être du fric foutu en l'air.
    Et on aura que nos yeux pour pleurer et pas seulement à cause de la lacry des CRS.
    Menfin, faut bien penser à l'avenir. Après 3 ans de boulots de construction grâce à l'intérim, on gagnera quoi sur le long terme ? Les générations futures gagneront 2h pour leurs allers-simples vers des horizons lointains qui promettent autre chose comme boulot que gardien de parkings ou employés McDo de l'aéroport de ouestitis.

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    1. La première phrase de ton commentaire donne deux raisons de penser que tu es un con ce qui m'évitera de commenter sur le reste.

      Raison 1 : un entrepreneur du Finistère n'est pas concerné par NDDL.

      Raison 2 : une différence de deux heures suffit à savoir si on peut faire l'aller retour dans la journée. Jamais un commercial n'a réussi à avoir un marché sérieux sans contact en vis à vis avec un client. En outre, je bosse avec des gens dans toute la France, seuls des trous du cul peuvent penser qu'on est aussi efficace en visio qu'en vis à vis. Désolé d'être grossier voire insultant mais je ne trouve pas d'autre mot. On limite les déplacements à cause de leurs coûts (financiers mais aussi humain : prendre un train ou un avion c'est chiant).il est toujours amusant de voir comment des types dans des blogs expliquent aux autres collent ils doivent travailler.

      Pour le reste, tu me parles de mondialisation et trains, de bateaux, de containers,... Alors que je parle de prestations commerciales et informatiques.

      Enfin ta conclusion te conforte dans ta position de trou du cul. Personne ne parle des emplos créés par les travaux de construction de l'aéroport. Et les gardiens de parking vont rarement bosser en avion.

      D'un autre côté, si on ne construit pas d'infrastructure, il faudra assez peu de monde pour garder leurs parkings.

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  14. À la limite, le commentaire du dernier imbécile est exemplaire. Soit, comme l'ami Bab, tu ne crois pas au développement économique pour assurer la survie du monde (et sans être d'accord, je le comprends), soit tu penses que c'est nécessaire.

    N'utilisez pas les mauvais arguments, ils sont tous ridicules. À la limite, comme opposant, il n'y a plus que Bab qui m'intéresse.

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  15. Si un Finistérien n'est pas concerné par NDDL, pourquoi entend-on que cet aéroport est indispensable au Grand-Ouest ?
    Seriez-vous d'accord avec moi quand je dis que cet aéroport servira surtout Nantes et Rennes dans ce cas ? Et donc, que lire et entendre partout que c'est l'aéroport du Grand-Ouest est un abus de langage ?

    Je dis bien par ailleurs que les rencontres physiques ne disparaitront pas mais est-ce stupide de penser qu'elles sont moins indispensables que par le passé ? Les NTIC n'ont-elles pas changés votre manière de travailler depuis votre exemple de 1993 ?

    Si prendre l'avion ou le train est effectivement chiant, désolé de penser que le temps passer dans un train est plus propice pour continuer à travailler sur son laptop ou portable que dans un avion. L'un est tout de même moins chiant que l'autre. De plus, le train va d'un centre-ville à un autre, c'est plus souvent un avantage que l'inverse.

    Vous semblez voir l'utilité de NDDL pour des déplacements simplement hexagonaux. En quoi l'aéroport actuel de Nantes ne peut pas satisfaire ces besoins ? Et ceux d'Angers ou de Brest ?
    Comme sur tous les marchés, le futur aéroport se trouvera en concurrence pour l'ouverture de nouvelles lignes, et rien n'assure qu'il développera le trafic vers Nice ou Zürich plus que celui de Bougon, vu que les avions sont loin d'être remplis quand ils prennent leurs envols.
    De plus, c'est ce projet d'aéroport qui a gelé les investissements de ces aéroports périphériques pour trouver de nouvelles lignes. Pourquoi auraient-ils eu à se démener en sachant qu'un concurrent poids-lourds était prévu ? Depuis 2000 et jusqu'en 2017, cet aéroport aura justement freiné une partie du dynamisme régionale.
    Il y aura encore énormément de travail à faire... qui aurait déjà pu être fait avec les outils existants !

    Quand je parle des parkings, c'est parce qu'évidemment la plus-value financière de cet aéroport se fera d'abord par eux. Mais si la priorité avait été donné aux LGV, ces parkings et ces snacks auraient pu se retrouver de toute façon dans ces nouvelles gares.

    C'est bien parce que je crois au développement économique pour assurer la survie du monde que je trouve regrettable que l'on attache à cet aéroport des débouchés qu'il ne permettra pas, faute d'infrastructures parallèles déficientes.
    Il est prévu pour les vols de passagers, le fret ne restant que marginal. Le fret, ça passe essentiellement par la mer, la route, le ferroviaire.
    Désolé de ne pas m'extasier en entendant que le seul projet d'envergure pour l'Ouest est un aéroport de passager et que rien de concret n'est à ma connaissance en pour-parler pour développer le reste.

    Pour parler de l'actualité et des agriculteurs bretons, je me désole de ne pas entendre de plans pour le développement maritime quand la consommation de porc augmente en Chine ou de volailles en Afrique et Moyen-Orient. Voire, pour du plus anecdotique mais tout de même, symbole d'un débouché et d'innovations dont ce secteur a bien besoin, la demande japonaise en algues alimentaires.
    Le port Nantes/St-Nazaire est en difficulté. STX risquent bien d'abandonner les Chantiers. Voilà pour moi des sujets d'urgences, de potentiels basés sur un savoir-faire préexistant. Je n'entends rien là-dessus non plus.

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    1. Dis moi, pauvre con. Si tu espères faire changer d'avis aux gens en leur cassant les couilles, tu es mal barré. Chacun de tes arguments est ridicule. qu'est ce que tu viens me parler des snacks des aéroports ? Pauvre type. Et ne me dis pas que je refuse de répondre : j'ai mieux à faire que de parler avec des abrutis qui n'ont même pas les couilles de signer leurs commentaires. Vas chier.

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  16. Donc on aura des commerciaux en goguette pour aller remplir les Formule1. Ca sera pas un mal pour l'hôtellerie qui va déjà souffrir de la criminalisation de la prostitution. Les commerciaux en mal de cons et de trous du cul s'en verront fort dépourvus.
    Alors c'est bien joli d'aller présenter des produits à des clients mais il faut bien acheminer les produits par la suite. Et ces produits ne passeront pas par NDDL. Pas beaucoup plus par le fer ou la mer, faute d'investissements conséquents, il ne restera plus que la route. Et quand les poids-lourds devront passer l'espace saturé entre Nantes et Rennes, je souhaite bien du courage aux chauffeurs.
    On aura une bien jolie charrette mais on se retrouvera comme des cons quand on aura plus rien dans la tirelire pour acheter les boeufs.

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    1. Quel rapport avec des poids lourds entre Nantes et Rennes. Tu es hors sujet. Et viré.

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  17. Bon. J'ai supprimé d'autres commentaires de l'abruti de mauvaise foi. Il se grillé tout seul.

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  18. Je suis à priori d'accord avec toi...sauf que me déplaçant tous les jours entre Nantes, Rennes et Lorient, l'aéroport m’apparaît comme un éléphant blanc qui ne sera pas intégré à la Bretagne pour cause de chamailleries de clocher d'influence-de-qui-a-la-plus-grosse entre Rennes et Nantes qui ne sont pas foutus de s'entendre pour juste une liaison de bus. Il y a UN TER le matin en horaire correct entre les deux villes. Il y aurait largement de quoi développer tout l'axe avec deux gares extérieures (les centres ne sont plus qu'accessibles qu'aux habitants du centre), avec au moins trois ter genre rer, des bus, une vraie coopération. Est-ce qu'un aéroport avec des millions en jeu va changer la donne alors que déjà aujourd'hui pour quelques centaines de milliers d'euros c'est la guerre? Chacun reste sur sa région. (sans compter que c'est déplacer le problème, là où ça va arranger les Bretons, cela met en difficulté les Vendéens)

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  19. Je ne veux pas t'offenser, je suis toute prête à changer d'avis, je parle de mon expérience. Je suis en partie d'accord avec celui que tu appelles "pauvre con". Le fait que quelques commerciaux puissent mieux se déplacer avec un aéroport (dont les infrastructures de liaisons avec la Bretagne seront plus que faibles) est-il mieux en terme de développement de l'emploi qu'une vraie intégration entre Nantes et Rennes où les entreprises sauront qu'elles peuvent compter sur des ressources et des clients sur ces deux villes? Je connais plus de gens qui font des liaisons entre paris et rennes ou paris et nantes que rennes - nantes.
    Concrètement, je voudrais bien qu'il y ait plus d'emplois dans le finistère mais est-ce vraiment réaliste de penser qu'une société informatique peut se développer à Brest même avec un aéroport (il est même plus facile de trouver un tgv lorient-massy que lorient-nantes)? La moins pire des solutions est de développer les villes moyennes avec une certaine désertification des campagnes. On ne peut pas se contenter de faire croire qu'il est possible de maintenir un fort taux d'emploi dans le massif central et de ne penser les villes moyennes qu'en terme d'échange avec Paris.

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