25 novembre 2014

Assez Fergusson

Je n'ai absolument pas suivi cette histoire dont je me fous comme de la première petite culotte qui m'a posé un problème. Un flic américain a tué un môme de 12 ans qui avait une arme factice. Mme Taubira a fait part de son indignation. 

Je n'ai pas été lire Corto. Par contre je suis abonné aux blogs de L'ami Koltchak et du moins ami Pierre Parrillo. Flus RSS, SS, dit-on, toujours est-il que cette magnifique technologie m'a permis de voir qu'il avait réécrit son billet du matin, sans doute pour mieux marquer son indignation devant les propos de notre ministre socialiste de la justice. 

Différentes questions se posent. On ne va pas les énumérer. C'est du genre : la ministre de la justice doit-elle donner son avis sur un truc qui n'est pas de son périmètre ? 

La réponse est : oui et non. Elle ne doit pas, elle peut. Et je n'ai pas à rougir d'avoir une ministre de la justice qui tape sur un État frère sont au sujet duquel le système a pu faire qu'un flic tue un gamin de douze ans et s'en sorte droit dans les bottes. Après tout, on donne un avis sur tout et rien. 

Koltchak, que j'ai qualifié d'ami parce qu'une divergence politique ne saurait remettre en cause une relation personnelle, nous fait un billet qu'il veut fort. On sent qu'il vient de ses tripes. C'est beau. Ou pas. 

Dans son billet, il semble dire qu'il y a beaucoup plus d'homicides provoqués par des noirs que par des blancs et que cela justifie le tir. 

C'est du racisme idiot. Rien ne justifie l'assassinat d'un jeune noir : c'est un gamin comme les autres. 

Christiane Taubira a bien raison. 

Et un môme est un môme. Qu'il reste étranger à nos conneries. En faite un billet politique est odieux mais je me prête au jeu. 

C'est un gamin comme les autres et ses parents sont des parents comme les autres. 

Si ces abrutis d'américains décident autre chose, on peut s'insurger 

26 commentaires:

  1. Je ne cherche pas à justifier quoi que ce soit. Je veux juste pointer le parti-pris racialiste de Taubira qui se fiche de la réalité des faits pour laisser libre cours à sa hargne contre le blanc, d'où qu'il soit. Et oui, il y a cinq fois plus de blancs qui meurent sous les balles des gangs noirs que l'inverse. C'est con, surtout quand on affirme le contraire, qu'on soit ministre ou blogueur de mauvaise foi mettant en ligne un dessin imbécile. Mais je gage que ces deux-là partagent le même parti-pris.

    Maintenant, s'agissant des faits, lorsqu'on braque un flingue en direction d'un flic, il faut être complètement abruti pour imaginer qu'il n'y aura pas de riposte. N'en déplaise à ces messieurs les indignés professionnels, le premier devoir d'un flic consiste à rentrer chez lui le soir, pas de servir de cible. Ils feraient bien, avant de l'ouvrir, de consulter un peu ce qui se vend en termes de répliques. Même des armuriers de métier se font avoir à quelques mètres de distance.

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    1. Il fallait l'expliquer dans votre billet, reprendre les choses calmement et ne pas faire un billet comme cet imbécile de Corto pour faire bander des lecteurs. et avant d'affirmer ce que vous croyez être des faits, il vaudrait mieux apporter des preuves.

      Et si vous prenez les flics pour assez cons pour ne pas savoir réagir devant un gamin, c'est votre problème.

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    2. Je me permets de vous rappeler que de nombreux jeunes, membres de gangs ou navigant autour de ces derniers, ont accès à des armes, en toute illégalité dès leur plus jeune âge. Les plus jeunes assassins répertoriés ont 8 et 9 ans. Le type en question était nettement plus vieux qu'eux, même si ce n'était clairement pas un adulte. Aussi, je comprends la réaction du collègue américain. Mais pour ça, il faut déjà avoir été mis en joue. Je ne pense pas qu'il s'en trouve beaucoup parmi les indignés pour savoir de quoi je parle. Mais pour eux, je gage que la peau d'un flic ou rien c'est kif kif bourricot.

      Quant à mon billet, c'est un billet d'humeur, une manière de hurlement primaire face à la connerie se foutant de la réalité. Qu'il fasse bander ou pas, ça n'est pas mon problème. Enfin, s'agissant des preuves, les statistiques américaines sont librement consultables sur le net, par n'importe qui et elles sont extrêmement détaillées, a contrario de celles de notre ministère de l'intérieur, justement à cause du blocage des associations qui refusent les statistiques ethniques. Tu m'étonnes, rien que la lecture d'une registre de GàV ou du registre d'écrou d'une maison d'arrêt suffit à leur passer l'envie de la transparence. Du coup, ils peuvent avancer n'importe quoi, faire la preuve du contraire est impossible.

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    3. Par ailleurs, le traitement de ce fait divers par la presse française est pour le moins étonnant de parti-pris. Globalement, la narration des faits telle qu'elle est réalisée par les journalistes laisse entendre que l'affaire n'a pas été correctement traitée sur le fond et qu'il s'agit d'un classement sans suite. Il aurait été plus honnête d'expliquer que l'enquête a duré deux mois, qu'elle a été faite aussi bien par le Parquet que par la partie adverse, à charge et à décharge donc, par deux entités séparées, obligées de communiquer leurs pièces à la partie adverse. Il aurait été honnête de préciser qu'un grand jury, composé de 12 citoyens, a pour objet de permettre aux deux parties de présenter leurs versions des faits, témoignages, preuves, pièces diverses, en vue de décider si l'affaire doit être renvoyée devant un tribunal pour être jugée, ou si on doit en rester là et clore le dossier. Il n'y a pas 36 possibilités : soit les faits sont clairement établis et le policier est lavé de tout soupçon, soit rien ne permet de distinguer la vérité et en droit le doute doit toujours profiter au mis en cause. Il aurait également été honnête de préciser que le jury était multiracial et sur la base de ce qui a été présenté a déclaré que le policier était innocent.

      Si je comprends bien les faits ne comptent pas pour les indignés. Pas plus que la réalité des chiffres, puisqu'on ne cesse de nous seriner que les noirs sont victimes des blancs, alors que c'est l'exact contraire dans des proportions qui forcent le respect.

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    4. On ne sait pas s'il a été mis en joue... Le système judiciaire américain a décidé qu'il ne fallait pas instruire plus que ça...

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  2. Non, ce n'est pas un gamin comme les autres. C'est un noir, donc, selon la gauche, un être merveilleux, fabuleux, un surhomme. On est multiculturaliste ou pas.
    Tout le monde est sensé dire, il appartient à ma communauté ou pas. Dans un système multiculturaliste comme le défend le PS, il est impossible de dire qu'il est comme les autres.
    A part cela, que penses-tu du racisme allemand? Va-t-il devenir dangereux pour les Français de couleur?
    jard

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    1. Commentaire débile d'un anonyme, mais que fait le taulier bordel?

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    2. J'ai rétabli hier la possibilité de commenter en anonyme. Et paf ! Je garde celui ci pour faire un billet.

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    3. Il n'est pas du tout anonyme, il a signé en fin de billet.

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    4. Exact. Je n'avais pas vu. Je ne suis plus habitué aux commentaires anonymes.

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    5. Le jard étant le mari de l'oie blanche

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  3. Le noir devrait être un blanc comme les autres...

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  4. Comme je l'ai écrit dans un billet, certaines personnes voudraient un élargissement de la jurisprudence Ferguson au monde entier

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  5. D'un autre côté, si on ne peut plus flinguer tranquillement des pré-ados, quel est l'intérêt de s'engager dans la police ?

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  6. A Fergusson, il ne s'agit pas du gamin de 12 ans mais d'un autre fait divers impliquant un flic qui a tiré sur un black sortant d'un magasin. Les témoins ayant des versions totalement différentes de la scène.
    Pour le flic, le black avait volé dans le magasin et aurait tenté de prendre l'arme du flic, pour les amis de la victime, il aurait levé les mains quand le flic lui aurait demandé de s'arrêter.

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  7. A la fin du XIXème siècle, Booker T. Washington écrivait :

    "En dépit de tout ce qui peut être dit pour excuser ce fait, il n'en reste pas moins que trop de crimes sont commis par notre peuple partout dans ce pays. Nous devons faire comprendre au monde que nous n'allons pas cacher ces crimes simplement parce qu'ils sont commis par des noirs."

    Au vu du raz de marée victimaire, que ce soit aux Etats-Unis comme en France, il me semble patent que le niveau d'honnêteté intellectuelle a sérieusement baissé au sein de ceux qui se piquent de parler au nom des noirs, tandis que la pleurnicherie racialiste ne cesse de croître.

    A mettre en parallèle avec la sortie de Bill Cosby il y a une dizaine d'années. Il exhortait les noirs à stopper la pleurnichette, à se sortir les doigts plutôt que d'attendre que ça leur tombe rôti dans le bec au prétexte qu'ils sont noirs. Le pauvre s'en senti bien seul, lorsqu'il n'était tout simplement pas agoni d'injures par la bourgeoisie blanche votant démocrate.

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  8. Stop. Le sujet du billet est Taubira et la capacité de certains à s'indigner de ses indignations.

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    1. Je ne crois pas du tout qu'une ministre de la Justice française , tant qu'elle est en fonctions, ait le droit de donner publiquement son avis sur une décision de justice prise dans un pays a priori démocratique .

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    2. Pas d'accord. D'autant que la justice américaine est parfois critiquable. J'étais passionné par les romans américain parlant de cette justice tant ça me paraissait délirant. Dans notre cas, par exemple, il revient à un jury populaire de déterminer s'il doit y avoir un procès. Donc le choix du jury est plus important que les faits.

      Et nous voilà avec des reacs vantant des jurys multiculturels.

      On tombe dans les travers de la page Facebook du bijoutier de Nice. La question n'est pas de connaître les faits mais si on peut dire que les types méritent des circonstances atténuantes. Ce policier a probablement eu l'impression qu'il était menacé et a préféré tirer le premier, on ne lui jettera pas la pierre.

      Il n'empêche qu'il y a des émeutes parce que la justice a décidé qu'il n'y aurait pas jugement. Alors que la logique (à mon sens) est que le type est coupable mais ne mérite pas de peine à cause des circonstance et le fait qu'il faille bien laisser les flics bosser sans rentrer les pieds devant.

      Mme Taubira a eu raison de s'indigner.

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    3. Je me permets de vous faire remarquer que la pratique américaine en matière d'instruction est nettement plus impartiale que celle qui a cours chez nous. L'accusation comme la défense enquêtent librement, chacune de leur côté, recherchent des témoignages, peuvent produire des preuves, auditionner les policiers. Ensuite chaque partie présente les faits devant un jury à qui il revient de décider s'il doit y avoir procès. En France, c'est le juge d'instruction qui doit jouer les schizophrènes en instruisant, théoriquement, à charge et à décharge. Inutile de préciser qu'il y a un biais patent et qui ne peut que rarement jouer en la faveur du mis en cause.

      Et je ne vante pas un jury multiculturel, je dis juste qu'il l'était et que bien que comptant des noirs et autres ethnies en ses rangs il a rendu une conclusion claire, nette, impartiale. Que cela puisse défriser des adeptes de la pensée mainstream qui assène que la police a nécessairement tort parce que la victime est noire, c'est un fait, mais ce n'est pas en faisant des émeutes pour tenter de nier la réalité que cela change quoi que ce soit à cette réalité. Cette façon de penser et de faire est tout simplement insupportable, d'une malhonnêteté incroyable.

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    4. Ne sombrez pas dans la caricature. Je n'ai pas dit que le système français était parfait. Je n'ai pas dit que la police avait toujours tort. Au contraire, j'ai dit, en gros, que ce flic avait sans doute fait une connerie mais ne méritait pas de condamnation.

      Il fait arreter de voir tout blanc ou tout noir. Je ne sais pas quel aurait été la bonne procédure mais je pense que les noirs de là-bas ne méritent pas une fin de non recevoir, ce qui justifie largement une émeute et les propos de Mâame Taubira.

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  9. Pour info, le témoignage sous serment du policier, relatant les faits devant le grand jury :
    http://www.slate.fr/story/95065/verbatim-ferguson-temoignage-darren-wilson

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  10. Le sujet du billet ne concernait pas les tracteurs agricoles ? Mince, je m'ai trompé...

    Quand on parlera d'Harris, je me méfierai alors...

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    1. Enfin un qui relève le titre de ce billet qui est la seule justification de ce billet. Vous pensez bien que je n'ai pas grand chose à foutre des gens qui s'indignent des indignations d'un ministre.

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    2. Mince j'étais passé à coté, con je suis.

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    3. Pourquoi veux tu que je me fasse chier à faire un billet à 23 heures ?

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