28 novembre 2014

Donnons un coup de pied au cul de @Sarkofrance pour l'encourager !

« Comment voulez-vous convaincre et progresser si vous ne lisez plus, n’écoutez plus, ne discutez plus avec celles et ceux qui politiquement pourraient être convaincus qu’il faut faire autrement ? » Telle est la conclusion du billet de l'ami Sarkofrance qui s'interroge, aujourd'hui. Il semble penser que les gens ne sont plus à l'écoute, dans les blogs, et que les positions se sont radicalisées.

Je ne sais pas ce qui ne va évidemment pas m'empêcher de lui répondre... Je vais commencer par lui donner deux conseils. Je vais lui donner des conseils, peut-être un peu violents. Je lui présente mes excuses par ailleurs avant de passer au tutoiement.

Premier conseil : Juan, quand tu fais des billets d'humeur, courts comme celui-ci, fais attention aux mots employés. Prend cette citation. Tu te demandes comment « convaincre et progresser ». Que tu veuilles convaincre est normal, on en est tous un peu là, avec nos blogs, même si depuis le départ, je n'ai jamais eu la moindre illusion. Si au moins, j'arrive à convaincre quelques gugusses qu'on peut être de gauche modérée et raisonnable, tout en racontant des âneries pour faire rire la clientèle, j'aurais atteint un but...

C'est le mot « progresser » qui m'interpelle. Je ne sais pas ce que tu veux dire. Enfin si, je suppose que tu veux dire que tu voudrais progresser, toi, dans ta compréhension ou l'analyse de la vie politique. Du coup, la présence des deux mots dans la même phrase devient suspect (et sa gène le lecteur qui perd le fil mais peu importe).

Revenons au mot « convaincre ». Juan, ça fait sept ans et demi que tu blogues et, j'espère que, comme moi, tu n'as pas d'illusion. Franchement. J'ai lu à peu près tous les billets de tes deux blogs principaux depuis le départ (ou quelques semaines après). Tu ne m'as jamais convaincu de rien ce qui ne m'empêche pas d'apprécier la lecture et d'apprendre plein de choses sur la vie politique avec ta prose. Tu ne m'as convaincu de rien parce que nous étions tous les deux d'accord pendant un bout de temps, au début contre Nicolas Sarkozy puis pour François Hollande. Progressivement, tu es devenu moins d'accord avec François Hollande puis à entrer en opposition. Nous n'étions plus d'accord. Tu t'es rapproché de ce que nous appelions « la vraie gauche » mais tu as fini par te rendre compte que les militants, sur le web, étaient absolument imbuvables et que Jean-Luc Mélenchon amenait cette gauche dans l'impasse ce qui limite nos désaccord.

Deuxième conseil : quand tu fais de tels billets d'humeur, fais plus long, argumente, analyse,... parce qu'on ne sait pas où tu veux en venir. Certes, la période est morose mais cela fait déjà longtemps que les positions se sont « cristallisées », probablement dès 2012. Et on va en conclure que c'était mieux avant. Pas d'accord !

Troisième conseil : tu parles de la lecture. Je suppose que tu parles des blogs.

Je vais faire un aparté : il y a quelques années, j'ai acheté un iPad. Je lis avec tous les articles gratuits du Monde, de Libération ou du Figaro. Tous les jours. Enfin... Tous ceux susceptibles de m'intéresser (et je lis d'autres sources mais avec une démarche moins systématique). Avant l'iPad, je lisais aussi beaucoup sur le web, mais avec une autre optique. Il y a une différence essentielle entre ces trois machins et les blogs : ce sont des professionnels. Certes, ils n'écrivent pas ce qu'on voudrait qu'ils écrivent...

Je suppose que tu lis souvent Médiapart, Politis, le Monde diplomatique et un tas de trucs du genre. Tu as raison.

On voit beaucoup de blogueurs mettre en avant ces machins mais ils oublient qu'ils ne sont pas lues par le grand public.

Lis donc autre chose, le Parisien, la PQR,...

Quatrième conseil : et dans les blogs, lis tous les blogs, pas seulement ceux avec qui tu es d'accord, pas tes copains, lis les commentaires, lis tout ! C'est ainsi que tu te rendras compte que beaucoup de positions prises sur internet sont profondément ridicules. C'était l'objet de mon billet d'hier, à propos de l'avortement.

Tiens ! Prends ma blogroll. Il y a un tas de réactionnaires rigolos. Prends celle de FalconHill, celle de Didier Goux, celle de Corto, même (mais ne lis pas ses billets, c'est une perte de temps) ! Lis les billets, même en diagonale si le sujet te gonfle ou si tu sais à peu près ce que va dire le type et attaque toi aux commentaires, les premiers, pas tous s'il y en a beaucoup.

Imagine que je sois de droite et qu'un copain plus à droite que moi fasse le même billet que toi. Je lui dirais : vas lire les commentaires chez Sarkofrance.

Cinquième conseil, le plus violent : vire tes commentateurs. Violemment, j'ai dit ! Tu actives la modération et tu leurs réponds : je ne veux plus te voir ici, tes commentaires n'avancent à rien. Même à ceux que tu aimes bien, ceux pour qui tu finis par avoir de l'affection.

Je te l'ai déjà dit : ils sont en train de tuer tes blogs, car ils tournent entre eux et virent les autres en ne les laissant plus parler. Elie Arié en a fait un billet. Lis le trois fois. Contre un troll, il n'y a pas 36 solutions : il faut le virer, ne plus publier ses interventions et ne plus faire de billets pour eux.

Tu crois que ça m'a fait plaisir d'activer la modération, chez moi ?

Ils sont en train de tuer tes blogs et, en le faisant, ils te brisent le moral. Je ne sais même pas si tu te rends compte que tu fais un billet à propos des gens qui se radicalisent et qu'il est orienté vers tes commentateurs.

Alors lis les commentaires à ce billet que je cite en introduction. Ca part en couilles en 10h36 avec des commentaires hors sujet. Et celui de 12h15 qui critique Sarko et Hollande qui s'imaginent plus intelligents que les deux derniers types à avoir réussi à se faire élire à la présidence de la République. Et celui de 12h39, où les gens s'installent pour discuter entre eux (ce qui n'est pas un mal, mais ce sont toujours les mêmes et toujours dans les commentaires chez toi). Celui de 13h26, plus intelligent, mais qui avoue qu'il ne lit plus ceux qui ne sont pas d'accord avec lui...

Lis les commentaires chez toi. Lis tout.

Sixième conseil : quand tu lis un texte, enlève ta casquette de gauchiste et essaie de comprendre ce qu'a voulu dire l'autre et comment d'autres pourraient lire le texte. Change tes méthodes, comme moi avec l'iPad : je ne lis plus pour entretenir mes blogs mais pour être au courant... La question n'est pas de critiquer un écrit mais de le lire. Le lire.

Hop ! Au bistro. C'était mon septième conseil.

40 commentaires:

  1. Pas d'accord avec l'étiquetage réac de FalconHill, Ok pour les deux autres

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    1. Je ne le traite pas de réac. Je dis de prends ma blogroll, celle de Didier Goux et celle de Corto pour qu'il dispose d'un panel de lectures diversifié !

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    2. Oui, lu trop vite...

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  2. Rien à ajouter, sauf que c'est peut-être un peu rude, non ?
    Bonne soirée.

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  3. Sacré billet... Y a des bons conseils.

    J'aime bien le dernier...

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  4. Z'avez piqué l'image qui illustre mon billet que vous citez !

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  5. «Je suppose que tu lis souvent Médiapart, Politis, le Monde diplomatique et un tas de trucs du genre. »

    S'il lit vraiment ces méprisables torche-cul, je comprends qu'il puisse déprimer par moments : à sa place, moi, je serais déjà au bout d'une corde, à arroser la mandragore !

    Blague à part, tout ce que vous lui dites est très juste. Vous savez quoi ? quand je lis les commentaires sous ses billets (et je le fais scrupuleusement chaque jour), j'ai parfois l'impression déstabilisante que le seul à ne pas être un troll… c'est moi ! J'avais également noté, comme vous l'écart grandissante, sur le plan des intelligences, entre le taulier et les six ou sept qui grouillent dans l'arrière-salle en ricanant du matin au soir : ils ne dépareraient pas chez GdC, c'est dire le niveau !

    Pour finir, je donnerais à Juan le même conseil que vous, à propos de ses lectures, mais en le restreignant : Juan, mon cher, oubliez les blogrolls de Falconhill, de Corto et même la mienne. Contentez-vous, pendant un mois, de lire uniquement les billets de Didier Goux, au moins deux fois chaque : vous m'en direz des nouvelles ! Si après ça vous n'êtes pas complètement remis, je m'engage à prendre ma carte d'adhérent chez EELV.

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    1. Vous êtes demasqué ! Vous n'êtes pas un troll.

      Votre dernier paragraphe est un truc contre l'insomnie ?

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    2. Vous êtes trop aimable de penser que la lecture de mes billets pourraient avoir un effet léthargique : cela voudrait dire qu'ils ont un effet, ce qui serait déjà un beau résultat.

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  6. ouch... ça mérite une réponse tout ça ...bel écrit, mais pas d'accord sur tout.

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    1. Je ne sais pas si ça mérite une réponse. J'ai commenté ton billet. Je suis donc abonner aux commentaires par mail. Les andouilles ne se rendent même pas compte qu'Elie se fout de leur gueule.

      C'est triste. A toi de les remuer.

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    2. C'est ça qui est amusant : ils se prennent tellement au sérieux qu'ils ne se rendent jamais compte qu'on se fout de leur gueule .

      Ce qui me frappe le plus, c'est que beaucoup d'entre eux tiennent des discours très radicaux, très révolutionnaires , mais que toute leur activisme politique se limite à poster des commentaires sous un pseudo : c'est comme ça qu' ils feront crever le capitalisme , le libéralisme, et tout ce genre de choses .

      C'est quand même mieux que de passer la nuit sur des barricades, où on a vite fait de choper un mauvais rhume en hiver .

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    3. La lutte politique est compliquée.

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    4. Ben oui. Il faut donc que tu fasses cesser cela.

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  7. On peut pas demander à être lu sans lire les autres
    on ne peut pas demander aux autres de commenter si on ne commente pas chez eux.
    on ne peut demander aux autres de discuter si on ne répond pas à leur commentaires.

    Désolé, mais ça fait quatre ou cinq ans maintenant, Juan je le pige pas.
    je suis pourtant sûr que c'est un charmant garçon...

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    1. Oui il est charmant et tu as parfaitement raison. En fait, il devient plus éditorialiste que blogueur.

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    2. je pense que le sujet est un peu différent que nos histoires de lecture/commentaires de blog. j'ai sans doute mal écrit mon propos. on corrigera.

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  8. Je sais, Mon commentaire n'avance à rien, mais juste pour dire que tout ça est bien analysé et très juste, pas valable seulement pour les blogs en question...bien entendu

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    1. Merci.

      Non. Ce n'est pas les seuls blogs. Je vais repasser une couche dans dix minutes.

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  9. Si on admet que "Penser, c'est penser contre soi-même" ( Sartre) , c'est en fait son propre sectarisme personnel qu'il faut remettre perpétuellement en question - puisqu 'aucune vision du monde n'est totalement exacte , ni totalement fausse .

    En cela, les forums peuvent être utiles, si on s'astreint à l' exercice salutaire et hygiénique consistant à prendre le contre-pied des commentaires qui expriment sa propre pensée ; ce qu'il faut faire chaque fois que l'on se rend compte qu'on est en train d'écrire un commentaire que les autres auront prévu d'avance, c'est-à-dire chaque fois que l'on glisse de la pensée critique au rituel religieux .

    Mais cela implique de prendre un certain recul , d'accepter d'être spectateur et non plus acteur ( la pensée est incompatible avec le militantisme) ; l 'âge est un facteur qui aide beaucoup à cette distanciation, parce qu'elle devient obligée , et qui permet de mieux s' approcher de la lucidité .

    On n' écrit jamais que pour soi-même : soit pour se conforter dans ses certitudes, soit pour se remettre en question .

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    1. Ce qu'il y a d'important est de lire ces commentaires et de les analyser. Y répondre ne sert à rien. Regardez ce qui se passe chez Sarkofrance actuellement (je pense au billet que je citais hier : je suis abonné aux commentaires). Tout ce que vous pouvez dire les renforce dans leurs positions, par pure bêtise, et ils se montent le bourrichon entre eux.

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    2. Voir citer Sartre en exemple lorsqu'il s'agit de remettre en question son propre sectarisme, c'est quand même à pisser de rire !

      Lorsqu'il disait "penser contre soi-même", Sartre voulait dire : s'opposer à la bourgeoisie dont on est issu (et dont il n'a d'ailleurs jamais cherché à se défaire), et rien de plus.

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  10. Il arrive qu'en disant quelque chose, on en dise involontairement beaucoup plus qu'on ne le voulait .

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  11. Je viens de me rendre compte que finalement il n'y a que chez Juan que j'avais arrêté de lire les commentaires.

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    1. Je dois être maso, car je continue à les lire scrupuleusement…

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    2. Je suis abonné par mail aux billet Juan. Du coup, je les lus dans messagerie et ne pense pas à aller lire sauf si je commente moi-même.

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  12. Chez Juan, les commentaires sont souvent très déprimants - et déprimés - parce qu'ils émanent de vieux militants de gauche qui sont sur la fin.

    L'esprit de gauche dont ils sont porteurs en est resté à ses vieux anathèmes, ses vieilles analyses psychorigides et son dogmatisme figé dans le marbre de la vulgate marxisante. Or la France d'aujourd'hui n'est plus une France de gauche.

    On assiste en direct à la fin d'une génération, donc ça comporte sa part de tristesse.

    La vieillesse ne permet pas toujours une distanciation sereine, lucide et apaisée, elle peut être aussi le temps de l'amertume et d'un quant à soi acariâtre et revanchard.

    Normalement, Juan aurait dû avoir un lectorat plus jeune et plus dynamique, vu son âge et sa façon d'être et de penser: il est tolérant, moderne, ouvert d'esprit et globalement modéré. Si Juan n'était pas déjà en couple, je l'épouserais. Alors, je dirais de lui que c'est le gendre idéal.

    Mais il a émaillé ses billets de marqueurs idéologiques empruntés à la gauche de la gauche (alors qu'il est plutôt bobo). Ces marqueurs attirent un lectorat très ciblé en réalité, et ils ont un effet repoussoir beaucoup plus large.

    Résultat: dans son électorat, les commentateurs sont plutôt vieux, gauchistes militants, bas du front et aigris, avec deux tendances très nettes:

    - une pensée qui se veut rebelle et radicale (et qui n'est qu’extrémiste)
    - et la constitution d'un entre soi entre personnes qui mettent en avant leur similitude plutôt que leurs différences

    C'est le signe des groupes qui sont sur la défensive et qui forment le dernier carré de la garde à Waterloo: "nous ne disparaitrons pas sans combattre!" pourrait être leur mot d'ordre.

    En somme, les blogs de Juan sont une eschatologie d'une vieille gauche qui s'entretient dans le discours de sa propre disparition et que Juan tente, mais en vain, de ranimer.

    Or, c'est pas le moment de se branler: on parle de Marine Le Pen au second tour, alors que Sarko en tant que présidentiable est donné favori.

    Que fait la gauche? Elle discutaille. Pour filer la métaphore de la grande bataille: on attend Grouchy, on va avoir Blücher.

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    1. On est d'accord. Je ne reviens donc que sur un détail. A un moment, tu qualifie Juan de bobo. Tu as raisons et tu pourrais en faire autant avec moi et sans doute une majorité de blogueurs et surtout ceux de la vraie gauche. Et les commentateurs de Juan sont aussi des bobos, je suppose. Tiens ! Je vais en faire un billet.

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    2. Bobo ? Je ne connais pas Juan, donc je ne puis rien dire à son sujet, mais je peux vous assurer que vous nullement un bobo. Ou alors, je n'ai rien compris au sens de ce vocable.

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    3. C'est le sujet de mon prochain billet. En France, le terme bobo est péjoratif. On imagine le bobo avec un 4x4 habitant dans le 12ème et faisant chier avec ses idées de gauche qu'il ne s'applique pas.

      A l'origne, ce n'est pas. C'est un type plutôt aisé qui est de gauche. Je suis un bobo tout comme Tonnégrande...

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    4. Non point ! Bobo, au départ, signifie, je le rappelle "bourgeois-bohème", c'est-à-dire que cela désigne un type qui est fondamentalement une chose (bourgeois) mais se donne l'être d'en être une autre (bohème). Ni Tonnégrande ni vous ne correspondez à cela. Sinon, vous n'auriez jamais été reçus chez moi !

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    5. Parce que vous prenez la définition réactionnaire du terme. Effectivement ni Claude ni moi n'avons le comportement de petits bourgeois.

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    6. Mais pas du tout ! bo-bo (devenu rapidement bobo), c'est bel et bien bourgeois-bohème. Ce qui se distingue nettement du petit-bourgeois (même si, au fond, les Bobos et les petits-bourgeois partagent la même absence de culture et la même satisfaction d'être ce qu'ils sont, pleinement ce qu'ils sont et rien que ce qu'ils sont).

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    7. Je me rappelle de mon prof de philo qui nous expliquait cette définition (j'ai eu mon bac en 1984). Mais on a eu ensuite l'avènement de la gauche caviar, la fin du communisme (qui est essentiellement resté un truc de riches). Dans années 2000, on a eu je ne sais plus quel film (américain, il me semble, donc loin de nos considérations franchouillardes). La définition a "glissé". Voir quelques trucs récents comme la chanson de Renaud, les bobos.

      Le bobo est typiquement un type qui bosse dans l'informatique (dans les nouvelles technos) ou la communication et qui a donc un bon revenu et qui va défendre des trucs de gauche comme l'environnement. Son niveau de revenu fait qu'il fréquente des gens de son espèce et vit en milieu fermé. Il va manger à la Comète parce que c'est un endroit populaire. Revenez à la Comète. Les seuls clients de la Comete qui étaient avant les travaux sont Claude et moi (n'abuse un peu). Et nous avons le même niveau social et les moyens de picoler à la Comete. Par contre, on est aussi l'antithèse du bobo. Par exemple, on ne va pas plaindre les pauvres qui n'ont pas les moyens d'aller en vacances tout en louant une maison dans le Lubéron. Car ni lui ni moi ne partons en vacances.

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