13 juin 2014

Intermittents et plus

Manquant à tous mes devoir, je n'ai fait aucun billet au sujet de la grève des intermittents du spectacle alors que j'ai l'habitude de donner mon avis sur tout et rien. Plongé dans les statuts de la SNCF depuis trois jours, j'ai oublié de regarder de voir pourquoi ils font grève. 

100% des intermittents de ma connaissance, c'est-à-dire trois, ce qui me suffit à faire un sondage, surtout qu'il y en a un à la retraite, travaillent uniquement avec des grosses structures et aucun avec des organisateurs de spectacles, le statut d'intermittent ne leur est accordé que pour satisfaire les intérêts de ces structures qui n'ont ainsi aucune raison de leur refiler un vrai travail. 

Deux des trois travaillent pour des entreprises privées. 95% de leurs missions n'a rien à voir avec la culture. Ils bossent avec des chaînes de télévision, des organisateurs de salon, des boîtes qui organisent des événements commerciaux, des séminaires d'entreprise, des sapins de Noël,...

Le troisième travaille presque à mi temps dans l'orchestre de Radio France et fait le reste comme prof de musique au conservatoire de la commune. Il boit des Kir tous les soirs ce qui a rien à voir avec le sujet du billet. 

Il serait intéressant d'avoir des chiffres plus précis que les données de mon sondage mais on peut supposer qu'il est représentatif de plus de 75% des intermittents. Ainsi pour une majorité d'entre eux, s'ils travaillent réellement dans la culture bossent pour le secteur public qui n'est même pas foutu de leur filer un statut potable, les autres ne travaillant pas dans la culture. 

Il nous reste donc 25%, à vue de nez. Peut-être 10, peut-être 40. Ceux qui sont emblématiques travaillent pour une culture qui n'a de culturel que le nom. C'est mon côté réactionnaire qui ressort. Le spectacle de rue ne me dérange pas mais donner des avantages à des types ayant aucun talent, aucune compétence, aucune formation sérieuse et qui ont ainsi décidé de faire "acteur" pour vivre me laisse pantois. 

Il me paraîtrait intéressant que le budget culture la société soit mieux utilisé. Par exemple dans des médiathèques, des écoles de musique, des bibliothèques, des musées. 

Et pour aider les organisateurs de spectacle. Par exemple, une petite commune ne peut pas employer un régisseur à temps complet. Ou un bistro qui fait un concert rock ne peut pas avoir un ingénieur du son. Il est donc souhaitable que des gens aient un statut particulier pour permettre à ces "organisations" de travailler. 

Cela représente quel pourcentage des intermittents ?

D'accord pour un statut particulier (une assurance chômage payée par la collectivité). Il revient aux vrais intermittents de la culture de se structurer et de lutter contre les entreprises ou organisations qui abusent d'un système et leurs confrères qui jouent avec et profite de la situation pour glander aux frais du contribuable. 

Bosser 507 heures par an pour assurer un revenu minimum ne peut pas être un objectif dans la vie si le système est déficitaire. J'en connais trois mais j'en ai connu des tonnes qui avaient comme principal travail de compter les heures. 

C'est mal. 

Les gauchistes qui voudraient me taper dessus sont invités à étudier les entreprises qui profitent. Mon adversaire, c'est la finance, bordel !

37 commentaires:

  1. Les intermittents qui bossent sur Koh Lanta ne doivent pas être à plaindre à mon avis, d'ailleurs on ne les entends pas.

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    1. Non. Ils ne se mettent pas en grève, payent,... Ce sont leurs employeurs qu'il faut fusiller. Des boîtes libérales qui abusent d'un système.

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  2. Tu devrais interviewer Gildan, lui est un intermittent du spectacle

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    1. J'en ai déjà parlé avec lui et ce n'est pas le premier billet que je fais. Je ne suis pas faux cul. Je veux bien le payer pour son métier premier (je ne sais pas s'il en a parlé dans les réseaux sociaux donc je ne dis pas) mais je n'ai aucune raison de subventionner le bordel sans intérêt sauf pour les commerces de la ville à Avignon quand il fait autre chose (montage de décors pour des abrutis...).

      Il rame mais ce n'est pas le seul Français à ramer. Et qui profite de son boulot : les commerçants d'Avignon. Et le peuple devrait payer ?

      C'est grotesque. Et surtout pas de gauche.

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    2. Ajoutons que quand ces connards vont faire annuler le festival et qu'il perdra ses revenus, il sera parfaitement d'accord avec moi.

      La gauche doit défendre les opprimés pas les privilégies. Ce qui me donne envie de crier bien fort. Tu luttes contre l'ANI, tu défends les salariés privilégies. Il se trouve que le peuple vote FN et qu'il est temps de réagir.

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    3. Et toi tu SAIS qui sont les opprimés ? Qu'est que tu connais des opprimés ? ET qu'est-ce que vient foutre le FN au milieu de tout ça ?
      Deuxièmement, quand tu parles de Gildan, en disant "JE LE PAIE" (j'aimerais bien savoir ce que tu lui paies, exactement, hormis des bières) tu trouves pas que c'est lamentable, justement,les mots ayant tout de même un sens pas négligeables, de faire de lui une sorte de type qui te serait redevable ? Limite ton employé.

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    4. MHPA mon canard, je vais arrêter d'être aimable. Je n'ai jamais dit que je payais Gildan alors tu vas te faire foutre, j'ai assez donné. Ou tu présente tes excuses.
      A me mettre Gildan entre moi et vous, vous ne faites que vous assumer comme connards. Désolé.
      Et comme crevures qui empêchez tout changement. Des réactionnaires pires que Didier Goux.

      Mettre l'amitié sur la table quand on n'a plus d'argument, bravo ! Belle vision.

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    5. Du calme! Le problème de Gildan c'est son obésité c'est tout.
      Ah si, il boit.

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    6. Pas du tout. Il a une légère surcharge pondérale, c'est tout.

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    7. Si le débat arrive sur le physique, en effet, c'est lamentable :-)
      (Je sors)

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    8. Pire que moi, il ne faudrait tout de même pas exagérer : vous devenez insultant, là…

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    9. Ah l'ai non Didier, c'était affectif. Vous comprenez rien ou quoi ?

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  3. Il me semble que les spectacles culturels existaient bien avant que les intermittents aient ce statut bizarroïde, et que sa modification ne devrait pas en maquer la fin.
    Il me semble aussi que d'autres pays, où ce statut bizarroïde n'existe pas, arrivent à monter nombre de spectacles culturels...

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  4. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  5. Ce régime a été une conquête pour les artistes jusque là plus que précaires. Lorsqu'on disait artiste, on évoquait, les comédiens, les chanteurs, les musiciens qui se produisaient sur des scènes ou dans des cirques. Après quoi, plein de gens se sont réclamés de ce statut : techniciens des éclairages ou du son, du décor ou des costumes, participants aux émissions de TV , techniciens ou bouffons à gros cachets ...
    D'une part ce régime est inadapté à ces professions, d'autre part, il doit se défendre des profiteurs d'aubaine que tu mentionnes avec justesse.
    Un nouveau régime est à réinventer qui sache s'inspirer de la notion de contrat de travail avec lissage annuel du temps de travail : tout contrat devrait prévoir un nombre d'heure minimal qui serait "lissé" sur toute l'année et versé à une caisse spéciale qui le reverserait au travailleur culturel sous la forme d'un salaire mensuel minimum de base sur 12 mois, salaire de base dont le montant serait établi dans le cadre de la négociation collective. Le solde du salaire réel dû pour chaque spectacle, serait versé directement par l'employeur.
    Une idée à creuser peut-être.
    Sinon, je suis d'accord avec tout ce que tu dis. Tant pis si on a l'air réac puisqu'on ne l'est pas.

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    1. Bah ! Mais oui il faut un autre système.

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    2. Je suis pour envoyer tous ces pseudos "artistes" à l'usine !

      Ah, merde, on me souffle qu'il n'y a plus d'usines…

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    3. Dites pas de gros mot, vous allez passer pour un réac !

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  6. Billet plein de bon sens.

    Sinon qu'ils fassent annuler les festivals d'Avignon, de Montpellier, tout ça... Qu'ils le fassent. Ils ruineront une économie, et scieront la branche sur laquelle ils se reposent.

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    1. Je vais nuancer ta réponse, Falconhill. L'économie de la région en question tient aussi sur le système. Tu ne crois pas que les commerçants d'Avignon qui vont gagner de l'oseille pourraient abonder à la caisse de retraite des intermittents ? Plutôt que les salariés normaux le fassent.

      Tu défends le système. Normal, tu es de droite (smiley !). Par tous les cretins de gauche qui le défendent en fustigeant la politique de Hollande qu'ils qualifient de politique de l'offre devraient y réfléchir à deux fois. Subventionner les intermittents est bien de la politique de l'offre puisque l'on permet à des privés de gagner de l'oseille.

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    2. Si le festival d'Avignon, c'est-à-dire la somptueuse et prétentieuse merde qu'il est devenu en grande partie, était supprimé, personne ne s'en apercevrait, à part peut-être Jean Daniel et Jacques Julliard (plus les commerçant avignonnais dont on se fout).

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    3. Ils ne sont pas encore morts, ces deux guignols ?

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    4. En tant que local de l'étape je vais donner un avis autorisé.

      Le festival d'Avignon, perso je ne supporte pas. J'adore avignon, mais en juillet je fuis cette ville qui devient sale. Je ne supporte pas le faire alpaguer par des "artistes" improvisés qui veulent me proposer une place pour un "spectacle burlesque" préparé la semaine dernière.

      Je n'aime pas mais le festival plait et est populaire. Et il est vital pour mes économie locale, qui va déjà très mal,

      Je ne fais pas parti du "on", qui est ce qu'il est, qui est un pronom qui devrait disparaître du dictionnaire. Et les commerçants locaux et l'économie locale, qui fait aussi vivre ces intermittents qui veulent le beurre et l'argent du beurre, prendront très mal ce mouvement de force et l'annulation du festival.

      Sinon c'est qui Daniel et Julliard ? Des gens importants ?

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    5. Il dusoaraitraut personne ne s'en apercevrait sauf ceux qui gagnent de l'oseille avec.

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    6. Ben non localement c'est pas vrai.

      Mais si le Festival de pisse-la-gnoule ou les francopholies de la Rochemle disparaissaient, c'est vrai que je m'en fouttrai et ne m'en rendrait pas compte.

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    7. Les francophilies drainèrent du monde avant d'être reprises par les peine à jouir style France Inter.

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  7. Répondu dans un billet chez moi, Nicolas.
    Je suis loin d'être un spécialiste. J'ai quelques idées, point. J'abonde dans ton sens sur quelques trucs mais ne suis pas d'accord avec d'autres.

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  8. Il y a des tas de pays où le statut d'intermitteux du spectacle n'existe pas, pourtant quand on regarde la vie culturelle de ces pays, on peut s'apercevoir qu'elle est autrement plus créative, vivante que la notre qui ne cessons de nous gargariser sur ce qui ressemble de plus en plus à un corps en phase terminale.

    La question que je pose à tous les gogos défenseurs de ces gens qui défendent un statut ô combien avantageux, pour eux (parce que pour ceux qui cotisent à plein pot...), c'est : mais comment font ces pays, comment font ceux qui bossent dans la culture pour y arriver ?

    Serions-nous plus cons que les autres, plus masochistes que nous aimions à ce point donner du fric à des gens qui cotisent à peine ?

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    1. C'est un peu ce que je dis à MHPA mais vu d'un autre angle dans les commentaires chez lui.

      Je vous laisse vous débrouiller avec le lien, je suis avec l'iPhone.

      http://mikehammerandropov.blogspot.fr/2014/06/reponse-au-billet-de-nicolas.html

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  9. Sinon, les bistrots qui organisent des "concerts" de rock ne méritent que de crever rapidement.

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    1. Là, vous êtes vraiment un vieux con.

      Abruti. Détruit par l'alcool ! (smiley, hein !)

      Quand il y a un concert dans un bistro, il ferme plus tard ! Vous n'avez pas à marcher comme un désespéré pour trouver un autre connard de patron qui vous serve. En plus, le patron aime bien des connards comme nous qui demandent des boissons facile à servir (mais avec moins de marge) que ces connards de débiles de 18 ans qui exigent des cocktails.

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    2. J'ai vu plein de bons concerts dans les bistros! Et en plus c'est sympa quand le patron n'augmente pas sa bière pour l'occasion.

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  10. Billet très juste et pour bien connaître le milieu professionnel du spectacle je confirme que la situation de vos trois amis intermittents est assez représentative.

    Certes il y a aussi des danseurs ou musiciens qui doivent travailler 8 heures par jour pour conserver leur qualité de prestation et il demeure vrai que ceux-ci ont besoin d'un peu plus que le seul concert qui leur ai payé (encore que tout dépend du montant, bien sûr) pour vivre.

    Mais globalement il y a une certaine injustice dans le régime (qu n'est d'ailleurs pas un statut comme beaucoup le nomment dans un lapsus très révélateur). En effet qu'est-ce qui différencie le métier d'un cuisinier de tournée et celui d'un cuisinier de bistro ? rien... et pourtant l'un à droit à une assurance chômage nettement supérieure à l'autre, étant intermittent. C'est juste un exemple mais il est valable pour les électriciens, machinistes et tout un tas de corps de métiers, autres qu'artistes...

    Pourquoi cette grève fait-elle tant de bruit ? Parce qu'effectivement le régime des intermittents actuels est au profit des grands employeurs en premier lieu (télévisions, cinéma, grands festivals, grandes sociétés de production ou de prestation..).
    Toutes ces entités pourraient embaucher en contrat pérenne un grand nombre d'artistes ou techniciens dont ils ont besoin. Mais pourquoi le feraient-ils puisque ce régime, payé par les partenaires sociaux leur permet de faire de conséquentes économies en échappant aux obligations auxquelles les employeurs des autres secteurs ne peuvent se dérober.

    Peut-être une solution serait d'appliquer le même régime d'assurance chômage pour tout le monde, et de sponsoriser les projets culturels de façon distincte, et au cas par cas.

    Ce n'est pas aux partenaires sociaux de sponsoriser la culture...

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  11. Renseignements pris, j'ai changé d'avis - et fait un billet dans ce sens.

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