01 juin 2014

Où va la France (ce dimanche...) ?

Dans le Journal du Dimanche, ils disent que Nicolas Sarkozy devrait prendre sa décision à l'été afin de postuler à la présidence de l'UMP en octobre. Je me demande si ce garçon est réellement conscient. On frôle le ridicule ! Il avait déjà rabaisser la fonction présidentielle, nous voilà avec un président déchu qui part à la conquête d'un parti politique.

Le pire est probablement qu'une partie « du peuple de droite » attend le retour du messie sans se rendre compte du mal qu'il a fait à la France. Ils doivent espérer qu'il ramène dans ses bagages Nadine Morano, Rachida Dati, Brice Hortefeux, Claude Guéant,...

Elle est belle la France.

Pendant ce temps, l'ami Sarkofrance tente de décrire les trois conditions pour une opposition de gauche. Tout bien réfléchi, depuis mon billet d'hier, il n'y a pas à avoir d'opposition de gauche. Ceci n'intéresse personne, à part peut-être les 6 ou 7 inconditionnels de Jean-Luc Mélenchon. Je comprends parfaitement qu'une partie de la gauche – au déni des résultats des urnes – veuille pousser le gouvernement vers la gauche, mais parler d'opposition est, finalement, grotesque. Ca fait des mois que Juan s'affirme d'opposition et j'aurais du m'en rendre compte avant : c'est grotesque.

Il s'appelle Sarkofrance, il a passé cinq ans à lutter contre Nicolas Sarkozy et il voudrait qu'une opposition de gauche savonne la planche de François Hollande pour favoriser la réélection de l'ex. Il n'y a qu'une seule opposition à François Hollande : celle qui vient de droite.

Ou alors... Je vous laisse poursuivre le raisonnement et je passe au blog suivant avant une diversion. On peut évidemment être de gauche et pas d'accord avec la politique du gouvernement et le dire.

C'est celui de Marc Vasseur. Dans son dernier billet, il fait une énième espèce de bilan une semaine après la déroute aux européennes. Quelques extraits :

« La fédération socialiste du Pas de Calais a déjà fait savoir qu’elle avait entendu le message des électeurs en demandant un congrès anticipé avec comme préalable : l’abandon de la réforme territoriale… j’avoue mon erreur, je n’avais pas perçu le cri de l’électeur angoissé par la disparition du Conseil Général. » Voila ! Les certains dirigeants socialistes et militants du même métal sont complètement largués. Les fiefs des socialistes, notamment dans le nord, s'écroulent les uns après après les autres et ces clowns ont des exigences farfelues !

Il en est de même pour un tas de sujet. Le sujet « de fond » de la semaine a été la proposition de M. Rebsamen de faire un moratoire sur les seuils sociaux dans les entreprises. Il a parfaitement raison (même s'il se retrouve ridicule car la droite avait proposé cette mesure et la gauche avait crié au loup). La France entière est pliée de rire à l'idée de voir quelques uns défendre le fait que quand un patron a plus de 10 employés, il doit avoir un délégué du personnel avec des heures de disponibilités... Vous imaginez sur un chantier, l'ouvrier qui dit à 15 heures : et, chef, je rentre au bureau pour faire ma disponibilité ?

Non, hein ! Ben la France non plus.

On a une France où la gauche et les syndicats défendent les salariés des grandes entreprises, autrement dit les plus protégés. Tant pis pour ceux qui rament, les chômeurs et autres ouvriers qui accumulent les CDD dans des boites pourries parce qu'il faut bien faire quelque chose.

J'en reviens au billet de Marc : « Plus que jamais, le politique doit retisser des liens au plus près du territoire et être en capacité de répondre à cette double problématique : l’une décriée par tout ou partie de la gauche, celle de l’insécurité culturelle ; l’autre évacuée par tout ou partie de la droite, celle de l’insécurité sociale. »

Oui, c'était l'un des thèmes de mon billet de vendredi à propos du Front National : la gauche ne doit pas nier « l'insécurité culturelle ». Mme Le Pen, elle sait bien attaquer les deux insécurités...

Le troisième billet que je voudrais citer ce matin (le quatrième pour être plus précis) est celui de Michel Baujard, camarade blogueur batave. Il tire un bilan positif de cette élection européenne. Peut-être pas en France, mais au moins en Europe, où une majorité des députés proviennent de partis partisans de l'Europe.

On a une majorité de progrès, certes hétéroclite, avec de la gauche, de la droite, des libéraux, des écolos, mais bien une majorité de progrès.

Il nous faut maintenant recoller les morceaux. Nicolas Sarkozy va se présenter comme un homme de progrès et ressortir ses discours de haine au bout de quelques temps car « il faudra bien ». La gauche de la gauche va s'enfermer dans une opposition pour lutter avec la droite de la droite contre l'Europe, au nom du progrès.

Pendant ce temps, quelques gens clairvoyants vont tenter de faire avancer le pays vers ce qu'ils pensent bien pour lui (ce qui est le cas de tous les militants politiques, heureusement) mais aussi sans se voiler la face sur ce que pensent les électeurs et que j'ai résumé au travers de deux extraits du billet de Marc.

Que je vais reprendre à ma sauce.

Petit 1 : l'électeur se fout du Conseil Général, ce qu'il veut c'est du travail et surtout de l'espoir.
Petit 2 : l'électeur sent bien que l'immigration et la mondialisation font évoluer la culture française. Il ne veut pas de cette évolution et tant qu'on essaiera de la lui imposer, il ira voter à l'autre bord, tout comme tant on lui fera croire qu'un Conseil Général et des barons locaux sont nécessaires.

Amen.

15 commentaires:

  1. À propos de Mélenchon, avoir écrit "inconstitutionnels" à la place de "inconditionnels" est très révélateur de votre gauchophobie !

    Bon, je retourne lire…

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  2. « On a une majorité de progrès, certes hétéroclite, avec de la gauche, de la droite, des libéraux, des écolos, mais bien une majorité de progrès. »

    Affirmation parfaitement gratuite, qui n'engage que vous (et encore…).

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    1. Oui mais elle n'est pas là pour vous mais pour faire chier les progressistes de gauche.

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    2. Il faudrait penser à habiller vos phrases de couleurs différentes, selon leurs destinataires…

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    3. Non aux phwases de couleuw.

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  3. J'ai rien du tout à rajouter : d'accord sur exactement tout.
    Bz

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  4. Allez, je viens de faire un billet pour mettre un peu d'optimisme dans ce premier dimanche de juin.

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    1. Commenté (à partie de l'iPhone donc très court)

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    2. Bien sûr que c'est un billet optimiste: la démocratie se résumera aux billets de blogs et à leurs commentaires, nous serons en position de monopole !

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  5. Rien à dire sinon que c'est un très bon billet .
    À faire suivre et faire lire

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  6. Personnellement, j'apprécie le final de ce billet. 👍
    Quant à Juan Sarkofrance, un bémol : je n'oublie pas qu'il est celui qui m'a fait tenir pendant le mandat de N. Sarkozy, tant il écrivait au mot près ce que j'aurais aimé écrire. Vrai que parfois, je le trouve un tantinet "sévère" face à Hollande, et surtout à Valls, même si je suis au bord d'exploser, moi aussi, devant certaines décisions prises, contraires à mes espoirs. Je lui donne raison sur Mélenchon.
    Voilà, voilà !

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    1. Ah mais il m'a aussi aidé à tenir. La différence est qu'il me le rend bien... ;-)

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