28 juin 2014

Refondons l'UMP pendant l'apéro

Bureau politique d'un grand parti de droite
Youpi ! Il y a un nouveau sondage, au sujet de l'UMP, le parti qui broie du noir ! S'il fallait que je fasse un nouveau billet à chaque scandale qui arrive, je serais épuisé. Les résultats de ce sondage ne sont guère surprenants à deux détails près.

Le premier : il est surprenant de voir que les sympathisants de l'UMP veulent un positionnement politique plus à droite alors qu'ils ont perdu les élections présidentielles en partie pour cela et qu'il ne ferait que cautionner Marine Le Pen. Surtout, comment peut-on être plus à droite ou moins à droite qu'une formation politique qui n'a plus aucune orientation ?

Le deuxième : je suis surpris que « l'ensemble des Français » puisse avoir un souhait pour l'avenir de l'UMP. Je n'en ai qu'un, pour ma part : que ce parti se casse la gueule, c'est encore la meilleure solution pour François Hollande pour gagner en 2017 (ce sur quoi il semble d'ailleurs compter).

Cela étant, je veux bien donner des conseils !

Conseil 1 : le parti doit tourner la page des années Copé – Sarkozy. La France et le parti ont été mal gérés au niveau économique comme au niveau politique. Imaginez que les juges prouvent que les comptes de campagne pour 2012 ont été trafiqués et que Nicolas Sarkozy ce qui, en l'état de ce qu'on sait avec ce que nous dit la presse, ne devrait pas être compliqué, on aura l'assurance que les comptes de 2007 ont été aussi plombés et que beaucoup de choses sur la gestion du pays ont été dissimulées. Marine Le Pen et François Bayrou auront un boulevard pour piquer des électeurs, aidés par les blogueurs socialistes (qui auront plus de faciliter à taper sur Nicolas Sarkozy qu'à défendre François Hollande, allez savoir pourquoi...).

Conseil 2 : le tournant doit être fait de manière douce, pour ne pas choquer les fans. La meilleure manière de faire cela est de changer de nom avec un vrai congrès fondateur, cela évitera de parler des anciens.

Conseil 3 : intégrer dans les statuts : « un type qui est élu pour diriger un exécutif, à une municipale, régionale ou présidentielle, et qui perd cet exécutif n'a plus le droit de se présenter à l'élection suivante correspondante. ».

Conseil 4 : dans les statuts, il ne doit pas y avoir de président mais uniquement un secrétaire général ou un truc comme ça. Le président d'un parti a forcément vocation à devenir son candidat à l'élection. Il peut avoir des présidents d'honneur, s'il faut, pour recaser des vieux crabes.

Conseil 5 : le secrétaire général doit avoir une casquette de « droite républicaine » même si on ne sait pas trop ce que cela veut dire. François Baroin serait parfait pour cela parce qu'il représente l'aire d'avant Nicolas Sarkozy tout en étant jeune (ou du moins pas trop vieux).

Conseil 6 : le parti doit présenter au plus tôt un programme économique précis. Comment voulez-vous motiver les militants avec des généralités comme « il faut supprimer les 35 heures, diminuer les cotisations et baisser les déficits » ? Il faut arrêter de sortir des « Eléments de Langage » comme projet économique.

Conseil 7 : le parti doit présenter rapidement un projet de société, indépendamment du petit 6, ci-dessus, ce qui n'est pas facile, pour des conservateurs.

Les conseils 3 et 6 s'appliquent à peu près à toutes les formations politiques. Le 4 pourrait être renforcé pour les partis de gauche afin qu'ils virent les machines à perdre...

A bon entendeur ou à sourd comme un foc (c'était ma participation à l'événement politique du jour), salut.

11 commentaires:

  1. Pour 100.000 euros je leurs vend un slogan qui a fait un tabac : "le changement c'est maintenant"

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  2. Le nouveau parti pourra demander à Bygmalion de lui proposer un ou plusieurs noms

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  3. En tout cas Fillon a été clair sur son projet, il ne cache pas qu'il défendra les plus nantis.

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  4. L'UMP portait en ses gènes, dès sa naissance, les anticorps qui allaient le conduire là où il est arrivé. C'est un machin artificiel qui a tenté le mariage de la carpe et du lapin. S'il y a bien un truc qui est propre aux Français, en matière de bouffe comme en politique, ils se défient des OGM. Qui pouvait sérieusement croire qu'un machin qui allie gaullistes, centristes et libéraux avait la moindre chance, tôt ou tard, de ne pas imploser en vol ?

    Pour ma part, j'espère que le parti va s'effondrer, et il y a toutes les raisons d'y croire. Les factions regroupées ne fonctionnent pas selon le même logiciel, les défaites répétées (les municipales ne sont pas une victoire, on ne gagne pas lorsque les gens votent contre), le vide sidéral des cadres du parti, les luttes internes, les magouilles, tout milite pour que chaque courant finisse par reprendre son autonomie.

    2017 de toute façon est perdu. Quoi qu'on en dise dans le petit monde des faiseurs d'opinion, les gens se rendent bien compte qu'il n'y a plus de véritable parti de droite. Sauf bien sûr à considérer que le positionnement géographique des députés de tel ou tel parti classent ces derniers à droite.

    Plus largement, ce qui se profile à l'horizon est un peu plus inquiétant que l'avenir d'une faction politique. Les gens sont dégoûtés par la vie politique en général. Entre les mantras récités pour inciter à aimer les gentils zimmigrés, les conneries écolobobos (dont tout le monde se fout parce que ce sont des préoccupations de types qui n'ont aucun problème pour remplir le frigo, éduquer les enfants), et les ambitions plus ou moins avouées pour 2017, voire 2022, l'électeur lambda a de plus en plus l'impression qu'il est la 8ème roue du carrosse. Du coup, il boude les urnes, car il soupçonne, souvent à raison, de n'avoir affaire qu'à une bande de margoulins.

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