05 décembre 2019

Défendons ma retraite (et seulement la mienne, hein !)

J’en suis toujours au même point. Je me fous de cette réforme des retraites. A titre personnel, je suis propriétaire d’un appartement en région parisienne et - pour résumer - je vais passer ma retraite en Bretagne dans une maison dont je vais hériter (j’ai dit : je résume, dans les faits, je vais acheter la maison avant). Mon appartement vaut bien 350000 euros ce qui me permettra de vivre jusqu’à ma mort dans d’extrêmes douleurs à cause de mon futur probable cancer du foie. Cela étant, il paraît que c’est un des cancers les moins douloureux. 


A titre « collectif » ou « politique », c’est différent. Mais il est probable que tous les métiers que l’on connaît actuellement auront disparu dans 20 ans. Sauf les barmans, les putes et les flics car les rapports humains sont essentiels. Être servi par une fausse dame à laquelle je ne peux pas mettre les mains aux fesses, éjaculer dans un machin en latex ou être ramassé saoul comme un cochon sur la voie publique par un robot, admettez que ça manque de charme. Dans un contexte d’automatisation et d’accélération de la mutation des métiers, défendre les régimes spéciaux devrait mériter le cabanon. 


C’est en outre d’un rare égoïsme puisque les types qui manifestent défendent généralement leur propre retraite et n’ont strictement rien à cirer des autres. 


Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit et lisez ma publication d’hier : je suis contre cette réforme. Pour les mêmes raisons. On ne sait pas de quoi sera fait demain alors arrêtons de nous projeter bêtement. Défendons le système global. Il y a trois paramètres. La durée de cotisation, le taux de cotisation et le montant des pensions. Jouons avec ces paramètres. Objectivement. Sans masquer des trucs. Défendons la répartition. 


Cela étant, j’ai écrit un commentaire dans les réseaux sociaux, du genre « manifester est un droit. ». Un type m’a répondu : « ne pas manifester est un droit ». Il a raison. Je ne manifeste pas. Je ne fais pas la grève. 


Un peu plus tard, dans une autre conversation débile des réseaux sociaux, un type m’a dit : « ce n’est pas que pour ma retraite que je manifeste mais aussi pour la tienne. » Je lui ai évidemment répondu de s’occuper de ses fesses et pas de ma retraite. Non mais sans blague. Pour qui il se prend ? 


J’essaie de militer pour une juste répartition de la production des richesses pour assurer la survie du système dans son évolution. Si on veut manifester pour moi, on peut exiger dans les cortèges là diminution des taxes sur la bière. Pas fanfaronner sur la défense des autres quand on ne pense qu’à sa gueule. 

5 commentaires:

  1. "Juste répartition des richesses"... Il me semble que, de plus en plus, notre problème sera celui de la production de richesses...

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  2. "militer pour une juste répartition de la production des richesses pour assurer la survie du système dans son évolution"
    Qu'est ce que ça veut dire ?

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