18 juin 2022

Arrêtez de fumer !

 J’ai arrêté de fumer le 6 octobre dernier. Avant le confinement, j’étais à deux paquets par jours. Je suis passé à trois quand je suis tombé malade vu que mes clopes sur le parquet. Je ne suis pas le seul à avoir arrêté de fumer. En fait, contrairement à ce qu’on dit c’est très facile. Il suffit d’arrêter de fumer. Je ne déconne pas. Quand vous avez envie de fumer, vous résistez trois minutes et passez à autre chose. Vous oubliez. 


C’est terrible. J’ai passé des années (quarante, quoi, merde, si je puis me permette) à trouver tous les prétextes pour fumer : un train qui s’arrête à une gare, une réunion qui se termine, les types qui mangent avec vous qui ont fini leur plat, la sortie d’une personne qui ne veut pas qu’on fume, une averse qui cesse quand vous êtes au bistro et j’en passe. Je ne parle pas du télétravail ou équivalent pendant lequel vous n’avez aucune raison de ne pas fumer, alors vous pompez, pompez, pompez…


Je ne vais pas insister sur la facilité dont je parlais mais j’en ai causé avec une doctoresse que j’ai vue cette semaine pour des tests de VO2… Elle se demandait comment j’avais arrêté. Je lui ai raconté. Et j’ai ajouté que tous les cons qui gagnaient de l’argent en essayant de faire arrêter les autres de fumer sont des escrocs. Elle gagne sans doute de l’oseille quand elle quitte l’hôpital. 


Je me répète : c’est facile d’arrêter. Quand vous avez envie, vous résistez cinq minutes et l’envie disparaît. Point barre. Faites comme moi, tiens ! J’étais hospitalisé, quand j’avais envie de fumer, je mettais un pantalon, quémendais un masque, prenais l’ascenseur, sortais, faisais une centaine de mètres pour éviter de tomber sur le toubib. Je n’avais plus envie de fumer. 


Ce qui me fait rigoler, ce soir, c’est une conversation avec des potes de bistro (qui m’en a rappelé beaucoup d’autres) : les fumeurs qui ont arrêté de fumer puis repris ne laissent jamais parler les andouilles qui ont réellement arrêté. C’est absolument délirant. Je comprends le processus « intellectuel » : si ça a été possible pour vous, ça ne l’est pas nécessairement pour les autres. Les gens sont cons et refusent d’écouter les conseils de gens expérimentés. J’ai fumé plus de 600 000 cigarettes dans ma vie mais je reste un lapin de six semaines. 


Ça me rappelle que j’ai mouché le serveur de l’Amandine à côté de qui une bite semble intelligente. Il a dit à un pote que je regrettais de ne pas être en Bretagne pour ne pas avoir à supporter le soleil. 


Je lui ai répondu que j’étais resté à Paris à cause de mon hospitalisation pour cancer des poumons.

C’est mon côté théâtral. Même mon chirurgien ne parle pas de cancer.

13 commentaires:

  1. 100% d'accord avec vous ! J'ai arrêté la clope (2 paquets/jour) du jour au lendemain, comme ça ! C'est très facile et c'est la seule solution ! Les toubibs n'en reviennent pas !
    L'arrêt du tabac est "tabou" on dirait ! Alors que c'est extrêmement simple et GRATUIT !

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  2. Mon grand-père maternel est décédé d'un cancer lié à sa tabagie. Mon oncle André, après avoir fumé deux paquets, s'est arrêté à 56 ans pour décéder d'un cancer du poumon à 70 ans. Mon ex-associé est décédé à 50 ans des conséquences de sa double-addiction, tabac-alcool, qui vont souvent de pair.

    Je n'ai jamais fumé de ma vie. Quand je l'ai fait de manière occasionnelle et festive pour accompagner d'autres substances, j'ai toujours eu la sensation d'asphyxie.

    Il était urgent que tu arrêtes, en tout cas. Merde pour la suite.

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  3. Réponses
    1. Bon. J’aurais oublié un commentaire de ce vieux con. Il pourra pas dire que je censure tout. Il lui faudrait quand même une formation à l’informatique.

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  4. C'est comme ça que j'ai arrêté de boire.
    C'est très facile, j'ai simplement arrêté de boire.

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    1. Voila. Mais on ne peut pas comparer les deux (le sujet est intéressant) : l'alcool crée une dépendance physique chez certains. Moi qui picole pas mal, je n'en ai aucune. Je n'ai pas envie d'arrêter : j'aime bien les bistros et la bière... Alors que j'ai toujours eu envie d'arrêter de fumer.

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  5. Mon témoignage : moi ça a été simple, j'ai jamais commencé. Mais pas pingrerie : je trouvais que c'était trop cher le paquet de cigarette et je préférais acheter l'Equipe, à l'époque où il y avait des marchands de journaux et que le journal était à un prix correct

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