19 juin 2022

Quelle victoire ?


 

Depuis que je suis tout petit mais déjà ventripotent, j’ai toujours voté à gauche, y compris en 2017, d’ailleurs, vu qu’on pensait que Macron était à gauche. Pour la première fois de ma vie, j’ai loupé trois scrutins nationaux consécutifs parce que je ne veux pas de la participation de LFI au pouvoir. Ils sont dangereux, antirépublicains, communautaristes et j’en passe. Je n’allais pas voter, non plus, pour LREM et la clique.

Compte tenu des candidats dans ma circonscription, je me suis abstenu deux fois, tout comme au deuxième tour de la présidentielle mais les raisons n’étaient pas politiques, simplement familiales et personnelles sans compter que je n’étais franchement pas motivé ce qui ne m’empêche pas de défendre les votes pour faire barrage : au deuxième tour, on élimine.

A propos du « barrage », on célèbre aujourd’hui les six mois de la mort de Laurent Bouvet et j’espère que sa femme va bien s’en sortir vu qu’elle est candidate. Je suppose que, comme moi, il aurait détesté cette alliance nupessiales. Il était à l’origine de l’expression « la gauche castor », il me semble, mais elle ne désignait pas que la gauche qui faisait barrage mais surtout celle qui se retrouvait obligée de la faire après avoir foiré complètement le premier tour, ne comprenant rien à la sociologie électorale.

Je ne connaissais que peu Laurent et je ne veux pas parler en son nom. Je suppose que, comme moi, il ne serait pas malheureux d’avoir une gauche qui ne s’effondre que part le score : 30% des gens, bon dieu. Peu importe, à ce niveau, le nombre de députés et le fait d’avoir une majorité. Il serait malheureux car la gauche est presque morte, malgré, je me répète, des résultats théoriques pas délirants, mais qui n’est plus à gauche. Elle a renié des principes dont, évidemment, l’universalisme.

Je ne sais pas quelles conséquences Emmanuel Macron va tirer de tout cela et qui il va vouloir mettre à Matignon pour gérer la suite. On verra.

 

Je pense qu’il va falloir définir d’autres conséquences. Tenez ! Prenez ce tweet du Figaro :

https://twitter.com/Le_Figaro/status/1538152711652519936?s=20&t=5Y1Lk4sHlolavBgB2nqTKQ

Ces ânes appellent Macron, « Macron » et « Sarkozy », « Nicolas Sarkozy ». Pourquoi cette différence de traitement. Ils n’auraient pas pu dire une connerie genre « Monsieur Le Président de La République » ou un truc comme ça et laisser les couillons que nous sommes baragouiner comme on a envie.

Notre presse débile a tué la politique. Je vous passe les journalistes engagés, ils font bien ce qu’ils veulent mais il faudrait sans doute que la presse nationale fasse le ménage. J’imagine les gauchistes se réjouir du traitement, par le Figaro, de nos sommités courantes ou défroquées.

 

Le résultat de ce soir, même si tout n’est pas encore connu, n’est évidemment pas satisfaisant.

D’un autre côté, je m’en fous, je rédige ceci vers 18 heures pour pouvoir aller au bistro calmement et penser à autre chose. Je n’ai absolument aucune idée du vote des Français. J’espère qu’ils auront donné une majorité à Emmanuel Macron car ce dernier a été clairement élu même si les peine-à-jouir vont rabâcher pendant cinq ans qu’il est le plus mal élu des présidents, sans même se rappeler des scores de premier tour de Jacques Chirac, dit Chichi.

Si j’espère qu’il aura la majorité, ce n’est pas à cause d’orientations politiques (je pense avoir assez dit sur mon blog ce que je pensais de tout ça) mais si l’élection présidentielle commence à avoir un résultat ridiculisé par les législatives, on va sombrer dans le ridicule. Sans compter que la majorité n’aura aucune légitimité, of course, vu que la précédente élection nationale, le mois dernier (ou celui d’avant) avait un résultat opposé avec une participation plus importante.

 

Avec tous ces crétins de dirigeants politiques, ce n’est même plus utile ou significatif de voter. J’ai bien fait de m’abstenir. Et de toute manière, à l'heure où ces lignes seront diffusées, je serai au bistro avec les copains. C'est bien le truc le plus important.

Avec un peu de chance, Mélenchon sera à la retraite et on sera débarrassés définitivement.

12 commentaires:

  1. En ce qui concerne Mélenchon, même s'il prend sa retraite, je doute fort qu'il disparaisse tellement il a semé de clones en cours de route.

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  2. Et les gagnants de cette élection sont : la radicalité, la violence et l'intolérance.!
    Marco

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  3. Je savais pas que c'était de Laurent Bouvet l'expression castor. Un copain ancien député disait toujours "je ne suis pas un castor, je fais pas de la politique pour faire des barrages".

    Un jour pour rigoler j'avais envie de lui dire que c'est commode pourtant pour avoir de l'électricité pas cher :)

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    1. Je ne sais pas si l'expression est de lui mais c'est lui qui l'avait théorisée et j'aime bien sa définition ou, du moins, la notion que ça évoque : des abrutis de gauche qui se retrouve à faire barrage sans savoir pourquoi ils en sont là, que s'ils ne sont pas au second tour c'est parce qu'ils ont merdé sur toute la ligne, dans la campagne électorale, dans la gestion courante...

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    2. Mon copain (tu vois qui sais mais il est toujours vivant lui) l'utilisait aussi, pas tout à fait de la même manière. Mais j'adore en effet cette notion. Et du point de vue de la gauche, c'est pertinent.

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  4. Le rageux insoumis vient de manifester une suggestion différente des engagements qui ont présidé à "l'accord" avec les autres formations.
    Au départ, chacun restait libre de constituer son groupe à l'assemblée.
    Il vient de proposer que la totalité des élus sous son étiquette constitue un groupe unique.
    Aurait-il peur de la contradiction interne ?

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    1. Il cherche à avoir le plus gros groupe, c'est tout, pour peser...

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    2. Ah ! Il y a des cons qui disent que c'est pour avoir la présidence de la commission des finances mais il n'est indiqué nulle part qu'elle revenait à un type de plus gros groupe d'opposition. Les gens ne savent pas lire les textes et vivent sur leurs croyances.

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    3. Bien sûr !
      Dans le règlement de l'Assemblée, il est prévu que cette Présidence soit réservée à l'opposition sans plus de précisions.
      Et ces braves gens se débrouillent entre eux.

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