Dans mes récents billets, je rappelle, à l’occasion du
congrès du PS, ce que je souhaiterais pour le Parti Socialiste mais avant de
rédiger celui-ci, j’ai lu une chronique dans « LeJournal.info », la
feuille de choux de Laurent Joffrin, probablement le journal politique avec lequel
je suis le plus souvent d’accord. Et beaucoup de ce que je tente d’exprimer
dans le blog est repris dans cette
chronique.
Je vous conseille la lecture. Je précise que je suis abonné
à ce machin mais que ce n’est pas moi qui ai souscrit l’abonnement. Un
commentateur facétieux, je suppose, mais je ne connais pas beaucoup de joffrinolâtres…
Je vous invite à lire cet article, sincèrement, vu qu’il « oriente »
les propos que je vais tenir et que je voulais déjà évoquer. Je ne vais pas le
résumer. Il faudrait du talent.
Je copie tout de même une partie : « À l’occasion des discussions en aparté, militants comme
dirigeants, tous admettent que le parti d’Épinay n’a plus de force de
propulsion. La mondialisation acquise, la construction européenne relancée,
l’affaissement des services publics, le vieillissement démographique, l’entrée
en lice de l’intelligence artificielle ont été autant d’occasions manquées
d’adapter un logiciel qui ne peut être décalqué sur celui du programme commun
de 1981, à plus forte raison sur celui du Front Populaire de 36 ou sur le Programme
du Conseil national de la résistance. » Si vous fouillez bien, vous
pourrez retrouver à peu près tout ça, et facilement, dans mes billets au fil
des deux ou trois dernières semaines.
Un des gros reproches que je fais au PS est donc de ne pas
avoir pu maintenir un projet politique de gauche tout en étant ancré dans notre
monde actuel et le progrès (au sens évolution) qui va avec et qui est
indubitable.
Prenons la construction européenne ! Elle est
absolument nécessaire. On ne pourra pas lutter face aux grandes puissances en
restant isolé dans notre coin. Par exemple, je parle souvent des moyens de
paiement (j’ai la chance d’être passionné par ce qui fait mon corps de métier)
et vous montre comment il évolue (ça n’arrête pas ! En début de semaine,
EPI faisait un communiqué de presse pour montrer qu’on allait enfin avoir une
solution européenne pour le paiement sur Internet, avec Wero et par Wordline).
Il y a un peu plus d’une semaine, nous commémorions les 20
ans du rejet, par referendum, du traité constitutionnel européen. Dans le blog,
j’ai fait un billet au sujet des propos tenus par Clémence Guetté et j’ai parlé
sommairement de ceux de Jean-Luc Mélenchon). Pour rappel, les militants socialistes
étaient pour la Constitution mais pas les électeurs du parti.
Par ce non, la construction européenne a été bloquée mais
pas du tout son tournant libéral ! Ainsi, les militants du non, notamment
à la gauche de la gauche, ont menti aux électeurs (et, comme je le disais, il y
a même Valls et Cazeneuve, dans le lot, qui ont tout de même fini par être les
premiers ministres d’un président socialiste dont je suis assez proche).
Il ne faut pas confondre le fait que certaines directives
européennes soient mauvaises (je critiquais, cette semaine, ce qui a abouti à
la libération des transports en commun, dans Facebook) avec le fond de l’histoire
qui la possibilité d’approfondir la construction pour se renforcer faces aux
puissances divers, comme la Chine, la Russie, les USA… Pour ce sujet (les
transports), il faudrait remettre les débats au cœur de la réflexion, en
prenant en compte les évolutions de la société et remettre de la logique :
pourquoi forcer les Etats à privatiser des services qui relèvent du service
public et d’un monopole géographique ?
Mais la construction européenne a été bloquée.
Parmi les sujets de l’extrait, j’ai parlé de la
mondialisation : nos principes de gauche doivent s’adapter… Opposer l’offre
et la demande n’est plus forcément d’actualité. J’ai parlé de la TVA sociale
mais, avec la mondialisation, on ne peut pas omettre la remise en cause des
assiettes de prélèvements.
Ainsi, il faudra évoquer tous les échecs du PS. Ne parlons
que d’un (on ne va pas reparler de la présidentielle de 2002 ou du référendum
de 2005…), concentrons-nous sur le dernier, celui de la présidentielle de 2022
(même pas 2% pour le candidat du PS avec comme premier secrétaire celui qui
vient d’être reconduit, excusez du peu…). Demandez le programme ! Il
est là. Prenez tous les points. Lisez calmement. A priori, il n’y en a pas
un seul inutile, au contraire (même si certains points ne sont pas applicables),
mais aucune vision ne se dégage. C’est un peu le catalogue de la Redoute (ou le
programme des insoumis) : tout est bien mais on n’a pas envie d’acheter.
Il faut changer de braquet.
Et revenir à gauche. Je parlais récemment de propos tenus
par Mathilde Panot au sujet des taxis et repris par le PS, pour les défendre.
Putain de bordel ! Ce sont les premiers à voter à l’extrême droite et ces
cons gagnent de l’argent en arnaquant la sécu puis en vendant très cher des licences
qui ont, à l’origine, été gratuitement mise à disposition par l’Etat !
Le gouvernement est, pour ce sujet, bien plus à gauche que
les types officiellement de gauche. Je me demande donc si la première priorité
du PS ne serait pas de se rabibocher avec ceux qui sont partis « chez Macron »
suite aux impasses dans lesquelles des politiques débiles ont plongé le parti.
Cette gauche moderne, que j'appelle, n'est pas ce qu'on appelait la social-démocratie, à une époque ? Ce machin qui fait rêver mais qui a aussi connu des bides, enfoncé par une gauche radical ou dépassé par une droite libérale ?
Je me demande donc si la première priorité du PS ne serait pas de se rabibocher avec ceux qui sont partis « chez Macron » suite aux impasses dans lesquelles des politiques débiles ont plongé le parti
RépondreSupprimerparler aux électeurs partis chez Macron : ils ne savent pas le faire et ces gens j'en fait partie regarderont le projet pour se faire un avis et ça promet déjà du LOL et on regardera les alliances envisagées : vu que EELV pue et suce encore plus la LFI désormais.