01 août 2025

Les écolos des villes débarquent chez nous !



Je tiens à exprimer ma solidarité pleine et entière avec mes voisins finistérien de la petite commune rurale de Dinéault (moins de 2000 habitants, 38 exploitations agricoles) où Sandrine Rousseau envisage d’acheter une ancienne bergerie pour en faire une résidence secondaire.

Je ne veux pas faire d’incitation à la réalisation d’actes illégaux mais, s’ils avaient la bonne idée d’asperger son entrée de lisier, il n’est pas exclu que j’exprime une certaine hilarité. D’ailleurs, rien que le fait qu’elle choisisse de venir s’entourer de paysans est assez drôle, elle qui s’est récemment fait remarquer en ayant dit qu’elle n’avait rien à péter de la rentabilité des exploitations agricoles !

Evidemment, comme à chaque fois, elle raconte que c’est sorti de son contexte, qu’elle ne veut pas de mal aux petites exploitations et que ses critiques ne vont que vers les industriels qui détruisent nos campagnes. C’est à peu près systématique. Elle lance une polémique sur le machisme des braves gens qui font griller leurs entrecôtes au barbecue et se lance dans des explications foireuses sur le thème « je me suis mal fait comprendre ».

 


Sandrine Rousseau est une bobo typique. J’ai lu quelque part qu’elle était plus bourgeoise que bohème mais je me demande si c’est vrai ! Elle a une vie de nomade : elle est venue du Nord pour se faire élire à Paris où c’est sans doute plus facile, très peu d’habitants y avant vu la campagne autrement que par des sorties déviantes. Et la voila maintenant en route pour la Bretagne.

Evidemment, elle nous dit qu’elle est venue à Paris pour se rapprocher du père de ses enfants. Elle a des explications à tout… (en fait, elle est native de proche banlieue et l’a quittée pour le nord à l’occasion de ses études, ne lui jetons pas la pierre pour tous les sujets).

Au fond, je ne connais pas la dame autrement que par ses saillies mais elle est pour moi le symbole d’une écologie mortifère, celle de zozos qui ont sans doute de très bonnes idées mais qui se font rejeter par les électeurs, peut-être simplement parce qu’ils font peur. Je pourrais dire la même chose pour de purs militants bien à gauche, d’ailleurs ! Je n’ai pas à juger leurs idées mais, tous autant qu’ils sont, gauchistes ou écologistes, ils repoussent la gauche loin du pouvoir où ils pourraient mettre en œuvre leurs idées… C’est un sujet que j’évoque très souvent dans le blog et, de ce pas, je vais me calmer pour aujourd’hui.

 

Alors de quoi Madame Rousseau est-elle le symbole, pour moi ?

Tout d’abord, des militants de gauche qui viennent chercher un mandat politique non exécutif au cœur des grandes villes car c’est bien où sont le plus concentrés les électeurs potentiels.

Ensuite, de ces militants de gauche qui n’aiment pas les gens qui vivent à la campagne. Elle va acheter une bergerie, se mettre bien avec les voisins avec une politesse et un sourire sans faille. Elle va se faire offrir des œufs et des champignons et, un jour, elle portera plainte contre un fermier qui a osé étendre du lisier dans le champ en bordure de son jardin. Ou contre le propriétaire d’un coq qui crie tôt le matin. Ou dans le même registre contre « le curé » dont les cloches sonnent toutes les demi-heures la nuit…

Enfin, et sans la moindre confirmation pour ce qui concerne la dame, de ces militants écologistes qui prennent l’avion pour expliquer lors d’un séminaire les dangers du réchauffement climatique.

 


Forcément, ils prêtent à rire ! La récente pétition contre la loi Duplomb a probablement provoqué l’hilarité dans les campagnes. Ce sont quoi ces parigots qui vont expliquer qu’on utilise des insecticides tueurs d’abeilles sur des champs de betteraves, plantes qui ne sont pas visitées par ses sympathiques bestioles, héroïnes de dessins animés de ma jeunesse.

J’en ai longuement parlé, de cette pétition, mais mes copains qui ne vivent pas à la ‘ne comprennent pas qu’elle cible tout le monde agricole, donc toute la campagne, et pas uniquement le monde de l’industrie de l’agriculture.

 

Je ne vis pas à la campagne. J’habite depuis 31 ans en proche banlieue parisienne mais, depuis une demi-douzaine d’année, je passe la moitié de ma vie dans ma commune natale (vive le télétravail), commune relativement importante (10 000 habitants) au cœur d’une vaste zone rurale, un de ces greniers de la France. Mais ce n’est pas la campagne.

J’y suis arrivé avant-hier pour un de mes nombreux séjours. Un courrier de la communauté de commune m’attendait : il faut que je raccorde les gouttières qui récoltent les eaux de pluie à un circuit particulier, distinct du tout-à-l’égout. C’est logique ! L’eau de pluie mélangée aux eaux « domestiques » viendrait faire déborder les stations d’épurations qui déverseraient toutes leurs merdes dans la nature. Encore que, je ne vois pas pourquoi il n’y aurait pas une exonération pour les quatre maisons concernées dans mon impasse.

Ces braves gens qui m’envoient des injonctions ne font qu’appliquer des normes établies par des potes de Sandrine après moultes études par des parterres de scientifiques.

Mais, franchement, ma maison fait 150 m2 et est au milieu d’une propriété de 450. Je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas balancer les eaux de pluie tombées sur mon toit dans les 300 m2 de jardin ?

 

Elle est là, l’écologie. On nous dit d’acheter des diésels parce que ça pollue moins que des véhicules à essence puis on nous explique que c’est mauvais à cause des microparticules et qu’il faut passer à l’électrique mais, l’autre jour, mon chauffeur de taxi (qui m’amenait à Montparnasse, évidemment !) m’expliquait que les batteries des trottinettes polluaient plus que l’essence.

 


Et madame Rousseau va acheter une maison dans un trou où elle n’a aucune racine (au moins, j’ai passé mon enfance dans ma maison mais à l’époque on se foutait des eaux de pluie), où elle va se faire détester des voisins pour ce qu’elle représente et pour les bons conseils qu’elle va leur donner.

Qu’est-ce qui lui est passé par la tête ?

C’est simple, la même chose que dans celles de tous les militants écolos dont ceux qui sont persuadés que les paysans travaillent pour détruire la nature et que les ploucs vont à la chasse parce qu’ils ne connaissent pas le gibier sauf quand ils sont bourrés, que les tueurs de loups sont des assassins en puissance…

Et qu’il faut remettre des ours en Bretagne, où ils ne sont d’ailleurs peut-être jamais venus, mais pas à proximité de la maison de de Mme Rousseau, tout de même.

 

Et qui pensent que je ne fais que me livrer à une carricature, ce en quoi ils ont parfaitement raison mais ils continuent à avoir du mal à se faire élire pour appliquer leurs idées sauf dans les grandes villes car s’est très utile de planter des arbres sur les trottoirs pour emmerder les piétons qui ont déjà à éviter les trottinettes…