Si je rigole, assez bêtement, j’en conviens, c’est que l’article
est réservé aux abonnés (qui ne sont tout de même pas des millions…) et qu’à
peu près tout ce qu’on peut lire explique que les attentats du 7 octobre commis contre Israël
sont des crimes de guerre ! Ca frôle la bévue (et, franchement, je ne
comprends pas les types qui publient des tribunes qui ne sont pas entière
lisibles sur le web).
Qu’on se rassure, moi aussi, quand je dois publier des
conneries sur mon blog, je commence souvent par une phrase allant dans le sens
des opposants.
Je commence : c’est affreux, le peuple gazaoui souffre
beaucoup, il faut que la communauté internationale agisse et qu’elle mette fin
aux volontés colonialiste d’Israël. Je le pense réellement, hein !
Tenez ! L’autre jour, j’ai donné raison à Emmanuel
Macron quand il a annoncé qu’il allait reconnaitre l’Etat palestinien. La
solution à deux Etats est voulue par l’ONU depuis l’après-guerre et est
réclamée par beaucoup depuis. Cela étant, je n’ai pas oublié de préciser que je
ne vois pas comment cela pourrait fonctionner dans la mesure où les colonies
israéliennes s’étendent un peu partout en Cisjordanie et qu’on pourra
difficilement mettre Gaza sur le chemin d’une démocratie apaisée. Voyez :
un compliment pour la solution proposée, une baffe pour chacune des parties en
cause.
C’est beau, non ?
Il n’empêche que le Hamas a félicité Macron pour ses propos
et ce dernier a oublié de dire : « je n’ai rien à cirer des
félicitations de ces connards qui ne sont qu’une organisation terroriste ».
Ensuite, ces mêmes abrutis ont diffusé des vidéos des otages israéliens qu’ils
détiennent ce qui devrait pousser tout le monde à les haïr.
Parallèlement, Israël a annoncé un plan d’occupation de Gaza
montrant ainsi qu’ils conchient allègrement la communauté internationale.
A propos de baffes, il y a en a tout de même beaucoup qui se
perdent. Mais je n’ai pas la solution. Je ne peux que continuer à médire.
Il y a une infographie qui courre dans les milieux de
gauche, dans les réseaux sociaux. En blanc sur noir : « Je suis Gaza, mais pas le Hamas, Je suis Israël mais pas
Netanyahou. Je serai pour la paix, toujours. »
Ces gens sont perdus et d’une bêtise colossale : ils
mettent sur le même plan un dirigeant étranger (mais juif…) élu
démocratiquement et une organisation terroriste sans la moindre légitimité (mais
financée par plusieurs pays musulmans). La gauche a toujours comme principal
ennemi l’extrême-droite mais ferait mieux de regarder vers l’islam politique et
des mouvements terroristes qui violent, tuent, pendent et trichent à la
belotte.
Ce traitement « du conflit » pas la gauche
française commence à bien faire. On sait que le peuple gazaoui souffre mais on
ne peut pas tout mettre sur le même sans compter que les informations que l’on
a sur le peuple en question viennent pour la plupart de « succursales »
du Hamas.
Un journal Allemand (Bild) a d’ailleurs fait une enquête et
pondu un article avec une photo montrant comment fonctionnait la propagande. Evidemment,
Libération en parle pour démontrer le contraire. Ils ont oublié de mettre un
lien vers
l’article d’origine mais n’ont pas oublié d’en faire un vers un reportage d’Al-Jazeera…
Objectivité, quand tu nous tiens…
Bon, j’en comme qui dirait un gros bout qui dépasse au sujet de ce conflit. Le coup de sang qui suit ne te vise pas Nicolas, au contraire, car les nombreux billets que tu as écrit au sujet de ce conflit montrent clairement ta volonté de comprendre, de prendre du recul, et le refus de voir les choses en binaire blanc/noir, méchants/gentils. Mais je prends prétexte de ton billet pour vider mon sac, désolée si c'est hors sujet par rapport à tes réflexions (qui sont pertinentes). Mais je voudrais rajouter une chose que je pense fondamentale.
RépondreSupprimerGuerre au Yémen depuis 2014, 17 millions de personnes en insécurité alimentaire, près de 230 000 morts selon l’ONU.
République démocratique du Congo, en guerre civile depuis 30 ans, 6.000.000 de morts selon l’ONU et le Council on Foreign Relations. Exécutions sommaires, torture, mutilations et viols utilisés comme arme de guerre, recrutement forcés d’enfants-soldats.
Myanmar (ex Birmanie) : nettoyage ethnique assumé du peuple Karen. Voir Amnesty International.
Et j’en passe. Où sont les protestations, les manifs, les manchettes quotidiennes dans la presse ? Rien, que dalle, nothing, zilch, nada ! Ce que je veux dire c’est qu’il y a une hiérarchie insupportable dans la souffrance, certains conflits passent complètement sous le radar, mais dès qu’il se passe quelque chose en Israël/Palestine, ahh, tout le monde y va de son avis ! C’est intolérable.
Les Gazaouis ont voté en masse pour le Hamas lorsqu’Israël s’est retiré de leur territoire en 2005. Quand on vit dans une maison en verre, faut éviter de lancer des pierres chez ses voisins. Observez les conséquences. Ce qui ne veut pas dire que ca me fait rigoler de voir les bombes tomber, mais il y a un moment où il faut appeler un chat, un chat.
Le Hamas a bien réussi son coup médiatique, tout le monde gueule sur les "vilains sionistes probablement génocidaires". Les gens devraient lire le livre « Les coulisses du KGB » par Vassili Mithrokine, où il explique la méthode de propagande de, je cite « nazification d’Israël » utilisée par les guérillas locales dans un contexte de guerre asymétrique. Cela éclairerait les belle âmes occidentales. Cela ne veut pas dire qu’il faut signer un chèque en blanc à Israël, loin s’en faut, mais cela met les choses en perspective.
A ce jour 147 pays on reconnu officiellement un Etat Palestinien. C’est un bout de papier qui n’a jamais rien changé sur le terrain. Je le sais, vous le savez, Macron le sait. Certes, il a enclenché une dynamique diplomatique qui a peut-être des bénéfices cachés que nous ne voyons pas encore, comme peut-être la reconnaissance d’Israël par des poids lourds de la région comme l’Arabie Saoudite. Si c’est le cas je lui filerai un rouleau de Sopalin pour nettoyer les impacts de tomates pourries dont je l’ai gratifié récemment au sujet de la reconnaissance de la Palestine par la France. On verra.
Mais de grâce, cessons de donner aux pauvres petits Palestiniens le monopole de la souffrance. Ral bol !