En salle

20 septembre 2025

Où l'on reparle du télétravail !

 


Vous me connaissez ! Je suis un grand fan de télétravail (duquel, d’ailleurs, je tire bien plus de bénéfice que d’autres car j’ai un accord avec ma boite qui me permet de passer du temps en Bretagne). C’est un sujet qui revient périodiquement dans l’actualité et c’est le cas actuellement ! Cela vient d’annonces de la Société Générale et je ne vais pas en parler plus longtemps. Restons tout de même dans la banque (ben oui, on ne va pas faire du télétravail si on est fleuriste, mécanicien, couvreur ou barman).

Le télétravail nous est tombé dessus à l’occasion de la crise sanitaire et on s’est rendu compte que les technologies ont suffisamment progressé pour le rendre possible : haut débit, sécurité et VPN…

On estime qu’environ 20% des salariés dont du télétravail (Google donne des chiffres assez variés… Copilot m’indique qu’il y a entre 25 et 30% des gens qui font au moins une journée). C’est assurément un progrès social (même si on trouvera assurément des travers pour les salariés et les employeurs mais à la marge, uniquement).

Parmi les défauts, il y a évidemment le fait qu’il est inégalitaire. Non seulement, tout le monde ne peut pas en faire mais, en plus, il est surtout possible pour des cadres, donc des salariés mieux payés que la moyenne, et il est surtout avantageux pour les salariés des grandes villes (je gagne tout de même deux heures par jour…).

Il n’est néanmoins pas réservé aux cadres, les technologies permettent par exemple à des salariés qui bossent avec des clients par téléphone (SAV, commercial…) de le faire de chez eux.

 


Les avantages sont parfois en « trompe l’œil ». Par exemple, j’ai fait des formations en télétravail, cela me semble inefficace et grotesques (mais, de toute manière, les formations en question sont souvent des trucs totalement inutiles mais rendues obligatoires par la loi ou les entreprises).

Les inconvénients le sont aussi ! Encore un exemple : je connais beaucoup de cas où le droit à la déconnexion est mal compris (ce qui n’est pas réservé au télétravail) ce qui pourrait générer beaucoup de lignes dans des billets de blog !

 

Parmi les 20% de salariés qui font du télétravail, beaucoup n’ont qu’un ou deux jours (alors que les entreprises fonctionnaient très bien lors du Covid où on avait cinq jours). Dans beaucoup de boite, la flexibilité pourrait augmenter (dans la mienne, c’est parfait mais quand j’écoute d’autres personnes, je suis sidéré).

Pour autant, cette flexibilité doit aller dans les deux sens. J’ai parfois des collègues qui sont réticents à venir au bureau si ça ne tombe pas pendant leurs jours de télétravail officiel. Ils sèchent donc des moments importants, comme des déjeuners avec des fournisseurs, des pots de départ et que sais-je ! En outre, il y a trop de gens qui organisent leur vie privée autour du télétravail. Je connais des lascars qui déterminent leurs jours pour garder leurs gosses mais, si le télétravail offre des avantages (par exemple, rester à la maison si un môme est malade), ce n’est pas son but : on est là pour travailler.

Je pense que la légèreté des salariés explique souvent les réticences des employeurs…

 


Le télétravail est tout de même entré dans les mœurs. Ce que fait la SG est un retour arrière sur des acquis et elle pourrait s’en mordre les doigts, par exemple le jour où la crise sera terminée et que les salariés auront comme critère, pour choisir un travail, le nombre de jours à passer obligatoirement au bureau. C’est même déjà le cas ! J’imagine mal un jeune ingénieur en informatique ne pas choisir une boite qui ne lui permet pas de rester à la maison au moins deux ou trois jours par semaine.

Cela finira d’ailleurs par peser sur la compétitivité des entreprises : les plus souples auront les salariés les plus compétents. Et, d’une manière générale, je vois difficilement un patron considérer que ces gars bossent mieux s’ils ont une heure ou deux de transport par jour…

 


Le télétravail est aussi un enjeu pour l’avenir ! Il est probable que la plupart des emplois de bureaux seront réalisables de chez soi, dans les prochaines années. On parle par exemple dans l’article des employés de banque, de la baisse du nombre d’agences bancaires… C’est dans la logique des choses : on fait nos opérations par informatiques et cela va augmenter. Par contre, on aura toujours besoin de conseillers au téléphone (par exemple, j’ai besoin de débloquer des placements financiers pour payer les travaux dans la maison, je peux le faire par téléphone avec un employé).

Il ne faut pas négliger les évolutions du monde du travail. Je citais quelques métiers, en introduction, comme les fleuristes. On imagine bien que, pour faire un bouquet, il faut de la matière première à disposition. Par contre, les volets commerciaux pourront se faire par internet mais les conseillers commerciaux resteront toujours possibles. Par exemple, pour la fête des mères, je voulais fleurir la tombe de ma mère mais les sites internet sont incapables de prévoir ces cas tordus (vous expliquez comment à un ordinateur où se trouve une tombe ?).

 

Bah ! Comme on dit. Dès que je vois un article dans la presse au sujet du télétravail, je réagis notamment parce que les syndicats en parlent peu (ils préfèrent traiter des sujets qui touchent une majorité de salariés) mais aussi parce que les partis politiques sont incapables de prendre en compte les évolutions probables du monde du travail.

Peut-être, aussi, que tous ces gens ont peur de défendre des salariés qui semblent privilégiés.

Alors ils ne font que parler de Gaza ou d'immigration et oublient de défendre les salariés français. Ca leur ferait pourtant du bien.

 

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