Odoxa a sorti un
nouveau sondage. Quelles que soit les hypothèses, Jordan Bardella arrive largement
en tête au premier tour mais aussi au second. A la limite, le seul enseignement
est que, parmi tous ses challengeurs testés, c’est Jean-Luc Mélenchon qui
ferait le pire score au second tour. Si j’étais papi, je prendrais ma retraite
pour éviter la honte ! Finir une carrière politique en perdant avec
seulement 26% des voix à un second tour d’une présidentielle face au représentant
de l’extrême-droite serait laisser une étrange place dans l’histoire (avec un « petit
h ») de France.
Alors j’entends bien les objections ! A LFI, on va nous
dire que les sondages ont toujours été défavorables à Méluche et qu’il a
toujours fait mieux. Ce qui est la stricte vérité. Mais tout de même… On est
pas là pour jouer ou pour faire un pari qui aboutirait à des sautillements de
joie : « ah on vous avait bien dit qu’il y aurait moins de 20% entre
Mélenchon et Bardella ! ».
On a même Libération
qui part à la rescousse (on ne sait pas de quoi) et qui nous pond un article « Bardella vainqueur en 2027 ? Les sondages n’engagent que
ceux qui y croient », avec, comme sous-titre : « Le genre de sondage, comme celui d’Odoxa pour Public
Sénat publié ce mardi 25 novembre donnant le leader d’extrême droite président
dans tous les scénarios, a autant d’intérêt que des traces de café au fond
d’une tasse : c’est joli, mais ça ne prédit pas l’avenir. Petit retour sur les
ratés des enquêtes d’opinion aux présidentielles. »
L’article étant réservé aux abonnés, je ne peux pas étudier ce
qu’ils disent… mais je peux faire une étude tout seul comme un grand, sur la
base des sondages disponibles dans les pages Wikipedia dédiées aux présidentielles.
Alors, je ne veux pas jouer « au père tape dur », mais les sondages
ne se trompent pas tant que ça…
1981 : il n’y a pas de sondage disponible environ 18
mois avant l’échéance (nous sommes environ 18 mois avant la prochaine), mais,
effectivement, ils se « trompaient » d’une dizaine de points (Giscard
était donné avec 10 points de plus que ce qu’il a fait le 10 mai).
1988 : à l’été
1986, le score annoncé pour Mitterrand était celui qu’il a obtenu ! La
seule incertitude portait sur le candidat de droite qui serait au second tour.
1995 : fin 1993, le candidat de droite était donné bien
en tête (bon, d’accord, Balladur était sur un piédestal mais c’est bien un
candidat de son parti qui a gagné).
2002 : fin 2000, Chirac était donné vainqueur…
2007 : il n’y a pas de sondage disponible pour la
période qui nous intéresse (fin 2005) mais il ne fallait pas être un grand
sorcier pour prévoir la victoire de Sarkozy.
2012 : fin 2010, le candidat favori du PS était donné
en tête au premier tour. Martine Aubry et DSK étaient placés en tête au second.
2017 : fin 2015, les sondages étaient complètement dans
les choux et on les comprend…
2022 : fin 2020, les sondages annonçaient les bons résultats.
En résumé, sur les 8 dernières présidentielles, les
sondages ne se sont vraiment plantés que deux fois. Encore que, pour 1981,
on n’a peu de données et pour 2017, il aurait été délicat d’annoncer la
victoire d’un lascar qui ne s’était pas encore lancé et qui n’était que
ministre d’un sortant qui serait empêché.
Je sais qu’il n’y a pas de mal à se faire bien mais il
faudrait arrêter de travailler sur des hypothèses farfelues comme la capacité
de Jean-Luc Mélenchon à ne pas prendre une veste.
Et arrêtez de taper sur Bardella en démontrant qu'il n'a jamais rien fait de sa vie : il est arrivé à la tête d'un parti qui est en tête des sondages. Il va falloir trouver autre chose et je ne sais pas quoi.
Je ne sais plus ce qu'un cadre PG/LFI m'avait répondu quand je parlais d'un sondage , en gros c'est l'intox du grand capital. Ah non ça y'est j'ai trouvé : "Les sondages, c’est de la merde en boîte pour médias mainstream "
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