26 juin 2006

Faisons dire aux chiffres ce qu'on veut


J’aime bien diffuser des jolis graphiques dans le blog. Celui-ci représente l’évolution des prélèvements obligatoires par rapport au PIB et est extrait du rapport Pébereau sur la dette.

J’avais déjà fait le coup du rapport Pébereau dans un précédent billet, mais là, ça me titille à nouveau.

C’est juste pour les comiques de droite qui martèlent comme argument que c’est à cause de la gauche que le taux de prélèvement obligatoire est si élevé en France. La courbe est pourtant claire : le taux de prélèvement est passé de 35 à 41 (soit six points d’augmentation) de 70 à 81 (principalement d’ailleurs de 74 à 81). Il s’est élevé de 41 à 44 (trois points d’augmentation) de 81 à 84… et est quasiment stable depuis.

De 81 à 84, on pourrait invoquer l’héritage ?

Plus sérieusement, plutôt que de sortir des grandes phrases, j’en connais qui pourraient regarder les chiffres…

Dans un moment de grande perfidie, je choisis de diffuser une autre courbe (je l’avais déjà diffusée – à peu près) qui représente l’évolution de la dette. Quelles sont les années où elle a le plus progressé ?

Dans les blogs de droite que je fréquente pour l’information, les arguments principaux, quand ils ne concernent pas les 35 heures, tournent autour de l’incapacité de la gauche à avoir une gestion correcte. Quand je me permets d’intervenir pour rappeler quelques chiffres, la réponse est immuable : la gauche a profité d’une phase de croissance exceptionnelle.

Il n’empêche… J’aime bien les jolis graphiques.







Allez ! Diffusons en un nouveau (qui n'est pas tiré du rapport Pébereau), l’évolution du chômage.Tiens ! Il ressemble beaucoup au premier !

Ce qui devrait faire plaisir aux libéraux que j'ai rencontrés sur les blogs... Mais dans l'histoire de l'oeuf et de la poule, je ne sais plus qui a gagné...





Tout ceci ne représente que quelques chiffres pour rappeler à nos amis blogueurs que les difficultés économiques ne datent pas de l'arrivée de la gauche au pouvoir en 81 !

23 commentaires:

  1. Désolé, tu ne m'auras pas comme ça.
    D'abord, je ne suis pas de ceux qui croient que la droite est une bonne gestionnaire (je vote à droite par intérêt pas parce que je suis con à difference d'autres)
    Ensuite parce que le problème du déficit est du au clientélisme des deux camps.
    Enfin, je me pose toujours la question de l'origine des chiffres. Qui a fait ces graphiques ?
    Quelle méthodologie a été appliquée pour obtenir les données utilisés pour leur construction ?

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  2. Paramo, te fâche pas... D'une part tu tombes sur mon truc alors que je n'ai fini de le relire (ma pause déjeuner étant terminée, ça sera pour ce soir)...

    Pour le reste je dis bien en conclusion que ce ne sont que des chiffres.

    Pour les deux premiers graphiques, ça sont des "copier-coller" du rapport Pébereau. Le dernier, je l'ai fait tout seul ! Mais avec des chiffres sûrs (récupérés sur www.insee.fr).

    Enfin, je ne suis pas là pour "t'avoir" !

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  3. Tu as écrit :
    "S'il fallait connaître quelque chose en politique pour en parler, ça limiterait l'intérêt de la démocratie et les recettes des bistros"
    Mais je peux t'assurer que même dans un régime diffèrent on parle politique et on fait de la politique. Certes les formes changent. Et tant que l'on les respecte le système se porte bien et se reproduit bien gentiment.
    Voilà ce que je vous reproche.

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  4. Personne est là pour avoir l'autre. C'est un tic de langage. Si je peux me le permettre.
    Mais je ne nie pas que Jupé a bien servi le complexe militaro-industriel français (pour ne parler que de lui) On pourrait parler des autres.
    Tu comprends pourquoi je suis libéral ?

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  5. De quel "régime différent" parles-tu ?

    Dans le "Voilà ce que je vous reproche", c'est qui le vous ? Les démocrates ?

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  6. Faudrait pas qu'on se réponde trop vite, les quelques lecteurs vont avoir du mal à suivre.

    Ton truc sur Juppé et les autres ne m'aide pas à comprendre pourquoi tu es libéral...

    Si pour être libéral, il faut être anti-démocrate pour éviter tout clientélisme, ça ne va pas simplifier le débat.

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  7. Au fait, paramo, maintenant que tu as atterri sur mon blog, en as-tu un ?

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  8. Wai, y'en a marre de ces graphiques qui ne veulent rien dire. On l'a déjà dit : après une législature à gauche clientèliste et dépensière, la droite revient au pouvoir et doit resserer les boulons. comme c'est mal vu, le peuple la condamne et remet la gauche au pouvoir qui se remet à dépenser sans compter et à faire des cadeaux ici ou la.
    On ne sortira jamais de ce cercle infernal tant que le PS ne se sera pas modernisée et démarxisée.
    Le PS est le seul parti 'social-démocrate' du monde qui remet en cause l'économie de marché.
    il faut le savoir et le dire !

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  9. Loïc,

    Le problème est que tu n'as probablement pas compris. Ces graphiques ne veulent pas rien dire.

    Grace aux gouvernements de M. Chirac, la dette a augmenté de 10 points par rapport au PIB !

    Le PS ne remet pas en cause l'économie de marché. Il gère.

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  10. Loïc,
    Si l'UMP est un parti libéral (même moderé) je suis le pape.
    Nicolas,
    Je ne reproche rien aux democrates. Je n'en connais pas puisque le mot démocrate démocratie ne veulent rien dire.

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  11. Paramo,

    Si tu veux le jouer intello en jouant sur les mots, pas ici...

    Où alors avec humour.

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  12. Je ne joue pas l'intéllo. Pose toi la question. A quoi sert de voter ?
    A tenir compte de l'intérêt commun ?
    Qui le connaît ?
    Dans une société complexe tel que la notre, penses tu que cela peut exister encore ?
    Voter ...
    Ça ne sert que à donner de la légitimité au groupe qui est au pouvoir.
    Ça sert à cautionner son action, jusqu'à un certain point. Sa sert à faire accepter, jusqu'à un certain point, à un ensemble de groupes sociaux les mesures que d'autres groupes leur imposeront.

    Pour ce qui est de la réflexion et du débat, nous savons tous que ce qui domine c'est le marketing électoral. Et l'un n'a rien à voir avec l'autre.
    Même la notion de débat est suspecte. La rhétorique est là pour illustrer ce point de vue.

    Or, la légitimité peut être acquise de bien de manières différentes (la force brute n'est que l'une parmi les moins efficaces)

    Pourquoi ne pas reposer le problème de la légitimité de "nos" représentants à la racine ?

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  13. je regrette mais je ne suis pas parvenu à créer un blog.
    Me présenter m'atterre et c'est tellement plus riche de discuter avec vous.

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  14. Paramo, c'est désolant. N'inporte quel abruti arrive à créer un blog. Même moi j'y suis arrivé (et j'en ai 4).

    Je t'ai "taclé" (terme à la mode, puisqu'on est arrivé à passé en quart de finales) juste sur ton propos où tu disais , je cite "le mot démocrate démocratie ne veulent rien dire.".

    Tu peux être contre la démocratie, mais pour nous sortir du système démocrate, il y a deux solutions : la démocratie ou la révolution.

    A propos du marketing électoral, d'une part ça ne me parait pas dramatique... du moment que les candidats appliquent leur programme.

    Tu indiques que "La rhétorique est là pour illustrer ce point de vue." Je vais répondre avec un plaisir visible que ce genre de propos de fait qu'alimenter la rhétorique en question. C'est pour ça que je dénigre les "intellos des blogs".

    C'est pour ça que j'essaie de marteler des vérités, comme les statistiques objet de mon "billet". Je ne sais pas si tu as remarqué comme je suis "cassé" sur le blog de Loïc par une espèce d'abruti (mais j'aime bien Loïc, donc je ne peux pas répondre par la grossièreté, sauf quand je dépasse 2 grammes). Ce "cassage" je l'aime bien, sinon je n'irais pas sur un blog de droite poser deux ou trois arguments...

    Tu as été le premier (voire la première, si j'ai bien compris) a t'étonner de ces chiffres. Je te rassure, je ne les ai pas choisis au hasard, je prends ce qui m'arrange, afin de faire une démonstration sur un truc précis.

    Mais je pense que sur les blogs "politiques", il y a trop d'intellos qui font de la rhétorique, et qui oublient que la politique n'est pas de la littérature.

    Pour revenir à la légitimité, on peut se la poser de différentes manières. La loi du plus fort en est une. Le vote une autre.

    J'ai choisi.

    Et quand je ne suis pas content de nos élus, je ne vote pas pour eux.

    Ce que j'ai appliqué le 21 avril 2002, je n'en suis pas plus fier pour autant.

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  15. Le plus rigolo sur le blog de Loïc, c'est qu'il y a quelques "gugusses" (dont Loïc) qui estiment qu'avec la justesse de mes arguments, je suis "intelligent" (sic), et que je devrais être de droite.

    Tu peux relire, c'est marqué.

    Ces blogs, c'est le pied !

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  16. Le mot clé est "légitimer"
    Une élection ne sert que à ça.
    Donc :
    Pourquoi ne pas revoir la manière ?

    Pour ce qui est d'un blog, j'en ai eu un destiné à ma famille (donc à usage restreint) mais j'ai eu la flemme de le poursuivre. (Et puis, par moments c'est difficile d'assurer la mise à jour, trop de pression)

    Je n'aime pas le mot intelligence. Quand j'étais petit j'ai oui un cri de guerre assez particulier :
    "Muera la intelligence !"
    Je ne sais pas si cela peut te dire quelque chose.
    Aujourd'hui je pense que l'intelligence c'est la particule du XX siècle. C'est donc dépassé.

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  17. 1/ Légitimer est effectivement le mot clé. Je ne vois pas mieux que le vote du peuble pour légitimer (on peut revoir le système de vote). Si tu as quelque chose de mieux... Merci.

    2/ Pour le blog, il n'y a pas de pression. Il n'y a que les premiers mois où on se pose la question "qu'est ce que je peux bien écrire aujourd'hui ?"... Après on ne se pose plus la question. Ca vient tout seul ou... si on n'a rien à dire on s'en fout.

    3/ Ce qui me fait marrer sur l'intelligence, c'est la manière avec laquelle un gugusse me qualifie d'intelligent, alors qu'il ne me connait pas et que je lui apporte en permanence la contradiction.

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  18. "L'intelligence est la particule du passé ! Et la connerie ce qui fait vivre nos blogs."

    Lao Tseu.

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  19. Ça doit être un gauchiste en apprentissage chez nous.

    Il est connu de tous que l'intelligence est de gauche.
    A droite on a l'argent et/ou la connerie.
    C'est pour ça qu'on gagne plus souvent.
    Et c'est tant mieux !

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  20. Pour les propositions, ....
    Pourquoi pas une nouvelle dictature.
    Celle de l'individu, par exemple.
    Conjuguons la soumission au temps libéral.
    Ce sera paréil et ça nous changera.

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  21. Tu peux traduire "Conjuguons la soumission au temps libéral." ?

    Merci

    N.D. : Dans mes lectures "libérales", j'ai cru comprendre que les libéraux refusaient la loi donc l'état (je résume, c'est peut-être vice-versa). Je ne partage pas cet avis (ce qui ne m'empêche pas d'accepter de discuter quand l'état abuse visiblement...). Donc il est probable que nous risquons d'entrer dans une discussion assez stérile.
    Aussi dans nos échanges précédents, sur la légitimité de la démocratie, je me suis égaré... J'oublié que je parlais avec quelqu'un qui refuse l'état... J'ai usé mon clavier pour pas grand chose.

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  22. De dieu !
    Je ferme les yeux 5 minutes, et paf, ça part dans tous les sens.
    Le libéralisme, c'est comme l'anarchie, dans les livres ou les bars, ça fait une base de discussion.

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  23. Ne t'inquiète pas Sarkoprout, c'est une stratégie. Avant je racontais des bêtises sur les blogs des autres (le pauvre Loïc en subit les conséquences). Du coup, les conneries je les concentre maintenant sur le mien, par gentillesse.

    C'est rapport au sitemeter, c'est pour voir. Et ça marche... Une bonne quinzaine de visites par jour.

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