02 novembre 2020

Souvenirs du premier mois de crise

231-2-4-1 – Suite à mon billet d’hier, que, honteusement, j’avais oublié de numéroter, je suis allé relire ceux de mars et avril, avant et pendant le premier confinement. J’ai remarqué qu’une partie est dans un français très approximatif, encore plus que d’habitude, comme si j’avais eu des espèces de crise. Ensuite, je radotais beaucoup. Je disais souvent la même chose dans deux billets de suite ! J’ai même vu une fois où je disais deux fois la même chose dans le même…

J’évoquais néanmoins différents sujets comme le télétravail, l’organisation de ma nouvelle vie,… Je faisais une espèce de fixation sur mes changements de rythme. A posteriori, c’était grotesque de le raconter au jour le jour alors que le seul intérêt est dans la durée. Je parlais aussi beaucoup de mes rencontres avec des vraies gens et les conversations qui vont avec. Sans compter l’espèce de sidération en rencontrant des lascars avec des masques, en faisant des courses dans les supermarchés.

Six ou huit mois après, c’est évidement ridicule mais il faut se remettre dans les circonstances, dans les vôtres, peut-être, mais aussi dans les miennes, tout seul dans ce petit appartement… Je pense encore à ceux qui avaient des conditions pires que les miennes, ceux qui ne pouvaient pas du tout travailler et passaient des journées entières à voir le temps passé, un œil dans un bouquin, l’autre dans la télé.

 

Je lisais récemment que le confinement actuel serait pire, pour beaucoup, que le dernier. C’est sans doute de la connerie. Pour moi, je suis peinard à la maison. Je peux aller dans des commerces où je suis copain avec le taulier, je peux me promener alors que, lors du précédent, je n’osais même pas.

 

Dès le 3 mars, je notais les conneries des dirigeants, avant même qu’ils annoncent le confinement et qui prenaient des mesures ridicules tout en ne faisant rien contre l’entassement des gens dans le métro (et je ne parle même pas de cette histoire de masques). Je gueulais contre les crétins dans les réseaux sociaux qui disaient qu’il fallait laisser les crever les vieux dans leurs asiles et foutre la paix aux autres. Le 12 mars, j’engueulais déjà les nombreux imbéciles qui disaient que le virus n’existait pas.

Le 23 mars, je parlais déjà des petits commerces obligés de fermer avec personne pour critiquer les hypermarchés, comme si le problème des centres-villes était apparu avec le coronavirus.

 

Le 24 mars, je demandais à ce qu’on écoute Raoult avant de faire profil bas : ce type avait évidemment tort face à la majorité des scientifiques.

 

Le 3 avril : « Le confinement m’interroge de plus en plus (pour vous dire, il m’a téléphoné pour m’interroger). Quand on va sortir, le virus sera encore là. Le gouvernement ne va pas nous imposer de rester à la maison. Donc on aura de nouveaux malades et un nouveau confinement. Ca pourrait durer assez longtemps, jusqu’à ce qu’une forte population ait des défenses immunitaires contre ce truc qui ne pourra plus se propager. J’imagine que ça dure jusqu’à la fin de l’année. Confiné 3 semaines. Déconfiné deux semaines, confiné à nouveau trois semaine et ainsi de suite. C’est d’une gaité. Heureusement que je n’y connais rien et rigole presque de mon propre avis. Ou alors, ils vont faire une déconfinement alternatif. Les semaines paires sortent ceux qui sont nés un jour pair ou un truc comme ça. On n’a pas fini de rigoler. »

 

Ca fait donc si longtemps que je suis pessimiste ?

 

6 commentaires:

  1. je peux me promener alors que, lors du précédent, je n’osais même pas. OSER ? c'est donc que tu avais + peur a l'époque que maintenant ? c'est un peu ce que je me dis en voyant des tas de piétons (habitants du cru) : dehors ils ont moins peur du virus et sortent plus.

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    1. Oui, j'ai moins peur. Je suis en Centre Bretagne où il n'y a personne... A Bicêtre, rien qu'en sortant de chez moi, je risquais de rencontrer des voisins à l'étage ou dans l'ascenseur...

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    2. oui c'est logique, la bas le COVID est dans les villes si j'ai tout compris, mais le risque existe ailleurs, plus diffus.

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    3. Oui, il existe, mais je rappelle qu'en mars, j'étais réellement terrorisé pendant quelques jours...

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  2. « ce type avait évidemment tort face à la majorité des scientifiques. »

    Raisonnement typiquement a-scientifique : une vérité scientifique ne dépend en aucune façon de la majorité, ni d'ailleurs de la minorité.

    De toute façon, la médecine n'est une science que très approximativement.

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    1. Ce n'est pas un raisonnement a-scientifique, déjà je ne sais pas si c'est un raisonnement. Toujours est-il que je n'avais pas à défendre ce type (ce que j'avais fait avant) alors que la majorité des toubibs disaient que le remède machin n'avait pas été confronté aux protocoles de test habituels qui font d'ailleurs que la médecine n'est pas si spécialement approximative.

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