07 juin 2022

L'arnaque du greenwashing


 

Ce qui nuit le plus à la protection de l’environnement est sans doute le militantisme écolo tant il consiste à mépriser ceux qui n’ont pas la casquette du parfait petit écologiste et qui refusent d’approfondir toute réflexion. C’est un des thèmes récurrents de mon blog et je sais qu’il énerve certains. Ca m’amuse et c’est déjà cela.

Surtout quand on tombe à fond dans l’actualité…

Le Parlement européen devrait voter mercredi pour un texte interdisant la vente de voitures à moteur thermique, essence ou diesel. C’est évidemment une avancée majeure dans la limitation de l’utilisation d’énergie carbonée et de gaz à effet de serre. Je précise à l’attention de mes honorables commentateurs réactionnaires qu’ils peuvent évidemment penser ce qu’ils veulent de tout cela mais que l’objet de ma publication est uniquement de me foutre de la gueule des écolos en peau de fesse vu que j’en ai encore pris plein la tronche.

Ce vote très important tombe au moment où le mouvement qui se revendique comme le plus écologiste en France, dit la Nupes, fait campagne sur le thème « ah ben on peut très bien déroger aux règles européennes qui ne nous plaisent pas nananère. » Ils utilisent évidemment (bis) les arguments qu’ils veulent mais, quand on se croit écologiste et qu’on refuse à ce point d’admettre que la sauvegarde de la planète doit passer par des normalisations et contraintes internationales, on devrait peut-être s’interroger.

De même, d’ailleurs, si on soutient pour différentes raisons dont « ah ben désolé mais y’a que ça à gauche », on peut s’interroger sur l’opportunité de continuer à s’intéresser à ces pingouins, d’autant que la banquise est mal barrée avec leurs âneries.

 


On conviendra par ailleurs que les gens ont besoin de véhicules individuels même s’il est évidemment intéressant de leur permettre l’utilisation de quelques solutions alternatives. Ces « nouvelles bagnoles » auront besoin d’énergie et, a priori, cela ne peut qu’être l’électricité ce qui nécessite par ailleurs une amélioration des batteries : on ne va pas faire des pauses, pendant les longs trajets, si elles durent plus que le temps nécessaire à changer l’eau des patates… La science, il n’y a que ça de vrai.

Il est vrai que les écolos français préfèrent souvent l’alchimie.

Et cette énergie électrique, il faut bien la produire. C’est non seulement du bon sens mais aussi de l’électoralisme : on ne peut pas dire aux gens : « on va supprimer vos vieilles caisses pour les remplacer par des zélectriques » en prétendant que l’énergie nouvelle sera produite exclusivement par des éoliennes polluantes, envahissantes et construites en Chine et par des panneaux solaires avec les mêmes défauts.

Vive la science, toujours. Il n’empêche que les gens qui ont soutenu le nucléaire à une élection et qui militent contre un mois plus tard méritent de faire un séjour au cabanon sauf à expliquer qu’il faut bien des compromis dont la possibilité d’une rupture en production d’électricité, provoquant la paralysie du pays et la peur des industriels d’implanter des unités de productions dans nos zones zindustrielles.

 

L’actualité continue cependant à entrer en collision avec notre pauvre et médiocre campagne (j’en ferais un autre billet prochainement). Un des sujets majeurs de celle menée par Jean-Luc Mélenchon qui n’est pas candidat sauf à une fonction non élective tourne autour de l’eau. C’est une priorité, on sera d’accord, et pas seulement pour rendre l’anisette buvable. Non seulement, Jonluk marche sur l’eau mais en fait un thème important, comme lors de son récent déplacement dans la Vienne.

L’eau est d’ailleurs une préoccupation d’ordre mondial.

Le Sénégal lance d’ailleurs une usine de désalinisation ou de dessalement (c’est renversant) mais les écolos locaux gueulent, comme toujours quand on leur propose une solution. Je vais leur donner une piste : les meilleurs « désalinasateurs » fonctionnent à l’énergie nucléaire.

 

Mais il convient de taper sur l’atome crochu… Tant pis si des solutions peuvent exister car personne ne prétend que nos EPR sont la solution finale. Il y a par exemple les mini centrales telles que présentées par cette candidate (de droite, hein !, attention, c’est le mal !) sur son blog.

Mais la science n’est pas aimée par les écolos français qui préfèrent taper en permanence et pondre quelques banalités à tour de main.

Tant qu’ils ont de l’électricité pour recharger leurs smartphones, ils continueront !


Ayons quand même une pensée pour les écolos allemands qui ont vendu leur participation au gouvernement pour former une majorité de droite à la suppression des centrales nucléaires et qui, maintenant, sont à a limite de devoir rouvrir leurs centrales au charbon pour remplacer le gaz russe, par ailleurs à base de carbone comme tout gaz nauséabond qui se respecte. Ou presque. Ces braves gens voient se reculer de jour en jour l'objectif de "neutralité carbone".

On n'a pas fini de rigoler.

18 commentaires:

  1. aaah ces écolos qui oublient que ce sont les centrales a charbon qui font - je cite de mémoire- 40% de la production globale du CO2 dans le monde et nous disent de pisser dans la douche et de manger végane pour agir sur 1% du total pour "donner l'exemple" ce qui est en soi une forme de mépris du reste de la planète, ces gens se verraient en mode "regardez nous français on est les meilleurs en co2 , mais on travaille la terre à la main". Et sinon Jonluk il ne parle plus de la géothermie profonde ? comme avant ? le truc qui crée des tremblements de terre.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il ne parle plus que de ce qui peut faire un peu le buzz même si c'est souvent idiot.

      Supprimer
  2. Et en cours de route, ces intégristes de la verdure oublient que le recours ultime aux moyens de sécurité ne peut être mis en œuvre que par des moteurs thermiques de type diesel.
    Je pense aux groupes électrogènes dans les hôpitaux ou encore les centrales nucléaires (à condition qu'ils soient bien placés eux-mêmes en sécurité c'est à dire pas comme à Fukushima) ou encore aux sprinklers des grandes surfaces.
    Ces machines là évoluent en permanence pour améliorer leur rendement et donc diminuer leurs rejets polluants.
    idéologie sans compétences techniques quand tu nous tiens.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est plus de l'idéologie que du manque de compétences techniques. Par ailleurs, personne n'est contre l'utilisation de machins thermiques dans des cas de secours. Il ne s'agit pas de tout supprimer mais de réduire à un niveau tolérable (c'est à dire, en gros, à notre niveau de consommation de CO2).

      Supprimer
    2. Le tout électrique dans un très proche avenir est un leurre.
      C'est simplement déplacer le problème des rejets de CO2 vers ailleurs.
      Actuellement, on ne sait pas faire de batteries fiables avec des composants qui existent dans notre environnement proche. L'extraction de ces mêmes composants étant elle-même extrêmement polluante et très éloignée de notre vision de l'indépendance énergétique.
      L'hydrogène, bien sûr mais les problèmes de production et de sécurité de stockage sont loin d'être réglés.

      Supprimer
    3. Ce n'est pas un leurre : personne ne l'envisage...

      Supprimer
    4. pierrot : il existe des travaux sur les batteries sodium-ion. Le sodium est autour de nous bien plus que le lithium. Ca va prendre du temps en effet, et le problème est le réseau de charge ou de distribution d'hydrogène pour les véhicules à hydrogène. On parle d'en mettre dans le réseau de distribution du gaz naturel ( de 6% a +) et il me semble que la logique voudra que ça concerne rapidement les camions et donc des stockages là d'où ils partent, chargent, deposent et reviennent : tout le réseau logistique en gros.

      Supprimer
    5. Toujours est-il qu'il faut laisser la science avancer et que les danses de la pluie des écolos sont pitoyables.

      Supprimer
  3. Très honoré que tu mettes en lien un sujet qui me tient vraiment à coeur. Merci

    RépondreSupprimer
  4. Savez vous comment sont les mines à charbon allemandes ? A ciel grand ouvert en grattant la surface et en éliminant maisons et fermes par villages entiers.. Un reportage circule sur Arte en ce moment décryptant les ressources teutonnes...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est aussi pour ça que les Allemands ont un vaste plan de suppression des centrales à charbon et des projets compromis par la guerre en Ukraine. Il faut être très prudent sur le sujet. Mon seul propos est : tant que la science n'a pas avancé (un commentateur parlait d'hydrogène, ci-dessus), soit pendant environ 30 ou 50 ans, le nucléaire est indispensable pour se débarrasser du pétrole et du charbon.

      Supprimer
    2. et ne pas oublier que les Polonais envisangent des centrales nucléaires pour remplacer leur grosse saloperie de centrale à charbon qui est dans le top 20 des plus gros producteur de CO2 monde. Et pareil pour les Tchèques, dont la centrale à charbon est elle aussi dans le top 20 (tout le reste est chinois). Ces gens agissent, ça prend du temps, et ce ne n'est pas des pancartes web ou du yakafokon EELV .

      Supprimer
    3. J'ai vu hier que l'Allemagne figurait encore dans les "tops".

      Supprimer
  5. Si tu savais ...😥
    Je n’ai vraiment pas envie de rigoler !

    https://www.lemonde.fr/fragments-de-france/article/2021/10/20/vent-de-fronde-contre-les-eoliennes-de-la-montagne-sainte-victoire_6099066_6095744.html

    Hélène

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bah ! J'ai aussi horreur des éoliennes qui représentent une pollution visuelle incroyable (sauf dans certains cas, par exemple, quand il y a de longues étendues plates cultivées, comme dans la Beauce).

      Supprimer
    2. (purée encore un cookie mort) je connais un endroit en Bourgogne , qui est dans une des zones où il y a le plus de vent en France où les éoliennes sont belles et utiles. Il me semble que l'idée est d'en mettre des plus grandes et donc plus puissantes en mer, par paquet de 20 ou 50 : des parcs qui vont produire même la nuit, et donc permettre de génerer... de l'hydrogène quand on a moins besoin d'electricité. Mais pas en face du Touquet. Là dessus on a du retard, et bien sûr y'aura du NIMBY.

      Supprimer
    3. Je n'ai pas dit que les éoliennes n'étaient pas utiles mais uniquement qu'elles étaient généralement moches. Par ailleurs, je ne suis pas persuadé que les éoliennes en pleine mer soient bonnes pour l'environnement... Mais en tout état de cause, on va être obligés de mettre en oeuvre des moyens bien plus puissants que ce soit des machins à hydrogène comme tu dis plus haut ou des centrales nucléaires plus ou moins grosses. Ces machins fonctionneront en permanence. Les éoliennes vont donc devenir totalement inutiles. En d'autres termes, non seulement c'est moche mais ce n'est en aucun cas un investissement d'avenir.

      Supprimer

La modération des commentaires est activée. Je publie ceux que je veux c'est-à-dire tous sauf ceux qui proviennent probablement d'emmerdeurs notoires.