« L'Europe a gagné. »
C'est Pépère qui le dit ! Croyons-le. Mais quel bordel, mes
pauvres amis. Des semaines, des mois, des années de cirque. Il est
loin ce mois de janvier 2002 où nous allions, presque émus,
chercher nos nouveaux billets dans les tireuses ad hoc. Quel cirque,
depuis ! Que de mauvais combats...
Pas plus tard qu'hier, on lisait des
articles expliquant que les plus virulents, avec l'Allemagne, contre
la Grèce, était la Finlande. J'avais envie de crier : mais de
quoi ils se mêlent, ces cons ? L’Europe, ou, plus exactement,
l'Union Européenne, n'est ni l'Europe des peuples, ni l'Europe des
nations, à peine est-elle l'Europe des États où chacun joue pour
sa gueule, y compris la gauche de la gauche française qui s'imagine
que leur modèle pourrait être majoritaire en Europe.
Au moins, la France, sous la houlette
de François Hollande s'est battue pour que la Grèce reste dans la
zone euro. Je ne dis pas cela pour fanfaronner, je m'en fous, je ne
blogue presque plus depuis quelques temps, je ne m'intéresse plus à
la Grèce sauf en tant qu'observateur du bordel auquel personne ne
comprend rien ce qui n'empêche pas de donner son avis. La France
était le seul pays à soutenir la Grèce parce que c'est le
pays d'Europe le plus à gauche après elle. C'est fort, non ?
Toujours critiquée par sa gauche pour une politique de droite.
Quant à la droite, elle est ridicule.
Je ne parle pas que les changements d'avis de Nicolas Sarkozy ou des
lettres ouvertes de François Fillon, des billets de blog d'Alain
Juppé. Même les centristes s'y sont mis, comme mon copain Alain
Lambert qui défendait la sortie de la Grèce de l'Euro pour cinq
ans, comme si c'était possible, comme si c'était souhaitable, pour
eux comme pour nous. Il a écrit, de mémoire : il faut cesser
l'acharnement thérapeutique. Attention au choix des mots ! On
parle d'acharnement thérapeutique quand on soigne les gens, qu'ils
en souffrent, alors qu'on sait qu'ils vont mourir.
Les Grecs ne mourront pas.
L'Union Européenne, par contre,...
Alors, il faut continuer à la
construire, cette Union, vers une Europe fédérale, pas celle de
l'affreux ministre des finances allemands, la nôtre. Je ne sais pas
comment et je m'attends à voir un tas de gens donner des conseils en
oubliant qu'on forme une démocratie à plusieurs centaines de
millions, qu'il faut en changer les institutions, mais que tout
changement sera immédiatement refusé.
Par principe.
Comme en 2005.