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13 juillet 2015

L'Europe est sauvée ! Pas la démocratie...

« L'Europe a gagné. » C'est Pépère qui le dit ! Croyons-le. Mais quel bordel, mes pauvres amis. Des semaines, des mois, des années de cirque. Il est loin ce mois de janvier 2002 où nous allions, presque émus, chercher nos nouveaux billets dans les tireuses ad hoc. Quel cirque, depuis ! Que de mauvais combats...

Pas plus tard qu'hier, on lisait des articles expliquant que les plus virulents, avec l'Allemagne, contre la Grèce, était la Finlande. J'avais envie de crier : mais de quoi ils se mêlent, ces cons ? L’Europe, ou, plus exactement, l'Union Européenne, n'est ni l'Europe des peuples, ni l'Europe des nations, à peine est-elle l'Europe des États où chacun joue pour sa gueule, y compris la gauche de la gauche française qui s'imagine que leur modèle pourrait être majoritaire en Europe.

Au moins, la France, sous la houlette de François Hollande s'est battue pour que la Grèce reste dans la zone euro. Je ne dis pas cela pour fanfaronner, je m'en fous, je ne blogue presque plus depuis quelques temps, je ne m'intéresse plus à la Grèce sauf en tant qu'observateur du bordel auquel personne ne comprend rien ce qui n'empêche pas de donner son avis. La France était le seul pays à soutenir la Grèce parce que c'est le pays d'Europe le plus à gauche après elle. C'est fort, non ? Toujours critiquée par sa gauche pour une politique de droite.

Quant à la droite, elle est ridicule. Je ne parle pas que les changements d'avis de Nicolas Sarkozy ou des lettres ouvertes de François Fillon, des billets de blog d'Alain Juppé. Même les centristes s'y sont mis, comme mon copain Alain Lambert qui défendait la sortie de la Grèce de l'Euro pour cinq ans, comme si c'était possible, comme si c'était souhaitable, pour eux comme pour nous. Il a écrit, de mémoire : il faut cesser l'acharnement thérapeutique. Attention au choix des mots ! On parle d'acharnement thérapeutique quand on soigne les gens, qu'ils en souffrent, alors qu'on sait qu'ils vont mourir.

Les Grecs ne mourront pas.

L'Union Européenne, par contre,...

Alors, il faut continuer à la construire, cette Union, vers une Europe fédérale, pas celle de l'affreux ministre des finances allemands, la nôtre. Je ne sais pas comment et je m'attends à voir un tas de gens donner des conseils en oubliant qu'on forme une démocratie à plusieurs centaines de millions, qu'il faut en changer les institutions, mais que tout changement sera immédiatement refusé.

Par principe.

Comme en 2005.

06 juillet 2015

Partageons pas d'avis sur la Grèce

Début d’idylle
« Je ne comprends pas qu'un commentateur politique comme toi, qui a de la bouteille, n'a pas d'avis sur la question. En tout cas, tu en fais des notes pour le dire. Bon, je ne sais pas moi, essaie quand même de nous dire ce que tu penses de la dette grecque, tu as bien un début d'avis, argumentation à l'appui ? » Voila la question que me posait un commentateur, hier, à un de mes billets de blog au sujet de la Grèce.  Je vais lui répondre : je me fous de la dette grecque !

D’ailleurs, même Jean-Claude Trichet disait ce midi que ce n’est qu’un problème secondaire, pour vous dire… Et de toute manière, il me semble bien que l’on soit condamné à s’asseoir dessus.

Je vais lui répondre franchement : j’ai un tas d’avis sur plein de choses mais pas sur la dette grecque, ce que je regrette profondément mais pas plus que de lire des avis d’un tas de gens qui n’y connaissent absolument rien mais qui se disent qu’il faut taper sur l’Europe. D’ailleurs je suis persuadé que le type qui a tweeté, ce matin qu’Alain Juppé était bien de droite parce qu’il avait fait un billet de blog pour dire que la Grèce devait sortir de l’Euro disait il y a quelques mois qu’il faudrait que la Grèce sorte de l’Euro pour pouvoir imprimer sa propre monnaie.

Pour ma part, je ne suis pas monétariste mais « monéticien ».  Quand je vois le boulot qu’on a du faire pour le passage à l’Euro et pour gérer la période transitoire avec deux monnaies, je le dis que la Grèce ne pourra pas, techniquement, mettre en place une autre monnaie avec des billets, des pièces, des distributeurs automatiques, des circuits informatiques, des terminaux de paiement, des virements, prélèvements,… et tout ce bordel en moins de quatre ou cinq ans. Le temps de couler. Surtout s'il faut se taper deux monnaies en parallèle avec taux de change fluctuant.

Imposer l’austérité à ses braves gens a été une connerie monstrueuse. Outre le fait que la pauvreté explose, il n’y a plus de recette fiscale et on se mord la queue. Néanmoins, je n’ai aucune idée de ce qu’il aurait fallu faire et de ce qu’il faut faire maintenant. Je le dis presque avec une certaine fierté tant je vois de lascars qui donnent leur opinion. En outre, si ce sont les dirigeants grecs qui ont poussé ce pays dans le trou, le peuple grec n’est pas totalement exempt de défauts, je veux bien les aider mais ne soyons pas aveuglés dans notre soif de faire le bien.

Par ailleurs, je m’exprime assez rarement sur la politique internationale, contrairement à un tas de gugusses, sauf, à part quand je suis de mauvaise humeur, sur les institutions. Donc je n’ai pas aimé, si tant est que j’ai à le faire, ce referendum. Les Grecs ont adhéré à l’UE et sont entrés dans l’Euro dans le cadre des institutions. Ce referendum est donc tout sauf démocratique, sauf en Grèce puisqu’il donne de la légitimité à leur chef pour négocier !

Je propose donc de faire un referendum dans chaque pays de l’Euro, histoire de foutre un peu la merde.




03 novembre 2011

Claquons des doigts et sortons de l'euro !

On nous dit que la Grèce pourrait sortir de l’Euro (oui, on sort d’une monnaie, maintenant…) mais j’aimerais bien savoir comment on va faire, d’autant que j’ai cru comprendre qu’aucun traité ne le permettait.

Passer à l’Euro a été très compliqué techniquement mais assez facile sur le principe. Hop ! On claque des doigts, ça fige le cours des différentes devises entre elles (c’était le 1er janvier 1999) et, trois ans après, on commence à sortir des billets et des pièces valorisées avec cette devise de trois ans d’âge (en faisant en sorte que la période de transition dure le moins longtemps possible pour ne pas emmerder les commerçants et motiver les gens, mais ça aurait pu durer éternellement, qu’est-ce que vous en avez à cirer de pays un café 1 euro ou 6,55957 francs ?).

Comment fait-on, dans l’autre sens ?

On commence à émettre des pièces et billets en francs (ou en drachme) avec une parité fixe, on attend quelques semaines et on décrète la fin de la parité. Du coup, les gens vont se retrouver avec deux monnaies en poche, dont la nouvelle qui va rapidement se dévaluer… enrichissant ainsi ceux qui auront gardé des euros… ?

Et les comptes en banques ? Ils vont passer directement de l’euro au franc (ou au drachme), d’un seul coup ? Les braves gens n’auraient-ils pas intérêt à vider leurs comptes en banques en retirant des euros, vu que le montant en francs (ou en drachmes) ne vaudra plus rien du jour au lendemain.

Je suis sérieux, là, hein ! Enfin, je pose sérieusement les questions. Ne risque-t-on pas d’avoir une jolie pagaille ?

Ces histoires monétaires m’échappent comme à 99,99% des gens. Au début, je faisais semblant de comprendre et je faisais des jolis billets politiques pour impressionner le lecteur, mais je dois avouer que, deux ou trois crises après, je suis largué.

Je veux bien m’occuper des détails pratiques.

Tiens ! Les deux ou trois ans qui seront nécessaires avant de pouvoir sortir des nouveaux billets et des nouvelles pièces  (le « design », les machins contre la fraude, les certifications, les imprimeries, la préparation du stock initial) ?

Tiens ! Les logiciels informatiques, ceux des banques, ceux prévus pour les échanges internationaux et tout ça, ceux des distributeurs de billets et de machins de paiement, de reconnaissance et de traitement des chèques, de comptabilité des entreprises… ? Ah ! Voila du boulot pour les informaticiens. Passer à l’Euro avait pris 10 ans. Et le retour en arrière ?

Nous allons donc pouvoir prochainement envisager de décider de la sortie de l’Euro, décision qui prendra 5 ans, en l’absence de traités… Ben, oui, j’imagine qu’il va falloir modifier quelques traités, donc probablement la Constitution de notre République…

Ensuite, il faudrait au point les modalités techniques, juridiques, … de mise en œuvre de cette sortie. Enfin, on pourra entamer le développement des logiciels informatiques, leurs tests, leurs déploiements, …

Et on sera prêt !

Le 1er janvier 2022 ?

On a eu 3 crises économiques (si je compte bien) en trois ans. Il va falloir s’en taper dix nouvelles pour pouvoir aller vers un avenir incertain dont nous serons probablement fiers comme un bar tabac tenu par des Chinois comme la dette accumulée d’ici là.

Et au fait ? Sortis de l’Euro, les Grecques, ils « nous » remboursent comment ? Ils commencent dans dix ans pour une période de vingt ans avec de la monnaie qui ne vaudra plus rien ?

J’ai l’air de déconner, là, mais Nicolas Sarkozy a déclaré plein de chose, hier…

Par exemple, « Nous ne pouvons engager l'argent du contribuable européen (...) qu'à partir du moment où un certain nombre de règles qui ont été votées à l'unanimité (...) sont respectées » ! Je ne sais pas ce que veut dire « unanimité » mais il me semble que, ne serait-ce qu’en France, la majorité a difficilement été atteinte en 1992… et n’a pas été atteinte la dernière fois qu’on a posé des questions à propos de l’Europe aux Français… C’était un aparté regrettable dans ce billet de haute tenue monétaire. Revenons au sérieux.

« "Il est clair que la question qui se trouve posée c'est celle de l'avenir européen de la Grèce : la Grèce veut-elle ou non rester dans la zone euro", a déclaré Nicolas Sarkozy. »

C’est rigolo, parce qu’il y a un tas de gauchistes qui disent la même chose.

Mais, putain de bordel (si je puis me permettre), est-ce que quelqu’un a pensé sérieusement aux modalités de sortie et aux conséquences ?

Si on a le choix entre être remboursé en monnaie de singe dans cinquante ans tout en se tapant un tas de problème et s’asseoir sur du pognon qu’ils « nous » doivent, ça vaut peut-être le coup de se taper un referendum !

02 novembre 2011

Un coup d'état militaire évité en Grèce ?

D’après Jean Veronis, plusieurs signes montrent que la Grèce a failli être victime d’un coup d’état militaire mais cette information n’a pas été reprise par les médias. Ceci pourrait-il explique le changement de tout l’état major militaire, annoncé à la surprise générale mardi ?

J’aimerais bien savoir si M. Papandréou avait connaissance de quelque information au moment où il a décidé de provoquer le referendum… Voire s’il n’aurait pas été mis au courant par la CIA après l’accord de l’autre jour ?

La théorie du complot…

16 juin 2011

Le Parti Socialiste Français n'est pas responsable de la crise en Grèce

A chaque fois que je déjeune avec mon copain Patrick, la conversation s’oriente vers la Grèce et l’économie là-bas. C’est normal, la fille ainée de son épouse est mariée à un Grec et les petits enfants vivent là-bas. Du coup, ils y passent leurs vacances. Ils ont même acheté une maison, il y a quelques années. En tant que chef d’entreprise en France (et donc bon connaisseur des domaines juridiques concernés) et acquéreur d’une résidence là-bas, Patrick est très bien placé pour parler de tout ça.

Même qu’il a acheté un Blackberry parce que l’iPhone de sa femme ne passe pas très bien là-bas, c’est vous dire.

En rentrant de déjeuner, je suis tombé sur un des infinis commentaires des blogueurs mélenchonistes qui expliquait que Hollande représente le mal puisque c’est le successeur de Strauss-Kahn, l’homme qui a ruiné la Grèce. Je résume, hein ! C’est leur thème principal de campagne, puisqu’ils n’ont probablement pas grand-chose d’autre à dire.

Et ça commence à me les briser.

Les Grecs sont dans la merde parce qu’ils ont dépensé plus d’argent qu’ils n’en avaient. Leur situation est préoccupante surtout parce qu’ils utilisent le même pognon que nous et risquent de nous faire couler avec eux. Pour le reste, je n’ai pas envie de m’occuper du sort des Grecs, la misère du monde m’intéresse, certes, mais je ne tiens pas spécialement à la récupérer pour faire de la politique politicienne franchouillarde.

Ainsi, ces braves gens ont dépensé plus d’argent qu’ils en avaient. Quand on est de gauche, il est de bon ton de défendre les personnes en surendettement. Pour se faire, il est pratique de taper sur les banques (tiens ! Comme pour la Grèce) qui accorde trop facilement des crédits et additionne les frais (pour incident de paiement ou autre) qui font que le surendetté voit sa dette augmenter progressivement sans qu’il puisse rien n’y faire.

Tapons sur les banques.

Par contre, il ne faudrait pas perdre du coin de l’œil que le gugusse surendetté l’est parce qu’il a dépensé du pognon qu’il n’avait pas, et pas seulement pour acheter à bouffer, mais aussi des Blackberry et des iPhone.

Mais on fait tout en œuvre pour aider le surendetté car on est gentil. Pour se faire, on commence par lui supprimer sa carte de crédit, voire son compte bancaire (un livret A lui permettra de gérer le tout venant), … Bref ! On l’empêche de dépenser trop.

Mon copain Patrick, hier midi, m’a raconté la transaction avec le notaire et son avocat, pour acheter sa maison. L’avocat était là pour apporter l’argent liquide pour payer la maison, en dehors de tout document légal, pour environ le montant de l’achat.

La Grèce est de notoriété publique un gros pays de corruption et surtout de « transactions au noir » : la plupart des transactions financières échappent à tout contrôle de l’état. Je ne veux pas chercher des explications : une tradition, des usages, …

Avant de défendre les Grecs pour taper sur le Parti Socialiste Français qui n’a pas grand-chose à voir avec cette histoire, je me demande si les camarades de la gauche, mais attention, la vraie hein, ne devraient pas se demander s’il est bien moral et surtout bien « de gauche » de prendre la défense systématique de braves gens dont le sport national est d’échapper à l’impôt…

Alors quand je vois des gens de gauche mettre sur le compte de François Hollande (parce que DSK n'est plus là), la situation de la Grèce, je ne peux qu'hésiter entre pleurer et rigoler... Mais je ne pense pas que ça serve leur cause...

(photo)

30 avril 2010

Un peu d'Humanité pour la Grèce

Julien Dray nous donne son point de vue (que je partage globalement, notamment la conclusion) sur la situation en Grèce.

Il nous informe par ailleurs d’une pétition de l’Humanité : « Le peuple grec n’est pas responsable de la faillite de son Etat. C’est pourtant lui que les marchés financiers et les institutions internationales veulent saigner à blanc. Signez notre pétition en ligne.

La Banque centrale européenne a accordé des prêts gigantesques à seulement 1% d’intérêt aux banques qui, à leur tour, les ont prêtés à des taux de 4 à 8%. La Grèce doit elle aussi bénéficier de taux n’excédant pas 1%, sans autres conditions que le maintien des droits sociaux, de l’emploi et des services publics.

Tous les peuples d’Europe sont menacés de plans d’austérité de même nature. L’Union européenne et tous les Etats membres doivent donc se mobiliser pour préserver les chances d’une Europe des peuples. »

Ca va peut être clore une discussion… Merci Rimbus.

Je vous laisse, j’ai une pétition à signer.

T'as pas cent balles ?

J’ai compris pourquoi la France va prêter des sous à la Grèce. Je croyais au départ que c’était par esprit de solidarité naturel, pour aider un peuple dans la mouise totale. Je pensais qu’il y avait quand même un fond de prudence, qu’on était obligés de l’aider pour éviter le risque de plonger avec elle, de torpiller l’Euro.

Non. « En prêtant cet argent à la Grèce à un taux d’environ 5%, après l’avoir emprunté à 3,5%, la France réalise un bénéfice sur ce prêt, de l’ordre de 1,5% de la somme totale, qui ira dans les caisses de l’Etat. »

On va juste gagner de l’oseille dans cette histoire, en prêtant à un taux d’usure (ou presque…) à des gens dans la mouise.

Et les économistes nous expliquent que c’est moral. « D’une part, ces taux d’intérêt sont justifiés par le risque de défaut de paiement, soit le risque que la Grèce n’honore pas ses dettes. D’autre part, «cela relève du "hasard moral": pour les politiques peu rigoureuses [la Grèce a dissimulé l'ampleur de sa dette, NDLR], il faut qu’il y ait un surcoût», assure Mathieu Plane, car sinon les pays peuvent continuer à ignorer leurs responsabilités. Et finalement, ces taux d’intérêt permettent de faire accepter ce prêt risqué par les contribuables français. »

Et finalement, ça serait de notre faute, nous autre, contribuables français

Presque envie de vomir, moi, ce matin.

La France prendrait un risque « car la crise grecque pourrait empirer et le pays faire défaut, et donc ne pas rembourser une partie de sa dette ».

Le journaliste oublie de préciser les risques à ne pas prêter.

Mais au final, c’est le contribuable grec, français, européen qui prend des risques, qui paye, qui paye, qui paye…

Ce n'est pas MA crise.