18 avril 2014

Aquilino et l'éthique en toc

Vous avez de la chance, ce billet aurait du avoir pour titre « Au cul l’éthique en toc » mais je ne me suis rappelé par miracle que mon blog était repris par des médias très sérieux qui m’offrent une opulente rémunération que je refuse gracieusement, ne tenant pas à concurrencer des gens qui vivent en écrivant des conneries. C’est de l’éthique. Je suis là pour donner mon avis et je le fais. C’est ainsi que je reviens sur la démission d’Aquilino Morelle parce que je lis de jolis commentaires. On nous parle beaucoup d’éthique et de choses comme ça.

Il faudrait qu’un jour les militants socialistes se réveillent. A droite, ils ne se posent pas les mêmes questions. Aquilino Morelle a démissionné parce qu’il n’avait pas le choix et parce qu’une meute de lascars lui est tombée dessus.

Oui ! Il a probablement fait un truc qu’il n’avait pas le droit de faire il y a sept ans, ce qui ne regarde que lui et son administration de tutelle. Non ! Son erreur n’est pas bien grave. Il a conseillé moyennant finances un laboratoire pour que ce laboratoire puisse être en conformité avec la réglementation française ou un truc comme ça. Au fond, d’ailleurs, personne ne sait pourquoi il était payé par ce laboratoire. A priori, il n’a pas donné d’information à ce laboratoire sur les contrôles ou audits qui pourraient porter sur lui. Son erreur ne concerne que sa hiérarchie de l’époque.

Je veux bien croire que l’on doive être exemplaire. Il faut que la gauche soit exemplaire aussi sur la justice. Il a démissionné, c’est ce qu’il avait de mieux à faire, pour ne pas peser encore plus sur les épaules de l’Elysée mais nous n’avons pas à le condamner. Nous n’avons pas à faire une chasse à l’homme. Surtout, il n’est pas élu, il n’est pas ministre. Il n’y a aucune limite. Un jour, on fera un procès au chauffeur de François Hollande parce qu’il a roulé à 55 à l’heure alors que c’était limité à 50 quand il avait 19 ans.

Arrêtons de parler d’éthique pour n’importe quoi ou de sortir des histoires de morales. Tiens ! Vous, les militants du Parti Socialiste qui me lisez, ça ne vous fait pas mal au cul que votre premier secrétaire ait été condamné par la justice. Et son prédécesseur aussi. Et Martine Aubry, qui était en poste avant, est toujours entendue pour une sombre histoire d’amiante.

La gauche, tous ces sympathisants de gauche, qui hurlent au scandale, est une machine à perdre. Une grosse machine à perdre. L’électeur se fout totalement de cette histoire de laboratoire mais il sera choqué par les histoires de cirage de pompe. Je l’ai déjà dit. S’il y a une affaire équivalente, à droite, les militants de droite, les twittos, les blogueurs,… ne vont pas se mettre à vitupérer.

Dans l’attente (de quoi, d’ailleurs ?), je me pose deux questions.

La première : qu’est-ce qui a poussé Médiapart à déclencher cette enquête ? Plus précisément, qu’est-ce qui a convaincu les dirigeants de cette entreprise commerciale à payer un journaliste pour qu’il enquête sur Aquilino Morelle ? Quel événement a fait qu’ils se sont décidé à payer ce journaliste, probablement parce qu’ils étaient sûr qu’il allait trouver quelque chose ?

La deuxième : comment Médiapart a-t-il pu savoir que le travail pour le laboratoire n’avait pas été autorisé par l’administration de tutelle ? Qui nous dit que si l’administration ne retrouve pas d’informations, ce n’est pas parce que l’information a disparu ?

La troisième (sur les deux, je suis très fort) : à qui profite le crime ? Qui cherche à flinguer François Hollande ou Manuel Valls ? Parce qu’il s’agit bien de ça, non ?

Alors l’éthique, hein ! L’exemplarité,…

J’aime bien défendre les causes perdues. On fera rapidement le parallèle avec l’affaire Cahuzac. A l’époque, je n’y croyais pas. Je me disais qu’il avait un compte en Suisse avec des trois français six sous dessus et qu’il l’avait oublié ou un truc comme ça. Je ne pouvais pas imaginer qu’un ministre du budget puisse avoir gagné de l’argent au noir et planqué le pognon à l’étranger. Du moins, je ne pouvais pas imaginer qu’un type de mon bord politique puisse accepter un tel poste avec de telles casseroles au cul, des casseroles énormes (même si je rappelle qu’on ne connaît pas encore le fin mot de l’histoire) qu’il savait forcément qu’elles finiraient par faire très mal à notre camp.

Cette fois, je vais me la jouer blasé. Oui, c’est possible qu’Aquilino Morelle ait fait une connerie. Je n’y crois pas et, au fond, si elle ne porte que sur la déclaration à son employeur, cela ne nous regarde pas. Si cela dépasse ce cadre, cela devient scandaleux mais ne nous regarde pas non, plus. Nous n’avons pas élu M. Morelle. Il est salarié de l’Elysée pour ses compétences en communication (on voit le résultat, d’ailleurs, j’espère qu’il est meilleur en conseilleur de laboratoires).

Par ailleurs, on trouve des loustics qui parlent sans savoir. A une époque j’étais consultant. A un moment, j’avais deux clients. Le premier était une grande entreprise. Elle me payait pour vérifier que le logiciel fourni par un éditeur était bien conforme. Le deuxième était l’éditeur pour que je l’aide à rendre son logiciel conforme. Je travaillais en toute transparence (ce qui n’a peut-être pas été le cas pour M. Morelle) sinon j’aurais été dans une position intenable (ce qui était probablement le cas de M. Morelle). Cela n’a jamais gêné personne. Au contraire, le client et l’éditeur avaient un joli logiciel…

A mes deux questions qui furent trois, je vais en ajouter une quatrième : pourquoi Jean-Christophe Cambadélis a-t-il plombé Aquilino Morelle a la télé ce matin ?

En attendant, les smicards, avec les mesures du gouvernement, vont toucher 500 euros de plus par an, soit en gros, la moitié d’un mois. Y compris, à peu près, les fonctionnaires au niveau du SMIC. Le minimum vieillesse aura été augmenté deux fois cette année, c’est une première. Le RSA a été augmenté de deux points de plus que l’inflation. 750 000 personnes auront bénéficier de l’élargissement de la CMU. 55000 étudiants supplémentaires bénéficient d’une bourse. 30000 boursiers ont vu leur bourse (pas leurs couilles, imbécile !) augmentée de 800 euros sur 10 mois.

La gauche préfère néanmoins faire des scandales pour des conneries.

Tiens ! Il y avait un meeting de Martin Schulz, hier soir. Les blogueurs et twittos de gauche ont-ils repris ses propositions ?

Non. A cinq ou six semaines d’élections, ils préfèrent jouer sur le registre : nous, socialistes au gouvernement, nous sommes tous des pourris.

Bravo. Continuez.

Pour ma part, je défends la veuve et l'orphelin et je bloguedegouvernementalise. Il est bien mon titre ? Parce que trois ans à taper sur mon camp pour des conneries qui n'intéressent pas l'électeur, ça ne m'intéresse pas.

35 commentaires:

  1. Bobiyé,

    1. J'ai aimé le : "Il est salarié de l’Elysée pour ses compétences en communication (on voit le résultat, d’ailleurs, j’espère qu’il est meilleur en conseilleur de laboratoires)
    2. Sinon, Cambadelis a fait ce que l'on reprochait à Harlem Désir: "Protéger le PS", son Job quoi..
    3. Pour finir, je ne bloguegouvernementalise plus mais je Pépèrisetiujours..

    Sur la morale, pareil.

    (..)

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    1. Il n'a pas protégé le PS. Il l'a achevé en quelques jours. Il a accrédité le fait qu'il y avait des pourris partout.

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    2. Zavez raison sur c'coup là
      Mieux vaut cacher la merdochat en prétendant que ça ne pue pas

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  2. excellent billet qui recadre le moustachu si médiatique
    on attend ses réponses à tes questions

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  3. Il est où le commentaire de FalconHill ?

    Je suppose que je l'ai effacé. Je vais chercher.

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  4. Désolé Nicolas mais on ne peut pas avoir tapé sur Woerth pendant des mois et aujourd'hui accepter des scandales chez nous.
    Ceux de droite le feraient peut être; tant pis pour eux.

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    1. Si on peut. Ne serait-ce que parce que Morelle n'est ni élu ni ministre.

      Mais aussi :

      1. Ce qui est reproché à Woerth est beaucoup plus grave.

      Un de ces jours, on va virer un ministre parce qu'il a volé un carambar à 6 ans.

      2. C'est la gauche qui tape pas la droite. Taper sur l'opposition fait partie du jeu pour discréditer.

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    2. Conseiller du Président c'est autre chose que huissier ou balayeur, il n'est pas autant exposé qu'un ministre mais a plus de pouvoir que certains.

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    3. Oui mais tu ne réponds qu'au premier point. Par ailleurs, il ne doit rien aux électeurs. C'est une affaire de mesure. Si son adjoint avait fait une connerie... Si l'adjoint de l'adjoint,... On s'arrête où ?

      Cahuzac, lui, a trahi les électeurs et les militants (et le président).

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    4. Oui c'est la gauche qui tape pour éviter un cahuzac-bis a un moment où on a assez d'emmerdes a gérer. Ne croit pas que Médiapart ce serait arrêté, quand ils tiennent une proie ils ne lâchent pas.

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  5. Moi, j'avais déjà de la sympathie pour Cahuzac, et je me sentais prêt à le défendre contre les petits Fouquier-Tinville de la blogo. Inutile, donc, de préciser que M. Morelle a tout mon soutien.

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    1. Bravo.

      Ce qu'y a de rigolo, c'est que depuis la démission, il y a un retournement de la position des petits procureurs de merde. Comme s'ils disaient : on a merdé.

      Ce billet est très diffusé dans Twitter (du moins de ce que je peux en voir d'un comptoir de bistro). Il pourrait bien être le plus lu du mois.

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  6. Peu être tout simplement, faut il y voir un besoin d'exemplarité, dans un monde politique ou l’éthique fait l'objet d'une recherche Google, car plus personne en sait vraiment ce que ça veut dire. Le vrai souci c'est qu'il y a plus important que de chercher à faire du buzzzzzzzz

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    1. Ce est pas un souci mais éventuellement un problème. Respectons le sens des mots et on pourra discuter.

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  7. "on fera un procès au chauffeur de François Hollande parce qu’il a roulé à 55 à l’heure" tant qu'il est payé il pourra toujours s'acquitter de l'amende à moins qu'il ne soit pas déclaré ce qui rajouterait du sel à un nouveau couac :-) ( c'est de l'ironie évidemment )

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  8. Ça la fout mal quand même ! Ras le bol de ce bordel incessant de tout bord.

    Je suis un miteux d'en bas qui trime pour peau de balle : 206 euros de RSA/mois, boulot au black parce que, aussi, boulot déclaré payé au lance-pierre alors ce mec qui pavoise sous le ors du palais basta !

    ça suffit non ?

    On ne marche plus sur la tête là, on a juste les bras ballant les pieds engllués dans la médiocrité ambiante et persistante.

    Merde ! Fais chier !

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    1. Ben oui. Et si Mediapart s'occupait de vrais sujets ? Ils ont décrit les projets des candidats ? Presse de caniveau de merde qui prépare le retour de la droite dure.

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  9. En tout cas, en terme d'image, puisque la politique c'est de la com et de l'image, les pompes de luxe faites sur mesure et cirées par un cireur sur mesure, c'est désastreux.

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    1. Ben oui. Mais ça ne méritait qu'en entrefilet dans le canard. Ce n'est pas pour ça qu'il est tombé mais en mêlant les deux Mediapart fait un superbe coup.

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  10. "ce qui ne regarde que lui et son administration de tutelle."... Pas tout à fait. A partir du moment ou il est (grassement) payé avec l'argent du contribuable, cela regarde aussi le contribuable.

    "Du moins, je ne pouvais pas imaginer qu’un type de mon bord politique puisse accepter un tel poste avec de telles casseroles au cul"
    Vous êtes peut être encore un peu naïf :)

    Pour ma part, j'estime que les gens que l'on élie, que l'on paye (grassement encore) devrait avoir un minimum de moral, d'exemplarité et d’éthique. Ils pourraient avoir la cohérence intellectuelle de s’appliquer à eux même ce qu'ils exigent des citoyens. C'est vrai au niveau de l'Etat comme au niveau des partis (qui sont largement subventionnés par le contribuable).

    Et puis il faut quand même être sacrement con (ou alors vivre sur une autre planète) pour faire venir son cireur de chaussure dans les palais de la République...

    Pour le reste vous avez raison : a qui profit le crime ? Pour qui roule médiapart ?

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    1. Non. Ce qu'il a fait à l'igas ne nous concerne pas. Mais oui faire venir un cireur était con.

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    2. Pour Cahu ce n'est pas de la naïveté. Ou du moins pas de l'angélisme. Être assez con pour se faire prendre...

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  11. "Au fond, d’ailleurs, personne ne sait pourquoi il était payé par ce laboratoire." . Si, pour son carnet d'adresse."
    " Surtout, il n’est pas élu, il n’est pas ministre". Selon moi c'est encore pire. Il n'a aucune légitimité mais une influence considérable .
    "L’électeur se fout totalement de cette histoire de laboratoire mais il sera choqué par les histoires de cirage de pompe." Certainement pas. Et c'est ce qui explique en partie les transferts de voix au FN qui a juste à patienter.*
    "Je travaillais en toute transparence (ce qui n’a peut-être pas été le cas pour M. Morelle) sinon j’aurais été dans une position intenable (ce qui était probablement le cas de M. Morelle). Cela n’a jamais gêné personne. Au contraire, le client et l’éditeur avaient un joli logiciel…" C'est toute la différence : tes 2 employeurs savaient.

    "qu’est-ce qui a poussé Médiapart à déclencher cette enquête ? Plus précisément, qu’est-ce qui a convaincu les dirigeants de cette entreprise commerciale à payer un journaliste pour qu’il enquête sur Aquilino Morelle ". Souviens-toi qu'on s'était posé la même question pour Cahuzac. Apparemment, Médiapart a le chic pour repérer les "p'tits cons" qui s'la pêtent en finissant par croire qu'ils sont intouchables.

    Nicolas, effectivement. Tu te fais l'avocat du diable. Laisse tomber, il ne le mérite pas.

    elmone

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    1. Tiens ! Un commentaire de Fouquier-Tinville je veux bien être l'avocat du diable...

      Je suis de gauche. Tout diable mérite un avocat.

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  12. Facile le "Fouquier-Tinville" (en plus déjà fait par Mr Goux).
    Quant à ta comparaison avec le vol de carambar ou l'excès de vitesse elle n'est selon moi pas valable. Ici, il s'agît d'une infraction en relation avec les fonctions politiques .

    Je reviens sur ta remarque à propos de Fouquier Tinville. Je me souviens que Berlusconi fustigeait la "république des petits juges".
    Effectivement, tout diable mérite un avocat.
    Et il en aura un si cette affaire va en justice.

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    1. C'est parce qu'elle a déjà été faite que je la refais (Didier semble être obsédé par cette andouille depuis quelques temps).

      Cette affaire n'ira pas "en justice" comme tu dis. C'est toi qui t'improvises juge. Et me renvoyer Berlusconi dans les dent n'est pas malin. Parce que lui était réellement la cible des juges. Morelle est la cible de petits cons, désolé, qui se prennent pour des juges. Il est plus dans la position des juges attaqués par la presse italienne.

      L'infraction n'a strictement rien à voir avec les fonctions politiques puisqu'elle (ou l'éventuelle infraction) porte sur un fait qui date d'avant qu'il prenne des fonctions politiques.

      Tu es tellement habité par une espèce de haine que tu perds tout discernement.

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  13. J'en prends note.

    Par contre, ta dernière phrase .... Bof !

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    1. Qu'est ce qu'elle a ma dernière phrase ? Vous êtes des milliers, tous sur la même ligne lors des primaires à sortir les mêmes arguments.

      L'envie de casser des lascars qui bossent avec Hollande en oubliant de réfléchir. Je suis désolé mais cette histoire me fout vraiment de mauvais poil. Et le comportement de nombreux copains blogueurs de gauche aussi.

      En refusant de relativiser l'affaire, "vous" avez fait passer le message que tout le monde est pourri à gauche.

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  14. 200% d'accord avec toi.
    Sur le fond de l'affaire, je ne sais strictement rie, sauf que les fonctionnaires sont autorisés, dès lors qu'ils ont un niveau de forte expertise, à donner des consultations, animer des formations, toussa-toussa. Souvent la "lettre de demande d'intervention" = LDI, arrive après la bataille ou pas du tout si c'est une personne privée qui paye.
    Alors, wait and see sur le fond.
    Quand à ce qui motive Médiapart pour faire le f...- m... ? Je me doute qu'il s'offre au mieux disant !... Je ne crois pas que cette feuille de choux mérite d'être lue. Tout ce qu'elle a révélé tourne en eau de boudin, car les règles relatives à l'administration de la preuve sont têtues : un enregistrement à l'insu d'une personne, une image volée ... cela jette le discrédit, mais ne permet pas une condamnation.
    Quant aux fonctionnaires qui, comme tu le soulignes, ouvriraient les dossiers de l'IGAS à un journaliste ... ils ne font pas l'honneur de la République.
    Bz

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    1. Voilà. Des connards ont dénoncé.

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    2. Je précise que le fonctionnaire conscient des obligations de son statut ne peut ouvrir ses dossiers, dans mon esprit, que contre espèces sonnantes et trébuchantes : les proposant, le journal commet le délit de corruption, les acceptant, le fonctionnaire commet de délit de concussion ...
      Affaire à suivre, car ça commence à bien nous saouler.
      Bz

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