LGBTQIA+ et politique

 

La pétition pour l’interdiction des thérapies de conversion, dans le cadre d’une « initiative citoyenne européenne », a atteint le seuil de signataires nécessaire pour obliger les institutions de l’Union d’étudier le sujet.

Je l’ai signée hier même s’il est assez rare que je signe des pétitions (à part pour faire plaisir à des copains) et même si j’ai horreur que l’Europe impose certaines choses aux peuples. Mais… Le sujet est différent. D’une part, le droit des homosexuels ne s’est pas fait en claquement doigts et, d’autre part, je suis horripilé quand je vois le nombre d’imbéciles qui pensent que l’homosexualité ne serait pas quelque chose de naturel.

 

D’après les statistiques officiels, il y aurait 4% d’homosexuels en France et 3% de bisexuels. Ce chiffre m’a toujours paru sous-évalué et une recherche dans Google News semble confirmer mon sentiment. En fait, une étude récente montre qu’une jeune femme sur cinq ne se considère pas comme hétérosexuelle et j’ai du mal à penser que le taux ne puisse pas être à peu près le même dans l’ensemble de la population. Disons que « les normes » poussent à l’hétérosexualité pour fonder une famille et tout ça et l’homosexualité est souvent perçue comme une tare. Donc les gens se taisent.

Je n’ai pas relayé cette pétition car je n’ai pas la moindre influence sur mon cercle d’ami dans le blog ou les réseaux sociaux mais ce sont bien les réseaux sociaux qui ont permis à ce fameux seuil d’être atteint, en très peu de temps (alors que la pétition est ouverte depuis un an).

Je ne suis pas à un paradoxe près.

 

Ce qui me vaut de faire un billet, ce matin, c’est que j’ai vu une vidéo TikTok de Marion Aubry qui semblait reprendre l’initiative à son compte. Il faut décidément que ces gens arrêtent de faire de la récupération pour tous les sujets et mentent effrontément pour le faire. Ce n’est absolument pas une pétition LFI que j’ai signée mais un texte qui m’a été recommandé par des amis de toute confiance dans Facebook, portant sur un sujet auquel je suis assez sensibilisé (pas forcément les thérapies de conversion que j’ai toujours pris pour du charlatanisme même si l’on voit bien que les techniques utilisées sont proches de la torture mais tout simplement la reconnaissance de l’homosexualité comme une normalité).

Par ailleurs, cette initiative a été soutenue, et c’est normal, par des associations de défense des LBGTQIABCDMachin mais, dans leurs textes, ils mélangent outrageusement les orientations sexuelles avec les problèmes de genre et cela me dérange profondément.

On ne peut pas confondre une femme attirée par une femme ou un homme attiré par un homme avec une personne, par exemple, née homme mais qui se sent femme ou ne sait pas où il habite (si je puis dire) et qui est attirée par des hommes.

Je veux bien défendre tout le monde, même le fait de ne plus mentionner le sexe biologique dans l’état civil même si c’est tout de même un peu lunaire, mais il faut que les mouvements de défense de ceux qui ne reconnaissent pas leur sexe biologique arrêtent de tout mélanger.

 

N’allez pas croire qu’il s’agit, de ma part, d’une méconnaissance du sujet mais laisser entendre que des individus assignant un genre à un nouveau-né sur des critères biologiques se tromperaient est surréaliste et le mélange des sujets (j’allais dire le mélange des genres…) nuit à la cause principale, à savoir, pour moi, la défense des homosexuels. Aujourd’hui, je crois, il y a la « Pride » à Bruxelles et des articles rappellent encore que la cause des LBTQIA+ est loin d’être reluisante dans le monde.

Cette initiative populaire européenne est un pas de plus dans la lutte contre l’homophobie. Alors ne venez pas tout gâcher !

Surtout que la France a montré, avec elle, qu'elle est à la pointe de ce combat mais on a toujours des réactionnaires aux portes du pouvoir.

Et ce sont bien des gens comme Manon Aubry qui j'ai dans le pif, aujourd'hui (ne nous trompons pas), avec son air neuneu ravie de la crèche qui est vrai repoussoir pour les électeurs.