On apprenait à la lecture de son journal de mars, publié de le
premier avril, que Didier Goux avait des problèmes de santé. Il nous indiquait
qu’il avait rendez-vous à l’hôpital en avril pour une biopsie. Je n’en savais
pas plus. Je me doutais bien qu’il y avait quelque chose car il ne faisait plus
rien dans son blog et, surtout, ne m’envoyais plus de SMS. Ce n’est qu’en avril
que j’ai commencé à avoir des nouvelles par Catherine, son épouse, qu’il
appelait « l’irremplaçable », à une époque, dans son blog. Sa santé à
décliné rapidement, il avait été placé, en fin de semaine dernière, en soins
palliatifs et la nouvelle de sa mort m’est arrivée hier vers midi.
Vous en savez maintenant à peu près autant que moi. Avec le
mot biopsie, on a évidemment compris que c’était un cancer. Ce que je peux
ajouter est que la suite a été étonnamment rapide, peut-être moins de deux mois
entre les premiers symptômes et la mort.
A ce stade de mon billet, je veux présenter mes condoléances
à Catherine et à la famille, notamment à la mère et au frère de Didier (sa sœur
était morte il y a deux ou trois ans). Je ne peux pas savoir ce que représente
la perte d’un conjoint ou d’un enfant mais ça doit être terrible.
Je ne vais pas rappeler à Catherine combien je pense à elle,
je l’ai fait par SMS.
J’ai donc reçu le SMS avec la mauvaise nouvelle à 12h17
hier. J’étais en terrasse du bistro à en digérer une autre, que j’avais eu
moins de cinq minutes avant. Mon pote Ali était mort un an avant. Visiblement,
tout le monde le savait sauf moi. Comme Ali allait assez mal, psychologiquement
surtout, je pensais qu’il avait tout simplement quitté le quartier sans prévenir
les amis (il ne répondait pas aux SMS). J’étais loin de me douter que c’est,
officiellement, une crise cardiaque qui l’avait emporté. J’étais donc ébahi
avant que Catherine ne me prévienne. Double ironie du sort, même, puisqu’elle a
utilisé le téléphone de Didier pour le faire en écrivant un simple « c’est
fini » que j’aurais dû comprendre mais j’avais un copain disparu qui ne l’était
pas mais était mort et un autre qui m’envoyait un SMS pour me dire « c’est
fini ». Qu’est-ce qu’est fini ? Sa maladie, alors qu’il était en
soins palliatifs ? J’ai mis quelques secondes à comprendre…
Ce n’est pas facile de parler de la mort d’un pote car on a
toujours tendance à tout ramener à soi, ce que je viens de faire effrontément.
Même si je voyais surtout Ali au bistro, c’était plus qu’un
copain de comptoir. On se rendait des services mutuellement parce que, pour
certaines choses, il ne me venait pas à l’idée de demander à quelqu’un d’autre et
je crois que la réciproque était vraie. J’ai compris hier que personne, parmi
les autres copains, ne connaissait cette espèce d’amitié. Ainsi, ils n’avaient
jamais pensé à prévenir. Je suppose qu’Ali est mort pendant un de mes séjours
en Bretagne et que la page a été subitement tournée.
Didier, lui, était un véritable ami. Je pense que mes
lecteurs l’ont compris alors qu’ils ne voyaient que les commentaires où l’on s’engueulait,
dans les blogs. C’était peut-être mon meilleur ami, comme on dit, mais que les
autres se rassurent : je sais avoir plusieurs meilleurs amis. Je dis ça
parce que je me rappelle un échange qu’on avait eu avec Didier et d’autres,
dans les blogs. Il disait qu’on ne pouvait avoir, à un moment donné, qu’un seul
ami, qu’une seule personne à qui en pouvait se confier voire qui pouvait tout
comprendre sans qu’on ait à se parler.
Je me suis fait plusieurs amis dans les blogs et les réseaux
sociaux. Didier n’est pas le premier à mourir. C’était Le Coucou, en 2011. D’autres
copains ont passé l’arme à gauche vers cette année-là, je pense à Philippe
Méoule et à Olivier Porret mais nos relations n’était pas aussi forte qu’avec
Didier et Le Coucou (même si, pour les deux, cela n’avait rien à voir).
Le Coucou avait perdu sa femme en début d’année. Ils formaient
une relation fusionnelle comme on dit. Il l’avait très mal vécu et avait fini
par rédiger un billet de blogs en son hommage et n’arrêtait pas de m’appeler,
moi qui étais alors le « number one des blogs politiques » pour que j’assure
la promotion de son billet, pour augmenter le nombre de ses lecteurs. Je le
sentais paniquer à l’idée de penser que son compteur de visite n’était pas à la
hauteur des sentiments qu’il voulait exprimer. C’était fin juillet. Je devais
passer juste après quelques jours chez lui mais il n’a pas su attendre. Il a
mis fin à ses jours. On ne l’a pas dit dans les blogs (le sujet est tabou) mais
Didier, lui, avait fait un billet en disant « j’espère qu’il s’est suicidé »
(de mémoire).
Quand je dis qu’Ali est officiellement mort d’une crise
cardiaque, je dois avouer que j’ai un gros doute. Et c’est le genre de truc que
j’ai appris de Didier (pas de mettre en doute la cause de la mort des gens mais
d’oser exprimer une pensée malvenue).
Revenons-en à Didier.
Comme je le disais, je ne vais pas faire son éloge funèbre
ou raconter sa vie comme on le ferait dans une église ou un funérarium. Je vais
parler de lui. Et donc de nous. Ou alors de moi…
J’ai déjà raconté notre rencontre dans les blogs. C’était
vers 2006, il a commencé à troller cher moi et on passait une partie de nos
soirées à s’engueuler. Comme son français devenait de plus en plus aléatoire
chaque jour, un lendemain, j’avais fini par lui demander, en commentaire :
« vous ne picoleriez pas autant que moi, par hasard ? ». De fil
en aiguille, on s’est rapprochés et on a fini par se rencontrer. Je crois que
la première fois, c’était à l’Aéro, avec Catherine, puis à passer quelques
soirées ensemble, à la Comète, mon fief d’alors, avec mes copains, notamment l’illustre
Tonnégrande. D’ailleurs, Didier qui était « aussi » rédacteur de la
plupart des livres de la série des Brigade Mondaine, avait commencé une de ses
histoires en racontant l’arrivée au bureau d’une de ses héroïnes qui avait la tête
dans le cul après avoir passé une soirée à la Comète avec un gros frisé à
lunettes et cravate à chier et un gros nègre de Guyane.
Nous étions alors des blogueurs qui commençaient à être
connus mais restions éloignés du microcosme parisien. Un jour, pourtant, on s’est
mutuellement motivés pour aller à une soirée « République des blogs ».
On avait passé plus de temps à picoler ensemble, au comptoir, qu’à discuter
avec les autres locdus et j’ai fini par le perdre (je crois me rappeler qu’il
avait eu un coup de chaud et avait décidé de se barrer en taxi sans prévenir
quiconque). On a ainsi continué à se rapprocher un peu par opposition à une
espèce de blogosphère institutionnelle même si je suis resté proche des
blogueurs de gauche qui ont fini par se regrouper au sein des « leftblogs ».
J’ai fini par créer le « Kremlin des Blogs », autre réunion de
blogueurs politiques, mais dans un bistro de banlieue, par opposition à tous
ces singes qui ne cherchaient qu’une espèce de gloire.
Didier et moi nous en foutions de tout ça. Nous étions plus âgés
que les autres et avions un bon boulot, assez pérenne, qui nous permettait de
voir les blogs que comme un loisir ou un amusement, l’occasion de faire glisser
des doigts sur un clavier, lui surtout ne cherchant jamais à convaincre ses
lecteurs.
Catherine et lui ont fini par passer une soirée chez moi
avec des copains puis je suis allé plusieurs fois dans leur campagne.
Nous étions devenus des amis (sans chercher à définir ce
terme).
Didier avait aussi sympathisé avec mon frère qui avait aussi
quelques blogs et Catherine avec ma sœur (pour des raisons sans rapport avec Facebook ;
elles se sont rencontrées par mon intermédiaire et se sont découvert une
passion commune).
Depuis quelques années, nous avions une marotte :
organiser une visite de leur part chez nous, en Bretagne. Le schéma était
simple. Nous dinions à la maison. Ils couchaient là ou dans un hôtel voisin (il
valait mieux envisager de ne pas prendre la voiture…) puis ils poursuivaient
leur séjour dans un hôtel sympathique (mais confortable) de la région.
Cela a pu s’organiser à deux ou trois reprises mais nous
avons toujours été obligés d’annuler pour différentes raisons (je crois qu’une
fois les prévisions météo étaient trop mauvaise, une autre, j’étais à l’hôpital…).
Toujours est-il que, quand j’ai hérité de la maison de ma
mère et que j’ai envisagé des transformations, j’avais en ligne de mire d’avoir
de belles pièces pour recevoir occasionnellement beaucoup de monde (comme la
famille pour Noël), ma sœur et ma nièce pour des séjours plus longs mais aussi,
voire surtout, Didier et Catherine. Je voulais qu’ils se sentent à la fois chez
eux mais aussi qu’ils n’aient pas l’impression de nous gêner (et vice-versa), donc
qu’ils aient une grande pièce à part ou que je puisse leur mettre à disposition
une chambre et un genre de salon. En fait, chez eux, il y a une petite maison
dans le jardin (que Didier appelait « la case » dans son blog) qui
leur permettait de recevoir du monde dans des conditions idéales.
J’évoquais ces travaux envisagés dans un blog et j’avais parlé
d’une « suite d’ami » à la place de « dépendances » :
une grande chambre avec une salle de bain, mais aussi un coin salon et un coin
bureau. Didier a vite compris ou souhaité que je pensais surtout à eux.
Pour l’anecdote, j’ai rapidement renoncé à cette « suite
ami ». Du temps de ma mère, la pièce concernée était très encombrée et
quand on a vidé tout le bordel qui y trainait, je me suis rendu compte qu’elle
était trop petite. J’avais été happé dans ma folie des grandeurs.
Toujours est-il que voila où en était mon amitié : j’envisageais
de transformer ma maison pour pouvoir y recevoir sereinement un couple de
personnes plus âgées que moi d’une dizaine d’années (sachant qu’ils ont, chez
eux, un endroit qui m’était toujours ouvert). Cela ne se fera pas… Même si je
ne désespère évidemment pas de recevoir Catherine mais nous aurons du mal à
passer une soirée, attablés à raconter des conneries en buvant du Chablis.
Dans les blogs, Didier avait la réputation d’être extrême
droite. Je ne crois pas qu’il l’était et je m’en fous prodigieusement.
Contrairement à beaucoup d’imbéciles, je ne conditionne pas mon amitié à des opinions
politiques. Il faut savoir que j’avais de bons potes de blogs qui ont rompu les
ponts avec moi parce que j’avais un ami présumé d’extrême-droite. Ce sont
évidemment des cons et je n’ai jamais regretté les ponts en question.
Beaucoup pensaient également que Didier était raciste,
homophobe et j’en passe. C’était également faux. D’ailleurs, dans les folles
nuits parisiennes qu’il racontait parfois, il rencontrait bien plus de
représentants des minorités visibles (de nuit, surtout) que la plupart des
représentants du camp du bien. Il faut tout de même se rendre compte que l’on
passe maintenant pour racistes quand on critique les propos du maire d’une
grande ville qui menace de poursuites judicaires les zozos qui osent condamner
la charia…
En cela, Didier, comme moi, étions sans doute des
réactionnaires dans le sens où le camp du bien nous sortait pas les trous de
nez, réactionnaires de genres différents, moi un fantoche de gauche, lui
peut-être de droite mais surtout très lettré, très cultivé.
On fait souvent la carricature des réactionnaires avec la
phrase « c’était mieux avant ». Mais, au fond, pourquoi pas ? A
force de refuser d’ouvrir les yeux, on arrive à des aberrations ! Par
exemple, on voit des lascars qui veulent moderniser l’école parce que notre système
éducatif a perdu des places dans les classements. Au fond, donc, c’était mieux avant,
non ? Et ils appellent ça « moderniser ».
Didier n’aurait pas dit ça dans ces termes (je ne sais même
pas ce qu’il pensait au sujet de l’école) mais tenir ce genre de raisonnement
est une chose que j’ai apprise de lui, comme beaucoup d’autres, comme la
nécessité d’écrire le français correctement (je ne parle pas de l’orthographe
mais du sens des mots).
En introduction de ce billet, par exemple, je dis que Didier
est mort. De nos jours, les gens diraient « Didier nous a quittés »
ou « Didier est décédé ». Ce sont des fautes de français (le « décès »
fait référence à la mort, évidemment, mais devrait être utilisé uniquement dans
les actes administratifs). Pourquoi ne pas dire « mort » ? Ca
atténue la douleur.
Pensez aux nombres d’andouilles (dont toi…) qui parle de « la
maman » au lieu de « la mère ». Les mots ont un sens, que diable !
Ou ceux qui utilisent « soucis » à la place de « problèmes ».
Et ceux que je croise au bureau et qui me disent qu’ils ont renseigné le bon
formulaire pour telle ou telle démarche. Ils ont regardé la définition de « renseigner »
dans un dictionnaire.
On voit souvent, dans les réseaux sociaux, des individus qui
critiquent l’utilisation à toutes les sauces de la locution « du coup »
sans se rendre compte qu’ils font sans cesse des erreurs dans l’utilisation des
mots. Cela désespérait Didier. Et l’amusait vu qu’il n’arrêtait pas de
reprendre les gens, quand il n’en était pas lassé.
Plus haut, j’utilise le mot « nègre », en prenant
bien soin de le mettre dans la bouche d’un personnage de fiction. Je conçois qu’il
soit perçu comme péjoratif mais, objectivement, il l’est beaucoup moins que d’utiliser
« black » quand on n’ose pas dire « noir »… Une fois, dans
Facebook (et ça n’a rien à voir avec Didier), j’avais été banni pendant 48
heures pour avoir utilisé le mot « tafiole ». Ces imbéciles de
modérateurs avait cru que c’était une insulte homophobe alors que je l’utilisais
avec sa définition la plus appropriée « jeune homme efféminé ».
Avec tout ça, Didier m’a beaucoup appris. Je ne sais pas si
c’est en bien. Je n’aurais jamais utilisé le mot « tafiole » si je ne
m’étais pas intéressé à son vrai sens, uniquement pour ne pas choquer alors
que, maintenant, je me fous totalement de choquer et d’écrire réellement ce que
je pense. Avant notre rencontre (celle qui a duré près de vingt ans), j’étais
beaucoup plus politiquement correct !
Didier était évidemment un fin lettré même s’il aurait détesté
que je le dise. Il lisait beaucoup et avait une culture incroyable mais,
surtout, il écrivait très bien. C’était sans doute le plus talentueux des blogueurs.
J’en ai connu qui écrivaient bien mais, à la réflexion, leurs textes
ressemblaient assez à des devoirs scolaires. Didier était largement au-dessus
du lot. Beaucoup de blogueur se sont vus écrivains (y compris Didier, d’ailleurs,
qui avait fait un livre remarquable : « Le chef d’œuvre de Michel Houellebecq »
mais, je suppose, très peu vendu ; même moi, j’avais eu un exemplaire
gratuit). Didier a pourtant été un des seuls à pouvoir vivre de sa plume, de
part son métier, évidemment, mais aussi par des dizaines de romans de gare qu’il
a pu écrire !
Sur cela nous étions franchement différents. Je ne suis pas
un gros lecteur (ni même un lecteur) et je n’ai pas ses capacités de rédaction
(j’ai sa facilité mais pas son talent même si j’en ai plus que beaucoup de
blogueurs médiocres qui confondent écriture d’un billet de blog et d’une
dissertation). Nous étions très différents. A la limite, on pourrait se demander
pourquoi il a fait attention à moi !
Il était comme ça. Dans les blogs et les réseaux sociaux, il
avait pris en grippe, évidemment, Elodie, militante féministe et n’arrêtait pas
de se foutre de sa gueule mais, dans la vraie vie, il avait une vraie affection
envers elle. J’ai annoncé sa mort dans Facebook, hier, et voila ce qu’Elodie a
commenté : « Et dire qu’on échangeait
encore récemment sur quelle série regarder ou quels nichoirs sont les meilleurs
pour les mésanges… Il cachait bien son jeu de vieux réac pas si réac que ça. »
C’était bien ça !
Il cachait d’autres aspects de son jeu, d’ailleurs. Par exemple,
c’était moi le geek mais c’est lui qui m’a appris à faire une playlist dans mon
iPhone ou c’est lui qui m’a donné le goût des séries télévisées, qui m’a incité
à prendre un abonnement à Netflix.
Pour en finir avec la langue et la politique, j’avais l’habitude
de dire que l’immigration n’est pas un problème. Et il a su me faire comprendre
que c’était un problème, justement parce que les gens le pensaient. C’est pour
ça qu’il passait pour être d’extrême droite. Je vais l’expliquer avec mes mots :
les gens ont peur des immigrés et votent pour le RN parce qu’ils ont peur. Ils
ont sans doute tort mais le fait qu’ils ont peur et que c’est ce que doivent
prendre en compte les militants politiques.
Je me souviens qu’avec les émeutes qui avaient suivi le meurtre
du jeune Nahel il y avait un débat sur la responsabilité de l’immigration dans
les banlieues. Didier et moi étions en fort désaccord. En tant que grandes
personnes, nous avons su arrêter le débat avant que les insultes fusent, aussi
parce que lui et moi savions faire un constat de désaccord, ce qui est
extrêmement rare. Elodie est d’ailleurs un peu comme ça.
Mais l’échange était intéressant car notre désaccord ne
touchait pas sur le fond. On était d’accord sur le fait que les émeutes étaient
liées à l’immigration, moi parce qu’il y a un problème social dans les banlieues
et lui pour les raisons qu’il a (je ne peux pas nier que ce sont des immigrés
qui foutaient la merde mais je ne suis pas son porte parole). C’était ainsi à
propos de beaucoup de sujets…
Pour toutes ces raisons, Didier va me manquer. Où il est il
s’en fout (s’il était réactionnaire, il n’était surtout pas croyant) mais il aurait
détesté que je le dise.
Alors je vais lui dire même s’il a perdu quelques facultés d’écoute :
je vais continuer. Continuer à raconter des conneries dans le blog, à donner
mon avis sans me préoccuper de ce lui des autres, à privilégier l’amitié et les
copains par rapport à toutes les bêtises que l’on peut imaginer.
Et continuer à refuser de boire un verre avec ce qui m’invitent
en disant qu’ils le font parce qu’ils sont « sur Paris » alors qu’ils
sont « à Paris » ou « en région parisienne » mais
certainement pas « sur ».
ll n'empêche que je suis bien emmerdé. Je n'ai plus de copains qui fassent presque autant de billets de blog que moi...
Cher Monsieur,
RépondreSupprimerMerci pour votre billet qui a le mérite d'apprendre la terrible nouvelle à ceux comme moi qui s'inquiétaient, surtout depuis hier (pas de journal en ligne).
Merci aussi pour votre hommage touchant et intelligent.
Je ne l'ai jamais rencontré mais comme d'autres, nous avons échangé à partir de son blog, et il m'a soutenue quand j'ai lancé le mien.
Nous avons échangé sur les livres, le langage, le féminisme...
Quel type attachant malgré lui, ouvert malgré sa vie recluse...!
Merde alors.
J'étais en train de lui écrire un mail de soutien, un petit signe, et instinctivement, au cas où, j'ai ouvert son blog et farfouillé un peu pour voir si...
Vous savez quoi ? Il aurait peut-être approuvé ce départ si brutal.
On ne sait pas.
Pensées à son épouse.
Et nous, continuons nos blogs, oui, en sa mémoire.
Cordialement
Rosalie Niss
C'est bien triste. Condoléances à sa femme et à ses proches.
RépondreSupprimerDidier faisait partie de la grande famille des blogueurs français, sans doute le meilleur d'entre nous. Son regard, sa dérision, son talent vont beaucoup me manquer.
RépondreSupprimerDenis.
RépondreSupprimerDidier laisse un immense vide et en même temps je le sens présent.
C’est la deuxième fois que j’ai cette impression dans ma vie.
Je pense fort à son épouse qu’il chérissait et à sa proche famille.
Petit chien et petit chat vont passer un moment difficile aussi tant il les aimait.
Je pense à toi aussi, l’épreuve est dure "
"Qu'elle est lourde à porter l'absence de l'ami
L'ami qui tous les soirs venait à cette table
Et qui ne viendra plus, la mort est misérable
Qui poignarde le cœur et qui le déconstruit..."
L’absent - Gilbert Bécaud
Hélène
Le premier du mois ne sera plus jour de fête, plus de billet du si talentueux Didier Goux, et ma pensée va à Catherine, dont j'imagine l'immense chagrin !
RépondreSupprimerJe suis bouleversée par cette nouvelle, Didier va tellement nous manquer !
J'adorais son humour ravageur, son esprit critique et ses conseils de lectures étaient toujours les bienvenus.
Depuis que j'ai ouvert mon blog en 2009 je voyais DG commenter chez moi, au début, j'étais encore hésitant car le bonhomme ne s'appréhende pas facilement. Mais à force de te fréquenter (en ligne j'entends) j'ai fini par comprendre la nature de votre amitié et votre relation. Un truc qui force le respect, et impose qu'on doit réviser son propre point de vue. Grâce à ces années d'échanges sporadiques, j'ai compris qu'il ne fallait pas s'emballer et surtout apprendre à ouvrir ses esgourdes, surtout avec ceux qui pensent pas forcément comme nous. Je ne fréquente pas les RS mais ce que j'en sais, c'est le virus " algorithmique" qui prédomine, empêchant la connerie d'aller s'aérer les méninges et accessoirement le trouduc chez les autres. Je partage ta tristesse avec les regret supplémentaire de ne pas l'avoir connu en vrai. Mes pensées sincères à son épouse et mes condoléances pour ton ami. Capthaka.
RépondreSupprimerComme je l'ai déjà dit sur Facebook, j'appréciais de débattre avec lui par blogs interposés. Il avait toujours de bons arguments, capable de faire douter les plus gauchistes d'entre nous et en jouait, et un humour comme je l'aime, chargé de tendre ironie.
RépondreSupprimerIl nous manquera, et je ne peux que partager l'hommage que tu lui rends si brillamment.
(Et mourir un 1er mai pour gâcher le plaisir des syndicalistes et de la vermine gauchiste, ça lui ressemble tellement !).
Encore une fois, mes pensées à Catherine et à toutes celles et tous ceux qui l'aimaient.
J'avais découvert son blog il y a 15 ans je pense, et je lisais chaque billet avions une conversation littéraire intéressante via les commentaires. tristesse et condoléances à Catherine.
RépondreSupprimerJ'ai perdu y a deux mois un ami très proche, que je considérais comme un frère. Le délégué de ma promotion.
RépondreSupprimerJe connais l'amitié que tu avais pour Didier. Et je pense à toi sincèrement.
Bonjour Nicolas,
RépondreSupprimerC'est à toi que je présente mes condoléances très sincères, ne connaissant pas Catherine autrement qu'à travers les blogs. Mais mes pensées vont vers elle aussi.
Didier était un personnage, tu le décris très bien, érudit, littéraire.
Son écriture était extraordinaire.
Il avait le don de mettre toujours le sel sur la plaie, avec nous autres les gauchistes, mais pour cela aussi, c'était un plaisir ! Comme tu le rappelles très bien, il avait toujours l'art de nous rappeler l'usage du mot juste et j'adorais cela. Cela me manquera.
Sincèrement.
Mes condoléances vous et Catherine
RépondreSupprimerMerci à tous !
RépondreSupprimerJe ferai peut-être une réponse personnalisée demain mais je dois avouer que, aujourd’hui, je n’étais pas d’humeur ça.
Je voulais juste dire, ce soir, que ce n’est pas à moi qu’il faut présenter des condoléances. Non seulement, ça m’émeut bêtement mais surtout c’est Catherine qui se trouve seule et doit entamer une nouvelle étape de sa vie.
C'"tait un sacré personnage, comme tu le dis, pas du tout d'extreme droite ( mais tout le monde est fasciste selon les trolls LFI) et pas si réactionnaire que ça. On sentait le mec cultivé et correct dans ses écrits et commentaires. il titillait les gauchistes, je n'y ai jamais eu droit : ça me rassure. Mais ils et elles aimaient ça, ce commentaire juste qui les faisait réfléchir. On regrettera cet homme cultivé en cette époque où la nullité fait du clic et du like.
RépondreSupprimerMince . Condoléances à sa moitié. Je me doutais d’un loup depuis son journal sans commentaire du mois dernier.
RépondreSupprimerIl va laisser un gros vide dans les blogs. Ses notes étaient toujours un plaisir à lire, même si les sujets étaient à contre sens du politiquement correct et assez loin de ma vision de gauchiste. Mais on ne peut nier qu'il savait appuyer ou ça fait mal.
On est presque de la même génération et ça m’interpelle un peu. Curieusement j’ai relu par hasard ma note au départ du coucou hier.
Je vais peut être faire une note moi aussi sur le départ de mon réac préféré
Bel hommage rendu à un gars qui avait des talents indéniables. Il avait le sens de l'ironie avec une incomparable façon d'user du second degré en toute circonstance (sauf quand il parlait de son chat ;-) ).
RépondreSupprimerOn peut ne pas aimer ses allusions politiques, mais on ne peut que saluer son talent de blogueur qui nous manquera.
Je suis effondrée d'appendre que Didier Goux est mort. Je l'aimais beaucoup.
RépondreSupprimerAdieu cher Didier !
RépondreSupprimerVos déclarations d’amour anonymes sont ridicules.
RépondreSupprimerAdieu cher Didier. Brigitte
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