Je dois avouer que j’aime bien Gabriel Attal et le fait qu’il
fasse récemment deux publications sur des éléments de projets politiques indépendamment
des querelles de partis et de l’actualité politique va dans le sens de ce que
je réclame depuis quelques temps dans ce blog. Il a effet signé une tribune sur
« la fin de vie » (je l’approuve totalement) et a fait un texte (je
crois) sur la nécessité d’interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans (ce
que je désapprouve au point d’en faire un billet de blog.
Par contre, je vais lui dire que le public ne peut pas se
projeter dans ce qu’il défende (crever plus facilement et empêcher les mômes d’utiliser
des technologies qui évoluent n’est pas bandant).
Dimanche matin, en faisant mon tour du web, je suis tombé
sur un papier qui soutenait l’usage des vélos. Il m’a gonflé parce que ces ânes
parlaient d’une « insécurité subjective » (ils me semblent aussi cons
que ceux qui parlaient du « sentiment d’insécurité » il y a vingt-cinq
ans). Ils oublient totalement que les cyclistes sont une plaie pour les
piétons. Ils devraient se mettre à la place des braves gens qui n’ont pas d’autre
choix que de marcher sur une piste cyclable (d’ailleurs, celle en bas de chez
moi a été supprimée) et qui se font engueuler par des fous furieux qui se
croient tout permis ou à la place de ceux qui doivent traverser une piste pour
prendre le bus.
Je ne suis pas hors sujet. Quand j’étais mômes, nos parents
nous envoyaient faire du vélo ce qui nous permettait d’ailleurs de rejoindre
nos potes et de faire des conneries normales. Aujourd’hui, les darons filent
leurs tablettes aux chiares ou les collent devant la TV pour avoir la paix.
Bilan : on savait faire du vélo et partager les espaces avec les piétons
et les automobilistes et ces derniers étaient habitués à faire attention aux
gamins qui empruntaient la route.
Attal fait plusieurs erreurs. Mon confrère et néanmoins ami
Denis expliquait
récemment que ce qu’il y a de plus dangereux, dans l’utilisation des écrans
par des gamins tourne autour des jeux vidéos. Je suis d’accord avec lui-même si,
quand je l’ai lu, je n’avais pas étudié les propos de l’ancien premier
ministre. Je crois qu’un autre danger lié à ces machins est la débilité des
programmes télé pour la jeunesse. Je ne vais pas insister. Je pense que mes
grands parents le pensaient déjà et, au fond, un type qui avait mon âge actuel
quand je regardais Nounous devait trouver cela profondément débile.
Toujours est-il que nos temps passé devant le poste se limitait
à une heure ou deux le soir, un peu selon la météo, et parfois au dimanche
matin, quand les éléments ne nous permettaient pas de faire les cons à l’extérieur.
Et parfois, le mardi soir nous avions droit de regarder le western avec le vieux
les mardis soir et les dimanches en fin d’après-midi le film sur TF1…
Ainsi, au pire, les réseaux sociaux ne viennent qu’en
quatrième position dans les dangers des écrans.
Le premier : la facilité qu’ont les parents à foutre
leurs rejetons devant un machin plat pour avoir la paix tout en les empêchant d’aller
faire les gougnafiers dans la cité. Mais l’Etat n’a pas à légiférer à ce sujet.
Ni même sur le fait que ces couillons d’adultes pourraient inciter à la lecture…
Le deuxième : les jeux vidéo (voir le billet de Denis).
D’ailleurs, quand j’étais jeune, je préférai en développer qu’en utiliser…
Le troisième : les programmes télés pour les gamins.
Surtout qu’on les empêche de voir Bambi parce que la maman tuée par un méchant
chasseur, c’est violent.
Je pourrais donc faire « l’avocat des réseaux sociaux
pour les moins de 15 ans » mais j’ai la flemme. N’oublions tout de même
que dans l’appellation, il y a « social ». Les RS permettent aux gamins
de déconner entre eux alors que les parents crétins les empêchent d’aller jour
avec leurs congénères du quartier. N’oublions pas que s’il y a des conneries
qui circulent dans les RS, on nempêchera pas des entrepreneurs de les diffuser
ailleurs. N’oublions non pas, non plus, qu’on aura du mal à définir précisément
(c’est-à-dire dans des termes utilisables par la loi) ce qu’est un RS.
A ce sujet, un blog est un RS. Il y a des liens, des gens
qui se connaissent, qui se conseillent la lecture de billets de « confrères ».
Va-t-on interdire les blogs ? Non ! Un blog n’est qu’un site web et
on ne peut pas empêcher les gamins de créer un site web, d’y diffuser du contenu.
Ils deviendraient encore plus débiles qu’ils ne le sont… Sans compter qu’ils
utiliseraient des comptes de RS des parents ou créés pour eux par des grands
frères ou grandes sœurs pour avoir la paix.
L’Etat ne peut pas tout, comme dirait l’autre.
J’ai une remarque finale. Si c’est une faute grave d’emmener
ses mômes au bistro (parce qu’ils m’emmerdent vraiment avec leurs gestes et
leurs bruits), c’est encore plus grave de ne pas leur filer de téléphone pour
qu’ils s’y occupent et qu’on puisse avoir la paix.
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