01 mars 2014

Le virage de Nicolas Sarkozy

Dans Le Télégramme de ce matin, il y a un édito d'Anna Cabana. En première partie, elle évoque le futur remaniement. Ensuite, elle parle de Nicolas Sarkozy qui fait un énième retour. Elle nous explique que l'ex trouve François Hollande nul et, surtout, qu'il pense que la présidentielle se gagne au centre.

Je vais passer sur le fait qu'il trouve Pépère nul. Quand le chômage a augmenté d'un million quand on était aux affaires et la dette de 600 milliards, on devrait avoir un peu d'humilité. Nicolas Sarkozy n'est pas un économiste. Il a le niveau de compétences d'un blogueur lambda. François Hollande a, au moins, quelques compétences mais semble être bloqué par par une économie mondialisée qui empêche de mener une politique économique de gauche traditionnelle. En aparté, j'aurais tendance à penser qu'il faut mener une autre politique de gauche, moins traditionnelle, ce que tente de faire Pépère. On verra ça en 2017. Pour l'instant, remontons-nous le moral avec Stopbashing.

Toujours est-il que la fin de la chronique de Mme Cabana m'a fait bondir. « Un de ses proches traduit le Sarkozy en des termes plus politiciens : « Il pense que l'élection de 2017 se gagnera au centre. Ce n'est pas pour rien qu'en novembre, il s'est rendu à un déjeuner de l'association " Chaban aujourd'hui ". Il veut effacer 2012. Il sait que l'électorat qui lui a fait le plus défaut est celui de Bayrou ». Une stratégie qui inspire un diagnostic lapidaire à ce dirigeant de l'UMP : « Nicolas a un décalage d'une campagne. C'est d'autant moins adapté que Hollande est également en train de se recentrer ». »

Cela fait des années que l'on dit que les élections se gagnent au centre. Ce n'est pas nouveau. La stratégie de l'UMP lancée par Nicolas Sarkozy avec son discours de Grenoble deux ans avant l'élection est un échec complet. Les électeurs ont pris peur. Il a lui même mis sur le devant les thématiques de la droite de la droite, avec une politique qui échouait, faisant monter l'électorat du Front National.

Ce n'est quand même pas compliqué de regarder les résultats des élections présidentielles (sauf les deux fois où la gauche n'était pas au second tour) : l'élection se joue à quelques points... Prenez Chirac, en 1995. Comment l'homme du « bruit et l'odeur » a-t-il pu être élu ? En parlant de la fameuse « fracture sociale »... La plus grosse difficulté est d'être au second tour...

Cela est ressassé mais me surprend toujours. Comment Nicolas Sarkozy a-t-il pu l'oublier ? Comment une chroniqueuse politique peut-elle être amener à exprimer le besoin de le dire à la fin d'une tribune ?

Pour 2017, le scénario sera toujours le même. Il y aura un candidat de gauche qui fera plus de 20 ou 25% au premier tour parce que le vote utile existe réellement. 2002 a été traumatisant et il y a 45% de la population française qui vote à gauche (sauf en 2007 ou un candidat centriste à siphonné les voix). A droite, il y aura deux principaux candidats : celui du Front National et celui de l'UMP. Si François Hollande échoue, tout le bénéfice reviendra au candidat du FN qui pourra faire campagne sur tout a été essayé, tous les mêmes.

Si François Hollande réussit, il n'aura aucun problème pour passer le second tour... Nicolas Sarkozy doit donc faire des propositions pour passer le premier tour si François Hollande échoue. Bien du courage à lui. Le volontarisme qu'il affichait en 2007 ne sera plus crédible.

Rendons néanmoins grâce à Mme Cabana qui se paye Sarko dans la partie intermédiaire. Pourtant, elle n'a pas vu son faux-pas de la semaine, quand il a critiqué l'Europe. Un coup à faire fuir les centristes...

10 commentaires:

  1. Bref, sarko a encore changé d'avis donc ce n'est pas un imbécile.

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  2. FH occupe tout le centre en plus de la gauche socialiste. Le pauvre Sarko n'a plus de place. Même Bayrou l'a compris en se droitisant de nouveau. Pour Sarko, il a déjà joué, maintenant il regardera les autres ...

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  3. Nicolas Jégou completed 35 levels on Jelly Splash.

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  4. Bon, c'est bien joli tout ça, mais en attendant elle est où la politique de gauche ? Parce que l'avoir perpétuellement dans le cul, avoue que c'est inconfortable, à force.

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    1. C'est quoi une politique de gauche ? Vivre à crédit en payant des intérêts aux milieux financiers ?

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  5. “Cela fait des années que l'on dit que les élections se gagnent au centre”
    tu veux vraiment te fâcher avec la vrauche…. Eux qui pensent tout autrement ….. 😉)
    vincent

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