27 mars 2014

Valls, premier ministre ?

Futur premier ministre : ça va chier.
Elie Arié, dans son billet, se demande comment peut faire François Hollande pour tenir jusqu’à la fin de son mandat, vu qu’il a sa propre majorité contre lui et qu’on ne voit pas trop quels changements il pourrait pratiquer vu qu’il a annoncé qu’il ferait une politique de l’offre il y a moins de trois mois.

Je lui ai répondu rapidement en commentaire. Il peut nommer Manuel Valls à Matignon même si cela implique le départ de Cécile Duflot.

Compte tenu d’un des commentaires à mon précédent billet, je dis en préalable que ce n’est pas la solution que je souhaite mais une des solutions offertes à François Hollande, peut-être bien la seule compte tenu du choix fort qu’il a fait de redresser les comptes du pays tout en augmentant la compétitivité des entreprises. D’ailleurs, mon commentateur n’a pas dit qu’il était contre le redressement des comptes et l’amélioration de la compétitivité… Attendons de voir le fameux pacte de responsabilité.

Eventuellement, dans notre hypothèse, à la sauce Valls.

Sauf s’il remporte une forte opposition des députés socialistes, il pourra probablement trouver assez facilement une majorité vers le centre pour faire passer les textes refusés par sa gauche. Néanmoins, la probabilité d’une forte opposition me parait faible : les députés ne pourront pas admettre leurs propres erreurs et ils n’ont plus qu’à croiser les doigts pour que la situation se rétablisse.

Pour 2017, il y a deux hypothèses : la France est rétablie, le chômage baisse,… et la France n’est pas rétablie, le chômage reste au dessus de 10%,… Dans ce dernier cas, l’élection est assurément perdue ou presque. Presque parce que si la gauche baisse les charges et aide les entreprises, la droite traditionnelle n’aura plus rien à proposer et on pourrait très bien avoir un 2002 à l’envers, à l’endroit, les pieds sur les épaules et l’estomac dans les talons.

Dans le premier cas, que je souhaite évidemment (mais pas aux prix payés par les Allemands…), il pourra alors gauchir son projet et en entamant une deuxième phase de redistribution. Les électeurs de droite n’auront aucune raison d’être fâchés, le mariage pour tous aura été digéré…

Valls passera pour un épouvantail à gauche et rassurera à droite.

Si son plan ne marche pas et s’il ne génère pas une baisse sensible des inégalités, j’arrête le blogage, la bière et de raconter des conneries.

Par contre, s'il n'y a pas de remaniement, je ferais un billet avec "Remaniement à l'eau" comme titre.

10 commentaires:

  1. 2002 à l'envers, je vous signale que ça donne toujours 2002 : vous faites de l'immobilisme, mon p'tit vieux !

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  2. Dans votre avt dernier paragraphe vous dites " les électeurs de droite n'auront aucune raison d'être fâchés, le mariage pour tous aura été digéré "
    Vous admettez donc que ça aura eu du mal à passer ?
    Bizarre...

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    1. Ben pourquoi ? Un an de manifs ou presque.

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    2. Je crois que vous sous - estimez l'opposition à cette loi. Soyez sûr qu'en 2017 le deal sera clairement posé au(x) candidat(s) de droite : abolition ou abstention.

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    3. Comme le PACS aurait dû l'être. Ça sera un repoussoir à citoyens qui diront : on s'en fout, on veut du boulot.

      C'est vous qui vous trompez. Ou du moins des reacs que j'ai lus. Ils disent : Hollande divise plus les Français que Sarkozy. C'est faux. Ce sont bien des réacs qui manifestaient. D'ailleurs Marine Le Pen n'a pas été en première ligne sur l'opposition. Elle sait que le sujet touche peu de gens. Elle veut paraître moderne. Le centre droit s'en fout. La réelle opposition est très limitée. Certes, ça fait des millions (heu...) de manifestants mais qui, de toute manière, sont fortement à droite et voteront quoi qu'il arrive pour le candidat le plus à droite à un second tour.

      Je remarque par ailleurs que ça fait trois billets (un à vous, un de mon annexe, et celui-ci) où nous sommes fortement (mais cordialement) en opposition sur l'interprétation politique. Amusant. L'un de nous a raison...

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  3. Pour que votre démonstration fonctionne, encore faut-il que Valls accepte la charge. Or, je doute qu'il veuille se griller en devenant premier ministre. L'hidalgo a des ambitions nationales, qui à coup sûr s'évanouiraient s'il va à Matignon. Devenir premier ministre, c'est accepter d'être un fusible, d'endosser toutes les critiques. On peut dire énormément de choses à son sujet, mais je ne le pense pas stupide, en tout cas à ce point.

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    1. S'il veut être élu en 2022, il faut qu'il se mette en retrait 5 ans... Comme Hollande en retrait plus de trois ans après 2008...

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  4. D'après "Le Monde", c'est à peu près ce qu'a décidé de faire Hollande (et d'ailleurs il n'a guère le choix):

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/03/27/comment-hollande-veut-se-relancer-apres-les-municipales_4391158_823448.html

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