06 mars 2014

Constitution du jour

Dans son éditorial pour Médiavox, le camarade Nathanaël Uhl (si vous le cherchez, il n’est pas au coin : il manque Uhl dans un coin) traitait hier de « l’affaire Buisson ». Pour lui, « Il n’y a rien d’étonnant à cela dans un système politique – la Ve République – dominé par l’hyper personnalisation du pouvoir. »  « Le rapprochement avec les écoutes commanditées par Mitterrand démontre, si besoin est, que la pratique est intrinsèque à la Ve République. »

Comme il a commenté chez moi et que je n’ai aucune idée de billet après avoir glandé (dans les blogs seulement…) toute la journée, je vais lui répondre. Sinon, je peux vous faire un billet sur le nouveau scandale du jour à l’UMP mais ça va lasser (une histoire de fausse facture par la boite des copains de Copé).

Au risque de le décevoir et même si, comme lui, je suis opposé à cette « hyperprésidentialisation », je ne suis pas d’accord avec lui. Cela n’a rien à avoir avec la Cinquième République. Il y aura toujours des types qui feront des conneries, qui s’octroieront des pouvoirs qu’ils n’ont pas et j’en passe.

Cette histoire de Cinquième revient régulièrement dans les blogs. Le problème n’est pas là. Vous modifiez la Constitution pour dire que l’élection du Président est faite un an après les législatives et vous supprimez le pouvoir de dissolution et l’hyperprésidentialisation disparaît. Et hop !

Périodiquement, des blogueurs (ou autres) nous sortent des projets de nouvelles constitution mais en reprenant des erreurs de la précédente qu’on arrête d’ailleurs pas de changer pour un oui ou pour un non.

Les anglais n’ont pas de constitution à part un vague truc qui date de 700 ans et ils fonctionnent très bien.

Je vais donc proposer une nouvelle constitution.

Article 1 ou préambule : principes généraux. Laïcité, égalité et bière à tous les étages.

Article 2 : qui est citoyen ? C’est rigolo, ça. On a une constitution mais ce n’est pas elle qui définit directement qui vote pour les représentants du peuple dans les instances nationales. Les rédacteurs de la Vème picolaient, je suppose.

Article 3 : définition d’une assemblée de représentants élus au scrutin universel (par les citoyens définis à l’article 2) avec une durée maximum de mandat.

Article 4 : cette assemblée désigne le chef d’un gouvernement.

Article 5 : la présente constitution ne peut qu’être modifiée au scrutin universel après avoir soufflé dans le ballon.

Ca suffit largement ! Tout le reste est du ressort de la loi. Vous voulez un Président ? D’ailleurs, il en faut bien un pour signer quelques papiers ? Vous faites une loi. Vous voulez des ministres. Faites une loi ! D’ailleurs, je ne sais pas si la Cinquième défini ce qu’est un ministre à part leur mode de désignation qui n’est même pas appliqué. Vous pensez vraiment que Fillon et Ayrault ont monté eux-mêmes leurs gouvernements pour le proposer au Président ? Vous voulez un conseil constitutionnel ? Pourquoi faire, s’il n’y a plus de constitution ? De toute manière, quand elle ne plait pas, les dirigeants se débrouillent pour la modifier...

Et hop !

1 commentaire:

  1. Donc le problème ce n'est pas la 5ème République et sa constitution mais il faut quand même changer de constitution (et donc de république) pour régler le problème ?

    C'est ça ? J'ai bien compris ?

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