12 mars 2014

Affaire Sarkobira : où est le mensonge ?

Suivre cette affaire d’écoutes est tout à fait fascinant. Les rebondissements s’enchaînent. Tiens ! Dans le Parisien (en une de Google News), on trouve ceci : « 16h23. L'avocat de Nicolas Sarkozy n'était pas sur écoute. Me Herzog, n'a pas été placé sur écoute par les juges selon le parquet financier. 16h21. Nicolas Sarkozy était placé sur écoute par les juges depuis le 3 septembre 2013, selon le parquet financier. »

Je croyais que c’était depuis avril (voir un de mes billets…). Toujours est-il que l’avocat n’était pas sur écoute et qu’une partie des hurlements ne repose donc sur rien… Y compris ma blogowar avec les blogueurs réacs. C’est bien triste.

Une partie de la presse (j’ai vu des articles du Monde et du Figaro) titre sur les nouveaux couacs au sommet du Gouvernement. Il parait que pépère n’est pas très content de sa ministre de la justice. Un parlementaire PS a même déclaré qu’il ne voyait pas comment elle pouvait passer la journée. Elle a mon soutien total ce qui devrait bien lui faire plaisir à défaut de lui faire une belle jambe. On ne démissionne pas pour une telle connerie et on ne répond pas aux provocations idiotes de la droite.

Tiens ! En voila un qui se réjouit : François Fillon. On lit dans le Canard Enchaîné et chez Bem qu’il a déclaré que Nicolas Sarkozy ne se remettra jamais de cette histoire. C’est donc à lui que tout ce cirque va bénéficier…

L’avocat n’était pas sur écoute. Quand je pense aux pétitions, au foin fait dans les blogs, la presse, chez les avocats… L’affaire fait pschitt, hors volet Taubira.

« Deux téléphones utilisés par Nicolas Sarkozy ont été placés sur écoute les 3 et 19 septembre 2013. Les deux lignes étaient sur écoute sur ordonnance des juges enquêtant sur les accusations de financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Par ailleurs, «les lignes téléphoniques de Me Thierry Herzog», son avocat, «n'ont jamais été interceptées et enregistrées», a souligné le parquet. Des sources proches du dossier avaient auparavant précisé que l'avocat avait été entendu par les enquêteurs de manière incidente, lors de ses conversations avec l'ancien président. »

Voila Le Monde qui publie les documents brandis par Christiane Taubira… Je sens que ce billet de blog sera obsolète avant ce soir. Je pourrais donc en faire un autre pour mettre de jolies illustrations de Jéjé Bosch.

C’est une « Lettre de Eliane Houlette, procureur financier, adressée le 26 février au procureur général près de la Cour d'appel de Paris. »

« Objet : Ouverture d'une information pour des faits susceptibles d'être qualifiés de violation du secret de l'instruction, trafic d'influence passif par une personne exercant une (...) publique, trafic d'influence passif par un particulier sur une personne chargée d'une (...) de service public, complicité et recel. » Faudrait que ces braves gens apprennent à faire des introductions correctes. Par exemple : salut Christiane, Sarko était sur écoute, on a découvert qu’il serait peut-être mouillé dans une histoire de trafic d’influence. La bise à Josiane, ta charmante secrétaire.

Je saute un passage.

« Les policiers ont intercepté entre le 28 janvier et le 11 février 2014, des conversations téléphoniques entre Monsieur Nicolas Sarkozy utilisant une ligne téléphonique souscrite sous un nom d'emprunt (Paul Bismuth) et M. Thierry Herzog, avocat se servant d'une ligne téléphonique souscrite le même jour et au même endroit que la première. »

L’autre ! Non seulement il se plaint d’avoir été mis sous écoute alors que ce n’est pas vrai mais en plus il a été écouté sur une ligne dont il se servait anonymement à partir du téléphone de Nicolas Sarkozy, ligne qui était anonyme : la police ne pouvait pas savoir qu’elle appartenait à un avocat.

Bref, ces écoutent révèlent « d'une part, que Monsieur Thierry Herzog aurait pu être renseigné de (…) tant sur la surveillance des téléphones de Nicolas Sarkozy que sur la (...) d'une perquisition dans le cadre de l'information en cours et, d'autre part, (...) est entré en relation, à de nombreuses reprises, avec un magistrat du parquet général de la Cour de cassation, dont le nom figure dans la procédure, lequel aurait (...) avant une audience relative à l'examen d'un pourvoi concernant une ouverture d'information suivie à Bordeaux, les documents internes à la Cour de cassation (...) conseiller rapporteur et avis de l'avocat général) et rencontré un par un (…) lui expliquer”, avant qu'ils ne délibèrent, deux ou trois des conseillers (...) appartenant à la formation appelée à statuer sur ce pourvoi. » « Ces communications mettent également en évidence que ce magistrat aurait fait part à Thierry Herzog de son souhait d'être nommé conseiller au tour extérieur au Conseil d'Etat de Monaco et que Nicolas Sarkozy aurait assuré qu'il l'aiderait dans ce projet « avec ce que tu fais » (selon Thierry Herzog). »

Bref ! Ils en savent à peu près autant que nous, d’ailleurs, à la Cour d’appel. Après, la Cour d’appel a envoyé ce truc au Ministère avec une bafouille plus claire mais qui n’en dit pas plus…

Et Mme Taubira devrait démissionner alors qu’elle n’en savait pas plus mais qu’elle a bafouillé qu’elle ne savait rien…

L'affaire a éclaté parce que l'avocat de Nicolas Sarkozy aurait dit qu'il était personnellement sur écoute. C'est à mourir de rire. Et François Fillon enfonce le clou pour enfoncer le Sarko...

Je ne sais pas ce qu'en retiendront les électeurs.

1 commentaire:

  1. L'UMP me fait penser à un gang de truand qui se déchire après un coup foiré.

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