En salle

31 juillet 2025

La Palestine sur la bonne voie ?

 


Désolé de parler beaucoup de la Palestine et des « prolongations en France » mais la presse et les réseaux sociaux regorgent d’informations. Par exemple, depuis mon dernier billet, on a appris que le Royaume Uni s’apprête à reconnaitre la Palestine (en même temps que la France, je suppose, mais en annonçant pouvoir changer d’avis si Israël modifiait son comportement). Le Canada semble sur la même longueur d’onde. Par ailleurs, 17 pays arabes appellent au désarmement du Hamas.

On a ainsi ce qui ressemble à un bouleversement de beaucoup d’Etats du « monde occidental » et c’est heureux. Je répète encore un fois que je ne fais pas d’analyse géopolitique. Il y a des gens bien plus compétents que moi pour cela et j’en lis beaucoup. Je me contente de dire ce qui me passe par le crâne.

 

Parmi mes lectures, il y a les écrits de mes copains du Printemps Républicain dont je ne fais plus partie mais je reste assez proche. Si j’ai quitté le PR, c’est parce que, l’année où j’ai passé tant de temps à l’hôpital, je n’arrivais plus à payer par Internet avec ma carte et j’avais mieux à faire que de penser à « réparer » ma carte. Je n’y suis pas revenu, après, parce que je n’ai pas du tout apprécié l’engagement comme mouvement politique et le soutien à Emmanuel Macron. Mais je reste pour autant, tout en étant engagé à gauche, un fervent républicain, un valeureux mais forcené laïque et un farouche opposant aux intégristes religieux qui voudraient faire prospérer leurs boutiques dans nos quartiers…

Cela n’a aucun intérêt dans cette affaire : j’ai « réparé » ma carte simplement en téléchargement sur mon iPhone l’application de ma banque et en procédant à la célèbre double authentification ! Je n’y avais pas pensé avant, ne voyant pas l’intérêt d’avoir l’application de la banque sur mon téléphone vu que j’y accédais par Internet et avais accès aux opérations en permanence. On est peu de chose, y compris quand on est un spécialiste du domaine. Après, ne vous étonnez pas si je raconte des conneries en parlant de politique étrangère.

 


Bref, mes copains du Printemps Républicain continuent à expliquer que la reconnaissance de l’Etat palestinien est une reconnaissance du Hamas, voire des Frères Musulmans qui agissent chez nous. On ne pourra pas m’accuser de complaisance envers ces deux machins mais il faut bien faire quelque chose. La souffrance des gazaouis est insupportable (et j’en attribue la responsabilité au Hamas à longueur de billets) et le non-respect, via « la colonisation », du « plan de partage » par Israël ne peut pas durer. 20 ans après le départ d’Israël de Gaza, on se retrouve avec des zozos qui manifestent pour y retourner. En outre, on a appris que les colons israéliens en Cisjordanie faisaient des attaques terroristes en Cisjordanie.

Il est temps de calmer le jeu… Alors ce que je me dis, c’est que nous avons trois puissances occidentales (la France, le Royaume-Uni et le Canada) qui rejoignent la tendance de très nombreux pays du Monde, une majorité : la reconnaissance de la Palestine. Ce qui veut dire à Israël : on se calme, bordel ! Et on a 17 pays arabes qui font pression sur le Hamas, ce qui veut dire à peu près la même chose.

La position de l’Allemagne, par exemple, est moins claire : ils n’évoquent pas la possibilité « de reconnaitre » comme nous le dit souvent la presse histoire de dire que la France s’isole mais le soutien inconditionnel à Israël (peut-être dicté par l’histoire) commence à faire parler jusque dans les cercles du pouvoir.

Tout cela me semble aller dans le bon sens !

 


Alors revenons un peu en France !

 

Commençons par LFI. Ils avaient voté contre la loi contre l’antisémitisme à l’université et ont poussé le texte au Conseil Constitutionnel qui vient de les remettre dans leurs baskets en validant la loi. Ces élus d’opposition, toutes tendances confondues, qui rejettent des lois qui devraient faire consensus, en prétextant que le texte ne va pas assez loin ou n’est pas assez précis, me sont toujours sortis par les trous de nez !

Surtout que sur le sujet, LFI aurait peut-être intérêt à faire profil bas : les accusations d’antisémitisme sont plutôt tournées vers leur camp. Je n’accuse personne (surtout parce que je n’ai pas que ça à foutre) d’antisémitisme mais de connivence avec des zozos antisémites. Cela se voit comme le nez (le mien est occupé ailleurs, voir ci-dessus) au milieu de la figure tout comme le fait qu’ils mènent campagne auprès des musulmans de France en flirtant sur l’antisémitisme de ces pauvres gens.

Et ça commence à se voir (du moins, encore plus).

 

Toujours chez nous, on a cette histoire d’étudiante palestinienne, fanatique d’Hitler, inscrite (suite à des erreurs des services français ?) à l’université de Lille (précisément à l’IEP qui vient d’annuler l’inscription).

 

Alors, si « les pays du monde » semblent dans la bonne voie pour virer le Hamas mais aussi calmer Israël, c’est assurément une bonne nouvelle mais il faut toujours qu’on fasse le ménage chez nous, entre ce qui s’apparente à l’antisémitisme ou, au contraire, à un soutien inconditionnel à l’Etat juif (qui mérite néanmoins toujours autant d’être protégé, je n’ai pas changé d’avis).

On en est à 60 000 morts (selon des sources qui sont peut-être discutables) mais l’aide alimentaire commence à pleuvoir.

Littéralement.

Alors faisons en sorte que tout cela continue à bouger.

A notre niveau : en racontant des conneries dans les blogs, je ne vois pas trop ce que je pourrais faire d’autre.

30 juillet 2025

Ces escrocs du non de gauche !

 


« Ces escrocs du non de gauche » ! Désolé pour mon titre un peu agressif mais, au fond, j’ai l’occasion d’illustrer ce billet avec une photo de Chevènement. On ne va pas louper cela. Par ailleurs, je respecte ce « non » et les résultats du referendum mais ça ne m’empêche pas de rigoler car ces résultats n’ont pas impliqué la sortie de l’Europe libérale. La question était : « Approuvez-vous le projet de loi qui autorise la ratification du traité établissant une constitution pour l'Europe ? » La réponse fut donc « non » et le résultat est que l’Europe (du moins dans le périmètre de l’UE n’a pas de constitution.

Cela se traduit par le fait que l’UE n’a pas de poids politique !

 

La conséquence est que Ursula Von der Leyen n’avait pas possibilité de négocier face à Donald Trump, le fameux accord pourri finalement conclu récemment (je ne sais d’ailleurs pas s’il a la moindre valeur).

Or, on voit dans les réseaux sociaux des individus qui mettent cet « échec » sur le dos de l’Europe libérale alors que c’est surtout l’absence d’Europe politique qui est en cause.

 

Pire, on trouve des types qui ont ressorti leur éternel rengaine sur le fait que des traités, comme celui de Lisbonne, ont été imposé sans concertation du peuple et contre le résultat du referendum de 2005. Or le referendum de 2005 portait sur l’établissement d’une Constitution, pas du tout sur les traités et les accords à suivre.

La responsabilité du non incombe en partie aux rédacteurs de la Constitution car ils y ont intégré, pour différentes raisons, les textes des traités (libéraux, eux…) précédents mais aussi aux militants « du non » qui ont fait croire que l’on votait pour ces traités.

Il faut arrêter de jouer avec la démocratie (c’est aussi ce qui m’a poussé à m’opposer à la pétition contre la loi Duplomb : faire croire aux électeurs qu’elle aurait un impact sur la ratification de la loi est un mensonge).

 

Chacun pense évidemment ce qu’il veut de la constitution telle que proposée en 2005 mais il faut arrêter de se plaindre pour tous les sujets que l’UE et donc les Etats membres sont des nains politiques par rapport aux grandes nations comme les USA, la Chine ou la Russie.

On peut être nationaliste, souverainiste et tout ce qu’on veut mais il faut bien admettre que dans notre économie mondialisée avec des conflits un peu partout, la France a autant de consistance qu’un pet de lapin…


Des erreurs ont été faites depuis des décennies pour la gestion de notre économie, en particulier, vu qu'on ne peut que constater que le déclin de notre industrie. Mais, avec le progrès des pays dits émergents, à forte population, il était inéluctable que la France décroisse dans le classement des pays par PIB pour passer de la quatrième place il y a une soixantaine d'années à la dixième maintenant (l'Inde et la Russie sont passés devant l'Allemagne et le Japon et l'Indonésie et le Brésil ont "grillé la politesse" à la France et au Royaume Uni et la baisse ne pourra que s'accentuer.

On ne s'enrichira pas comme ça mais, au moins, on peut établir une entité politique qui fasse jeu égal avec les USA !

Encore faut-il que les pleureuses éternelles ne foutent pas des bâtons dans les roues aux gens qui veulent le progrès et ne les bassinent pas avec des analyses ridicules.

29 juillet 2025

Palestine : un peu de sérieux !

 


Dans mon dernier billet, il y a trois jours, je disais qu’Emmanuel Macron avait eu tort d’annoncer que la France allait reconnaitre la Palestine. Progressivement, j’ai commencé à changer d’avis, à la lecture de la presse, des commentateurs à ce billet, des billets de mes copains blogueurs… Du moins, je crois que j’aurais dû plus insister sur le fait que le Président aurait dû être plus formel sur les prérequis à cette reconnaissance, comme il l’avait fait il y a quelques mois. Je crois bien avoir oublié un point important : si on met en place deux Etats, il faut que chacun reconnaisse l’autre.

Je ne disais pas que ça, cela étant. J’insistais sur le procès à charge fait à Israël comme s’ils étaient totalement responsables de la situation et comme si les informations qui nous parvenaient était fiables alors que je conserve un gros doute. Par exemple, il n’est sans doute pas politiquement correct de dire que toute l’aide humanitaire était restreinte pas l’Etat en question mais confisquée par le Hamas pour gagner de l’oseille avec. Il n’est sans doute pas plus politiquement correct d’exprimer des doutes sur les « succursales » de l’ONU ou sur la parfaite connaissance des détails par les ONG qui tentent de remplir leurs missions : sauver des gens.

 


Je ne suis pas complotiste pour autant : je ne fais que me méfier des informations qui nous parviennent. Par exemple, l’autre jour, alors que le Handala s’arrêtait à être arraisonné par la marine Israélienne, je vois des dirigeants LFI, repris par des militants de la gauche radicale, expliquer que c’était un devoir pour la France de faire intervenir sa propre marine pour sauver nos marins d’eau douce. Or, ce n’est pas du tout un devoir de sauver des gens, même députés du peuple, qui se livrent volontairement à une provocation, dans le seul but de faire de la communication (ce qui n’est pas scandaleux). C’est de la folie de penser que la marine Française devait attaquer la marine Israélienne pour cela, d’autant qu’il aurait été à peu près équivalent de déclarer la guerre à Israël donc aux USA…

Un peu de sérieux ne nuit pas d’autant que les dames concernées ne risquaient strictement rien à part d’être obligées de faire la grève de la faim entre deux repas.

On peut débattre ces points mais la désinformation est dans ce simple fait : faire croire que l’Etat français est lâche, dans cette histoire donc serait lâche pour tout. Alors, ils peuvent communiquer sur la famine des habitants du coin qui doit nous mobiliser pour faire bouger les choses en oubliant que la raison est avant tout que le Hamas refuse de libérer une quarantaine d’otages… Admettez que pour en finir avec cette famine, il serait plus simple de libérer les otages que de déclarer la guerre aux USA… Et entre temps, se poser des questions sur les raisons pour lesquelles n’aide humanitaire n’est pas arrivée à bon port pendant des mois. Et à qui profite le crime ? Pensez-vous réellement qu’Israël ait pour intérêt de tuer des lascars dans une foule de gens venus chercher de quoi donner à bouffer à leurs enfants ?

On voit, en revanche, l’intérêt du Hamas. Quand on est une bande de terroristes, arrivez à mettre les torts sur l’ennemi…

 

Avant de poursuivre mon sujet, je vais répondre à deux de mes commentaires de mon billet de l’autre jour, Juliette et Denis : je ne fais pas de géostratégie, je donne mon avis (n’oubliez pas le titre du blog même s’il n’a pas encore vingt ans) en reconnaissant volontiers ne pas avoir toutes les compétences. Et si LFI m’intéresse, c’est uniquement parce qu’ils arrivent à faire perdre la gauche car ces ânes n’ont rien compris à l’électorat.

 


Alors commençons par là. Il est à peu près évident qu’en soutenant le peuple gazaoui, LFI souhaitait attirer les bonnes grâces des résidents de notre pas (si possible électeurs…) issus du monde Arabe ce qui semble fonctionner, d’après les sondages. J’en ai vu un qui montrait qu’ils attendent la reconnaissance de l’Etat palestinien. Et paf ! Macron, en annonçant la recommence de la Palestine risque de torpiller la stratégie électorale de LFI. Et ces andouilles continuent leur cirque au sujet de ce qu’ils appellent le génocide au moment, d’ailleurs, où l’aide humanitaire arrive normalement ce qui coïncide peut-être avec celui où Israël laisse entrer aussi les journalistes : le Hamas est coincé !

T’as vu ça ? Je suis un peu loin de la géostratégie.

A mon avis, la prochaine étape, pour Macron, est de virer Retailleau : on ne peut pas avoir un zozo qui mène sa propre politique avec l’Algérie, ce qui fait perdre, par ailleurs, des marchés à la France. J’ai plein de copains kabyles : ils ne comprennent pas comment Retailleau peut foutre la merde dans les relations avec l’Algérie. Mes potes, il se disent français et algériens et ne comprennent pas les distances prises entre les deux pays.

Non seulement, je suis loin de la géostratégie mais je m’éloigne aussi de la Palestine.

A contrario, ils parlent un peu de Boualem Sansal ! Là, on arrive à comprendre pourquoi LFI en parle peu… Mes potes kabyles disent que Boualem Sansal était copain du pouvoir puis s’est fâché, est venu en France puis est retourné au bled alors qu’il savait qu’il savait qu’il allait être arrêté (je ne donne pas, ici, mon avis personnel, mais je répète ce que j’entends).

En reconnaissant la Palestine et en faisant tout que tout le monde sache que Retailleau joue « hors macronnerie », au point où son éviction devient inévitable, je me demande si Macron ne fait pas un peu de politique politicienne. C’est aussi bien, remarque, c’est à peu près tout ce qui m’intéresse…

 


Mais, redevenons sérieux… Ca fait des années que la gauche (au moins) promeut la reconnaissance et cette dernière a été votée il y a une dizaine d’années par le parlement. En outre, la solution à deux Etats était montrée comme une cible dès 1947 par l’ONU. Cette reconnaissance, on la doit. Point barre.

Le timing est peut-être choisi bizarrement vu qu’on réagi face à une famine mais les faits sont pourtant là.

Macron a donc parfaitement raison de « reconnaitre ». Il faut sonner le holà !

 

En outre, Macron se met mal avec Trump mais, au fond, avec ses histoires de droits de douane, Trump vient de nous faire un petit dans le dos. Il se met mal avec l’extrême-droite israélienne. Et alors ? Je rappelle ce que je disais samedi : alors que leurs « voisins » meurent de faim, ils se réunissent joyeusement pour organiser la transformation de Gaza en riviera. Il faudrait peut-être arrêter de se foutre de notre gueule.

Donc basta ! On promeut la solution à deux Etats, ça leur fera les pieds…

 

Il reste que, pour le « deuxième Etat » est partagé en deux : la Cisjordanie et Gaza. Comme je le disais, tout le monde aurait intérêt à ce que l’ONU envoie une « force » pour assurer la paix à Gaza, virer le Hamas, garantir l’aide humanitaire et entamer la reconstruction du patelin. De toute manière, Israël s’était retiré de Gaza en 2005. Il faudrait voir à ne pas nous les briser.

Gaza est ainsi anecdotique (à part pour ce qui concerne la famine…). 100 000 casques bleus pendant six mois et dix milles pendant 10 ans. Un peu de soleil fera du bien à nos pioupious…

 


Le problème est donc la Cisjordanie. On ne va pas trouver une nouvelle solution à deux Etats : les Palestiniens d’un côté et les colons de l’autre. Il faut donc que ces braves gens arrivent à vivre ensemble, dans un Etat du genre laïque, où les colons Israéliens disposent de la pleine nationalité.

Bon courage. Je ne fais pas de géostratégie. Mais je me demande si le plan de partage de la Palestine n’était pas une connerie dans le sens où il n’a débouché que sur du bordel.

Avec plusieurs coupables.

26 juillet 2025

Reconnaitre la Palestine ou pisser dans un violon ?

 


Après les attentats du 7 octobre, ma position au sujet des événements qui ont suivi était simple : le Hamas a commis les attentats terroristes et Israël ne pouvait pas laisser passer ça et rester dans la crainte d’une récidive. Israël doit assurer sa sécurité. Je n’ai pas oublié que des partis français de gauche ont refusé cette qualification de « terrorisme » alors que c’est pourtant une évidence.

Leurs motivations étaient grotesques et leurs comportements étaient indubitablement liés à des motifs électoraux en France, pour moi. Mais ce n’est pas l’objet de ce billet. Il se trouve tout de même que, ne pouvant pas grand-chose pour la Palestine, j’ai plutôt gueulé, dans le blog et dans les réseaux sociaux, sur les actions de nos gauchistes d’opérette. Par exemple, j’ai beaucoup parlé de l’épopée du Madleen qui était une pure opération de communication. Cette fois, ils ont récidivé avec un nouvel esquif : le Handala. Et le cirque continue. Hier, ces guignols avaient perdu tous les contacts avec ce bateau et ils ont accusé Israël, sa marine, ses drones… Deux heures après, le navire était retrouvé. Aussi bien, ils avaient coupé la radio le temps de la sieste. Des charlots.

 


Revenons à la Palestine. La vraie, si je puis me permettre, par opposition au support de communication des gauchistes français.

Si je donnais tous les torts au Hamas et donc comprenais les actions d’Israël, je n’en étais pas moins préoccupé avant tout par la population gazaouie. Ces braves étaient évidemment les premiers à souffrir que ça soit par les bombardements et autres fusillades qu’ils se tapent que par le manque d’aide humanitaire et, maintenant, la grave famine qu’ils semblent subir. Il est devenu évidement que les actions d’Israël étaient disproportionnées.

Il n’empêche que…

Tout d’abord, tout cela aurait pu s’arrêter si le Hamas avait libéré les otages et rendu les armes. C’était tout de même simple. Et je ne comprends pas les réactions des différents pays et militants qui confondaient le soutien au peuple palestinien et celui à une organisation terroriste donc les actes nuisent essentiellement au peuple qu’ils sont sensés défendre.

Ensuite, j’ai toujours eu des doutes sur l’objectivité des informations qui parvenaient à nos oreilles. Pourquoi Israël aurait bloqué l’aide humanitaire et alimentaire alors qu’il ne l’a pas fait lors d’autres conflits ? Le Hamas n’était-il pas un peu responsable des blocus ? On dit même qu’ils auraient pu intercepter les vivre pour les revendre… Plus récemment, on nous a parlé d’Israël qui mitraillait la foule des gens venus chercher de l’aide mais, honnêtement, j’ai du mal à comprendre à qui profiterait le crime !

Il y a évidemment ce fameux « génocide ». Mais si je voulais génocider quelqu’un, je n’irait pas tuer 50 ou personne par ci ou par là alors que la population est de plusieurs millions.

 

Cette histoire de génocide est la base de la communication de certains dirigeants de la gauche radicale en France mais il y a des tueries de masse envers les peuples beaucoup plus graves que ce qui se passe à Gaza et les zozos semblent manquer un peu de recul…

Cette focalisation sur une région et les suspicions que l’on peut avoir sur la qualité de l’information qui nous parvient sont renforcé par une vraie désinformation dans les réseaux sociaux. Je vais en citer deux. La première vient de gens qui nous expliquent que la Palestine était un pays ou un Etat avant Israël ce qui est évidemment faux (la Palestine n’a jamais existé comme Etat reconnu par presque tous les Etats alors qu’on a bien eu des royaumes d’Israël dans un lointain passé, sans compter que le pays existe actuellement). La deuxième vient de gens qui citent des dates dans l’histoire moderne du conflit en oubliant un tas de détails dont le fait que certaines actions qui auraient dû aboutir à la paix ont été mises à mal par des organisations terroristes palestiniennes.

 


Il y a quand même eu deux événements récemment qui ont fait déborder la coupe.

Il y a évidemment ces gros cons de l’extrême-droite israélienne qui ont débattu sérieusement de la possibilité de transformer Gaza en riviera alors même que les habitants actuels des lieux sont une immense souffrance. On ne peut plus les tolérer. S’ils avaient voulu se transformer en ennemis, ils n’auraient pas procédé autrement.

Il y a évidemment aussi la famine qui semble avoir franchi un nouveau pas cette semaine et on n’a d’autres sources d’information. Il ne s’agit plus d’avoir des doutes sur l’information ou sur les responsabilités. Il faut faire quelque chose et entrer franchement dans le lard du gouvernement israélien et du Hamas.

 

Je reviens, en aparté, sur les informations dont on peut douter. Elles viennent souvent d’organisation non gouvernementale et je ne mets pas en cause leur probité. Elles sont sur le terrain, constatent des tirs sur la foule (par exemple), des difficultés à se procurer de l’alimentation, du matériel médical… Mes doutes portent sur l’origine des événements : qui tire sur la foule ou bloque la bouffe ? Elles viennent aussi, ces informations douteuses, « d’organismes onusiens » et me demande bien qui tient les rênes…

 

Il y a donc eu récemment les deux événements dont je parlais (et sans doute d’autres) qui poussent à changer de paradigme comme on dit sans savoir ce que cela signifie. Emmanuel Macron a annoncé qu’il a allait prononcer à l’ONU un discours pour la reconnaissance de l’Etat palestinien…

J’ai longtemps été, comme beaucoup, favorables à cette solution à deux Etats mais depuis quelques mois, je me demande tout de même si c’est la bonne solution.

Certains critiques Macron pour cette décision pour des raisons loufoques : on va se mettre à dos le gouvernement israélien puis Trump. Et alors ? Quand un connard me casse les burnes au bistro, je me le mets volontairement à dos pour avoir la paix. Se fâcher avec des fascistes en coulotte courte ne me parait pas très immoral.

 


Il n’empêche que Macron a tort. Reconnaître un Etat palestinien ne résoudra rien. Il aurait du conditionner cette reconnaissance à la libération des otages, au désarmement du Hamas, à la mise hors d’état de nuire de ce dernier, à la recomposition d’un vrai gouvernement (ils nous ont ressorti Mahmoud Abbas dont on va fêter les 90 balais dans quelques mois).

En outre, la Palestine, notamment la Cisjordanie, est jonchée de colonies israéliennes. J’ai tout de même autant de mal à me demander comment tous ces braves gens vont se dépatouiller avec ce gruyère.

Espérer résoudre le problème à Gaza avec cette reconnaissance ne risque-t-il pas déporter les ennuis dans les autres territoires ?

 


Je ne suis évidemment pas un spécialiste de tout ce bordel mais n’aurait-il pas été plus sage d’envisager une solution avec un important déploiement de casques bleus à Gaza pour faire le ménage, garantir l’aide humanitaire et, en accord avec les autorités palestiniennes commencer, à reconstruire le pays ?

Pourquoi pas avec une riviera si c’est à la mode et pourrait faire rentrer de l’oseille mais sous la responsabilité finale du peuple ?

24 juillet 2025

Pas de carence pour les réseaux sociaux !

 


Hier, on a appris que le gouvernement envisageait un passage de 3 à 7 du nombre de jours de carence en cas d’arrêt maladie. Comme d’habitude, les réseaux sociaux de gauche ont surréagit un peu par principe (même s’ils sont plus occupés par la famine à Gaza et la loi Duplomb) alors que les spécialistes et les syndicats (j’étais tout à fait d’accord avec le communiqué de la CGT) ont été plus mesurés.

Un autre côté, une partie des Français, notamment à droite, ont dans le nez les fonctionnaires qu’ils prennent pour une bande de fainéasses qui abusent des arrêts maladie. Ils voudraient donc augmenter le nombre de jours de carence.

Une fois encore, les réseaux sociaux et les comptoirs de bistro s’affolent pour rien sans connaitre les dossiers.

 

Profitons de l’occasion qui nous est gaiement offerte par une actualité débile pour mettre les pieds dans le plat.

Tout d’abord, les jours de carence (les premiers jours des arrêts maladie au cours desquels la sécu ne prend par en compte le versement du salaire) ne sont pas visibles pour plus des deux tiers des salariés car les entreprises continuent à verser la totalité des salaires. Allonger le nombre de jours de carence aurait donc un impact assez lourd pour les entreprises même s’il soulagerait nos comptes publics. Gageons que le patronat n’y est pas vraiment favorable.

Par ailleurs, ce sont essentiellement les grosses boites qui seraient concernées. Un accroissement des jours de carence augmenterait donc les inégalités entre les salariés selon la taille des entreprises (déjà que les salariés des petites sont assez lésés vu qu’ils n’ont pas vraiment de protection par les syndicats ou les représentants du personnel et n’ont pas de RTT sur lesquels ils pourraient puiser en cas de maladie). C’est effectivement inacceptable (ce que dit d’ailleurs la CGT dont je parlais en introduction).

 

Venons-en aux fonctionnaires ! Tout d’abord, je ne suis pas persuadé qu’il y ait un abus spécifique pour ces braves gens. J’ai toujours travaillé dans des entreprises qui payaient le salaire « en cas de carence » mais, en plus, depuis vingt ans, je travaille dans une grosse entreprise issue du secteur public. Il n’y a plus de fonctionnaires recrutés mais, au début, une bonne partie des collègues l’étaient. Je n’ai jamais constaté de différence particulière entre les fonctionnaires et les « salariés de droits privés ».

Les gens ont tendance à ne pas aimer les fonctionnaires et font la gueule quand ils ne peuvent pas être reçus quand il y a des congés maladies mais ils iraient dans des agences de leurs banquiers ou de leurs assureurs, ils auraient sans doute les mêmes désappointements… En outre, ils fréquenteraient les services centraux des grandes entreprises privées, ils seraient assez surpris par le nombre de glandeurs ou l’inefficacité de certains processus… Ils n’ont qu’à mettre leurs gamins dans le privé pour vérifier le présentéisme des instits.

Mettre des jours de carence à la charge des fonctionnaires serait créer une inégalité entre les salariés des grandes entreprises et ceux de la fonction publique se qui serait également inacceptable.

 

En complément, il faut revenir au fond : on veut traiter le coût des petits arrêts de travail mais ce sont les longs qui coûtent cher. Permettre aux salariés de s’arrêter quelques jours pour traiter des « bobos » (et éviter la contagion au bureau) permet de diminuer la probabilité qu’ils arrivent à des maladies plus graves qui pousseraient à des arrêts plus longs et donc à un coût supérieur pour les finances publiques. Ce n’est pas moi qui le dis mais des spécialistes (ce que je ne suis pas mais Google pourra vous apporter plusieurs confirmations).

 

Nos idéologues de droite confondent ainsi que le coût des arrêts maladies et les jours de carence car c’est plus simple à traiter (et à foutre dans le crâne des gens)…

Je n’ai pas de solution. Peut-être faut-il carrément supprimer les jours de carence pour tous et augmenter le nombre de contrôles par la médecine du travail (à charge des employeurs) ? Je ne sais pas…

Et il y a les problèmes connexes comme les arrêts de travail causés par des règles douloureuses. Changer la législation ferait sans doute plaisir à quelques militantes féministes mais cela augmenterait les couts pour la sécu, pour les employeurs et, en fin de compte, les inégalités « hommes femmes » (pourquoi un employeur irait-il embaucher une femme aux mêmes conditions qu’un homme s’il perd deux jours par mois ?). Encore une fois, je n’ai pas de solution et pas spécialement d’idées préconçues.

 

Enfin, comme beaucoup de gens, je transpose mon cas personnel sur le cas général. J’ai été beaucoup malade en quatre ans (avec plus de quatre mois d’hospitalisation et, de mémoire, deux mois d’arrêt maladie pour remettre après des opérations). J’ai donc coûté cher à la sécu et ma boite (elle ne paie pas seulement les jours de carence mais aussi les compléments de salaire entre le montant versé par la sécu et le salaire). J’ai par ailleurs eu plusieurs séances à l’hôpital pour des examens pour une journée ou pour une demi-journée. Cela m’a couté pas mal de jours de RTT ou de congés. Parfois, l’hôpital m’a fait une attestation d’hospitalisation pour une journée et j’ai pu déclarer mon absence comme une maladie mais ce n’est pas satisfaisant !

 Il faudrait ainsi peut-être ajouter les autres coûts pour les salariés (perte d’une journée de salaire) avant de les traiter tous comme des grosses fainéasses et supprimer unilatéralement des jours de salaires.

23 juillet 2025

Duplomb dans la démocratie

 


Dans mon billet d’hier, je disais pourquoi je n’avais pas signé la pétition contre la loi Duplomb. Il avait sûrement du plomb dans l’aile et il n’a pas été compris. Je ne suis pas favorable à la loi en question, au contraire, et je n’ai rien contre ceux qui ont signé ! J’ai pourtant exposé clairement mes motivations mais, comme souvent, les lecteurs n’ont pas perçu le sujet (je parle de la pétition et de ce qui va avec, pas vraiment du sujet de la pétition).

Je vais résumer le problème qui tourne autour de la démocratie dans le cadre de nos institutions. Je n’ai pas les compétences scientifiques pour juger de la nocivité d’un produit. Il faut donc faire confiance à nos élus qui ont un certain nombre d’outils à leur disposition, comme des agences d’Etat à l’instar de l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire).

 


En aparté, vous noterez que des partis politiques populistes, comme le RN, dans le cadre du débat budgétaire suite au discours de François Bayrou, proposent de supprimer les agences de l’Etat ! Cela revient à nous priver d’outils essentiels à l’exercice de la démocratie. C’est encore un truc populiste mais pas plus que les âneries racontées par les opposants à la loi Duplomb. La démocratie à un coût.

D’ailleurs, ils ont fait circuler la pétition en faisant croire que la question était « voulez-vous qu’on abroge la loi qui autorise l’utilisation intensives de produits hautement cancérigènes ? »

On ne peut pas faire de la démocratie avec des mensonges et des réseaux sociaux. On arrive à un résultat loufoque. Il faut redonner confiance aux agences d’Etat et à la démocratie représentative.

 

Je sais qu’on a parfois l’impression que nos représentants font n’importe quoi car ils le font… Dans mon billet d’hier, je critiquais les opposants à la loi mais l’objectivité aurait dû me pousser à parler de celles des partisans comme ces imbéciles qui parlent du Nutella ou des colliers antipuces de nos chiens et chats…

 

Dans son dernier billet, mon confrère Politeeks évoque sa vision de la chose que je partage à peu près (sauf que, lui, a signé la pétition et que je continue à refuser de le faire). Dans les liens dont il jonche le billet, il y en a un vers un article du Monde (réservé aux abonnés, croyez-moi sur parole). On y lit que : « Gabriel Attal et Agnès Pannier-Runacher ont indiqué vouloir saisir l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) ». A ce stade, on se dit qu’ils auraient pu le faire avant de voter en faveur de la loi, évidemment !

Mais on découvre plus loin qu’un chercheur réputé d’une autre agence a déclaré : « Faire appel à l’Anses me paraît ridicule. L’Anses a déjà été saisie deux fois et par deux fois elle a rendu les mêmes conclusions de l’existence de solutions alternatives efficaces et opérationnelles. »

On croit franchement rêver : nos législateurs ont déjà consulté les agences spécialisées mais n’ont pas pris en compte les recommandations.

« C’est lui qui a présidé les deux groupes de travail de l’Anses sur les alternatives à l’usage des néonicotinoïdes : « Je veux bien refaire un troisième groupe de travail mais on ne fera que confirmer encore plus clairement qu’il existe des solutions alternatives à l’usage des néonicotinoïdes pour la lutte contre les pucerons de la betterave à sucre, tout aussi – si ce n’est plus – efficaces que l’acétamipride et à l’évidence moins dangereuses pour la biodiversité.» »

On nous prend tout de même bien pour des cons ! Il existe des alternatives aux produit considéré comme dangereux. L’article du Monde détaille les deux études de l’Anses. Il est à charge contre la loi et un peu contre Attal et Pannier garni et, au fond, je ne sais qui croire d’autant que je ne connais pas le chercheur cité (mes excuses au Monde pour la citation de passage d’un article réservé aux abonnés, c’est contraire à mes habitudes mais j’en avais besoin). Il évoque aussi les avis de certains, des deux élus ci-dessus, du patron de la FNSEA (directement concerné par les insecticides réautorisés vu qu’il produit des betterave).

 


La pétition aura au moins eu l’intérêt d’avoir une espèce de débat public via les médias et les réseaux sociaux. Par contre, elle ne peut aboutir qu’à un débat parlementaire sans vote ce qui est profondément ridicule. Concrètement, une journée pourrait y être concernée. Les chefs de groupes parlementaires vont défiler à la barre pour faire des discours avec leurs arguments. Cela ne sert à rien et est aussi une parodie de démocratie… Au moins, les positions des chefs de groupe auront été enregistrées officiellement… C’est beau.

 

Les politiciens qui vivent de notre pognon feraient mieux de réfléchir à l’exercice de la démocratie représentatives et à l’utilisation des agences de l’Etat. De notre côté, nous pourrions penser un peu plus à l’ineptie de nos interventions.

22 juillet 2025

Plombons la pétition

 


J’aurais pu signer la pétition contre la loi Duplomb si elle s’était inscrite dans un cadre démocratique normal (je veux dire par là : « habituel ») et si son résultat aurait pu être d’obliger le Parlement à reprendre à zéro l’examen du texte. Mais, je refuse et je suis même assez remonté pour différentes raisons. Je me demande si je ne vais pas faire un billet de blog. Oups ! J’y suis…

En préambule, je précise tout de même que si je suis résolument opposé au fait de signer cette pétition, je le suis tout autant aux « bassines », aux gigantesques « fermes usine » et au fait de devoir bouffer des produits chimiques douteux déversés sur les pommes de terre gagnées à la sueur de mon front. Je n’ai aucune confiance en la FNSEA et ce genre de machin d’une part pour développer une agriculture « durable » et d’autre part pour défendre les petites exploitations agricoles. Mais je n’ai aucune confiance, non plus, dans les écologistes parisiens qui n’ont jamais vu une vache de leur vie.

 


La première raison de mon refus de signer est que la « campagne de promotion » est basée sur le fait que « l’acétamipride » (le fameux insecticide réautorisé) serait cancérigène hors cela est probablement faux. Aucune étude ne le démontre. Vous pouvez lire la presse… Vous tomberez probablement sur des gens qui tentent d’expliquer le tout et son contraire. Prenez le billet de mon ami Denis (vous pouvez le lire intégralement, je suis loin d’être en désaccord sr tout). Il dit : « Les cancers et autres maladies dégénératives se multiplient pourtant tout autour de nous, sans que nous en cherchions à en comprendre les différents facteurs. » Je ne crois pas que ça soit vrai que personne ne cherche à comprendre. Il dit même, juste avant : « Quelles sont les données épidémiologiques sur la question des contaminations aux pesticides et aux nitrates dans nos campagnes ? Cherchez bien, il n’y en a pas ! » Dans le contexte, on comprend qu’il veut dire qu’on ne refuse de donner accès aux données qui tendraient à prouver que le produit n’est pas « ce qu’on en dit ». Mais il faut bien reconnaitre que s’il n’y a pas de données qui prouvent que le produit est mauvais, c’est plus probablement parce que le produit n’est pas mauvais.

Je le cite lui parce que c’est un copain mais aussi parce que les blogueurs sont assez peu nombreux à s’être exprimés sur le sujet. La Ligue contre le cancer a donné sont avis (je ne crois pas que l’on puisse critiquer l’objectivité de cet organisme d’autant qu’il était à la pointe dans la lutte contre la loi). Il dit que des études ont confirmé que des insecticides sont cancérigène et il y a potentiellement un risque que l’acétamipride le soit aussi. La Ligue n’affirme pas le danger de ce bouillon du culture (vous pouvez lire le communiqué ; je reparlerai du risque plus loin).

Les arguments que l’on peut lire sont du ressort du « ressenti » ! Nous avons par exemple dans cet article un type qui affirme que son cancer de la prostate est lié aux insecticides.  On a, a priori, aucune raison de ne pas le croire mais il ne dit pas que l’acétamipride est le produit concerné et on aimerait bien avoir quelques preuves qui dépassent l’affirmation d’un type d’autant qu’il ne parait pas spécialement qu’un homme de 70 ans se tortore un tel crabe…

 


Je vais m’adresser à mes potes de gauche qui vilipendaient les opposants au vaccin contre le Covid (tandis que, pour ma part, je n’étais pas contre le vaccin mais en opposition aux mécanismes qui le rendaient obligatoire). Vous êtes pourtant maintenant à peu près dans la même position : vous critiquez un produit dont l’intérêt a été confirmé par des politiciens sur la base d’arguments qui ne sont pas scientifiques, produit utilisé dans beaucoup d’autres pays au monde dont nos voisins.

Il faudrait redevenir sérieux…

Notons bien que j’ai parlé ici de l’aspect cancérigène de l’acétamipride et qu’on nous a aussi beaucoup parlé du côté « tueur d’abeille ». Il se trouve que l’Autorité européenne de sécurité des aliments un organisme officiel (de l’UE) a fait des études et établis que l’acémachin ne présenterait pas les mêmes caractéristiques « écotoxicologique » que les autres néonicotinoïdes et serait même 2300 fois moins toxique que certains (notez bien que j’emploie le conditionnel mais c’est uniquement parce que j’ai assez critiqué des internautes qui oubliaient de l’employer en parlant des vaccins contre le Covid et que je n’ai pas plus de compétences qu’eux pour faire des affirmations péremptoires).

 


Venons-en aux risques puisque, au fond, c’est tout ce qui importe (et que je l’avais promis). Je vais dire une banalité plus grosse que moi : tout est risqué. Il n’empêche que vous avez probablement plus de risque de choper une saloperie en buvant une bouteille de Perrier (je suis sauvé !) qu’en habitant à côté de champs pulvérisés avec de l’acétamipride ou qu’en mangeant une betterave traitée.

Je ne crois pas qu’il revienne aux réseaux sociaux (en promouvant une pétition) d’évaluer les risques. Nous avons des scientifiques pour présenter les sujets aux politiciens qui doivent prendre des décisions et je ne suis pas persuadé que des opposants au pouvoir en place en France soient plus forts en sciences que l’ensemble des populations des pays qui autorisent ces machins…

Je n’évacue pas ces risques. Il y a, annexé à la Constitution, une charte de l’environnement qui prévoit le principe de précaution. Le processus logique, maintenant que la loi est votée, est que les députés fassent un recours devant le Conseil constitutionnel (ce qu’ils ont faits). Et s’il y a un risque, notamment ne non-conformité à ce principe (mais également à d’autres aspects), le Conseil censurera les volets concernés.

Je connais des zozos qui pourraient prétendre que le Conseil n’est pas neutre vu que c’est un copain du Président mais il faut bien admettre que ce dernier sortirait la tête haute de ce bordel si des articles étaient censurés…

La pétition ne sert donc à rien. Il y aurait d’autres recours possibles, par la suite, comme un RIP. Mais la pétition ne peut déboucher, constitutionnellement, qu’à un débat sans vote dans l’hémicycle : ça ne sert presque à rien. Notons d’ailleurs que certains élus de gauche expliquent qu’il n’y a pas eu de débat lors du passage du texte mais oublient de préciser que c’est parce qu’ils ont fait de l’obstruction parlementaire.

 


On nous dit que la pétition doit, selon l’article 10 de la Constitution empêcher le président de ratifier la loi mais l’article en question ne dit pas du tout cela. Il dit que le président doit ratifier les lois mais peut demander une nouvelle délibération au Parlement. Que serait une pétition sur le site de l’Assemblée qui obligerait le président à prendre des décisions ? On n’a pas un truc qui s’appelle « la séparation des pouvoirs » ?

Revenons à l’obstruction parlementaire que j’évoquais : ce n’est pas la première fois que la gauche explique que le texte est passé mais n’a pas été débattu par l’Assemblée. Ils le rappellent souvent à propos de la réforme de la retraite. En fait, ce sont leurs actions, par de l’obstruction ou des « motions de rejet » qui font que les textes sont parfois traités « par-dessus la jambe ».

Il faut que cela cesse.

 


J’écoutais hier une vidéo d’un type auquel je suis abonné dans TikTok, un jeune assez vindicatif, direct et s’exprimant très bien. Il expliquait que les représentants du peuple dans notre démocratie parlementaire qui avaient voté le texte ne représentait plus le peuple puisque le peuple, selon lui est contre cette loi Duplomb. J’entend bien des gens expliquer que 78% sont contre l’utilisation de pesticides dangereux selon « un sondage » sans ce rendre compte que c’est une évidence ! Ainsi, on va leur expliquer que l’acétamipride est dangereux en leur mentant probablement, ils vont forcément finir par dire qu’ils sont contre l’intégralité d’une loi. Genre : êtes-vous d’accord de faire passer cette loi même si vous risquez d’attraper un cancer abominable ?

Mon tiktokeur qui met en cause la représentation du peuple par des élus se trompe sans doute royalement au sujet de la représentation nationale. On vote pour des gens dont on pense qu’ils prendront les bonnes décisions par pour des zozos qui voteraient des lois selon ce qu’on leur dicte…

Cela me parait dangereux de mettre en cause la démocratie représentative car on n’a pas encore trouvé mieux. Soyons tout de même démocrates et républicains…

 

Voila donc deux bonnes raisons de ne pas voter : la pétition a pour base des arguments mensongers (lisez le texte présenté par la jeune femme qui l’a lancée, on est bien loin des revendications que l’on peut lire ici ou là) et va dans le sens d’un affaiblissement de la République, de la démocratie et de nos institutions.

Il y aurait d’autres sujets à traiter mais je vais me contenter d’en rappeler que j’évoque souvent (c’est d’ailleurs la troisième fois en une semaine), à savoir ce qui fait que les partis politiques qui sont en faveur de la défense de l’environnement ne soient pas majoritaires au parlement… Sandrine Rousseau, avec ses propos sur la rentabilité des exploitations agricoles nous a fourni un bon exemple ! Mon camp politique aurait tout intérêt à se détourner complètement de ces fous furieux.

 


Enfin, je dois signaler que je préfère écouter mes potes agriculteurs (et aucun d’entre eux ne veut risquer l’avoir un cancer ou de détruire les abeilles qui assurent la pollinisations de leurs récoltes) qu’une élue écologiste née en proche banlieue, partie vivre sa vie dans le nord de la France et maintenant parachutée député de Paris.

Ces potes paysans souhaitent vivre de leur travail et sont aussi parfaitement que, avec le réchauffement climatique, ils seront obligés de changer leurs pratiques car ils auront la planète à nourrir.

 

Evidemment, on n’aime pas Macron. On estime avoir gagné les dernières élections nationales mais qu’on nous a empêché de former une majorité alors que nous n’avions qu’une trentaine de pourcents des élus.

Alors on aime bien les pétitions qui chient sur le système.

Mais ça ne résout rien.

21 juillet 2025

Des mathématiques pour la droite

 


Je n’aime pas les slogans « gauchistes » du genre « il faut taxer les superprofits ». Je préfère des approches moins agressives. Du genre : « il faut que l’imposition du bénéfice des entreprises soit équitable, de la petite à la multinationale, et que les gains des actionnaires, entre les dividendes et les plus-values soient soumises à l’imposition progressive sur le revenu à l’identique de ceux du travail. » Il faudrait par ailleurs mieux définir ce que sont les superprofits. Il ne s’agit pas d’un gros profit mais d’un profit obtenu par un effet d’aubaine exceptionnel sans que l’entreprise n’ait rien fait de spécifique (par exemple, une guerre dans un coin du monde pourrait faire augmenter le coût du pétrole et je ne vois pas pourquoi les actionnaires des sociétés pétrolières s’en foutraient plein les fouilles).

Je n’aime pas non plus les chiffres balancés par des militants de tous les bords sans savoir ce qu’il y a derrière. Je le disais par exemple à propos de 211 milliards d’aide aux entreprises accordés par les collectivités : il y en a sans doute une partie injustifiée que l’on pourrait récupérer mais il faut tout étudier et ne pas oublier que les principales recommandations du rapport parlementaire sorti récemment tournent surtout autour du référencement de ces aides et des contrôles à effectuer, des justifications à donner ! Par exemple, si un département subventionne Orange pour améliorer le réseau téléphonique et le haut débit, on ne peut pas le remettre en cause, c’est de l’aménagement du territoire, mais on doit tout de même vérifier que la société en question et ses sous-traitants n’aient des marges quelque peu abusives…

 


Si je n’aime pas quelques trucs, en revanche j’aime bien rappeler quelques chiffres. Par exemple, les 40 milliards désespérément cherchés par ce bon Bayrou représentent uniquement 20% de ces 211 milliards et qu’il vaudrait mieux prendre le pognon qui serait abusivement versé à des honorables sous-traitants qu’à nos retraités, fonctionnaires et bénéficiaires des minimas sociaux.

Il ne me paraitrait pas inutile de rappeler à cet honorable Lolo Wauquiez qui nous les gonfle avec l’assistanat que « En 2021, les dépenses liées aux minima sociaux s'élèvent à 29,9 milliards d'euros. Le RSA en constitue la part la plus importante : à lui seul, il représente 41 % de ces dépenses, pour un coût de 12,3 milliards d'euros, soit 0,5 % du PIB. » A la louche (compte tenu que mes chiffres sont anciens), le RSA coûte vingt fois moins que ces 211 milliards et qu’il devrait arrêter de jouer à la vierge effarouchée.

On peut rigoler avec les chiffres ! Tenez, le pognon versé par les entreprises du CAC 40 à leurs investisseurs représente la moitié de ces 211 milliards (je n’ai pas dit qu’il y avait un rapport, je ne sais pas à quel point les entreprises du CAC 40 touchent de l’aide) mais trois fois plus que les minimas sociaux.

 


Tant qu’on y est, on pourrait rappeler aux chefs du RN qui veulent réduire le coût de l’immigration est de l’ordre de 40 milliards soit pif paf et pile poil nos 20% des aides aux entreprises. Mais ce montant (40 milliards) est une fakenews issu d’une organisation dirigée par des militants d’extrême droite. La vérité est probablement que le coût budgétaire de l’immigration est à peu près nul (vous pouvez lire les articles mis en lien, surtout le dernier et je ne vais pas jouer à qui à la plus grosse entre des officines socialistes et d’autres nationalistes même si les premières ont largement plus ma confiance).

En outre, « Dès leur arrivée dans un pays et tout au long de leur séjour, les immigrés prennent une part inhérente à la vie économique. Ils travaillent, ils consomment et ils épargnent. Ainsi, chaque année, l’immigration qualifiée permet d’innover et de produire davantage. Quant à l’immigration moins qualifiée, elle comble les besoins élémentaires dans les métiers en tension. Restauration, chantiers, BTP, aides à la personne sont autant de secteurs dans lesquels le recours à du personnel étranger est indispensable. Sans elle, de nombreux secteurs seraient tout bonnement à l’arrêt. »

 


Je n’ai pas la clé pour communiquer correctement au public (et il faudrait que la gauche arrête de sortir des grosses âneries, et pas seulement au niveau de l’économie) mais il faudrait tout de même expliquer sans relâche ce à quoi correspondent tous les chiffres…


Tant qu'à parler de chiffre, je rappelle certains que j'ai cités la semaine dernière : un Français actif travaille plus qu'un Allemand actif et quand des guignols de droite prétendent le contraire, ils mentent ! La difficulté, chez nous, est le taux de chômage élevé des moins de 25 ans et des plus de 55. Ca casse la moyenne.