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16 septembre 2014

Confiance

« La France a tous les atouts pour regarder l’avenir avec confiance. Ce n’est pas le moment de renoncer. Un sursaut est nécessaire. Sachons nous rassembler autour de l’ambition et des valeurs que doit incarner un gouvernement social-démocrate. Nous débattrons cet automne, lors de l’examen des projets de loi de finances, de la meilleure route pour suivre le cap fixé par le président de la République. Ce sera notre responsabilité de représentants de la nation de veiller à ce que ce débat ait lieu.

Mais soyons patients, agissons dans la durée. C’est ainsi que toutes les grandes réformes ont été mises en œuvre dans notre pays. Et c’est ainsi que nous devons agir pour poursuivre le redressement de la France. »

Ainsi se termine la tribune de Jean-Marc Ayrault récemment parue dans le Monde récemment à propos du vote de confiance qui aura lieu cette après-midi.  Il votera pour. Moi pas. Parce que je ne suis pas député, seulement… Par contre, je crois bien que je ne fais confiance en personne d’autre et c’est tant mieux. Une coalition entre le Front de Gauche, les frondeurs, la droite,… ne devrait pas faire tomber le Gouvernement et on pourra peut-être, enfin, avec la conférence de presse de François Hollande, jeudi, tourner la page de cette mauvaise séquence.

J’ai fait une erreur, hier. J’ai lu les commentaires au billet de Sarkofrance que je citais l’autre jour à propos de la présence de Jérôme Kerviel à la Fête de l’Humanité ce week-end. Un tas de braves gens proche du Front de Gauche trouve ça normal, que le Parti Communiste reçoive en grand pompe (46) un ancien trader avec cette logique binaire : il s’oppose à une banque, c’est le bien. On frôle le grand guignol.

Ainsi, je ne peux absolument pas avoir confiance dans cette autre gauche. Je ne peux pas avoir confiance dans cette droite délirante avec qui ils vont voter.

Je ne peux avoir confiance qu’en François Hollande et Manuel Valls.


Tant pis… 

31 mars 2014

Et maintenant ?

Après une bataille électorale, surtout si elle s’est soldée par une lourde défaite, il est de bon ton d’en  tirer un tas de conclusions, d’en expliquer les motifs, de déterminer ce qu’il faudrait faire. C’est ce qu’on fait un tas de copains blogueurs. Je vais en citer deux qui dénotent un peu. El Fredo nous explique pourquoi cette défaite une bonne nouvelle et Dedalus qui, contrairement aux autres, estime, pour résumer, que François Hollande ne doit pas faire un virage à gauche.

Je suis évidemment d’accord avec lui : ça ne fait pas de moi quelqu’un de droite, je regrette qu’on ne puisse pas faire une politique de gauche en France, mais c’est ainsi : la France est un pays de droite. Les électeurs nous l’ont rappelé hier. C’est à droite qu’ils ont voté, pas à gauche.

De fait, je suis persuadé que François Hollande ne changera pas franchement de cap en matière de politique économique. Pour moi, un remaniement ne fait aucun doute mais je ne suis même pas sûr que Jean-Marc Ayrault sera viré : il n’est pas responsable de la défaite puisque la direction est fixée par le chef de l’Etat depuis qu’on est passés au quinquennat. François Hollande décidera tout seul. Il prendra en compte le risque que les députés socialistes s’opposent à Jean-Marc Ayrault et ne lui renouvellent plus la confiance ainsi qu’un tas d’autres sujets.

S’il conservera la politique économique et, peut-être, le premier ministre, François Hollande devrait donc donner quelques gages à sa majorité. Par exemple, l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes pourrait fort bien être abandonné, décision somme toute assez facile à prendre et qui enlèvera un motif de critique idiot. D’ailleurs, on me souffle dans l’oreillette que la décision est déjà prise. Ou alors il va se lancer dans une réforme constitutionnelle avec le droit de vote des étrangers et des trucs comme ça (avant qu’il soit sûr ne plus trouver de majorité pour le faire, lorsque le Sénat aura rebasculé).

François Hollande va continuer sa politique économique car il n’a pas le choix : il faut redresser l’économie et moderniser nos entreprises. Les industriels ne comprendraient pas un changement et les électeurs non plus, probablement. Il passerait pour un charlot alors que le gouvernement a déjà la réputation d’être un ramassis d’incompétents.

De toute manière, il fait bien ce qu’il veut ! Il se retrouvera forcément avec la moitié des gens à ronchonner. Qu’il agisse rapidement…

Surtout, s’il pouvait annoncer le nom du nouveau ministre avant 18 heures, ça le laisserait le temps de faire un billet. Je pourrais préparer trois ou quatre billet à l’avance pour les publier ce soir selon les différentes hypothèses :

« Comme convenu, Manuel Valls remplace Jean-Marc Ayrault. »
« François Hollande fait la surprise en appelant Bertrand Delanoë. »
« La preuve qu’Hollande picole : il a nommé Harlem Désir. »

12 mars 2014

Le scandale bidon et les vraies affaires

Justice en marche
Ce pays est foutu, dirait l’autre. Nous avons un ancien président de la République cerné par 7 ou 8 affaires mais la une de l’actualité porte sur le chef du parti de ce président qui exige la démission de la ministre de la justice car elle a dit qu’elle n’avait pas eu vent des écoutes téléphoniques.

Notons que côté communication, ce gouvernement est totalement à la ramasse. Les versions de Manuel Valls et de Christiane Taubira sont peut-être vraies mais Jean-Marc Ayrault dit le contraire. Toujours est-il qu’il est plus facile de croire qu’ils étaient au courant que le contraire d’autant qu’avec sa circulaire du 31 janvier 2014, la Garde des Sceaux prévoyait explicitement le cas : ses services devaient être prévenus. Il était plus simple qu’ils disent : « on n’a pas à dire si on était au courant ou pas » le temps qu’ils se mettent d’accord.

Le pire est qu’on n’a strictement rien à cirer de savoir s’ils étaient prévenus ou pas. L’important est qu’ils ne soient pas intervenus dans la procédure et qu’ils n’aient pas demandé aux juges d’intervenir.

Nous voila revenu aux heures les plus sombres de notre histoires crient nos amis réactionnaires jouant la paranoïa la plus totale comme si, en deux ans, le pouvoir socialiste avait réussi à mettre une machine à ses ordres, surtout quand on connaît l’efficacité de ses cabinets dans les couacs. Mitterrand avait mis plus de temps que ça et avait du utiliser les grands moyens, comme passer la retraite à 60 ans pour pouvoirs virer discrètement des chefaillons acquis à la droite ou faire la décentralisation pour retirer du pouvoir à des fonctionnaires…

Il n’empêche que Nicolas Sarkozy est cerné par les affaires. Une recherche Google permet d’en dresser la liste, depuis qu’il est arrivé au pouvoir. Dressons la liste des plus sérieuses. L’ami Melclalex livre une infographie avec une première liste.

Le financement libyen

Des soupçons de financement par Kadhafi pour la campagne de 2007.

L’affaire Bettencourt et les agendas

Le président a été blanchi faute de preuve ou de motif solide mais ses agendas restent saisis.

Trafic d’influence

C’est le nouveau truc, celui révélé par les écoutes.

L’affaire Tapie

L’arbitrage face au Crédit Lyonnais a été très favorable à Nanard. C’est louche.

Favoritisme

Ce sont les fameux sondages de l’Elysées qui n’ont pas fait l’objet d’appel d’offre.

Karachi

Nicolas Sarkozy devrait être entendu comme témoin assisté même si l’affaire n’est pas récente.

J’en passe.

Jean-François Copé ferait mieux, d’ailleurs, de s’occuper de ses propres affaires, de faire le ménage au sein de la droite. Notons que les enregistrements de M. Buisson ne me choquent pas plus que ça si ce n’est que cela ressemble à une trahison. L’UMP devrait insister sur ce fait plutôt que d’insister sur une affaire d’Etat qui n’existe pas.

Surtout qu’on voit apparaître une affaire par jour. Hier, on apprenait que la patron de la PJ avait entrainé Brice Hortefeux en vue de son audition. Au moins, le scandale fait par l’UMP a permis d’étouffer ce truc.

Ce scandale est totalement bidon. A la limite, l’UMP devrait faire un scandale inverse : il a fallu près de 10 mois pour que la ministre de la justice soit informée du fait que l’ancien président de la République était sur écoute… « Or, en dénonçant "le scandale des écoutes", la droite entretient à dessein la confusion entre les deux procédures quand il ne s’agit de rien d’autre que d’une évolution de l’enquête judiciaire indépendante du pouvoir exécutif. »

Il est bien facile d’hurler au complot, au scandale, quand on est soi-même totalement fautif, noyé sous les affaires.

J’ai une pensée émue pour mes commentateurs de droite qui estiment qu’il y a autant d’affaires maintenant qu’auparavant. Ils me citent l’histoire de Cahuzac et des conneries dans deux fédérations du Parti Socialiste.

Qu’ils consultent la liste des affaires qui entachent le précédent quinquennat. Et qu’ils arrêtent de dire que c’est de l’acharnement. C’est de la justice.

23 février 2014

Aidons François Hollande à préparer le remaniement

Hier, nous avions invité Julien Dray à la Comète, avec les copains blogueurs. Il n’est pas venu. N’y voyons qu’une explication : il prépare le remaniement que va annoncer François Hollande au lendemain des municipales. Le changement de gouvernement semble acquis par la presse même si je me dis que c’est une belle connerie. Je n’arrive d’ailleurs pas à y croire, je le verrais plutôt dans 18 mois.

Le départ de Valérie Treirweiler de l’Elysée a ouvert la porte à un retour de certains proches de François Hollande qu’elle ne pouvait pas piffer, comme Ségolène Royal et Julien Dray. Pépère peut difficilement nommer Ségolène Royal comme première ministresse vu que c’est son ex. A ma connaissance, par contre, il n’a pas couché avec Julien Dray : il pourrait entrer à Matignon. Nous ferons préventivement tous les jeux de mots possibles, tel que : c’est bien, il nous montre le chemin. Moi, j’aime bien Julien Dray même s’il est moins bien coiffé que Jean-Marc Ayrault.

Ne croyant pas au remaniement, je pense que peu de ministre gicleront. On va rentrer dans le détail, poste par poste. Mais, en résumé, doivent partir : Mmes Filippetti et Pellerin et M. Moscovici. Je propose de mettre Ségolène Royal pour remplacer Mosco. Il lui faut un truc important, tant pis si elle n’y connaît que dalle.

Nous ne retiendrons pas de force Mmes Pinel et Touraine. On trouvera bien d’autres gonzesses pour les remplacer, si elles servent à quelque chose. Mme Benguigui par exemple, dont je me fous comme de la première fois où j’ai du m’arrêter pour pisser en rentrant à la maison, a un ministère qui ne sert à rien. Elle pourrait remplacer une des deux.

Les ministères avec un nom con seront renommés. Montebourg aura l’industrie. Point barre. C’est quoi ce ridicule « redressement productif » ?

Quelques ministères seront supprimés. Pas trop, il faut des gens pour faire le job. Mais les trucs inutiles ne servent à rien comme les lapalissades qu'on répète deux fois.

Dans le détail et par ordre alphabétique du prénom.

Alain VIDALIES. Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Relations avec le Parlement. Je ne vois pas pourquoi le virer. Pour recaser Ayrault.

Anne-Marie ESCOFFIER.  Ministre déléguée auprès de la ministre de la Réforme de l'Etat, de la Décentralisation et de la Fonction publique, chargée de la décentralisation. Pour moi, la décentralisation est incarnée par Marylise Lebranchu. Que Mme Escoffier s’occupe de la fonction publique.

Arnaud MONTEBOURG. Ministre du Redressement productif. Intouchable aussi. Changeons le nom de son gouvernement.

Aurélie FILIPPETTI. Ministre de la Culture et de la Communication. Je ne peux pas la blairer. Dehors !

Benoît HAMON. Ministre délégué auprès du ministre de l'Economie et des Finances, chargé de l'Economie sociale et solidaire et de la Consommation. Il est très bien là. On pourrait peut-être lui filer une promotion. Changeons le nom de son ministère, pour commencer.

Bernard CAZENEUVE. Ministre délégué auprès du ministre de l'Economie et des Finances, chargé du Budget. On pourrait le remplacer par Jérôme Cahuzac. Nan. Je déconne.

Cécile DUFLOT. Ministre de l'Egalité des territoires et du Logement. Elle est écolo et fait le job. On la garde.

Christiane TAUBIRA. Garde des Sceaux, ministre de la Justice. Ah ! Premier cas intéressant. Elle est adorée par la droite et détestée par la gauche. Son remplacement aurait un sens mais ferait hurler. C’est ballot. Bon courage à Pépère. Je souhaite qu’elle reste pour qu’on puisse continuer à se foutre de la gueule des réacs.

Dominique BERTINOTTI. Ministre déléguée auprès de la ministre des Affaires sociales et de la Santé, chargée de la Famille. Elle me plait bien, elle. Néanmoins, faut-il conserver un ministre de la famille ? Le mariage pour tous est passé et François Hollande ne doit pas avoir envie de déclencher une nouvelle guerre avec les réacs. Il n’empêche qu’il reste du boulot à faire : le droit des beaux-parents et tout ça.

Fleur PELLERIN. Ministre déléguée auprès du ministre du Redressement productif, chargée des Petites et Moyennes Entreprises, de l'Innovation et de l'Economie numérique. Elle, je ne peux pas la blairer. Je ne sais pas pourquoi. Ca date de la campagne pour la présidentielle.

François LAMY. Ministre délégué auprès de la ministre de l'Egalité des territoires et du Logement, chargé de la Ville. On ne sait pas trop ce qu’il fait…

Frédéric CUVILLIER. Ministre délégué auprès du ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie, chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche. Ministère trop large. Laissons lui uniquement les transports. Supprimons « la mer » et foutons la pêche à l’agriculture.

Geneviève FIORASO. Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Je m’en fous.

George PAU-LANGEVIN. Ministre déléguée auprès du ministre de l'Education nationale, chargée de la Réussite éducative. Commençons par renommer son ministère. L’intitulé est grotesque.

Guillaume GAROT. Ministre délégué auprès du ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt, chargé de l'Agroalimentaire. Oui ! Nous avons un ministre qui s’appeler Guillaume Garot. Vous l’ignoriez ? Pareil ! Viré…

Hélène CONWAY-MOURET. Ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée des Français de l'étranger. Mon côté con : ils sont Français ou étranger ? Pourquoi leur faut-il un ministre ? Encore une mode imposée par Nicolas Sarkozy.

Jean-Yves LE DRIAN. Ministre de la Défense. Il est très bien là. En plus, c’est un Breton copain du président…

Kader ARIF. Ministre délégué auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens Combattants. Tiens ! Je l’avais oublié, lui. Ce ministère ne sert à rien à part à remplacer Le Drian pour inaugurer des chrysanthèmes.

Laurent FABIUS. Ministre des Affaires étrangères. Aucune raison de le virer. Il fait le job et est un pilier. Il faut des vieux sages.

Manuel VALLS. Ministre de l'Intérieur. Intouchable ?

Marie-Arlette CARLOTTI. Ministre déléguée auprès de la ministre des Affaires sociales et de la Santé, chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l'exclusion. Encore un ministère à virer. Néanmoins, il me semble qu’elle fait un vrai boulot. On n’a qu’à la garder.

Marisol TOURAINE. Ministre des Affaires sociales et de la Santé. Je n’ai jamais réussi à accrocher. Je ne sais pas pourquoi. Je suppose que des Français sont comme moi. D’ailleurs, on leur demanderait qui est le ministre de la santé mais pas des pieds qu’ils ne sauraient pas. On remplace. Je n’ai pas de nom en stock. Faudrait une gonzesse.

Marylise LEBRANCHU. Ministre de la Réforme de l'Etat, de la Décentralisation et de la Fonction publique. On la garde. C’est une loudéacienne. Il n’empêche que je la verrais bien ne plus s’occuper que de la réforme de l’Etat et de la décentralisation. Laissons sa collègue se débrouiller avec la fonction publique.

Michel SAPIN. Ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social. C’est un copain du président. Il est très bien à son poste. On est habitués à le voir expliquer que le chômage évolue positivement dans la négative qui décroit.

Michèle DELAUNAY. Ministre déléguée auprès de la ministre des Affaires sociales et de la Santé, chargée des Personnes âgées et de l'Autonomie. Tiens ! Elle pourrait remplacer sa chef. Supprimons son ministère dans la foulée. Inaugurer les maisons de retraite n’est pas un job à plein temps…

Najat VALLAUD-BELKACEM. Ministre des Droits des femmes, porte-parole du Gouvernement. Elle est très bien comme porte parole du gouvernement mais comme ministre des gonzesses, elle m’énerve. Supprimons ce ministère.
Nicole BRICQ. Ministre du Commerce extérieur. Encore une avec qui je n’accroche pas.

Pascal CANFIN. Ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé du Développement. Ce n’est pas un écolo, lui ? Il faut donc le garder.

Philippe MARTIN. Ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie. Il vient de commencer.

Pierre MOSCOVICI. Ministre de l'Economie et des Finances. Lui, il doit partir. Il est trop impopulaire dans tous les sens et communique très mal. On va mettre Ségolène Royal à la place. Elle n’y connaît peut-être rien mais il faut bien la caser quelque part ça ne peut être que dans un ministère important.

Stéphane LE FOLL. Ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt. Je ne savais pas qu’on avait un ministre de la forêt. Pourquoi pas un ministre des bocages ou des alpages ? C’est un copain du président. En plus, c’est un ministère dont personne ne veut.

Sylvia PINEL. Ministre de l'Artisanat, du Commerce et du Tourisme. Virée ! Je ne la connais que pour le merdier qu’elle a foutu avec les taxis.

Thierry REPENTIN. Ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé des Affaires européennes. J’avais oublié son existence.

Valérie FOURNEYRON. Ministre des Sports, de la Jeunesse, de l'Education populaire et de la Vie associative. On va la garder mais je ne sais pas trop à quoi ça sert, un ministre des sports.

Victorin LUREL. Ministre des Outre-Mer. Il faut le laisser, lui. J’ai dîné une fois avec lui à la Comète. Il a le gosier en pente.

Vincent PEILLON. Ministre de l'Education nationale. On peut difficilement le virer : il porte une réforme importante en cours.

Yamina BENGUIGUI. Ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée de la Francophonie. Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Qui est l’imbécile qui a eu l’idée de ce billet de blog ?


08 février 2014

Le 1880 parle à la République

Mon cher François, mon cher Jean-Marc,

Moi, vous me connaissez ! Si, je vous assure.  Jean-Marc, vous m'avez serré la main une fois. C'était à La Rochelle en 2012. J'étais dans le machin avec les journalistes, vous passiez devant, j'ai tendu la main, vous l'avez prise en me regardant, vous aviez l'air de penser : "mais c'est quoi, ce connard de journaliste qui ne connaît pas les usages". 

François, on se connait mieux. En 1996, lors de la manif pour les sans-papier de Saint-Bernard, vous manifestiez, moi aussi. Mais il faisait chaud, je suis allé boire une bière. En sortant du bistro, vous m'avez bousculé. Ne vous ayant pas reconnu, je vous ai traité de connard.   Nos relations commençaient parfaitement. 

Depuis, on s'est serré quatre fois la main. La dernière fois, c'est quand vous avez reçu les blogueurs à l'Elysée. Les trois fois précédentes, c'était ce jour où vous avez reçu les blogueurs à l'Assemblée pendant la campagne des primaires. Vous nous avez serré la main en arrivant. À la fin, je suis sorti et j'ai attendu les copains dehors. Vous êtes arrivé et vous m'avez dit au revoir. Vous avez fait une dizaine de mètres puis vous avez fait demi tour et êtes revenu vers moi (et deux copains). Vous nous avez serré la main une troisième fois en nous remerciant longuement de vous avoir écouté. La scène était délirante. Le futur président de la République - nous en étions sûrs - nous remerciait alors que c'était évidemment à nous de le faire. 

Bref... Je suis en ce moment chez ma mère à Loudéac en week-end. Plus précisément, je suis au bistro. J'y suis reçu un peu comme le messie. Pensez donc ! Le blogueur Parisien qui était interviewé samedi dernier par Ouest-France ! Je me la pète un peu, aussi, mais on ne va pas casser un mythe potentiel, non plus. Cela étant, je picolais déjà dans ce bistro quand les clients n'étaient pas encore né. Avant la naissance du patron, aussi bien !

J'étais donc au comptoir quand ce dernier, le patron, pas le comptoir, andouilles !, est venu s'asseoir à côté de moi pour boire un coup et discuter le bout de gras. 

C'est un gars acquis à la cause. Un type de gauche, quoi ! Pas un militant, un simple type de gauche. 

Et il me dit : alors, ton blog, il marche toujours ? Tu arrives toujours à soutenir ? Ça ne doit pas être tous les jours facile. 
Moi : bah !
Lui : faut qu'ils arrêtent de ménager la chèvre et le chou. Faut qu'ils tranchent. Ils ne peuvent pas ménager tout le monde. Il faut qu'ils tranchent. Les Français ont besoin d'un chef. 
Moi : ouais. 

Il y a eu une cassure, cette semaine. Cette histoire de volte-face sur la loi famille. C'est peut-être la plus grave erreur de communication depuis le début du mandat. 

Vous êtes en train de perdre le dernier cercle. Le premier cercle. 

Faites gaffe. 

Je vais donner deux conseils. 

François, prenez du recul. Le patron du bistro m'a dit aussi : à quoi il joue ? À Mitterrand ? Il veut faire monter le FN avant les municipales ?
Moi : ça évitera la déroute. 
Lui : ouais. Mais peut-on jouer avec ça ?
Moi : oui. Si on peut torpiller l'UMP. 

Vous avez vu ? Je reste dans le cercle. Sans ambiguïté. 

Jean-Marc, faites-vous inviter par le JT, lundi soir. Dites franchement qu'il n'a jamais été question de la GPA et que c'est un scandale de faire l'amalgame avec la PMA. La GPA ne reviendra pas sur le tapis avant des années : il s'agit de l'exploitation du corps de la femme dont personne ne veut en France. Dites que la PMA  ne sera pas dans la loi. Dites qu'il y a eu un cafouillage dans la communication.  Dites que la loi sur la famille sera présentée en 2014 et que le gouvernement s'opposera à la PMA si les députés présentent des amendements. Dites aussi que les députés feront ce qu'ils veulent. Dites que c'est la démocratie : le Parlement décide. 

Demain est un autre jour. Ou pas, d'ailleurs, à cette heure on est déjà demain. 

Le 1880 Café ferme. 

18 décembre 2013

Vers une nouvelle étape de la décentralisation

Alors que le premier volet du texte de loi à propos de la réforme territoriale devrait finir par être voté, la place est maintenant à la poursuite des travaux, avec une nouvelle vague de décentralisation, confirmée par Marylise Lebranchu à l’Assemblée Nationale, aujourd’hui.

Le premier volet aura beaucoup fait parler en bien comme en mal (je l'ai plutôt critiqué) mais « il apporte des avancées majeures destinées à fournir un cadre adapté à la gouvernance des métropoles, mais aussi des améliorations concernant tous les niveaux de collectivités territoriales. Ce texte est moderne, avec les conférences territoriales de l’action publique, la création des métropoles du Grand Paris, de Lyon et de Marseille, les pôles territoriaux d’équilibre, destinés à fédérer les structures intercommunales autour d’un projet de développement commun. » Voila ce que déclare Stéphane Saint-André député maire PS de Béthune, « ville centre d’une agglomération de 300 000 habitants, […] travaille à la construction, avec Douai, Lens et Arras, d’un pôle métropolitain d’un million d’habitants en appui de la métropole lilloise » ce qui ne manquera pas d’intéresser Homer.

Il demandait à la ministre de la réforme de l’État, de la décentralisation et de la fonction publique (ouf…) ce qui allait se passer maintenant.

Elle répond : « Les régions disposeront de compétences extrêmement fortes : elles porteront la formation professionnelle après le texte que Michel Sapin fera voter au mois de janvier, la recherche, la connaissance, ainsi que les stratégies industrielles et d’avenir. Les délégations de compétences seront décidées et les expérimentations menées en fonction des demandes des régions, par nature très diverses, tout en maintenant un volet de solidarité territoriale et de solidarité envers les individus au niveau les départements en n’oubliant jamais que la proximité ne peut se concevoir qu’à partir du bloc intercommunal. »

Lisez le paragraphe deux fois pour apprendre les nouvelles compétences des régions et des départements.

Et elle s’adresse directement au député : « Dans un pôle métropolitain comme le vôtre, monsieur le député, vous pourrez à la fois discuter avec une région et un département pour votre contrat de plan État-région, par exemple, mais vous pourrez aussi mutualiser vos services parce que nous croyons qu’à partir des pôles métropolitains, des agglomérations et des intercommunalités, c’est la mutualisation des services qui fera notre force. »

J’aime bien lire les échanges entre les ministres PS et les députés PS, c’est très courtois et mondain. Un peu après, Jean-Marc Ayrault s’est frité avec des guignols qui revenaient sur le rapport sur l’intégration, oups, pardon, pas des Guignols, Eric Ciotti ce qui ne m’étonne pas de lui. Jean-Marc Ayrault, évoquant les projets pour 2014, dont la décentralisation (et la réforme fiscale, comme quoi elle est toujours là) : « Serez-vous dans l’invective et la caricature, comme vous l’êtes davantage chaque jour, ou serez-vous avec nous au service de la France, c’est-à-dire de la France juste, celle qui défend ses valeurs et ne se contente pas de les proclamer mais les fait vivre, en particulier l’égalité républicaine, la laïcité, la justice et la solidarité ? »

D’ailleurs, le premier ministre avait fait quelques annonces, lors de son déplacement à Rennes, mais elles ont été occultées par ce stupide débat lancé par l’UMP parce qu’elle ne sait que parler d’immigration ce qui est d’autant plus con que ça fait monter le FN pour le grand bonheur du PS. On s’amuse comme on peut. Ou alors, ils voulaient masquer leurs propres échecs en matière de réforme du territoire et de décentralisation (respectivement en 2010 et 2004).

Je vais donc y revenir et vous pondre des extraits du discours de Jean-Marc Ayrault qui s’adresse à un parterre de beau monde, des présidents de trucs,…

« Le deuxième projet de loi porté par Marylise Lebranchu, qui concerne les régions et les départements, sera l’occasion de […]. Je suis favorable à ce qu’on aille encore plus loin dans cette direction et j’ai prévu de l’inscrire à l’ordre du jour du Parlement au mois d’avril prochain. Nous avons donc plusieurs mois pour continuer de le renforcer. Les propositions qui viendront, et je pense en particulier qui viendront de la Bretagne, seront d’une très grande utilité. »

« Pour ma part, […] j’ai la conviction que nous pouvons continuer de faire de la Bretagne une région pionnière de décentralisation. »

« Pour cela, il faut poursuivre le dialogue, il faut enrichir le projet de loi. Le Gouvernement sera à l’écoute de vos propositions. De nouvelles compétences devront être transférées aux régions, au-delà des compétences déjà prévues par le projet de loi en matière de développement économique, d’innovation, de formation professionnelle, d’apprentissage et d’orientation. Leur rôle est déterminant pour la compétitivité, pour la croissance, pour l’emploi, et nous devons le renforcer. »

« Enfin, il faut que les lois laissent davantage de marge de manœuvre ici au pouvoir réglementaire que les régions pourront exercer pour adapter les règles aux spécificités des territoires. Cela existe en Corse, je ne vois pas pourquoi cela n’existerait pas en Bretagne ou dans d’autres régions de France ! »

« Et comme vous avez évoqué, Monsieur le président, la remise à plat, le chantier de la remise à plat de la fiscalité que j’ai lancé, eh bien évidemment, il faudra y associer les questions de fiscalité locale, c’est une évidence. »

« Voilà la ligne : il n’y a pas d’un côté les trajectoires régionales et de l’autre le destin de la France. Nos régions ont apporté à la France leurs ressources, leur esprit, leur culture, et encore aujourd’hui leur destin est celui de la Nation tout entière. »

Vous pouvez lire le reste sur le site du gouvernement.

Alors, ce n’est pas un projet, cela ? Avancer vers les régions, les mettre au centre du développement économique du pays, de leurs territoires ! Leur permettre d’expérimenter, d’avoir de nouvelles responsabilités,…

Ce n’est pas plus intéressant que les polémiques débiles de l’UMP ou les allers-retours du Front de Gauche ?

13 décembre 2013

Le coup de gueule de Jean-Marc Ayrault

Tweet de Matignon : « Monsieur Copé est un irresponsable et un menteur http://t.co/AoQRdSsLkn » ! Autant dire que c’est une belle soufflante que Jean-Marc Ayrault a balancé à Jean-François, à juste titre, à mon avis mais j’y reviendrais.

Je résume l’histoire au cas où certains n’auraient pas suivi l’actualité (cette engueulade fait la une des sites de presse : c’est l’information importante du jour… Voir mon dernier billet !). Un rapport a été remis au premier ministre au sujet de l’intégration et publié aujourd’hui. Il contient des trucs très bien et des âneries, d’après ce que je peux en juger. Je dis bien « ce que je peux en juger » : je suppose qu’un tas d’andouilles font des déclarations sans avoir lu ce rapport qui a été fait par des spécialistes et des gens qui ont longuement travaillé.

Parmi ces trucs bien, par exemple, il y a le fait de faciliter la régularisation des sans-papier qui ne sont pas expulsables. Ca me parait la moindre des choses que de leur donner une existence légale. Parmi les trucs que j’aime moins, il y a par exemple la préconisation d’arrêter d’interdire le voile dans les écoles et des trucs comme ça. Ce n’est pas l’objet du billet et je n’ai pas envie de recommencer un débat.

Toujours est-il que la droite s’est dépêchée de communiquer sur le fait que ces préconisations étaient en fait l’avais du gouvernement. D’où les propos de Jean-Marc Ayrault : « Ce n’est pas parce que je reçois des rapports que c’est forcément la position du gouvernement. » Il a raison de le rappeler. « Jean-François Copé est un irresponsable et un menteur parce que faire le procès au gouvernement de la République que je dirige que nous voudrions abandonner le modèle républicain d'intégration, celui des droits et des devoirs, celui de la République démocratique laïque et sociale, c'est une injure. Je le prends comme tel et je ne laisserai pas passer ce qui est en train de se faire", a déclaré Jean-Marc Ayrault devant la presse à l'Hôtel Matignon. » « Il va jusqu'à dire que nous voudrions réintroduire les signes religieux à l'école, le voile à l'école. Mais de quoi parle-t-il ? Est-ce qu'on a dit ça une fois ? A-t-on cette intention ? Evidemment pas. Moi-même, j'ai voté pour la loi interdisant les signes religieux à l'école", a ajouté celui qui fut député et chef de file du groupe PS à l'Assemblée en 2004, au moment du vote de cette loi. » « Copé a un problème, l'UMP a un problème. C'est son électorat qui file de plus en plus vers l'extrême droite et le FN. Il ne sait pas le retenir, au point de mentir »

Parmi les assaillants de droite qui balancent des conneries dans les médias, il y a le président de l’UMP, Jean-François Copé, qui a dit, par exemple « Notre République serait en danger si vous cédiez à cette tentation en mettant en œuvre, ne serait-ce qu'à minima, un rapport dont l'intention est de déconstruire (...) cette République. »

Notons que la suite est amusante puisqu’en réaction aux propos de Jean-Marc Ayrault, Jean-François Copé a déclaré : « Le premier ministre avait le choix entre rassurer ou assumer, il a préféré l'insulte, a déclaré le président de l'UMP au Figaro. Ce choix en dit long sur l'état de panique à bord qui règne dans l'exécutif. Jean-Marc Ayrault a oublié qu'en m'injuriant, il injurie les millions de Français scandalisés et indignés par le fait que le gouvernement ait pu commander et cautionner un rapport qui propose un plan complet de démantèlement de l'identité française. » Nous voila bien avec la droite française d’aujourd’hui : ils commandent des rapports dont ils connaissent déjà les conclusions.

C’est bien cette droite qui est totalement incompétente. Un décideur ne peut que demander des rapports et les étudier ensuite. Mais le décideur a d’autres critères pour choisir, outre le fait qu’il peut ne pas être d’accord avec les conclusions... Par exemple, Jean-Marc Ayrault a des considérations politiciennes : le cœur de son électorat, par exemple, est profondément laïque et favorable à l’interdiction des signes religieux à l’école. Il a aussi un certain bon sens… Il me parait évident que revenir sur cette loi, par exemple, serait une catastrophe en termes d’intégration. Je ne sais pas ce qui est passé par la tête des auteurs du rapport. Et Jean-Marc Ayrault a des considérations électorales.

La presse est nulle.

C’était le thème de mon billet de ce midi. C’est pourtant bien elle qui a ressorti ce rapport aujourd’hui alors que les conclusions datent de plus d’un mois en en faisant le sujet du jour, sur un mode époustouflant !

Jean-François Copé est en période électorale.

 Il y a des élections dans trois mois. Il a remis le thème de l’immigration au cœur des propos de l’UMP au cours de la semaine (voir par exemple cet article du Parisien d’avant-hier). Comme le tweete, l’excellent @HumourDeDroite : « L’UMP a mis un mois pour découvrir un rapport public. Bientôt faudra leur annoncer que Mandela est mort ». L’UMP connaissait très bien ce rapport et tout cela est orchestré !

C’est le Figaro qui a ressorti ce rapport, pour vous dire !

L’UMP n’a aucune idée, aucun projet : tout ce qu’ils savent faire est parler d’immigration en accusant la gauche. L’élection est pourtant locale, le thème de l’immigration n’a rien à faire dans cette campagne sauf sur des problématiques spécifiques, comme l’hébergement des Roms,…

Les électeurs vont finir par s’en apercevoir que l’UMP ne fait que courir après le Front National, ce qui, à mon avis, est une prodigieuse erreur : elle n’avait que ça en 2012 et elle a perdu l’élection.

Le deuxième communiqué de Jean-François Copé, là où il parle de panique, est une erreur magistrale qui souligne son incompétence. La panique est au cœur de l’UMP qui avait un boulevard pour ces élections et qui se trouve dans une merde notoire en risquant de perdre Marseille et quelques autres villes à cause du Front National.

La presse est nulle.

C’était le thème de mon billet de ce midi. Je me répète. Quand se décidera-t-elle à diffuser cette information en une des billets : le rapport a plus d’un mois ? La droite est en pleine campagne électorale.

Elle est nulle parce que les lecteurs auront l'information et vont se rendre compte de la partialité dans le traitement de l'information.

Jean-Marc Ayrault a parfaitement raison de pousser ce coup de gueule.

Depuis dix-huit mois, maintenant, la droite met en avant des thèmes en se basant sur le mensonge. C’est très bien pour exciter ses propres sympathisants. On l’a beaucoup vu dans les réseaux sociaux avec différentes histoires, de la catastrophe de Brétigny à la théorie du genre qui est probablement le plus emblématique.

La droite dénonce des intentions qu’aurait le gouvernement alors qu’il n’en a pas.

En poussant son coup de gueule, Jean-Marc Ayrault remet au centre du jeu l’incompétence de Jean-François Copé et de cette UMP qui a totalement perdu pied depuis le 6 mai 2007. Il montre qu’il a de la voix et, pour qu’il tienne ces propos, il faut que le sujet soit grave.

J'aimerais le voir plus souvent offensif comme ça (une fois tous les deux ou trois mois ferait du bien). Et le Parti Socialiste manque toujours autant de répondant, faute de personnalité charismatiques à sa tête qui pourrait intéresser les médias...

Et le rapport dans tout ça ?

Vous devriez le lire. Je n’ai lu qu’une petite partie. Il y a quatre ou cinq documents. Je cherchais la partie sur le voile. Le document correspondant fait 93 pages.

La partie sur la suppression d’interdisant les lois sur le voile n’y prend que quatre ou cinq lignes et est parfaitement argumentée parce que l’auteur explique les conséquences négatives de cette loi. Ca ne m’empêche pas d’y être totalement opposé. Il n’empêche que je connais un tas de gens très bien qui devraient être d’accord.

La droite et la presse sont dans un délire total. Une incompétence de plus en plus notoire.

Qu’elle trouve donc un projet…

19 novembre 2013

Un coin de ciel bleu ?

La une des sites web d'information était intéressante, ce matin, avec un fait divers, un discours de président et une annonce de Premier ministre. Le fait divers, je ne vais pas y revenir. J'ai fait mes deux billets hier. Certains commentaires dans les blogs, Twitter et la presse sont affligeants.

Le discours du président. Je ne vais pas parler du fond. Ça fait presque depuis ma naissance que c'est la guerre en Israël. Il n'empêche que ça fait du bien de voir François Hollande faire le job et ne pas s'occuper de nos petites histoires.

L'annonce du Premier ministre à propos de la remise à plat de la fiscalité. J'ai envie de dire : il est temps. Il a fallu attendre une grogne généralisée pour avoir ce qu'on attend depuis le début. On va dire qu'ils ont fait exprès pour imposer une réforme indispensable qui ne serait pas passée plus tôt (la fusion CSG - impôt sur le revenu). Très rusé. Ma foi est inébranlable. Smiley.

Jean-Marc Ayrault pourrait être remué aujourd'hui à l'occasion du congrès des maires de France. Son annonce sur la réforme de la fiscalité tombe au bon moment d'autant que François Hollande est loin. Alors que certains exigeaient sa démission il y a très peu, le Premier ministre revient sur le devant de la scène avec une annonce qu'on attendait montrant ainsi que c'est lui qui mène la danse.

On croit rêver ! C'est le hasard ? Ils ont changé de communiquant ? Un type va faire une bourde dans les prochains jours, je parie...

Vincent Peillon qui était sous les feux de la critique avec la réforme des rythmes scolaires devient la principale personnalité du PS et la seule du gouvernement à être impliqué dans les élections européennes. Discrètement, il se repositionne sur la scène, lui aussi, par une nouvelle porte tout en laissant Jean-Marc Ayrault se débrouiller avec sa réforme des rythmes scolaires devant les maires.

Tiens ! Les élections européennes ! Le PS a présenté ses têtes de liste, ce week-end. J'ai failli exploser. Ils n'ont pas réussi à mettre plus de trois têtes de listes connues au niveau national ! Et encore, parmi elles, il y a Harlem Désir. Ils font déjà comme si l'élection était perdue ! Or elle ne l'est pas. L'UMP n'est pas en ordre de marche. Elle sera débordée sur sa droite par le FN qui pourrait faire un bon score (même si je n'y crois pas ; j'en ai suffisamment parlé). L'UDI devrait présenter des listes pour se compter, pour mesurer le rapport de force. L'UDI arrivera à présenter des candidats profondément Européens et pourrait cartonner. On va se retrouver avec le FN et l'UDI à 18 ou 20%, l'UMP à 12 ou 14...

Quant à la gauche de gouvernement, elle fait traditionnellement entre 26 et 32% à ces élections. Une fois sur deux, des trublions comme Tapie (en 94 ?) pique au PS la moitié des voix. La dernière fois, c'était les écolos. Les deux formations avaient fait environ 16%. Cette fois, les écolos sont au bord de la ruine. Il n'y a pas de raison que le PS fasse moins de 20 ou 25%, se reposant sur son socle électoral, surtout si les chiffres de l'économie vont enfin mieux...

Encore faut-il ne pas faire n'importe quoi et mettre des candidats qui évoquent quelque chose aux électeurs...

Tant qu'à évoquer les élections, il faut que je parle des municipales. Encore une fois, une catastrophe était annoncée mais elle pourrait être très limitée. D'ailleurs, un dernier sondage a montré que Marseille pouvait être gagnée !

À propos de sondage, pour Bordeaux, Alain Juppé gagnerait au premier au tour. J'aime bien Vincent Feltesse et j’ai de la peine pour lui. Cette commune, Bordeaux, est incroyable. La gauche gagne les législatives (je ne parle pas que de 2012 mais aussi de 2007), préside la communauté de communes mais n'arrive pas à piquer la mairie à Alain Juppé. Il faut croire qu'il fait du bon boulot, ce que me confirment mes connaissances bordelaises.

À propos de Bordeaux, jeudi c'est le Beaujolais nouveau. Ce truc n'est jamais très bon mais pour une fois qu'on a une occasion pour faire la fête avec les copains...

Surtout si le coin de ciel bleu n'est pas qu'un mirage. La semaine dernière avait marqué ce que j'ai appelé un "retournement" en titre de billet. L'impopularité de François Hollande qui frise des records et un "bashing" au sommet. Ras-le-bol était le mot d'ordre de la fin de semaine.

Cette fois, on a un tueur dans Paris avec quelques observateurs abrutis qui tentent de politiser la chose en mettant ça sur le dos de la droite de la droite, des dérives de l'UMP,... Du grand n'importe quoi !

Et on a un Premier ministre et un président qui font le job. Pourvu que ça dure.

Il ne restera plus qu'à faire le ménage au PS.

Pour un peu qu’on soit qualifiés pour la coupe du monde…

09 avril 2013

De la déclaration de patrimoine à la 6ème République ?

Mon cher Jean-Marc,

Votre gouvernement traverse actuelle une grosse tempête. Il vous faut tenir la barre et continuer. Pour amortir un choc, vous allez annoncer plusieurs éléments visant à moraliser la vie politique avec, en particulier la publication du patrimoine de chaque Ministre, mais il faut probablement profiter de cette histoire pour aller beaucoup plus loin.

Je suppose que vous devez en recevoir un paquet de lettres, ouvertes ou non. Moi, j’aime bien en faire à l’occasion, ça change, plutôt que de faire un bête billet de blog pour gueuler.

Pensez-vous réellement que la situation va s'améliorer parce qu'on va connaître le patrimoine qu'auront bien voulu déclarer vos ministres ? Vous rendez-vous compte que la suspicion contre les plus riches d'entre eux va devenir de plus en plus lourde ? 

La presse répercute bien cette information mais le doute va continuer à s'installer. Votre prédécesseur a parlé à la télévision hier soir. Il n'a rien trouvé de mieux que de déclarer son patrimoine. Différentes personnalités vont le faire. Des journaux vont compiler tout ça. On va être inondés de chiffres. Ceux qui ne diffuseront pas leur patrimoine seront épinglés. 

Pourquoi le diffuser ? Une déclaration au Conseil d'Etat (ou autre machin) n'aurait pas suffit ?

J'espère que les autres mesures seront très fortes mais qu'elles n'empièteront pas sur la vie des ministres. Je lisais l'autre jour une andouille qui exigeait que chaque ministre soit l'objet d'une enquête en bonne et due forme... Ça serait quoi cette démocratie où les ministres sont sous la coupe des services qu'ils doivent diriger ?

Cette histoire a néanmoins un intérêt : montrer quelques divisions à droite. Certains jouent le jeu et trouvent normal la publication des patrimoines. Jean-François Copé, par contre, fait de l’opposition de principe, dénonçant une mesure démagogique. Mais il propose « que chaque chef de gouvernement, dès qu’il installe un gouvernement, demande aux autorités helvétiques que lui soit communiqué un certificat par lequel aucun des membres du gouvernement n’a de compte en Suisse ». Comme si ce n’était pas de la démagogie ! Comme si le Suisse était le seul « paradis fiscal »…

Vous voyez, mon cher Jean-Marc, votre opération a moins pour mérite de monter qu’on a la droite la plus bête du monde. Alors qu’ils pourraient s’unir pour taper sur la gauche ou, au contraire, montrer leur responsabilité politique, ils continuent à s’opposer, entre fillonistes et copéistes : « les fillonistes rappellent aussi en coulisses qu'en décembre 2010, Jean-François Copé, avocat de profession, et Christian Jacob avaient milité pour que les députés qui avaient sciemment menti sur leur patrimoine ne soient pas incriminés pénalement… Face à la bronca que cette proposition avait suscitée, Copé et Jacob avaient alors dû faire marche arrière. »

Par delà ces bisbilles, peut-être faudra-t-il aller plus loin ?

Jérôme Cahuzac a commis des actes probablement hautement répréhensibles, au moins moralement. Derrière toutes les mesures que vous mettrez en place, c’est peut-être le rapport à l’argent de l’homme politique qu’il faut revoir et j’espère que la droite et la gauche sauront marcher la main dans la main, pour redonner confiance à la politique, sinon l’UMP et le PS sont morts.

L’histoire de Jérôme Cahuzac est « exemplaire » : il n’a pas choisi de faire de la politique pour gagner de l’argent mais trouve normal d’en avoir et de le dissimuler. Les élus français trouvent normal de bien vivre. Certains ministres ont des appartements de fonction gigantesque et des avantages incroyables. Les députés, si leur rémunération n’est pas exceptionnelle pour leur « CDD » exceptionnel, touchent de copieuses indemnités.

Les politiciens trouvent normal de faire de l’argent. Nicolas Sarkozy avait déclaré qu’il souhaitait faire du fric après son mandat. Des élus cumulent les postes pour arrondir leurs fins de mois. Il y avait un débat, hier, pour savoir si on pouvait  cumuler un poste de député et un boulot dans le privé. La France n’est qu’en 22ème position au monde des pays les moins corrompus…

« Si les élus français entretiennent un rapport si compliqué à l'argent, ce n'est pas seulement parce qu'ils sont français. C'est aussi pour une raison historique. Au cours des siècles de monarchie qu'a connus le pays, l'apparat du pouvoir a semblé de plus en plus indispensable à son exercice. Après la Révolution, les palais royaux n'ont disparu que pour céder la place aux palais républicains. Les décisions nationales - et locales -se prennent sous les dorures ou à défaut dans de somptueux bâtiments modernes. Les élus se doivent de recevoir avec des mets fins et du bon vin. Ce luxe apparemment nécessaire a nourri un antiparlementarisme vivace. »

Ainsi, Jean-Marc, une des premières actions de votre Gouvernement a été de baisser vos rémunérations. C’est un premier pas. Mais s’il doit y avoir moralisation de la vie politique, il faut aller plus loin. Il ne s’agit bien sûr pas de continuer cette baisse mais de créer un statut de l’élu ou je ne sais quoi qui permettent de garantir qu’ils ne « baignent pas dedans ». L’affaire Cahuzac a jeté un trouble. Néanmoins, il faut rappeler que ce n’est pas en tant que politicien qu’il aurait fait des choses illégales. En tant que politicien, sa faute est purement morale. Pourtant, peut-être que cette histoire marquera aussi la fin de la gauche morale.

Dans son dernier billet de blog, Julien Dray évoque cette fin. « Si l’on doit tirer une leçon de la semaine écoulée c’est bien que la gauche néolibérale, que certains ont nommé « gauche morale », est morte. La « gauche morale » ? C’est ce courant politique qui est né à mesure que le libéralisme était accepté par la gauche et qui a substitué au combat social et à l’émancipation une logique moralisante et compassionnelle, un combat pour des « valeurs » et une philosophie au final assez conservatrice. »

« Cette gauche c’était un supplément d’âme au système capitaliste, une clause compassionnelle ou un adjuvant visant à faire passer une conversion jugée quasi-inéluctable au néolibéralisme. De fait, cette gauche là a, peu à peu, substitué le sociétal au social et brisé une synthèse qui était le fil rouge de la gauche française. Elle a soumis la gauche à un ordre des choses historiquement combattu par le socialisme français. »

Julien Dray estime que, « en France, c’est la rupture nécessaire avec un Vème République qui n’en finit plus d’agonir qu’il faut organiser. » et propose donc d’aller vers la VIème.

C’était le sujet du billet de mon ami Politeeks, hier. Il jette les bases d’une nouvelle Constitution. Lisez-le donc. Je suis d’accord avec tout ce qu’il dit (sauf les départements et le nombre d’élus mais ce n’est qu’annexe et nous avons un Kremlin des Blogs, ce soir, pour en débattre).

Ainsi, cher Jean-Marc, je ne doute pas que vous arriverez à sortir de la crise actuelle ne serait-ce parce qu'on n'a pas le choix et qu'une partie de l'opposition est à l'ouest... En fait, la seule opposition audible est à notre gauche et elle commence à lasser...

Profitez-en ! 

Bien cordialement,
Nicolas

27 mars 2013

Problème d'image

« Le gouvernement doit avant tout soigner son problème d'image » Tel est ce que me dit Pierre en commentaire du précédent billet. Je ne sais pas quelle est l’image du Gouvernement. Je sais uniquement que sa popularité est basse, ce qu’il faut relativiser : je n'ai pas voté pour ces braves gens pour qu'ils aient une bonne popularité mais pour qu'ils fassent les réformes nécessaires au pays. 

Ça ne veut pas dire que je minore la difficulté : sans une confiance dans le gouvernement de la part des ménages et des entreprises, on aura du mal à faire redémarrer la croissance et à gagner les prochaines élections. Sans compter qu’on aimerait bien ne plus avoir le moral en berne.

Passant beaucoup de temps dans les blogs les réseaux sociaux, j’ai beaucoup de mal à savoir quelle est l’image du Gouvernement dans la population. J’ai toujours l’impression que les gens dont je ne partage pas les convictions ont tort mais j’ai l’objectivité de penser que je peux me planter aussi.

Je fréquente les blogs de droite. Ils sont peu nombreux à faire réellement de la politique au-delà de ce qui peut dépasser les billets d’humeur. Les commentateurs sont encore pire que les blogueurs, me semble-t-il. Je vais donner un exemple. Un blogueur de droite a fait un billet sur la législative partielle où l’on a vu les candidats de l’UMP et du FN au coude à coude. Je lis en commentaire : « Encore une constatation de la mauvaise foi des socialistes et des journalistes : Mancel victoire de justesse avec 51% des voix. 6 mai 2013 large victoire de Hollande avec 51% des voix. Cherchez l'erreur ou la mauvaise foi ! » Or, d’une part, personne n’a dit que la victoire d’Hollande était large et, d’autre part, la victoire de Mancel était effectivement de justesse : on aurait pu s’attendre à ce qu’il fasse plus de 60%. Ce type n’a strictement aucune objectivité et fait un raisonnement purement à charge (comme j’ai pu faire) dont se fout à peu près tout le monde.

Ainsi, les réseaux sociaux et les blogs ne permettent pas de juger l’image du gouvernement.

Pour juger de l’image, nous avons bien les sondages : ils nous disent, en gros, que la cote de confiance est très basse, à 30%, mais ils nous disent aussi qu’une majorité de Français ne pensent pas qu’une autre équipe ferait mieux.

Les Français désespèrent de la politique.

Sur le site de TNS-Sofres ont trouve l’historique de la popularité des présidents (pour la question : « Faites-vous tout à fait confiance, plutôt confiance, plutôt pas confiance ou pas du tout confiance [au président] pour résoudre les problèmes qui se posent en France actuellement ? »).


Juin
Mars
Diff.
François Hollande
55
30
-25
Nicolas Sarkozy
63
37
-26
Jacques Chirac
50
55
+5
Jacques Chirac
64
40
-24
François Mitterrand
57
58
+1
François Mitterrand
74
58
-16

Tous les présidents ont perdu environ 25 entre le mois de juin qui suit leur première élection et le mois de mars de l’année suivante. Je dis ça parce qu’il n’y a pas de mal à se faire du bien : la chute de François Hollande est normale, c’est un président normal.

Ce qui est intéressant, c’est la baisse de l’indice de confiance en début de mandat. En 1981, 74% des gens avaient confiance en François Mitterrand, contre 55% pour François Hollande. Le constat est à peu près le même pour les premiers ministres de début de premier mandat :


Juin
Mars
Diff.
Jean-Marc Ayrault
50
28
-22
François Fillon
55
45
-10
Jean-Pierre Raffarin
60
53
-7
Alain Jupé
65
33
-32
Michel Rocard
66
55
-11
Pierre Mauroy
71
57
-14

Les Français désespèrent de la politique.

Nous sommes dans une crise qui dure depuis 40 ans et les Français savent que la sortie de crise ne viendra pas des actions des gouvernements. Je crois donc, malheureusement, que la cote de popularité est destinée à rester basse (je viens de faire un tour sur le site de la Sofres que je citais : quasiment tous les Premiers Ministres ont vu leur popularité baisser).

Je parle de popularité parce que c’est le seul indicateur que nous avons. Mais la vraie question posée par mon commentateur est l’image du Gouvernement. Je suis persuadé que celle-ci est déformée par les habitudes que nous a données Nicolas Sarkozy, qualifié « d’omniprésident ». On a l’impression que les premières mesures économiques et sociales ont été faites par lui dès le début de mandat.

Je suis par ailleurs persuadé que le gouvernement qui était en place en mars 2008 avait une plus mauvaise image que le gouvernement en place actuellement. Peut-être qu’à l’époque il y avait encore un vague espoir alors qu’aujourd’hui, la place est à la résignation.

On va faire un sondage. La question : « dans leurs postes ministériels réciproques, qui semble le plus à sa place ? »

Affaires étrangères : Kouchner ou Fabius ?
Agriculture : Barnier ou Le Foll ?
Culture : Albanel ou Filippetti ?
Economie : Lagarde ou Moscovici ?
Education Nationale : Darcos ou Peillon ?
Environnement : Borloo ou Batho ?
Industrie : Idrac ou Montebourg ?
Intérieur : Alliot-Marie ou Valls ?
Justice : Dati ou Taubira ?
Logement : Amara ou Duflot ?
Ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Codéveloppement : Hortefeux ou heu… ?
Santé et affaires sociales : Bachelot ou Touraine ?
Travail : Bertrand ou Sapin ?

Je ne cite pas les ministres du budget (Woerth ou Cazeneuve…). J’ai l’exercice de comparaison avec le gouvernement de mars 2003…

Surtout je ne cite pas les Premiers Ministres. François Fillon avait très probablement une meilleure image que Jean-Marc Ayrault alors que personne ne peut dire à quoi il servait à l’époque… Au moins, il me semble que Jean-Marc Ayrault à l’image de faire l’interface entre le président et les ministres et de rendre des arbitrages, parfois douloureux, voire notamment lors de l’histoire de Mittal. D’ailleurs, cette histoire ressort aujourd’hui avec la sortie d’un livre décrivant les engueulades entre Jean-Marc Ayrault et Arnaud Montebourg.

L’image du gouvernement ?

Mon billet d’hier portait sur l’intervention de François Hollande, demain. Pierre me disait « Il est nécessaire de reprendre en mains ce gouvernement et son image. »

Je crois que François Hollande doit rappeler que s’il fixe les grandes lignes en fonction du calendrier, c’est bien le gouvernement et le Parlement qui mettent tout ça en musique. Les arbitrages sont faits par Matignon et pas par lui. Il faut qu’il nous montre ce qu’est un président normal. François Hollande a fait une grosse erreur en ayant promis de ne pas recevoir les médias à l’Elysée. Il est obligé de trainer, maintenant, sur les plateaux télé à faire le service après-vente d’un gouvernement. Il doit se mettre au dessus du gouvernement.

C’est ainsi que le gouvernement récupérera une bonne image, image qui n’est pas plus mauvaise que celle du précédent gouvernement.

François Hollande ne peut pas faire plus, à part prendre quelques mesures disciplinaires quand il y a des couacs.