12 octobre 2007

Commission Attali : la course à l'absurde ?

Sarkofrance me confirme une information que j’ai entendue à la radio ce matin. Le Figaro sort un article sur les mesures annoncées (ou non) par la commission Attali de « libération de la croissance ».

« Les membres de la commission Attali sur la croissance sont tombés d'accord « à une quasi-unanimité », pour demander au président de la République de reconsidérer la question du principe de précaution ».

C’est bon, les gars ! Pour relancer la croissance, détruisons gentiment la planète sans s’inquiéter des conséquences… Pendant ce temps là, on va nous faire croire que le Grenelle de l’Environnement a un intérêt quelconque. On se fout de notre gueule.

20 minutes (sur le web par sur la version papier) détaille plus précisément les recommandations probables de la grosse commission.

« Il faudrait plus de grandes surfaces pour faire baisser les prix des biens de consommation ». Et ainsi étrangler encore plus les fournisseurs qui auront la joie de baisser les salaires des employés qui n’auront plus un radis pour consommer. Ce n’est pas grave, les prix vont diminuer !

« Pour la commission Attali, il est temps de «restaurer la liberté tarifaire» en autorisant «la liberté des négociations commerciales» et en mettant fin à l'interdiction de revente à perte ». Revendre à perte va relancer la croissance ?

« En matière de logement, la CLCF propose de raccourcir les délais d'expulsion et de limiter le pouvoir d'appréciation des juges et des préfets ». Bravo ! Equilibre Précaire n’a pas fini d’avoir du boulot. Remarque, il y a du bon : « D'autre part, pour elle, plus question qu'un bailleur réclame à la fois une caution et un dépôt de garantie. Ce sera l'un ou l'autre, limité à un mois de loyer, d'après le rapport ».


Enfin… Avec cette histoire de suppression du principe de précaution, je me demande si on n’a pas un peu tendance à nous mentir. Vive le Figaro, célèbre journal de gauche ! Tout va mal. Le chômage repart à la hausse, comme tous les indicateurs. Et pour sauver la France, on nous invite polluer plus. Bravo.

Nous mentir ? Bof. On ne nous dit rien. Je m’amuse à essayer de booster l’audience de mon blog avec cette histoire de séparation de Cécilia et Nicolas Sarkozy dont la rumeur galope dans les blogs et la presse étrangère. Toujours est-il que très peu de journaux reprennent l’information ce matin (j’ai juste trouvé un truc dans 20 minutes).

La presse serait-elle muselée ?
Ce n’est pas un mensonge ou de la diffamation de dire : « Un journal Suisse a dit que … ». Par ailleurs, même si la rumeur est avérée, on s’en fout à un point incroyable, c’est du ressort de la sphère privée ! Le seul point est qu’on peut se demander comment quelqu’un qui n’arriverait pas à maintenir l’unité de son ménage pourrait maintenir celle de la nation !

Par contre, d’après le Canard Enchaîné (que je n’ai pas lu, juste eu des échos de bistro), les services de communication de l’Elysée (je ne sais pas s’il y a d’autres services) travailleraient d’arrache-pied pour que la nouvelle potentiellement véritablement véritable ne fasse pas tâche lors de son annonce ! Ils ne pourraient pas travailler sur des sujets plus sérieux - la croissance ? - plutôt que bosser à cacher ce bazar qui ne nous regarde pas ?

Bof. Dans le ménage, c’est Monsieur qui fait les commissions et la cuisine.

6 commentaires:

  1. C'est grandiose le résultat de la commission ! D'une bétise morve et d'une inutilité prévisible (dauf effectivement à vouloir aider equilibre précaire !).

    Pour Cecilia, ca fait longtemps qu'ils sont séparés d'après moi. Bien avant l'election, ça c'est quasi sûr !
    :-)

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  2. Attali a montré ses vraies compétences : on a vraiment un gouvernement de bouffons, et qui c'est ki le fou du roi là dedans ?

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  3. Fanette,

    Oui... Mais ça me déprime. Les clés de la boutique sont dans la main de connards qui favorisent d'autres connards à les renforcer dans leurs conneries.

    Ca me déprime (bis).

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  4. merci de la citation.
    Je n'en reviens toujours pas.
    Comme disait le poète : "le pire n'est jamais sûr"

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