20 août 2008

Créations d'emplois : les chiffres parlent

Il y a des dépêches AFP repérées au cours des nuits qui mettent de bonne humeur pour la journée des blogueurs gauchistes et noctambules comme moi. « L'emploi dans le secteur privé a progressé de près de 4% entre 2002 et 2007 en France, tiré par la construction et dans une moindre mesure par les services, un chiffre nettement inférieur à la hausse de 14% enregistré entre 1997 et 2001, selon un bilan publié mercredi. »

Cette dernière me met en joie car elle donne l’occasion de rappeler la nullité totale des projets économiques et sociaux menés par la droite au pouvoir depuis 6 ans et surtout du programme de Nicolas Sarkozy. Il n’arrive qu’à promettre une diminution du chômage au prix d’une précarité grandissante avec un seul résultat au final : un pouvoir d’achat en berne et une incapacité du gouvernement à intervenir. La réunion de quelques ministres autour de François Fillon, lundi, a encore une fois été grotesque. On peut en résumer facilement la conclusion : c’est à l’Europe de se démerder pour relancer l’économie. Mais je m’égare (tout en restant dans le deuxième de mes thèmes favoris, après le temps de travail : ce n’est pas en mettant n’importe quoi sur le dos de l’Europe qu’on fera aimer cette dernière aux Français).

Avec les copains des left_blogs, nous n’avons cesse de rappeler que la situation de la France vis-à-vis de l’emploi par rapport aux autres puissances économiques prouve que la politique actuelle d’allongement du temps de travail est mauvaise. Le nombre d’heures travaillées en France par salarié est supérieur à celui de nos amis étrangers. Favoriser encore plus les heures supplémentaires est une hérésie si on se place d’un point de vue de lutte contre le chômage et la précarité.

Il y a pourtant une évidence mathématique : on n’arrive pas à faire bosser tout le monde, faire bosser chacun plus est forcément contreproductif d’autant que l’augmentation des revenus tirée individuellement est engloutie dans l’inflation ou l’immobilier (ou les gadgets électroniques importés). Des pseudos intellectuels blogosphériques ne cessent de nous trouver des théories diverses pour nous prouver qu’il faut augmenter le temps de travail.

Pourtant, les chiffres sont là…


8 commentaires:

  1. En gros la réunion de lundi consistait surtout à dire qu'ils vont regarder le truc s'effondrer sans bouger le petit doigt. Ca la fout mal pour un gouvernement qui se voulait volontariste !
    :-)

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  2. Tu devrais mettre un bémol à ton dernier paragraphe (je peux t'en avancer quelques uns, je ne me sers que des dièses).

    Ce qu'il faut refuser c'est l'augmentation de la durée du travail à plein temps. Il y a pas mal de gens qui sont à temps partiel forcé (par exemple beaucoup d'employés de la grande distribution).

    Quant à ton premier paragraphe, c'est la raison pour laquelle la politique me gonfle, on en est à se réjouir d'une mauvaise nouvelle parce qu'elle met en cause l'adversaire. Ca ressemble plus à un jeu de supporters de foot. La dépêche en question annonce une mauvaise nouvelle, le chômage ne va pas se résorber et en conséquence les salaires vont stagner, voire baisser face à l'inflation. C'est plutôt une bonne nouvelle pour le patronat qui va encore se retrouver en position de force.

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  3. Franssoit : je corrige ton dernier paragraphe : le patronat va RESTER en position de force !
    :-))

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  4. Poireau,

    J'espère qu'ils en ont profité pour se raconter leurs souvenirs de vacances.

    Franssoit,

    Pour mon dernier paragraphe : oui. Mais Dagrouik et moi (et d'autres) avons fait beaucoup de billets sur le sujet. C'est d'ailleurs un des atouts de la France, il y a moins de temps partiel que chez nos voisins qui font semblant d'afficher un plein emploi. On ne peut pas tout dire dans un billet mais oui, la précarité (dont celle liée aux temps partiels imposés) est le sujet majeure par rapport au simple chômage.

    Pour le premier paragraphe, pas d'accord... Je ne me réjouis pas d'une mauvaise nouvelle. D'ailleurs la nouvelle est bonne : il y a des créations d'emploi ! Je me réjouis juste de constater que la politique menée par les socialos étaient meilleure que celle menée par la droite qui n'a d'ailleurs pour seul but que de casser la politique des précédents, en torpillant les 35 heures dès l'arrivée de la droite au pouvoir en 2002.

    Pour le reste, oui, c'est bien le patronat qui gagne dans cette affaire ! Mais comment aurais-je pu rebondir sur une dépêche d'actualité qui "prouve" qu'il vaut mieux tenter de faire bosser plus chacun "collectivement" qu'individuellement ?

    Enfin, on peut aussi se réjouir d'avoir eu "raison" ! Surtout, je passe du temps sur ce blog à parler des mauvais chiffres de l'économie : ce n'est pas pour ça que je m'en réjouis !

    (je mets des guillemets partout car tout est sujet à débat, cela étant précisé pour mes trolls qui pourraient rebondir bêtement).

    Depuis quand tu me fais des commentaires sérieux, toi ?

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  5. David75

    Le projet n'est pas de faire baisser le chomâge, c'est un projet basé sur le dogme libéral, qui doit enrichir 2 catégories, les copains et les coquins et plaire à une autre catégorie celle des sots qui ne s'enrichit pas mais pense que le salut viendra des 2 autres catégories qui par ailleurs se fout complétement de la 3eme catégorie ...

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  6. David,

    Le problème est que pour parvenir à leurs fins, ils doivent faire croire aux gens qu'ils réussissent. Ils provoquent donc une baisse du chômage mais le coût en est une augmentation de la précarité.

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  7. Voilà des chiffres qui font plaisir et qui montrent que la gauche est capable de bien faire mais parions que ces chiffres ne seront pas relayés par les grands médias !

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  8. C'est pour ça qu'on tient des blogs !

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