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22 mars 2015

Au final, l'abstention...

« Et au final, l'abstention devrait s'élever sur l'ensemble de la journée à 48,5% selon CSA et à 49,5%. Un taux est nettement inférieur à celui des élections cantonales de 2011 (56,78%) mais supérieur à celui des cantonales de 2008 (36,23%).  » Nous dit 20minutes. Les instituts de sondage et les prévisionnistes à la petite semaine, dont votre serviteur se sont probablement rétamés, d’autant que les cantonales de 2008 étaient couplées à des élections importantes, les municipales.

Cela étant, on s’en fout. J’étais dans Twitter de midi et quinze avant de sombrer dans un sommeil de juste consécutif à une marche jusqu’au bureau de vote qui m’a donné soif.  J’ai vu 3049230 twittos dire qu’ils avaient été voter et 3402933 annoncé le taux de participation dans un tas de départements dont personne n’a strictement rien à cirer comme la Corrèze Atlantique ou le Finistère Bourbonnais.

Nous allons donc traiter d’un autre sujet. Nous allons demander à 20 minutes de licencier le journaliste qui a écrit une pareille abomination. « Final » est un adjectif. « Finale » est un nom commun et un adjectif. Commencer un paragraphe par « au final » est très répandu mais devrait être passible de la peine de mort.

Le nom commun « final », ou substantif, n’existe pas ou, plus précisément, ne peut s’appliquer qu’en musique : « le final de l’opéra », par exemple. Je tolère qu’il s’applique au bistro, comme dans l’expression : « Le final de la cuite », ce qui, au fond, est assez musical, mais pas dans l’idiote locution « au final ».  On peut aussi dire « la finale de la cuite » mais cela ne s’applique que lors de concours idiots, par exemple lorsque le vieux Joël et Tonnégrande ont parié qu’ils pouvaient boire plus de bière que moi et qu’on se livre à une vérification inutile mais fort ludique.

ON NE DIT PAS « AU FINAL », BORDEL ! On peut dire « finalement » mais ça fait un peu trou du cul. On préfèrera d’autres expressions sans le moindre intérêt comme « en fin de compte ». Et si on ne dit pas « au final », on l’écrit encore moins. Un peu de sérieux.


Un peu de pédagogie ne fait pas de mal en période électorale.

01 novembre 2014

Vive le service public de la bière !

C'est l'ami Politeeks qui me signale cette "fausse affiche" du Front de Gauche, postée par ce compte Twitter. Visiblement, on a une partie de la vraie gauche qui se fout de la gueule d'une autre partie et c'est très drôle.

25 août 2014

Nicolas, téléphone !

Futur ministre avec une tache de café sur
sa seule chemise gauche caviar.
-          Oui, allo ?

-          Nicolas ? C’est François !
-          Ah ! Salut, Pépère. Ca va ? Dis donc, t’as encore fait fort. Va pas attraper une pneumonie, hein !
-          Oui, ça va et toi ! J’ai vu sur ton blog que t’avais repris le boulot. Au fait, merci pour ton billet d’hier pour faire croire que tout va bien…
-          Bah ! La routine… Dis-moi, je suis en plein taf, là. Je suppose que tu as pas mal d’occupations toi-aussi. D’ailleurs, vu ce qu’il tombe ici, à la Défense, je me demandais si tu étais passé par l’A14 pour rentrer de Villacoublay. Trêve de plaisanterie, pour me remercier, tu aurais pu envoyer un SMS, comme d’habitude. Je suppose que tu m’appelles pour autre chose ?
-          Ben… J’avais pris Montebourg comme ministre de l’économie. Il me fallait un incompétent et c’est le premier qui est passé devant de moi mais il n’arrête pas d’ouvrir sa gueule, du coup, je l’ai viré.
-          Bah !
-          Je cherche donc un type aussi incompétent mais qui aille toujours dans la ligne que je fixe quand il cause, j’ai pensé à toi.
-          Je te remercie, j’ai en effet toute l’incompétence requise.
-          Tu accepterais ?
-          Je ne sais pas. Pour l’instant, je te remercie d’avoir pensé à moi.
-          Qu’est-ce qu’il te faudrait pour accepter ? Des assurances ? Des secrétaires avec des gros nichons ?
-          Bof… Je pensais plutôt à une certaine marge de manœuvre dans certains domaines, comme la fiscalité de la bière.
-          C’est emmerdant ! C’est plutôt du ressort de Michel. Lui, c’est vraiment un fidèle, je ne peux pas le virer. Je ne peux même pas le foutre ailleurs, il ne sait faire que ça.
-          Ah !
-          Bon, ce qu’on va faire : tu réfléchis à des propositions. Manu te rappelle te rappelle plus tard et tu lui dis ça.
-          OK, a+
-          Salut.

-          Oui, allo ?
-          ¡disculpe! No comprendo.
-          Allô !
-          Ah ! Oui, Nicolas, c’est Manuel.
-          Ah ! Salut, ça va ? J’attendais ton appel, suite à celui du vieux.
-          Ben oui… J’t’appelle, andouille. Alors, tu as réfléchi ? Tu as des propositions ?
-          Oui. Tu as de quoi noter ?

Petit 1 : je nomme les membres de cabinets comme je veux. Je prendrai même des types de droite, comme FalconHill, qui au moins saura nous trouver des petits vins de pays sympathique.

-          Heu, pas Didier Goux, quand même ?
-          Mais non. Faut pas déconner, quand même. Je sais bien qu’il faut qu’on garde un minimum de crédibilité. Ou alors, tu le colles à la culture, pour rigoler, je pense qu’il saura s’occuper des intermittents…
-          Abruti !
-          Oui, chef ! Bon, je continue. A propos du cabinet, je prends aussi El Camino pour choisir les gonzesses, pardon, des secrétaires, il est plus grosses fesses que gros nichons mais tant pis. Tiens ! Il s’occupera aussi des bagnoles, ça nous fera des économies. Bon, je continue.

Petit 2 : tu te démerdes avec Stéphane, mais le commerce des céréales doit rentrer dans giron du ministère de l’économie.

-          Ça ne va pas être facile à justifier…
-          Mais si ! Avec quoi est faite la bière, hein ? De quoi dépend son prix si ce n’est du cours mondial des céréales, ou, du moins, de l’orge.
-          Ah oui, tiens !
-          Voila… Tiens ! On va faire une première mesure particulièrement gauchiste pour tromper les autres couillons : le prix des céréales ne sera plus dépendant des marchés mais sera fixé par décret après concertation, tu sais, le truc socdem ?, avec les paysans et les brasseurs. Comme ça, on pourra, en plus, envoyer chier les céréaliers.
-          Ben ça ne va pas être possible, et nos partenaires étrangers.
-          On s’en fout. On va dire qu’on privilégie les circuits courts, ça fera plaisir aux écolos. Au fait, ma troisième exigence.

Petit 3 : que Placé ne soit pas au gouvernement.

-          OK évidemment, continue le deuxième point, je ne vois pas comment tu vas procéder.
-          On va faire une loi qui oblige les céréaliers français à livrer en priorité les industriels français. On trouvera des très bons prétextes, qui seront validés par le Conseil Constitutionnel. De toute manière, c’est probablement déjà le cas mais le prix n’est pas négocié en France. Le problème est seulement le prix. On trouvera un truc. Ils pourront vendre les excédents à l’international aux prix du marché.
-          Et tu as un objectif précis, quelque chose de chiffré ?
-          Oui, que le demi-pression au comptoir à 2€10 soit rentable pour le bistrotier et le brasseur. On va se mettre dans la poche les commerçants et le peuple, ou, du moins, les pochetrons.
-          Je vois que tu as pensé à tout !
-          Ben oui, je l’ai dit à François, j’ai toute l’incompétence requise. Je continue. Par contre, il faudra que Christian [NDLR : Eckert, ministre du budget] y mette du sien pour la fiscalité. Bon, je continue.

Petit 4 : pour les professions réglementées, je continue le boulot de Nono et je vais encore plus à la hache que lui.

-          T’es fou ? On va avoir tout le monde dans la rue, notamment les taxis qui vont faire des opérations escargots et ce genre d’emmerdements.
-          On s’en fout ! Tu connais beaucoup de taxis qui votent à gauche… ? Et on va faire appel au peuple, lui expliquer la situation,… Tu penses que les types qui crèvent la dalle vont défendre les revenus des pharmaciens ou des greffiers ?
-          T’as raison ! Bon, j’accepte tes quatre conditions.
-          Hé ! J’ai pas fini.
-          Fais pas chier, envoie le reste par mail à ma secrétaire. La concierge de l’école de son fils étudiera ça.
-          Attends, juste un point.

Petit 5 : si tu crées un grand ministère du numérique avec Blachier à la tête, tu ne le fous pas sous mes ordres, ni même à Bercy, on passerait notre temps à buvette.

-          C’est bien le type avec des cernes et une légère surcharge pondérale qui avait fait campagne pour moi ?
-          Ouais. Bon ! Je commence quand ?
-          Demain après-midi. Appelle le secrétariat de Nono pour organiser la passation.
-          Ca roule ! On se voit mercredi pour le Conseil ?
-          OK. A+.
-          Salut,
-          Beep, beep, beep.


26 février 2014

Tchoutchou

Vu chez Ballajack : Raildar permet d'avoir en temps réel la position de l'ensemble des trains (TGV, trains de banlieue ou autres) qui circulent en France.

Je vous le conseille, il est très bien fait. Je ne sais pas comment il fonctionne. En vert, les trains à l'heure, en rouge ceux qui ont un gros retard.

Et totalement inutile mais je n'avais pas fait de billet aujourd'hui.

25 février 2014

L'histoire de France

Sarkofrance et Didier Goux étant très branchés "histoire de France", je leur offre le meilleur livre : l'histoire de France par San-Antonio.

01 octobre 2013

Arrêt du compte @uscapitol faute de budget !

Le Capitole vient d'annoncer l'arrêt de son compte Twitter, faute de budget. Ayons une pensée pour le pauvre Community Manager et des 800000 autres personnes qui ont perdu leur job suite à un coup de force des Républicains.

La démocratie est toujours surprenante.

12 septembre 2013

La révolution attendra ?

N’ayant pas le temps de faire un billet, je vous conseille la lecture de celui d’Elie Arié qui est parfaitement déprimant mais décrit probablement très bien l’état du monde. Je vais le résumer au cas où vous voudriez déprimer rapidement. Dans la plupart des pays démocratiques du monde, les élections ont permis la victoire d’une droite libérale. La France fait exception mais François Hollande ne pourrait que difficilement être qualifié de dangereux communiste et, d’un point de vue sociétal, et je m’en réjouis, il me semble parfaitement libéral. De fait, toutes les démocraties du monde ou presque sont de tendance « droite libérale ». Quant aux autres pays, dont le plus peuplé, la Chine, ils ne sont pas vraiment des démocraties et sont souvent dirigés par des religieux – disons-le : des musulmans – qui n’inspirent pas réellement confiance.

Aussi, le monde parfait dont nous pourrions rêver (une démocratie avec plein de libertés mais aussi un vrai partage des richesses permettant une certaine justice sociale) est bien loin de nous.

J’ajouterais volontiers des particularités bien françaises :
-         une droite qui n’est pas libérale. On a vu la radicalisation d’une grande partie à propos du mariage pour tous. De fait, si ces gens arrivaient au pouvoir, nous serions plus proches d’une dictature presque religieuse que d’un quelconque paradis,
-         une gauche de gauche qui est inaudible, mais ce n’est pas une particularité française et je ne sais pas pourquoi je vous ponds un deuxième alinéa.

Je vais donc insister sur le premier : même Jean-Louis Borloo qui aurait pu symboliser un libéralisme à la Française, puisque les vrais libéraux n’ont plus que les centristes pour pleurer, de nos jours,… en confirmant les propos de François Fillon à propos du vote FN semble opter pour cette droite dure qui ne ressemble strictement à rien.

Elie ajoute deux arguments.

Le premier : l’inégalité croissante entre les revenus du travail et ceux du capital provoquent un entassement du capital ce qui fait que les puissances financières ont de plus en plus de facilités à diriger le monde (ajout personnel) et devient totalement incontrôlable. La mondialisation et tout ça rend impossible tout contrôle. Il faudrait un gouvernement économique mondial qui instaure un impôt sur le revenu progressif à l’échelle de la planète mais on n’est pas près de le voir.

Le deuxième : le peuple est de plus en plus passif…

La gauche n’a pas perdu une bataille. Elle a perdu la guerre. C’est en gros sa conclusion. C’est ballot. J’espère que vous ne vous êtes pas suicidé.

La gauche doit se remettre en ordre de marche. Par exemple, je voyais, hier, les écolos qui gueulaient parce qu’il n’y avait pas d’ajustement de la fiscalité entre l’essence et le gazole. Putain de bordel ai-je envie de leur répondre : vous croyez vraiment qu’on n’a que ça à foutre ?

Quant à nos braves révolutionnaires qui voudraient agir seuls, je leur conseille de réviser leurs positions. On ne bougera qu’à l’échelle de la planète. Et en attendant, de l’Europe… Sinon, on risque fort d'être obligés d'utiliser des silex pour démarrer nos PC pour raconter des conneries sur le web.

19 août 2013

Des grands projets pour 2025 ?

Tiens ! J'avais failli louper la date. Nous sommes le 19 août 2025. Douze ans jour pour jour après ce séminaire qui devait tout changer. Que d'eau a coulé sous les ponts, depuis. Rappelez-vous de l'époque. Les banlieues à la limite de l'insurrection, une économie moribonde, un chômage galopant... Tout ça était le fruit d'une espèce d'hystérie droitière qui avait détruit la nation. Ils ont fini par se détruire tout seul. En quelques mois, tout a été réglé.

Ce séminaire a été très important, pour moi, à titre personnel, mais aussi pour la France. En débouchant sur une vision globale à moyen terme du pays, il a redonné l'espoir, l'élan ! Les Français ont vu un avenir. Non ! Je déconne. Les Français ont surtout vu qu'aucun parti de droite n'avait une vision de l'avenir. La droite était enfermée dans la réflexion autour de son bilan et a accumulé les grosses conneries. Du coup, la cote de popularité a fait un grand bond : il était clair que seul François Hollande pouvait mener la boutique, aidé par Jean-Marc Ayrault et le gouvernement. Non seulement, avec ce séminaire, il présentait un avenir mais on y croyait.

Cela étant, je ne suis plus blogueur de gouvernement. A l’époque, je l’étais. Une sinécure.

Le matin, j’avais fait mon billet de blog pour annoncer le séminaire, pour dire que le gouvernement travaillait été tout ça. Après, j’ai lu les blogs des copains puis je suis allé boire un coup à l’Aéro. Sur l’écran de la télé, j’ai pu voir un premier ministre jovial faire une allocution. Ce n’est pas souvent qu’on le voyait comme ça, le Ayrault ! Ca lui a bien réussi, d’ailleurs, puisqu’il est quand même, maintenant, président de la Fédération des Etats Européens, truc qui n’existait même pas à l’époque.

Je suis repassé à la Comète où m’attendait mon camarade Tonnégrande. Son épouse était coincée en Guyane suite à une grève d’Air France et il noyait son chagrin dans le vin rouge. Du coup, je l’ai suivi, comme un âne ! Vers 14 heures, avec mon iPhone, je suis tombé sur un échange de tweets entre Cécile Duflot et Benoît Hamon. Ils étaient bien joviaux, nos deux lascars. Du coup, je me suis foutu de leur gueule. De fil en aiguille, j’ai fini par leur dire : « bon, z’avez fini de bouffer, à l’Elysée, z’avez qu’à venir prendre le digestif à la Comète avec toute la troupe. » Au bout de cinq minutes, Cécile a répondu « OK ! On arrive ! » Je ne savais pas si je devais prendre ça pour du lard ou du cochon. C’est elle qui m’a expliqué, ensuite. Elle était à côté de Pépère qui lui faisait un peu de gringue, en toute affection. Ben oui, quoi ! Après deux litres de pinard, on se lâche. Elle lui a montré le tweet. Il a dit « Chiche ! Tu vas voir la tronche qu’il va tirer, ce gros con de blogueur, dans son bistro. »

Ils sont arrivés ! 37 ministres et un président. La panique à la Comète. Moi, je ronchonnais un peu. Ben oui ! 38 digestifs à 7 euros… On se pose en terrasse. J’étais évidemment entre François et Jean-Marc. Histoire, de lancer la conversation, je dis : « Alors, vous avez glandé quoi, ce matin ? » Ils me racontent leurs trucs. Ca faisait un peu peine-à-jouir ! Je le leur dis. François m’engueule : « hé ho tu fais chier toi tu crois que c’est si facile ? » « Mais non, lui dis-je, mais il faudrait un truc plus ambitieux. » Il me met au défit. Avec les Ricard que je m’étais enfilé en les attendant, j’avais un tas d’idées mais du mal à mettre ça en place. Je pensais au billet de mon confrère Cyril. Lui aussi avait imaginé la France en 2025, avec un pont entre Marseille et Sétif.

Je ne sais pas ce qui se passe dans ma tête, à moitié cuit, je suppose, je me lève et je dis solennellement à mes compères de beuverie : il faut un grand projet dans un de nos domaines d’excellence, les transports. Vous allez me construire une ligne de train entre Paris et Alger, avec, surtout, un tunnel sous la Méditerranée où des trains pourront rouler à 600 km/h. Gare d’Austerlitz Alger en 2h30, ça aurait de la gueule non ? Vous nous poursuivez la ligne vers le nord et l’est histoire d’en faire bénéficier toute l’Europe pour pouvoir récupérer du pognon.

François m’a regardé. Il a dit « chiche ». Vous connaissez la suite. On a fait ce tunnel, on est redevenu une place tournante du commerce. On a inventé un train capable de rouler à 600 à l’heure sans bouger les oreilles et avec la wifi pour que les imbéciles puissent tweeter pendant le voyage, ce qui a rapidement fait d’Alstom et d’Orange des géants mondiaux dans leurs domaines, avec une compétence reconnue internationalement, de même que pour nos géants des travaux publics et nos producteurs d’électricité propre, durable, ne sentant pas sous les bras. Nos banlieues ayant été rapprochées des pays d’origine de l’immigration, tout c’est calmé. L’amère Merkel a été jalouse et a boudé. Pendant ce temps là, nous avons fait la Fédération d’Europe en entrainant les Italiens et les Espagnols qui ont fini par avoir des accès directs au fameux tunnel, en construisant leurs propres jonctions. Les rosbifs ont couiné un peu alors on leur a fait une ligne directe entre Alger et Londres. Même qu’il a fallu reconstruire un tunnel sous la manche pour pouvoir rouler à 600. C’est là qu’on a eu l’idée de faire ce tunnel directement entre Paris et Londres avec un passage à Lilles et une ramification vers Bruxelles.

Nous n’y étions pas encore. François, après avoir dit « chiche » a ajouté « heu, tu peux me noter tout ça ? ». J’ai dit « après la sieste ». Il me dit « OK, t’as qu’à passer à l’Elysée vers 19 heures, pour l’apéro, qu’on fignole tout ça. »

A 20 heures, à peine dessaoulé, il convoquait la presse pour lui annoncer tout ça. L’UMP a immédiatement rué dans les brancards en sortant un communiqué de presse débile expliquant qu’il fallait que le train parte de Gare de Lyon et pas d’Austerlitz.

J’ai fait un billet de blog qui est resté dans les annales (avec deux « n ») : faites pas chier, comme si on en avait quelque chose à cirer.

Pendant la première année, on a un peu galéré. Il fallait obtenir du pognon et décidé Alstom et Orange à investir, l’un pour des trains encore plus rapides que les TGV, l’autre pour un nouveau système de télécommunication (le Wifi dans le train est anecdotique mais assurer la coordination des transports à très grande vitesse nécessite une fiabilité absolue)(de temps en temps, j’aime bien glisser une phrase sérieuse).

Les échéances électorales arrivaient. L’UMP était totalement désorganisée. Marseille allait beaucoup bénéficier du tunnel, la victoire fut rapidement acquise. En octobre, j’ai eu une idée ! On allait faire un tunnel entre Bordeaux et Séville en passant par Toulouse et Madrid, avec une autre ligne entre Toulouse et Marseille. Du coup, les Espagnols ont fait leur propre tunnel vers le Maroc. A ce rythme, ce sont tous les sous sols de la planète qui vont ressembler à du gruyère.

Le PS a ainsi gagné assez facilement les élections municipales. En effet, il s’est trouvé que toutes les régions de France ont pu bénéficier du projet, y compris celles laissées pour compte, celles qui souffraient beaucoup de la mondialisation… En fait, avec cette formidable avancée des moyens de transport, toute l’industrie du pays pu se remettre en marche, avant même que les premiers tronçons soient construits.

François Hollande a facilement été réélu en 2017, directement au premier tour. L’UMP s’entredéchirait et avait oublié d’inscrire le candidat qu’elle avait choisi avec l’UDI. Comme Bayrou avait renoncé, le résultat fut clair : 32% pour Marine Le Pen, 54% pour François Hollande, 18% pour Jean-Luc Mélenchon et 10% pour l’extrême gauche, ce qui fait que pour la première fois dans l’histoire d’une élection le taux d’abstention fut négatif.

Pendant tout ce temps là, je ne pouvais pas rester inactif. François m’avait à la bonne et m’a confié la coordination d’une partie du projet : la restauration dans les gares et dans les trains. Ca sera ma principale contribution à cette vision de la France de 2025 :

La bière pression est dorénavant disponible dans les voitures bar.

06 avril 2013

Les mémoires de François Hollande - la première année

Je viens de relire le deuxième chapitre du deuxième tome des mémoires de François Hollande qu'il a écrites en 2024, à l'issue de son deuxième mandat. Le premier tome s'arrête au soir du second tour de la primaire. Le premier chapitre du second tome évoque la campagne pour la présidentielle. Je vous livre le début du second.

Je me retrouvais ce soir du 6 mai 2012 dans mon bureau du Conseil Général à Tulle. Je venais d’être élu Président de la République. Il me fallait préparer mon discours aux Corréziens avant de rejoindre Paris retrouver ce peuple qui m’avait élu. Je ne pouvais m’empêcher de penser au chemin parcouru, ces 18 derniers mois, bien qu’il ne me restait plus qu’un pack de six 1664 pour arroser ça (j’avoue, c’est une fiction, et je personnalise un peu) que je ne pouvais même pas finir pour ne pas devoir interrompre mon discours pour aller pisser.

En novembre 2010, Henri Emmanuelli nous avait réunis dans son deux-pièces du Bourget : Martine, Ségolène, Marylise, Dominique, Lionel, Laurent et même Jack. A la deuxième bouteille de Vieux Papes, il s’est levé et a fait tinter son verre avec son couteau pour annoncer qu’il allait parler : « Mes amis, mes chers amis, ça ne peut plus durer. Depuis trente ans que le Parti Socialiste est un des vrais partis de gouvernement, nous sommes incapables de rester au pouvoir plus de cinq ans et de mettre en œuvre des réformes durables pour le bien de nos compatriotes. J’ai longuement discuté avec Dominique : il est d’accord, il ne peut pas être Président. Seul François peut incarner ce rôle de rassembleur de la gauche tout en ayant une chance d’être élu. Je vous propose une stratégie qui nous permettra de transformer la France, progressivement, en cette belle République socialiste dont nous rêvons tous, faisant bouger le monde entier avec nous. » J’en avais les larmes aux yeux. Il nous avait exposé sa stratégie.

Tout s’était déroulé jusqu’alors comme prévu. Dans la première partie de mes mémoires, j’ai relaté cette primaire. Les amis ont joué leurs rôles, ceux qui étaient présents ce soir là, comme Martine, Ségolène et Dominique, mais aussi Arnaud, Manuel et Jean-Michel. La France ne sait pas ce qu’elle doit à Dominique qui, en provoquant ce scandale, mi mai 2011, a fait que le Monde entier avait les yeux rivés sur la gauche française et, surtout, le peuple de gauche était effondré. Son principal espoir, celui qu’il pensait « pas de gauche » venait de tomber. Le peuple de gauche s’est mobilisé pour ces primaires, remettant le projet au cœur de la politique. Chacun des candidats à la primaire a pu jouer son rôle pour mobiliser des parties de l’électorat. Certes, les scores de Ségolène et d’Arnaud nous ont étonnés, mais conformément à ce qui était prévu, seuls Martine et moi étions au second tour et les autres s’étaient rangés derrière moi pour mieux symboliser cette union. Cette union sacrée.

Ce soir du 6 mai 2012, à peine élu, j’avais de lourdes responsabilités sur les épaules. Selon le plan d’Henri, il me fallait porter cette union sacrée et tout le plan pendant 10 ans, jusqu’à ce que je puisse passer le bâton à mon successeur. Nous pensions déjà à Manuel mais tant d’années allaient s’écouler.

Dès la fin de mon discours à Tulle, j’allais mettre en œuvre la deuxième partie de son plan en rentrant à Paris dans un jet privé pour laisser s’installer le doute, doute qui devrait ne plus quitter les électeurs jusqu’à ce que les premières réformes que nous prendrions non seulement prennent de l’effet, ce qui ne pourrait se faire qu’avec un début d’embellie économique, mais surtout soient visibles, au quotidien, par les Français qui se diront : ils ont réellement travaillé. Il nous fallait passer ces 10 années de droite où les annonces de réformes se succédaient sans aucun changement majeur dans la société à part un recul de notre modèle social.

La fête à la Bastille fut somptueuse et belle ! L’enthousiasme battait son plein mais dès le lendemain, il fallait se mettre au boulot.

Le 7 au matin, je réunissais Martine, Henri et Jean-Luc dans mon bureau du QG de campagne. Il nous fallait persuader Jean-Luc de continuer et d’accélérer progressivement sur la voie du populisme et de l’outrance de manière à faire exploser les clivages traditionnels pour isoler de plus en plus l’UMP tout en contrôlant le Front National. Pour l’UMP, nous n’avons pas trop eu à forcer la dose. Jean-François Copé, bouffi d’ambition, a fait de grosses bourdes tout en courant après Marine Le Pen. L’histoire dira que Jean-Luc a tenu son double rôle puisqu’il lui fallait aussi donner une envie de gauche aux électeurs socialistes qui continueraient à me suivre.

(J’ai un peu divergé, là… Je vais continuer)

L’après-midi, tous les quatre, nous recevions François Bayrou. L’union sacrée devait s’étendre, durablement, bien au-delà de la gauche. Il nous fallait faire des réformes économiques durables, c’est-à-dire que le modèle économique que nous avions à mettre en place devrait être stable pour que l’économie marche correctement. François Bayrou n’était pas spécialement d’accord avec ce que nous voulions mettre en place mais confirmait qu’il fallait de la stabilité. Nous étions donc tous d’accord sur le fait qu’il fallait éviter le retour de cette droite UMPiste sans aucun projet économique à long terme mais capable de gagner des élections sur des thèmes foireux… François Bayrou n’avait pas de rôle spécifique à jouer dans une première phase mais nous avions besoin de lui pour la suite. Il m’avait aidé à gagner. Je devais le remercier tout en lui expliquant pourquoi je n’allais pas l’aider à retrouver son siège de député.

La première année a été assez dure mais conforme à ce que nous avions envisagé. Il nous fallait rapidement focaliser les oppositions sur nous. De fait, dès l’été, nous avons commencé à perdre tous les soutiens, à part ceux de quelques blogueurs abrutis.

Il fallait créer ce ras-le-bol qui générerait un terrain favorable à de grandes réformes tout en mettant en place les premières briques du changement, le vrai, pas celui du slogan, celui avec des mesures impopulaires à gauche parce qu’elles allaient montrer la rupture avec le 20ème siècle, celle d’une vie avec un salariat majoritaire dans un monde en pleine évolution et un progrès technologique dont l’aboutissement était affreux mais inéluctable : nous ne reviendrons plus jamais au plein emploi. Le travail ne serait plus le moteur de l’économie et le salariat n’était plus l’avenir, il nous fallait inventer un nouveau modèle social, un nouveau modèle économique. Mais nous ne savions pas trop où nous allions puisqu’il nous fallait entrainer nos alliés Européens.

Dès ma première rencontre avec Angela Merkel, nous avions eu la confirmation qu’il ne fallait pas compter sur celle. Nous nous sommes donc appuyés sur le traité Européen pour que le peuple de gauche fasse une fixation sur ce modèle économique libéral éculé (toi-même !).

Manuel a très bien joué son rôle dès le départ. C’est sa mission qui était la plus urgente. Et celle de Jean-Yves… Manuel a desserré l’étau dans les banlieues permettant aux trafiquants divers de s’épanouir mais aussi aux réseaux islamistes de rapidement rebondir et former des terroristes. Dès l’élection, nous avons laissé pourrir la situation au Mali. En janvier, les terroristes ne se sentirent plus pisser et firent ce que nous avions prévu : marcher vers Bamako, nous permettant de lancer une opération militaire parfaitement organisée en secret depuis quatre mois, piégeant l’ONU et tous nos alliés. Mon image se formait petit à petit : pépère mais prenant les bonnes décisions rapidement. Jean-Luc a joué son rôle à merveille : en critiquant la participation à la guerre, il a permis à chaque citoyen de réfléchir à cette intervention, évidemment indispensable, tout en reprenant fierté pour la France, distillant une dose de nationalisme qui nous serait favorable par plusieurs côtés.

(Il va falloir que j’arrête de diverger, je ne sais plus où je voulais en venir et je vais être en retard pour l’apéro).

Les conditions étaient alors réunies pour passer à la deuxième phase. Avec mon grand ami Edwy, nous avions commencé à la préparer. Il avait commencé à diffuser des informations sur Jérôme et un soi-disant compte en Suisse. Après Dominique, c’était Jérôme qui allait se sacrifier. Le deuxième puissant qui allait tomber. La réhabilitation de Dominique allait être longue, celle de Jérôme plus amusante puisqu’il n’avait pas de compte en Suisse !

Je raconterai celle de Dominique en détail dans un prochain chapitre. Tout le monde en a entendu parler. Personne ne sait que j’ai tenu personnellement, pour le remercier, à m’y impliquer en personne. Lors de ce fameux voyage à New York, c’est nos services secrets qui ont poussé Mme Dialo a porté plainte contre moi pour viol prouvant ainsi au monde entier qu’elle n’était qu’une mythomane. Le scandale a duré 24 heures puis le monde entier était plié de rire. Et en plus, elle suce mal… Cela étant, à l’âge que j’ai maintenant, je ne regrette pas cette péripétie. Vous auriez vu la tête de Valérie quand je lui ai expliqué que je me faisais éponger par devoir patriotique ! Heureusement que je n’étais plus avec Ségolène, d’ailleurs.

Revenons à Jérôme. Edwy avait fait monter la pression pendant trois ou quatre mois et, conformément à nos prévisions, la justice a fini par ouvrir une enquête. Ca a néanmoins duré un peu plus longtemps que prévu puisque nous aurions voulu que ça arrive juste après le vote du mariage pour tous à l’Assemblée Nationale. Une bricole ! On s’amusait bien, on se disait qu’il allait nous falloir intervenir dans un processus judiciaire contre un des nôtres pour pouvoir enfin installer l’indépendance de la justice. Ubuesque. Mais on n’a pas eu besoin d’aller jusque là…

L’important n’était pas là. Il nous fallait créer un gigantesque tsunami politique en France avec le ministre du budget pris la main dans le sac suivi de la révélation, à l’échelle mondiale, d’un gigantesque scandale autour des paradis fiscaux.

C’est Dominique qui s’est chargé de ce volet. Il n’avait plus que ça à faire et connaissait bien les milieux. Je ne sais pas comment il s’est débrouillé pour recueillir toutes les informations. Toujours est-il que le jour prévu, un disque dur compromettant est bien arrivé dans les locaux de cette association internationale de journalistes.

La phase deux était en marche… Nous avions montré la collusion entre les milieux dirigeants et les cercles financiers. Les instances internationales (UE, FMI, BCE, …) se sont trouvées totalement affaiblies et ne pouvaient nous empêcher, avec l’aide de Barak Obama, de démanteler un par un les paradis fiscaux. Angela Merkel a été balayée et nous avons pu construire l’Europe telle que nous la connaissons actuellement, celle à la porte de laquelle le Royaume-Uni pleure pour rentrer à nouveau, maintenant.

(L’heure de l’apéro approche)

(Même pas, d’ailleurs, Tonnégrande n’est pas là aujourd’hui et Corinne et sa mère sont en vacances).

Je vais revenir sur cette première année mais je tiens à remercier Henri, d’abord, qui nous a motivés pour adhérer à son plan global, Dominique et Jérôme qui ont pris des risques et à tous les autres, dont, bien sûr, Jean-Luc et François, qui est resté mon premier ministre de 2015 à 2020 et avec lequel j’ai pu mettre en place une vraie politique de redistribution tout en faisant croire à la gauche que je gouvernais à droite parce que la gauche est ce qu’elle est : il faut taper sur le patronat. J’aurais bien aimé nommer Martine avant à ce poste de Premier Ministre mais il nous fallait tarder pour mener ce brusque virage à gauche effrayant la population de droite pour assurer l’élection de Manuel avec 77% au second tour face à Jean-Luc qui a réussi, aussi, un joli tour de force en mobilisant tous les nationalistes derrière lui au premier tour. Je remercie aussi Ségolène qui a pris deux ou trois fois le risque de sombrer totalement, une fois en ratant volontairement sa campagne pour les primaires et une fois en perdant la législative pour pouvoir tenir son rôle actuel de Présidente de l’Union Fédérale et Socialiste Européenne qu’elle a tant contribué à monter.

(amen)

05 avril 2013

Heureux dénouement

Me revoilà. Je suis sorti de la maison de repos il y a une semaine, le 4 septembre 2013. Deux mois de repos complet après trois en prison suite à mon arrestation. Je vais vous raconter ça. Des nouvelles de ma santé, d'abord. Le toubib m'a dit : ça va mais surtout n'oubliez pas de bloguer quatre heures par jour et de rester au bistro deux ou trois heures. Ça va et ça me va. 

C'était un matin d'avril dernier. Je prenais le café à la Comète. Les policiers sont venus me chercher et m'ont amené directement au tribunal où le juge d'instruction m'a indiqué les motifs de ma mise en détention préventive. Je ne me rappelle plus les termes exacts mais, en gros, tous les blogueurs de gouvernement avec une chevelure épaisse étaient soupçonnés d'avoir été clients de la clinique de Jérôme Cahuzac et donc d'être complices. Je suppose que Sarkofrance et Romain Blachier ont été incarcérés aussi : leurs blogs sont vides depuis cette époque. David Burlot, par contre, n'a pas été suspecté et a pu continuer à bloguer. 

J'ai été libéré début juillet quand la pression de la rue a mis fin à cette agitation médiatique et à cette suspicion permanente. C'est à l'occasion de la guerre déclenchée par la Corée du Nord mi juin contre les USA. La Corée a balancé la bombe sur Los Angeles paralysant totalement le pays suite à un bug informatique dans leur système de gestion de l'arme nucléaire. François Hollande a pris alors la décision de bombarder la Corée, mettant fin à cette guerre qui n'aura duré que trois jours, faisant 60 millions de morts. 

Vous savez tout ça, bien sur, mais j'ai été mis à l'écart de pendant des mois et je commence à tout découvrir. Je vois  par exemple que pendant la dernière semaine de juin, l'ONU a nommé François Hollande roi du monde pour  6 mois afin d'assurer la stabilité. L'opinion publique française s'est immédiatement retournée. La presse a bien évidemment été obligée de suivre et c'est Edwy Plenel lui même qui a apporté les preuves de la totale innocence de Pierre Moscovici avec des enregistrements d'un système de télésurveillance d'un parking souterrain où la 3G ne passe pas. Mosco était en train de sauter la bonne à l'arrière de sa C5 de fonction au moment où les preuves précédentes disaient qu'il recevait un coup de téléphone du patron d'UBS qui lui détaillait les comptes de Cahuzac. 

Tout ça n'était donc qu'une sombre machination. 

J'avais été le premier à écrire sur mon blog que Moscovici ne pouvait pas être un copain de Cahuzac : s'il l'avait réellement été, il ne serait plus chauve. J'ajoutais d'ailleurs que si François Hollande avait fait d'énormes efforts avant de déclarer sa candidature en faisant en gros régime, il était resté assez dégarni, prouvant ainsi qu'il n'avait pas fait appel à un ami spécialiste en implants capillaires. 

Depuis ce matin, j'essaie de reconstituer cette période, entre mon incarcération et la guerre de Corée. Je me rappelle qu'avant que les policiers ne viennent me chercher, l'UMP cherchait à faire tomber Moscovici. Ils prétendaient qu'il avait protégé Cahuzac. 

Je vous passe toutes les abjections politiques que j'ai découvertes et m'intéresse aux faits vérifiés. 

Le 8 avril, Mediapart sortait un texto envoyé par le patron d'UBS à sa femme sourde mi décembre : "je suis à toi dans cinq minutes, chérie, j'appelle Mosco". On a su après qu'il avait un iPhone avec un correcteur orthographique un peu foireux. Il aurait voulu dire : "je suis à toi dans cinq minutes, chérie, j'm'épile le cul".

S'en sont suivis deux mois de bordel dans les médias. Vous pensez bien que le grand patron d'une telle banque ne pouvait pas avouer qu'il avait des problèmes capillicoles au cul ! Lui, il n'avait pas besoin de Cahu. Quant à Mosco, il ne se souvenait absolument pas de cet appel, avait oublié qu’il avait sauté la bonne, mais ne pouvait apporter absolument aucune preuve.

Même si cela a couté 60 millions de morts, les blogueurs de Gouvernement peuvent reprendre fièrement leur travail.

C’est ce matin que s’ouvre le procès de Nicolas Sarkozy. Les preuves sont, cette fois, irréfutables. Mme Bettencourt était tombé enceinte et l’échographie est formelle : le fœtus porte des lunettes de soleil.

01 avril 2013

Nouvelles du matin

Madame Bettencourt aurait déclaré : « j'ai financé la campagne de Nicolas Sarkozy pour qu'il abuse de ma faiblesse et j'attends toujours. Je suis très déçue ; j'aurais tant aimé être abusée. »

Patrick Sébastien : « Je reconnais, j'ai imité la voix de Jérôme Cahuzac en 2000, mais c'était pour rendre service à Jacques Chirac qui me disait que c'était pour faire une farce au type qui aurait été le Premier Ministre de Jospin en 2002, lui même de Corrèze et qui aurait pris Cahuzac. »

Ségolène Royal : « Je suis volontaire pour prendre le poste de Ministre délégué à la Formation professionnelle et à l'Apprentissage qui a été rendu libre quand Cahuzac a filé sa place à Cazeneuve qui a lui-même laissé sa place à Repentin en question mais personne ne me l'a proposée ».

François Hollande : « Nous ne toucherons pas à l'âge légal de départ en retraite. »

Jean-François Copé : « Nous allons organiser une présidence tournante à l'UMP pour éviter tout conflit. En octobre prochain je laisserai ma place à François Fillon avec plaisir. »

François Delapierre : « Le son était mauvais, je n'ai pas dit que Moscovici était un salopard mais que j'aimais bien son slip léopard. »

Parmi ces six déclarations une seule ne correspond pas à un poisson d'avril. Laquelle ?

06 novembre 2012

Le rapport Jégoun sur la compétitivité

On me dit que faire des rapports sur la compétitivité est à la mode. Je vais donc en faire un. Comme ça, je serai reçu à Matignon. Par contre, je ne sais pas combien de propositions je vais faire. Je n'ai que 25 minutes de métro à y consacrer.

Au boulot, donc !

Le métro est presque vide, j'ai bien fait de laisser une rame. 17 stations. Une proposition par station ?

Petit 1 - relativiser

La ville de Neuilly sur Seine est pleine de gens avec du pognon. Il n'y quasiment pas de pauvres. Pourtant il n'y a aucune usine.  

Ainsi, les Chinois peuvent construite des bagnoles pour nous s'ils en ont le courage, du moment qu'on a du pognon pour les acheter. On appelle ça de l'exploitation. Je sais, c'est mal, mais il faut relativiser cette notion de déficit du commerce extérieur, celui de Neuilly sur Seine est gigantesque.

Petit 2 - fixer des objectifs sains

On nous dit qu'il fait produire plus, qu'il faut travailler plus et tout ça. Je ne vois pas pourquoi le travail et la production seraient des fins en soi. Ce qu'il faut, c'est que chacun puisse vivre normalement, se loger, bouffer et acheter un iPhone 5.

J'arrive Place d'Italie et j'ai déjà une proposition de retard. Je ne suis pas très compétitif, ce matin.

Petit 3 - Partager le pognon

Ça n'a rien à voir avec la compétitivité, je sais, mais les deux points précédents non plus.
Toujours est-il que je ne vous pas à quoi ça sert de produire moins cher si de toute manière, on n'a pas les moyens d'acheter.

Des représentants des salariés seront donc présents aux Conseils d'Administration de toutes les entreprises de plus de 100 salariés pour vérifier que le pognon est bien réparti entre les actionnaires, les salariés et l'investissement.

Petit 4 - des salariés au CA

J'en ai déjà parlé, je sais, mais il y a un bon filon à exploiter. A partir du moment où les salariés seront au Conseil d'Administration des boîtes, l'intérêt à court terme de la rentabilité pour les actionnaires et de la valorisation des actions ne sera plus la priorité.

Ça va faire couiner les actionnaires mais ces cons sont en train de faire couler leurs boîtes (voir nos constructeurs automobiles) parce qu'ils ont été incapables d'établir une stratégie. Nous noterons d'ailleurs qu'une grande partie de nos entreprises qui sont des fleurons dans leurs secteurs sont des anciennes sociétés nationalisées.

Petit 5 - arrêtez les subventions publiques à la presse

Ne me dites pas que ça n'a aucun rapport. Ces andouilles vivent avec nos impôts mais continuent à raconter n'importe quoi, orientant ainsi les votes et donc les de osions qui sont prises.

Je ne suis pas en avance, moi.

Petit 6 - décentraliser plus

Je ne vais pas m'étendre. C'est dans le rapport de mon éminent confrère et dans le projet du PS.  Il n'empêche que tout le secteur de l'aide aux entreprises, des marchés publics et toutes les conneries auxquelles je ne pense pas maintenant parce que je suis sur un strapontin juste à la bonne hauteur pour regarder les fesses de la dame, devront être gérés au plus près du terrain.

Depuis le temps qu'on le dit...

Petit 7 - supprimer les marchés publics pluriannuels

Ça ne veut pas dire grand chose mais tant qu'on filera du pognon à des boîtes comme Dassault pour faire des Rafale, on n'a plus de pognon pour aider les entreprises qui en auraient besoin ou pour construire des infrastructures comme un pipeline vers la Belgique pour faciliter les exportations de bière.

Je suis très en retard. Il ne me reste plus qu'une station.

Petit 8 - remplacer les distributeurs de café dans les entreprises par des pompes à bière pour garantir que des productions nationales soient consommées.

J'ai fait court.

Petit 9 - diminuer le coût du travail

Je dis ça pour faire chier les gauchistes mais pas que. Il y quand même des trucs louches dans notre système de protection sociale.

Tiens ! Par exemple, plus une entreprise embauche, plus elle paye des cotisations pour les chômeurs. C’est mal. Il faudra qu’un fiscaliste nous trouve une solution pour taxer la « valeur ajoutée hors personnel » ou un truc comme ça.

Autre exemple : la politique de la famille. Alors qu’en France, on n’arrête pas de faire des mômes à force de passer les heures de travail à baiser, ce sont ces heures de travail qui servent à payer la politique familiale et tout un tas de bazars comme les allocations logements. C’est le bordel. Si on veut une politique familiale, il va falloir trouver du pognon ailleurs.

Quant à la santé, on n’a qu’à tout basculer sur la CSG (si ce n’est pas déjà le cas) et hop ! Ensuite, on fusionne la CSG progressivement avec l’impôt sur le revenu dont on renforce la progressivité. Ni vu ni connu. Les gauchistes ne pourront pas brailler et comme les autres mesures devraient leur plaire. Tiens ! Le coup des salariés dans les CA, ça équivaut à interdire les « licenciements boursiers »…

Petit 10 - interdire les financements à la con

A l’occasion de la guerre déclarée par les pigeons avec du poil dans les oreilles, je me suis penché sur le financement de l’innovation par des machins angels et autres buziness trucs. Il faudra trouver autre chose, c’est trop le bordel, trop opaque. Le financement public des boites qui démarrent, qui innovent et tout ça devra être envisagé sérieusement d’autant que si des investisseurs privés font ça pour gagner du pognon, la collectivité pourra en gagner à leur place.

Malgré mon air bourru, je suis parfaitement sérieux : un type qui monte une boite passe plus de temps à chercher du pognon qu’à développer son activité. A la limite, c’est devenu un métier à plein temps que de monter des dossiers pour obtenir des financements.

Tu parles d’une compétitivité et d’un pognon perdu, pognon qui pourrait être dépensé dans l’innovation ou dans le pot annuel pour les veuves des salariés.

Stop !

En 17 stations, je vous ai trouvé 10 propositions, vous n’allez pas réclamer, non ! A vue de nez, 6000 signes en 35 minutes. Pas mal, non ?

Au boulot, maintenant !

05 novembre 2012

Prime de Noël aux Musulmans ?

Par l’intermédiaire de Gauche de Combat, je découvre que des clampins ont lancé une pétition pour que la « prime de Noël » ne soit plus accordée aux Musulmans. Je suis d’accord avec mon camarade GdC (ça s’arrose) : ceci est grotesque.

Ou alors, ça ne va pas assez loin.

Il faudrait supprimer également la prime de Noël pour les athées. Voire mettre en prison tous ceux qui fêtent Noël alors qu’ils ne sont pas croyants. Voire les croyants qui fêtent Noël mais ne vont pas à la messe de minuit par pure fainéantise.





GdC ne donne pas l’adresse de la pétition. Je vais m’encharger pour rendre service à mes lecteurs réactionnaires un peu gras du bide, notamment Didier Goux qui pourra, en outre, leur recommander de faire un titre en Français.

24 septembre 2012

Interdire les signes religieux

J'habite dans une commune où la soutane est interdite depuis plus de cent ans (ce que me rappelle Dagrouik).

21 septembre 2012

Joie mesquine du blogueur politique fainéant

Cette semaine, nous avons vu les gauchistes défendre la liberté d'expression avec les réacs. Ce soir Didier Goux et Rosa Elle condamnant en commun les déclarations de Marine Le Pen.

(photo)

20 septembre 2012

Caricature d'actualité

Je vois dans cette histoire de caricature de Mahomet un seul avantage : mon blog a fait hier sa meilleure audience depuis juillet. Pourtant, lors de ma virée d’hier soir, j’ai pu constater que tout le monde s’en fout.

Pourtant, les deux informations en une de Google News, ce matin, et qui pourraient retenir l’œil du passant qui passe (sans lire, donc).

Petit 1 : Charlie Hebdo profite.

Petit 2 : les otages sont en danger.

La lecture en diagonale du Parisien et de Métro, ce matin, montre que nos débats à propos de la liberté d'expression est bien un débat entre nous...

20 juin 2012

Plein de Présidents !

Alain Jacob a été réélu Président du groupe UMP à l’Assemblée Nationale. C’est un copain de Jean-François Copé qui place ses pions un par un (en plus de la Présidence de la Commission des finances qui pourrait être attribuée à Gilles Carrez). Ca empêchera aux potes de François Fillon d’avoir accès aux médias.

L’UMP et probablement Jean-François Copé font une grossière erreur : il faut que l’UMP reconstruise un début de projet avant de lancer encore une bataille de chef. De fait, il y a quelques « inconnus » comme Dominique Dord (trésorier de l’UMP, remplaçant d’Eric Woerth) qui se présentent. Si j’étais à l’UMP, je voterais pour ces lascars.

Jean-Louis Borloo a organisé la création d’un groupe de Centre Droit, à l’Assemblée. Je suppose qu’il en sera le Président. Aux dernières nouvelles, Hervé Morin boude.

Les écolos aussi ont créé un groupe, pour la première fois de l’histoire de la Cinquième. Et probablement de la Première, de la Deuxième, de la Troisième et de la Quatrième. Tout le monde s’en fout. Ces andouilles ont décidé d’avoir deux présidents pour la première fois. Ca va être pratique. François de Rugy et Barbara Pompili s’y collent. Si vous ne connaissez pas cette dernière, c’est normal. C’est la première fois qu’elle est citée par un blog non écolo. Ca s’arrose. Si vous ne connaissez pas l’autre, ce n’est pas très grave non.

Les Radicaux de gauche vont aussi créer un groupe s’ils arrivent à trouver assez de participants à leurs tournois de belote, c'est-à-dire se faire appuyer par le Mouvement des Citoyens et les divers gauches… Roger-Gérard Schwartzenberg en sera le président.

Les socialistes ne sont pas en reste. D’ailleurs, je ne sais pas qui sera le Président du Groupe Socialiste. Probablement Bruno Le Roux. Je le connais celui-là, je l’avais rencontré lors d’un « point presse » lors de la campagne de Hollande. Il avait tweeté pendant que Delphine Batho parlait. Je l’avais dénoncé. Et paf ! Depuis quelques jours, ils font beaucoup moins le con avec Twitter, les socialos.

Les socialos qui sont des gens sérieux ne vont pas tarder à s’engueuler pour savoir qui remplacera Martine Aubry. Le débat semble tellement ridicule que l’actuelle patronne pourrait être obligée de rester pour finir le boulot.

Ils vont surtout se battre pour savoir qui sera Président de l’Assemblée Nationale, fonction qui offre quelques avantages. D’ailleurs si j’avais été élu député (et donc si je m’étais présenté), j’aurais également postulé à la Présidence de l’AN.

Nous en sommes à 4 candidats. Daniel Vaillant vient de se réveiller après Elisabeth Guigou qui avait suivi Jean Glavany et Claude Bartolone pendant que je soutiens Marylise Lebranchu parce que son père était mon prof de tennis quand j’avais une douzaine d’années. Mais elle n’est pas candidate car elle veut arrêter sa carrière politique dans trois ans, ce que je comprends.

Ceci était un rapide résumé de l’actualité politique. Vous pouvez m’en remercier mais si ça n’a aucun intérêt.

La seule vraie information de ce billet est que j’ai fait du tennis dans ma jeunesse (et le père de Mme Lebranchu a réellement été mon prof de tennis).

03 juin 2012

Aidez-nous à trouver le dépeceur canadien

Le Céréales Killer Canadien qui a mangé un Chinois (c'est interdit par la loi Canadienne, pour ma part, j'habite à côté du Quartier Chinois, je croise parfois quelques chinoises appétissantes mais je n'aime pas manger exotique) est arrivé en France, parait-il. Nous avons pu en trouver une photo pour aider la police à faire des recherches. Il s'est déguisé en vieillard sénile pour ne pas effrayer les gens.

Regardez bien la photo. Qui irait croire que derrière cette baderne alcoolique à tête de blogueur normand se cacherait un mangeur de Chinois. Ce qui explique d'ailleurs sa légère surcharge pondérale.

Le dépeceur, en arrivant à Paris, a traîné quelques temps dans le 15ème arrondissement puis vers le Kremlin-Bicêtre. Il se serait maintenant réfugié dans le nord les Côtes d'Armor. Notre carte (ci-dessous) vous donnera plus de précisions sur la localisation.

Je suis inquiet : c'est le berceau de ma famille paternelle. Mais aujourd'hui ce n'est pas la fête des pères mais celle des mères. 


J'y pense ! Un céréales killer, c'est forcément un buveur de bières, non ?


19 mai 2012

Bon anniversaire, Monsieur Le Président !

C'est en effet le 19 mai 1974 que Valéry Giscard d'Estaing a été élu Président de la République. Et qu'a-t-il déclaré après avoir appris son élection ? « C'est donc moi qui conduirai le changement » (illustration : affiche de 1981).

04 mai 2012

Mesdames, Messieurs : AU REVOIR !

Je ne voudrais pas commettre d’impair : il y a probablement des Ministres du Gouvernement dont je n’ai jamais parlé sur ce blog. Pourtant, le changement c’est maintenant. Ils vont dégager. Il leur reste une quinzaine de jours, je suppose : l’investiture est une dizaine de jours après le second tour et les nouveaux ministres ne seront pas nommés immédiatement.

François Fillon – j’en parle souvent, depuis la création du blog, donc plus d’un an avant l’élection présidentielle. Il sera bientôt candidat aux législatives à Paris, dans une circonscription à suivre. Il sera opposé à Rachida Dati, Axel Kahn et Alain Lambert. Je vais soutenir ce dernier (en mode LOL, hein, faut pas abuser quand même) : Axel Kahn m’a unfollowé dans Twitter.

Benoist Apparu – il va disparaître comme il est apparu. Ce jeu de mot est stupide mais indispensable. Je crois bien qu’il est Ministre du Logement. Mais non, andouille ! Ca ne veut pas dire qu’il a un logement de fonction… Nicolas Sarkozy avait dit en 2007 que plus personne ne serait obligé de dormir dehors. C’est raté. M. Apparu ne laissera pas de trace dans l’histoire.

Roselyne Bachelot-Narquin – tiens ! Je ne savais pas qu’elle était encore Ministre, tellement on parle peu d’elle. Elle restera dans l’histoire pour l’achat en masse de vaccins inutiles. C’est beau. En fait, elle est ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale. On cherche encore ce que ça veut dire. Ministre de la Cohésion sociale dans un gouvernement qui n’a que cherché à diviser.

François Baroin – lui, je le suis depuis quinze ans, quand il a été ministre d’Alain Juppé. Il « m’intéressait » parce qu’on a le même âge et j’étais stupéfait qu’on puisse être ministre à 30 ans. En fait, c’était une « juppette » mais on ne le savait pas encore. Il est donc jeune, on reparlera de lui.

Nora Berra – je remercie mon lectorat de me rappeler de quoi elle peut bien être Ministre. D’après Wikipedia, elle est Secrétaire d’état à la Santé (mais pas des pieds, hein !). Avant, elle était Secrétaire d’Etat chargée des Aînés. Les cadets ne l’aiment pas.

Xavier Bertrand – lui, il a une tronche sympathique. On dirait un bon gros. Pour un peu qu’il serait frisé et aurait une cravate à chier, on boirait bien un coup avec lui. Ce qui le rend sympathique est surtout son opposition à Jean-François Copé dans la conquête de l’UMP…

Eric Besson – bien connu à gauche, l’ennemi de tous. Il est ministre chargé de l'Industrie, de l'Énergie et de l'Économie numérique. C’est un gars qui fait un peu de tout. Tiens ! En 2007, il publiait un brulot contre Nicolas Sarkozy, dit « Sarkozy l’Américain », pour dire à quel point il était abominable et tout ça, juste avant de le rejoindre, de faire sa campagne, …

Jeannette Bougrab – Ah ! Ca me dit quelque chose. Il faut néanmoins que je prenne encore Wikipedia pour découvrir qu’elle est Secrétaire d’Etat à la jeunesse et à la vie associative ou un truc comme ça. Comme blogueur politique, je fais un peu fumiste. Mais nous ne sommes pas au bout de la liste, il y a des gugusses dont je n’ai jamais entendu parler. C’est mal.

Luc Chatel – C’est le chef de Jeannette, ci-dessus. Il est Ministre de l’Education Nationale et des machins de Mme Bougrab depuis fin 2010. La première action du prochain gouvernement sera de détruire tout ce qu’il a fait, c’est vous dire qu’il laissera une place dans l’histoire…

Edouard Courtial – il existe, il est jeune, il a plus fait parler de lui pour certaines de ces exubérance, m’a-t-on dit, mais la médisance ne passera pas par moi. Il est Secrétaire d’Etat aux Français de l’Etranger. Ils ont le droit de vote contrairement aux étrangers de France.

David Douillet – de lui, je ne vais pas dire de mal. Vous avez vu comment il est baraqué ?

Claude Greff – voila enfin un type dont je n’ai jamais entendu parler. D’ailleurs, ce n’est pas un type mais une gonzesse me dit Wikipedia. Elle est secrétaire d'État chargée de la Famille en 2011. Je vais résumer son action au sein du gouvernement : « … »

Claude Guéant – on ne le présente plus. L’homme de l’ombre de Nicolas Sarkozy arrivé sous les lumières ! D’ailleurs il va disparaître, ce symbole d’une politique. Il est Ministre de l’Intérieur et sera bientôt extérieur aux Ministères. Jeu de mot idiot mais je voudrais vous y voir, vous, à raconter une petite connerie sur chacun !

Alain Juppé – lui, il faut en dire du bien, il parait. C’est pour ne pas se fâcher avec les copains de droite. Il parait que c’est un excellent maire de Bordeaux (réellement, je le tiens de gauchistes locaux bien dépités). Qu’il y retourne. Mais d’après la rumeur, c’est lui qui serait le prochain chef de l’UMP, chargé de préparer 2017 en évitant que Copé et Fillon se foutent sur la gueule. Souhaitons lui bien du courage.

Marc Laffineur – Tiens ! Je l’avais oublié, celui là. Je crois bien qu’il est aux anciens combattants. Je n’ai jamais compris pourquoi il fallait un Secrétariat d’Etat aux anciens combattants. Je respecte beaucoup les anciens combattants, même vivants, mais leur dédier un maroquin est trop. Il a lancé le courant des « humanistes » au sein de l’UMP ce qui, déjà, porte à rire.

Bruno Le Maire – Il est connu, lui ! Il était responsable du projet de Nicolas Sarkozy je crois. On voit le résultat. Là, il est ministre de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche, ainsi que de la Ruralité et l'Aménagement du territoire le 14 novembre 2010. Je parie que vous ne saviez même pas que vous aviez un Ministre de l’Alimentation et de la Ruralité, incultes comme je vous connais.

Frédéric Lefebvre – l’ancienne bête noire de la blogosphère gauchiste est devenue bien discrète depuis qu’elle est Ministre. Il faut dire qu’il a un sacré nombre de machins à charge. Retenez votre souffle et prenez des notes : « Secrétaire d'État chargé du Commerce, de l'Artisanat, des Petites et Moyennes Entreprises, du Tourisme, des Services, des Professions libérales et de la Consommation. »

Pierre Lellouche – que voulez-vous que je dise de notre secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur ? Aviez-vous remarqué qu’il faut deux « L » pour son nombre ? Grâce à moi, vous aurez appris quelque chose.

Jean Leonetti – je crois bien en avoir déjà entendu parler. Il est Ministre chargé des Affaires Européennes. En gros, c’est lui avait négocier les traités qu’on va devoir annuler pour énerver Madame Merkel.  Il est né le 9 juillet 1948. Je dis ça, c’est à peu près le seul renseignement que donne sa fiche Wikipedia.

Maurice Leroy – Tiens ! Encore un que j’avais oublié ! Il est Ministre de la Ville. C’est un copain à Morin. J’en tire deux lignes pour mon billet.

Gérard Longuet – lui, je l’aime bien. Si si, je vous assure. Pour une raison inavouable : c’était un copain de mon patron quand j’ai fait mon service militaire. Comme il était ministre, il a pu me pistonner (je crois seulement, je n’ai jamais eu de confirmation). Je n’ai même pas honte. Cela étant, il dit un peu trop de bêtises, ces jours-ci, mais c’est un des derniers à faire encore campagne.

Thierry Mariani – Le Ministre en charge des transports fait partie de ces personnes que je ne peux pas blairer pour un motif que j’ignore. Il a probablement dit une bêtise qui m’a exaspéré, un jour. C’est un des patrons de ce qu’on appelle « la droite populaire » qui est au Front National ce que le baiser est à la moustache.

Michel Mercier – C’est le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice le plus transparent que je connaisse. Il faut dire qu’il avait la lourde charge de succéder à Madame Dati. Il est moins bien habillé, mais ça ne compte pas dans notre appréciation objective.

Frédéric Mitterrand – C’est le neveu de François Mitterrand, je ne dirai donc pas de mal puisque un autre François sera prochainement le Président de la République. Le Ministre de la Culture est un grand défenseur des libertés individuelles puisqu’il est à la base de la deuxième loi Hadopi. C’est mal.

Marie-Anne Montchamp – encore que j’avais totalement oublié. On m’aurait posé la question de savoir si Madame Montchamp est Ministre, j’aurais probablement répondu par la négative. Ou alors que Montchamp fait la campagne. Elle est Secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées. C’est un peu une grande sœur pour ses collègues.

Nadine Morano – enfin quelqu’un de connu, mais toi, là, qui me lis, saurais-tu dire qu’elle poste elle occupe, hein ?  Elle est Ministre déléguée en charge de l’Apprentissage et de la Formation Professionnelle. On n’a pas besoin de parler d’elle, il suffit de l’occuper.

Patrick Ollier – Il est Ministre chargé des Relations avec le Parlement. Il n’est pas spécialement connu pour son parcours politique, mais c’est le conjoint de Michèle Alliot-Marie. Il a 67 ans et est relativement bien coiffé malgré un début de calvitie.

Valérie Pécresse – Madame Pécresse est ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l'État et porte-parole du gouvernement ce qui tient à peine sur sa carte de visite. Ses propos resteront dans l’histoire de l’humanité notamment quand elle demanda à Angela Merkel de lui passer le sel parce que les pommes de terre n’étaient pas assez épicées.

Marie-Luce Penchard – c’est la Secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer. Elle a été nommée là puisqu’elle réunissait toutes les compétences nécessaires pour ce poste, notamment le fait de ne pas avoir peur en avion.

Henri de Raincourt – Encore un gars que j’avais oublié. C’est le Ministre en charge de la Coopération. Si vous ne savez pas ce qu’est la coopération, ne comptez pas sur moi pour le dire avec des propos politiquement corrects même si je suis de gauche.

Philippe Richert – Comme pour Claude Gref, je n’ai pas souvenir d’avoir entendu parler de lui. Outre le fait qu’il soit Président du Conseil Régional d’Alsace, c’est le Ministre chargé des Collectivités Territoriales. Le pauvre, il est chargé de la mise en œuvre de la réforme territoriale mais elle va être supprimée dans les prochains mois. Encore du travail pour rien.

François Sauvadet – il ne faut pas l’oublier, c’est un copain à Hervé Morin. Je ne sais pas ce qu’il fout au Gouvernement. Ne bougez pas, je vais me renseigner. Ah ! Il est Ministre de la Fonction Publique. Il n’aura pas fait un an à ce poste, mais c’est déjà ça de pris pour son CV.

Laurent Wauquiez – c’est le dernier de la liste parce que son nom de famille donnerait beaucoup de points au scrabble. Il est Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la recherche. Il cherche toujours, d’ailleurs. Bientôt il cherchera du travail. Son blog est tenu par MHPA.


Ceci nous fait exactement 33 Ministres ou Secrétaires d’Etat ce qui est très bien de la part d’un Président de la République qui voulait un gouvernement resserré. Ceci fait également un des billets les plus longs de l’histoire de ce blog. Ca s’arrose.

François Hollande a promis d’avoir peu de Ministres. Votez pour lui, ça vous évitera de devoir lire un nouveau billet de quatre pages en 2017.