09 mars 2020

Gestion de crise

Au boulot, on passe beaucoup de temps à préparer la gestion de crises diverses (guerre, tremblement de terre sur les sites de production, effondrement des bourses,...). C’est le job. C’est l’intérêt de nos clients (les banques dont on gère les distributeurs de billets) et c’est une obligation légale (nos clients, les banques, sont des acteurs majeurs en cas de crise). Et c’est bien normal. 

Cette fois, on est dans une forme d’improvisation généralisée (j’en ai parlé plusieurs fois : par exemple, le salon du livre à Loudéac est annulé tout comme le machin de mes copains de Morieux, mais on peut continuer à utiliser les transports en commun). Par exemple, je suis obligé de prendre avec moi mon ordinateur portable du bureau en rentrant à la maison mais j’ai un portable parce que je fais tu télétravail mais mon job n’oblige pas (voir ne permet pas) d’intervenir en cas de crise. En d’autres termes, si je ne bosse pas demain, ni la terre ni la boîte ne s’arrêtera de tourner. Mon job est d’être au bureau pour voir les gens et je m’autorise une journée de télétravail toutes les deux ou trois semaines quand j’ai des réunions téléphoniques ou du travail sur dossier). Donc si je peux travailler en temps de crise c’est parce que j’ai un accord de télétravail qui m’oblige à avoir un ordinateur portable. 

Le plus drôle est que je n’ai plus la wifi chez moi et ne pourrai pas faire grand chose de mon PC vu que l’accord de télétravail stipule que je ne peux faire de télétravail que de chez ma mère en Bretagne. Je peux éventuellement me connecter en partageant la connexion 4G de mon iPhone personnel (ou de mon téléphone pro mais je l’ai oublié) mais si la crise dure plus de quelques jours, ça va me couter. 

Si je me permets cette publication qui concerne ma boîte, c’est qu’en arrivant au bistro, les serveurs se sont foutus de ma gueule en disant « ah toi aussi tu te promènes avec ton PC ». A La Défense, on doit être environ 100 000 lascars concernés par la mesure. 

Mais je reviens à l’objet de cette publication. Je bosse pour permettre à nos systèmes d’information d’évoluer pour pouvoir fonctionner en période de crise (je me répète : je ne bosse pas pour la crise mais pour préparer la gestion de crises). 

Dans cette histoire, le législateur a bien prévu les attaques thermonucléaires et autres joyeusetés sismiques ou météorologiques mais a totalement oublié un prolongement des grèves dans les transports en commun et les épidémies facétieuses. 

C’est con.

5 commentaires:

  1. C'est marrant : depuis 1 semaine, même obligation, pour mon fils, qui bosse dans une banque, de garder toujours son portable (et mème contrôle par un technicien si ça marche de son domicile... en Normandie !) , mais, 8 jours plus tard, obligation du télétravail pour la moitié du personnel, par roulements d'1 semaine sur 2 : et si le coronavirus n'était qu'un prétexte pour se débarrasser de la moitie des locaux des bureaux ?

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  2. Avec une clé Token, je suis autorisé à travailler n'importe où avec mon Laptop.

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  3. Une crise qui fera plaisir à Nicolas :

    https://www.bfmtv.com/economie/les-ventes-des-vins-de-bordeaux-reculent-en-france-face-au-rose-et-a-la-biere-1872845.html

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  4. Avez vous envisager de désinfecter les billets des distributeurs ?
    Marco

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