22 mars 2020

#journalduconfinement jour 6 - Au fourneaux et sur le trottoir

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Vers une zone de confinement

Tiens ! Je vais commencer à écrire le journal du jour dès le début de la journée et le compléter au fur et à mesures des événements. Ou d’absence d’événements.

Lever vers 9h : une partie de la matinée à jouer à HomeScape vu que j’ai gagné 6 heures « de vie ». Après j’ai mangé le reste de la salade de pâtes d’hier. Puis un peu de travail pour tenter de maîtriser Teams, voyant que Denis s’y met aussi. Lecture des derniers volets des journaux de confinement d’Elodie (qui a oublié le billet d’hier) et Seb.

11h40 : je lis un truc qui me déprime. Des jeunes toubibs appellent à renforcer le confinement en fermant tous les commerces et en faisant assurer l’alimentation des gens par l’Etat.

11h45 : je décide de couper Internet et d’aller dans mon lit avec l’iPhone pour jouer.

11h46 : j’ai faim. C’est tôt. Ah ! Non ! On est dimanche et je reprends le rythme. Il faut que je fasse cuire mon sauté de porc. Me voilà réellement aux fourneaux dans mon appartement la première fois depuis plus de 10 ans. Recette tout simple : on fait revenir les morceaux dans du beurre. On ajoute beaucoup de poivre et un peu de cumin.

12h : la viande est bien revenue (elle n’était pas partie loin). Je couvre d’eau, attend un peu, baisse le feu et reviens devant le PC commencer à rédiger ce billet décidé entre temps. Ca va mijoter une petite heure.

Prévisions pour l’après-midi : sieste, petites courses chez l’arabe du coin (un peu de vin, du riz, des épices, des laitages,...). Je pensais allez chez Leclerc ce matin mais j’ai eu la flemme. Il faudra que j’y aille demain, deux fois, peut-être, car le confinement total pointe. Mais attendons la cuisson du sauté, la dégustation du dessert (ma première pâtisserie depuis une semaine) et la fin de la sieste.

12h30 : le sauté est cuit. C’est drôlement rapide. Je vais attendre un peu. Tiens ! J’innove. Je vais mettre les pattes dans la cocotte avec le sauté pendant un quart d’heure. Encore des pâtes, me demanderez-vous ? Oui, j’aime bien ça et je n’ai pas grand-chose d’autre.

C’est dommage que je n’aie pas de vin, pendant que j’y pense. 

12h55 : c’était très bon. La tarte aux poires aussi.

15h00 (pile poil !) : fin de la sieste. Une petite flemme de bouger, tiens !
15h50 : finalement, je suis allé vider les poubelles (15h30) et suis resté faire les cent pas, dans la ruelle qui mène au parking (une cinquantaine de mètres). Devant la porte de sortie (pour piétons), il y avait un couple qui jouait avec une petite fille (moins de deux ans, je pense, même si je ne suis pas spécialiste). Je me suis écarté légèrement et j’ai attendu. La dame m’a demandé si je voulais sortir. J’ai dit oui. Elle a pris sa fille et ils sont partis ailleurs. En temps normal, je me serais avancé et elle aurait pris sa fille. Un peu d’air frais, ça fait du bien. Il n’empêche que je me suis fait engueuler par une espèce d’idiot du village qui se demandait ce que je faisais debout sur le trottoir de la Nationale 7 « il faut rentrer chez vous monsieur, il ne faut pas sortir. L’Etat ne veut pas. »

Il me cassait les couilles. Je suis rentré.

Les gens étaient encore en train de jouer dans le parking. J’ai pris l’ascenseur, « priant » pour que personne n’arrive. C’est amusant comment on peut être prudent. A un seul moment, ma main a touché un objet (j’étais obligé pour ouvrir la porte (piétons) du parking, en entrant (et la poignée de ma propre porte, dieu me pardonnera). J’appuyais sur les boutons avec mon coude (c’est pratique) pour l’ascenseur et la sortie du parking. Je ne sais même pas si c’est utile. Arrivé à la maison, je me suis soigneusement lavé les mains. Quand j’étais sur le trottoir, les quelques prenaient soin de s’écarter, en souriant, on est tous dans la même galère.

17h : je me réveille. Je ne sais pas quand j’ai piqué du nez. A mon réveil, je vois qu’Annie a relancé son blog. Je me rappelle. J’ai rempli mon rapport d’activité et je suis allé m’allonger pour jouer à GardenScape, cette fois.

18h05 : je viens de  publier un billet « geek » sur le blog bistro. J’y explique à quels jeux je joue avec mon iPhone pendant le confinement.

Je me demandais ce qu’allais faire pendant le confinement et je pensais reprendre la lecture mais j’ai la flemme. Il n’y a plus guère que dans le train ou pendant les vacances en Bretagne que je peux vraiment m’y mettre.

Je ne suis presque pas allé sur Facebook, aujourd’hui. Fatigué de voir les petites polémiques et les lascars qui s’engueulent pour des masques alors qu’ils n’y connaissent rien et que le gouvernement, comme les précédents, mettent tous les torts sur ces derniers…

18h15 : le temps de trouver une illustration, je publie le journal du jour. J'appelle ma mère, je fais un tour sur Facebook. Je confine.

13 commentaires:

  1. Te lisant, j'apprends qu'Annie a rouvert son blog, je m'en vais me promener chez elle + lire ton billet geek. Courage, les casse-couilles sont légion.

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  2. Ils sont sympas, les internes, d'exiger le "confinement total "; mais en supposant qu'il soit efficace, comme à Wuhan, la question sera de savoir quand on l'arrête et qu'est-ce qui se passera alors.

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    1. Oui, ça m'abattu quand j'ai lu ça mais en imaginant les militaires livrer à bouffer, je rigolais plus.

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    2. on en a discuté avec Elodie sur Facebook : ça serait le bordel, des violences dès l'annonce de la décision : des hordes de cretins violents devants et dans les magasins. Ce syndicat de medecin est dans la stratosphère ou quoi ?

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    3. Oui. Et sans compter 100000 suicides.

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    4. Non, ce syndicat de médecins est dans SA réalité, qui n'est pas la vôtre : voir débarquer plus de malades nécessitant une réanimation respiratoire qu'ils ne peuvent en prendre, et devoir choisir lesquels on laisse crever. Alors, ils ne pensent qu'à une chose, freiner le rythme des arrivées... sans se rendre compte que les Français ne veulent pas du confinement : vous verrez sans doute demain les photos des foules en ballade par ce beau dimanche de printemps. C'est ce qu'on doit appeler la démocratie participative ?

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  3. Pour le vin je peux t’aider...

    Il est bien ton journal

    Bon courage

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  4. Mais au moins tu sais faire la cuisine ! bravo ! Moi je me suis pris la tête avec un pote qui a osé me dire "le H1N1 c'était pas grave" et ne sais pas faire la cuisine.

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