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13 septembre 2011

La bourse, on l'envie ?

Enfin une bonne nouvelle ! A l’ouverture de la bourse, ce matin, le Crédit Agricole reprend plus de 4%, suivi de peu par le SG… Le CAC 40, quant à lui, est en légère hausse. Natixis se porte bien et BNPP reprend plus de trois points. Aucune valeur n’est à la ramasse mais notons que Danone perd 0,2%.

On s’en fout, me direz-vous. Oui, mais j’ai un billet à faire, moi !

BNPP est la banque la plus exposée à la dette de la Grèce et ça pourrait chier.

Conseil du jour : quitte à perdre du pognon, achetez des actions BNPP.

Deux solutions : soit tout se casse la gueule et de toute manière votre pognon ne vaudra plus rien autant le dépenser à faire des conneries, soit ça repart et tout ça remonte pour vous faire devenir un vrai petit spéculateur en herbe méritant de la patrie puisqu’avec votre achat, vous aurez contribué à la relance du titre. Monsieur Filliol (le taulier de BNPP) viendra alors en personne vous payer une bière la Comète.

Voila, c’est décidé. Je me lance dans le conseil boursier. Je vais coter Partageons mon avis en bourse pour prouver ma motivation et mes compétences extrême. Il ne vaut absolument rien, sa valeur pourrait ainsi être multipliée par deux assez rapidement.

Par contre, n’achetez pas d’actions de la Société Générale car les mesures correctives que devrait prendre la banque pour se conformer aux normes de Bâle 3 d'ici 2013 pourraient inclure une baisse du taux de distribution des résultats (de 30% environ actuellement à 20%E). Le groupe génère suffisamment de capital pour être en mesure de se conformer aux nouvelles normes Bâle 3. Selon moi, le régulateur français ne devrait pas imposer de mesure contraignante supplémentaire par rapport au comité de Bâle. Un ratio CETier1 minimum compris entre 7% et 8.5% devrait être acceptable

Alors, ça vous en bouche un coin, non ?

Figurez vous que ce paragraphe (aimablement prêté par ma propre banque pour illustrer ce billet) est assez incompréhensible, ce dont on se fout puisque personne n’écoute les conseils mais le pire est que des gugusses arrivent à les écrire sans même se poser de question.

Et ce sont les mêmes qui vont bientôt dégrader les notes de ces banques les faisant plonger dans le rouge, ce qui amènera les clients à s’inquiéter encore plus, donc les cours de bourse à chuter encore et par voie de conséquence les notes à baisser encore. On n’y comprend plus rien.

Donc on s’en fout. On reste calme. On ne se précipite pas à sa banque pour retirer son pognon. On appelle aimablement son banquier pour se foutre de sa gueule car il sera prochainement licencié. Ca lui apprendra à vous avoir pris de haut quand il a refusé de négocier vos frais quand vous vous êtes retrouvé à découvert après avoir du payer une amende à la RATP à cause de votre petit dernier qui avait perdu son ticket.

Pendant ce temps, le peuple Grec, serein, assis sur son tabouret de comptoir se demande néanmoins ce qui va bien lui tomber sur le coin de la gueule.

19 août 2011

Ne taxons pas les riches d'altruisme

La nouvelle des dernières 48 heures tournent autour de ces riches qui souhaitent être imposés plus lourdement. Nous allons accepter mais pas sans leur rappeler qu’ils ont accepté toutes les mesures de la droite, depuis 2002, pour payer moins d’impôts. Ils ont dîné au Fouquet’s et demandent maintenant une politique totalement inversée.
Ils sont charmants.
Pour un peu qu’ils demandent à ce qu’on augmente les salaires de manière à ce que les braves gens puissent vivre normalement, voire exigent une limitation des loyers, des revenus immobiliers, …

Nous sommes donc d’accord : il faut augmenter les impôts des plus riches.              

Voila donc les gauchistes qui se retrouvent d’accord avec les millionnaires. Les libéraux et autres ras du bulbe qui ont voté pour travailler plus pour gagner plus doivent se retrouver avec le cul joliment percé.

Romain pose la question : le verre est-il à moitié plein ou à moitié vide ? Faut-il se réjouir ou crier à l’imposture ?

Je vais répondre : les deux.

C’est de l’imposture. Nos gentils riches tentent de réagir avant qu’il ne soit trop tard : les bourses s’effondrent à cause de cette histoire de dette (et d’autres saloperies), il est urgent de les stabiliser, donc en limitant les déficits, pour éviter de perdre trop de pognon, pour éviter qu’il ne reste plus rien.

Surtout, on dit toujours qu’il y a deux manières de sortir de la crise : la guerre ou l’inflation. Nous allons tenter d’éviter la première solution, au moins le temps de vérifier qu’à 45 ans, je ne suis plus réserviste et pourrais rester à Paris à rigoler avec les jeunes femmes des soldats partis au front.

Il nous reste la deuxième : l’inflation.

Moi y en a rappeler un principe de base : l’inflation n’y en a pas que les prix qui grimpent. Y en a aussi la valeur du pognon qui baisse bêtement.

Prenons un heureux milliardaire ayant bâti une fortune en travaillant durement à bien placer l’argent hérité de ses parents. S’il est bien placé, son milliard pourrait continuer à valoir un milliard mais, le pauvre, il risque de ne même plus pouvoir acheter une concession à perpétuité dans le cimetière du coin, tant les prix auront augmenté.

Les pauvres, ils s’en foutent, ils iront à la fosse commune. Nous devons faire un effort pour nous mettre à la place des riches qui ont des problèmes qu’on ne soupçonne même pas.

Prenez un type au hasard moi : je suis propriétaire d’un appartement et j’ai quelques liquidités sagement placées. Paf ! Inflation ! Mes liquidités ne vaudront plus rien ce qui prouve que j’ai raison de dépenser une grande partie de ma paie en liquides divers et houblonnés. Tant pis. Je ne pourrais plus payer mes bières et mon abonnement Internet, le forfait de l’iPhone, des voitures de location pour partir en week-end en famille ou le train pour aller chez Poireau. Tant pis. Il me restera mon appartement. Quel que soit sa « valeur financière » (j’ai vu récemment un appartement équivalent à 250 000 euros, on croit rêver, pour 50 m2), il garde une valeur objective : c’est appartement où je peux habiter. J’y suis bien, même si le gros frisé qui doit faire le ménage est une grosse fainéasse.

Ainsi, avec la chute de la bourse et l’inflation, les riches ont beaucoup à perdre alors que les pauvres, ils n’ont que quelques kilos et la vie à perdre s’ils n’arrivent plus à acheter à manger.

Ouais ! Si en plus ils n’ont plus de pognon pour consommer, nos riches, ceux qui ont des usines pour fabriquer des conneries et mes magasins pour nous les vendre, n’arriveront plus à gagner du pognon sur le dos des masses populaires. Ce qui est gênant.

Alors nos riches sont en train de se dire qu’il faut réguler un peu mieux l’économie et que la meilleure solution pour ça, depuis que l’homme est né, est encore l’impôt sur le revenu.

C’est beau.

C’est ce que nous autres, gauchistes en peau de lapin, disons depuis des années, voire des décennies.

Nos milliardaires qui veulent qu’on augmente leurs impôts ont peut-être des postures. Ce n’est peut-être qu’un moyen pour se légitimer, … Ils viennent tout simplement de faire un aveu.

Le verre est-il à moitié plein ou à moitié vide ?

La question n’est pas là. Pour l’instant, il y a juste matière à rigoler.

Les bourses finiront bien par remonter.

12 août 2011

Bourse : interdire la vente à découvert

L’Autorité des Marchés Financiers vient d’interdire pour une durée de 15 jours la vente à découvert des actions de quelques banques françaises. Pour ma part, c’est une décision que j’attends depuis une bonne dizaine d’années (pour toutes les sociétés cotées) mais quand je le revendiquais, je passais pour un fou auprès de libéraux qui m’expliquaient que c’était nécessaire pour apporter du capital à l’économie.

Foutaise et économie virtuelle.

Cette décision est la preuve que c’est ce genre de machin qui provoque la spéculation et la chute des bourses mais j’espère que l’AMF reconduira sa décision et qu’elle sera étendue à un tas de produits dérivés (Intox2007 pourra vous en dire plus que moi, à l’occasion).

Revenons sur ce qu’est la vente à découvert. Pour celui qui ne s’est jamais intéressé à la bourse, c’est un peu compliqué.

La bourse (appelée autre fois « corbeille » dois-je rappeler à certains…) est un lieu où on achète et on vend des actions.

Prenons une société au hasard. La Société d’Echange des Xylophones Etrangers, dont l’action est cotée 15 euros.

Roger dispose de 10 actions de SEXE qu’il avait acheté 10 euros l’an dernier et est prêt à les vendre dès qu’elles auront atteint 17 euros parce qu’il pense que ce palier sera atteint rapidement mais que la valeur aura atteint un sommet. Il lance donc un ordre de bourse « je vends 10 actions de SEXE à condition que le cours atteigne 17 euros ».

Marcel voit que l’action de SEXE prend de la valeur et se dit que ça pourrait être valable d’en acheter une dizaine. Il lance un ordre de bourse : « J’achète 10 actions de SEXE sauf si elles dépassent 17 euros ».

Bizarrement, pour l’intérêt de ma démonstration, tous les autres boursicoteurs attachés à SEXE sont partis honorer la bonne. Il n’y a que deux ordres de bourse pour SEXE.

Les gros ordinateurs du marché se mettent en marchent et font tourner leurs neurones électroniques et finissent par ce dire : « Nous avons un gugusse qui est prêt à vendre à 17 euros 10 sexes et un autre qui est prêt à acheter jusqu’à 17 euros. Ces deux zigotos sont donc prêts à s’entendre. » Et paf ! La cotation de SEXE est ajustée à 17 euros et la transaction entre Roger et Marcel est faite.

Voila le fonctionnement de la bourse, un peu caricaturé vu qu’il n’y a jamais que deux personnes tournant sur un titre.

Dans la vraie vie, les échangent portent sur des milliers ou des millions d’actions, les ordres de bourse se passent au centime prêt pour être sur de rafler l’affaire avant les autres et tout ce joue au millième de secondes. La plupart des ordres sont passés automatiquement qui déclenchent des ordres de vente ou d’achat en fonction d’algorithmes divers… Ceci explique en partie l’énorme volatilité des marchés et des couacs comme l’autre jour avec la Société Générale, des réactions en chaîne, … Quand les ordres étaient passés à la main (autour de la corbeille), les marchés étaient beaucoup plus calme, les investissements étaient faits à long terme, …

Depuis quelques années, tout part en couilles au grand bonheur des libéraux qui ne se rendent pas compte que faire augmenter la valeur d’une action n’a strictement aucun intérêt pour l’économie en général : la spéculation est bonne pour celui gagne de l’oseille mais à part ça…

Le « Règlement Différé » est une spécificité française (mais je ne doute pas que nos camarades et voisins disposent de merdes équivalentes). Les transactions des actions des sociétés (les plus grosses) côté dans ce système sont faites comme les autres mais les transactions financières correspondantes sont effectuées en fin de mois.

En gros, Marcel et Roger ont bien conclu le 12 décembre un échange de 10 actions de SEXE à 17 euros, mais c’est bien le 31 août que Marcel fera le chèque (virtuel) de 170 euros à Roger qui lui remettra (virtuellement) les titres relatifs aux actions.

Ainsi Robert qui est un malin aurait pu repéré le ménage entre Marcel et Roger et proposer à Roger de lui vendre 10 actions à 16€90.

Robert n’a pas les actions mais il est sûr de lui, elles passeront à 13 euros avant la fin du mois. Donc, puisque le règlement se fait en fin de mois, il n’a qu’à attendre qu’elle passe à 13 euros pour réellement les acheter alors qu’il a déjà négocié leur revente à Marcel pour 16€90…

Voila ce qu’est la Vente à Découvert : vendre des actions qu’on n’a pas en pariant sur le fait que leur prix va baisser.

Faisons un aparté : on ne sait pas qui de Marcel et Robert va se faire baiser puisqu’on ne sait pas quelle sera la valeur de l’action à la fin du mois. Robert prend un risque. Mais il y en aura bien un des deux qui se fera baiser. Ils n’avaient qu’à pas jouer en bourse en espérant gagner du pognon avec la spéculation. J’ai fait un sondage auprès de nombreux boursicoteurs de ma connaissance : ils sont tous persuadés de gagner du pognon (ce qui est à peu près vrai sur le long terme) mais ne se rendent pas compte qu’à une transaction sur deux, en moyenne, ils ont « tort » de la passer.

Je mets bien « tort » entre guillemets. Prenons l’hypothèse de départ, Roger a acheté ses actions à 10 euros et il décide de vendre à 17 euros parce qu’il juge que c’est raisonnable. 70% de gagné, c’est miraculeux. Marcel, quant à lui, ce dit que le titre est prometteur et décide d’en acheter, il a raison. Tout le monde il est bon tout le monde il est gentil.

Surtout le banquier de Roger qui a gagné environ 10 euros de commission lors de l’achat des actions et 10 euros lors de la vente. Roger a oublié qu’il n’avait pas acheté ses 10 actions 100 euros, mais 110, et qu’après avoir vendu pour 170 euros, il ne lui en reste plus que 160. Ce qui ne fait pas un gain de 70% mais de 45% (dans la vraie vie, on ne parle pas de 70% mais de 10 ou 20, les petits porteurs qui sont persuadés avoir gagné de l’argent en bourse devraient bien regarder les frais prélevés par les banquiers).

Ainsi, les comportements de Marcel et de Roger sont sains. Un gugusse a envie de vendre et l’autre d’acheter, qu’ils s’entendent ! On peut critiquer le système mais ainsi va la vie…

C’est le comportement de Robert qui est discutable (sauf qu’il ne fait que profiter d’un système). Il vend une action qu’il n’a pas en pariant sur sa baisse, en pratiquant la Vente à Découvert. Ca tire mécaniquement vers le bas (l’action que j’ai prise en exemple a été cotée 16€90 alors qu’elle pourrait valoir 17 euros) mais c’est surtout en déclenchant un effet de masse que les valeurs des actions baissent.

Je rajouterais que parier sur la baisse de la valeur d’une entreprise n’est pas très moral et on aura du mal à m’expliquer que ça fait du bien à l’économie…

L’article où j’ai découvert l’interdiction temporaire de la Vente à Découvert que « Cette pratique est accusée de précipiter la chute des actions les plus fragiles, et d'aggraver l'instabilité sur les marchés financiers. »

La cote de popularité de Nicolas Sarkozy reprend des couleurs malgré les résultats catastrophiques de sa gestion alors qu’on apprend chaque toujours de mauvaises nouvelles. Tiens ! Vous avez vu, ce matin ? « Un véritable coup d'arrêt : la croissance française a été nulle (0,0%) au deuxième trimestre. »

Nicolas Sarkozy s’est positionné comme sauveur de la finance mondiale, en 2008, on a vu ce que ça donnait avec la forte rechute constatée depuis peu. Il nous parle de régulation de l’économie.

Les premières mesures sont simples : interdire des saloperies comme la Vente à Découvert (si l’AMF peut le faire pour quelques valeurs pendant une période limitée, l’état peut bien le faire pour toutes) et négocier avec nos voisins pour qu’ils fassent pareil.

Car de telles pratiques ne sont pas défendables.

(photo 1)

07 février 2011

Enfin une bonne nouvelle

Ce n'est pas sans joie (si, en fait) qu'on a appris que le CAC 40 avait fini en hausse, atteignant son plus haut niveau en 28 mois.

Le chômage aussi d'ailleurs, de même que la dette, mais on en parlera un autre jour. Juré.

Quant à la cote de popularité de Nicolas Sarkozy et de François Fillon, elle est au plus bas. Il n'y a plus de justice en ce bas monde : ils ont réussi à faire redémarrer l'enrichissement en bourse sur la spéculation.

02 juin 2009

La bourse et les vies

Ah ! Ah ! J’ai vu UNE critique par un non blogueur à propos des blogs qui ne parlent du crash aérien et pas des vrais sujets. J’admets. Je suis un mauvais blogueur gauchiste. Revenons à nos fondamentaux.

J’ai le plaisir de vous annoncer qu’hier EADS a augmenté en bourse 2,36% et Air France de 0,31 % seulement. Aujourd’hui, nos deux fiers camarades sont en pleine forme. EADS grimpe de 2,17% et Air France de 2,84%, excusez du peu (à l’heure où je mets sous presse, c’est-à-dire une demi heure avant la fermeture de la bourse).

02 avril 2009

Le G20 fait des heureux !

Je ne sais pas si le système financier mondial est moralisé, mais selon nos informateurs, le CAC a pris 5,33 aujourd'hui...

20 février 2009

Tout va mal donc tout va bien

J’ai une bonne nouvelle. Pour les riches seulement, faut pas déconner non plus. Wall Street est au plus bas depuis 2002. Ce machin étant cyclique, ça ne devrait pas tarder à repartir à la hausse : vous pouvez acheter sans crainte.

Quant aux pauvres américains qui auront perdu leurs économies dans la bataille, notre rédaction, composée de moi, n’a aucun conseil à leur donner. Ils peuvent vendre ce qu’il reste, de toute manière ils en auront besoin pour bouffer avant la fin de l’année.

Ce qu'ils ont acheté 100 dollars il y a trois ans en vaut 30 maintenant. Qu'ils ne soient pas inquiets ! Des gens bien intentionnés sont près à le racheter. Ca vaudra 100 dans 5 ans.

N’y revenez plus. Ce sont les joies du libéralisme.

13 février 2009

Vive la crise et les comparaisons de pognon

Notre ami Seb s’est lancé dans une analyse dont il a le secret, visant à démontrer que Libération, journal de gauche (ah ? bon…), est démagogique. Libération a repris l’information que je reprenais moi-même dans un billet en début d’après-midi : les dividendes versés aux actionnaires du CAC 40 dépassent 50 milliards.

Seb avait déjà réagit dans mes commentaires pour dire que j’étais démago. Libé a droit à un billet complet : je suis moins zinfluent. Mais c’est clair que de dire que les dividendes sont importants est de la pure démagogie…

Seb plaint les actionnaires. Vous comprenez, mes chéris, la valeur des actions ayant largement baissé, le niveau des dividendes ne compensent pas la baisse de la valeur des actions. Il me conseillait, par twitter, de réviser mes manuels d’économie.

Imaginons qu’une action d’une entreprise vaille 100 euros et que les dividendes soient de 5 euros. Les dividendes représentent alors de 5% de la valeur de l’entreprise. Imaginons que l’année suivante, la « capitalisation boursière » soit amputée de 60% et que les dividendes restent de 5 euros. L’action vaut ainsi 40 euros. Les dividendes représentent alors 12,5% de la valeur de l’entreprise, soit, proportionnellement, deux fois et demi ce qu’ils représentaient avant.
Ca nous fait une belle moralité pour le bazar. Si j’étais financier, je dirais « Vive la crise ». Vous achetez pour 40 millions d’actions, ça vous rapporte autant que l’an dernier pour 100 millions.

On peut faire dire ce qu’on veut aux chiffres.

Il n’empêche que la capitalisation boursière ne représente pas la valeur de l’entreprise mais le montant que les gens sont prêts à s’échanger les actions sur le célèbre « marché ». Ce qui importe « les gros », c’est ce qu’ils tirent de leurs investissements, les bénéfices. Ils ont donc intérêt à acheter à des actions du CAC 40 à un coût faible (et à les revendre à des gogos – les petits actionnaires – quand elles seront très chères).

Nous sommes donc en phase de crise économique, avec du chômage, des petits actionnaires ruinés, … mais avec des gros actionnaires qui touchent un maximum de pognon alors qu'ils feraient mieux de toucher leur épouse en cette veille de Saint Valentin.

Je comprends que quand on est à droite, ça n’émeuve pas…

Mais quand on pense qu’une partie de ses dividendes est permis grâce à du pognon de l’état, ça énerve. Je n’ai aucune idée du montant que perçoivent les entreprises du CAC 40 ce qu’il n’empêche que les principales aides ou soutiens divers ont été accordés aux banques et aux constructeurs automobiles licenciant, … Tout ça ne me parait pas moral.

Et comparer ce chiffre de 50 milliards aux 50 milliards de déficit de l’état, qui seront donc ajoutés à la dette et seront donc à la charge du contribuable, a un sens, même s’il s’agit de chiffres différents…

04 février 2009

Tout va bien

La crise est finie. Le CAC 40 reprend des couleurs ce matin. Pourtant Alcatel Lucent annonce de lourdes perdes : « Alcatel-Lucent progresse de 3,96% à 1,52 euro, après avoir annoncé des résultats annuels globalement en ligne avec les attentes, malgré une perte nette de plus de 5 milliards d'euros plus importante que prévue ». L’activité recule, les prix baissent et la bourse va bien.

« Les fortes contractions de l'activité et des nouvelles affaires ont conduit les entreprises à réduire leurs effectifs en janvier, pour le huitième mois consécutif - soit la plus longue période de contraction enregistrée depuis le début de l'enquête ». La bourse va bien.

La France devrait afficher un déficit commercial record en 2008. La bourse va bien.

Le voleur au poulet congelé était une poule mouillée. La bourse va bien.

24 octobre 2008

CAC 40 à l'odeur du caca rance

Les établissements Dagrouik&Cie ont le regret d'informer ses usagers que le CAC40 est passé au dessous de 3000 il y a une vingtaine de minutes profitant que j'avais le dos tourné. Voilà le graphique sur 10 ans (piqué à http://www.boursorama.com/) prouvant qu'il reste une marge de baisse. Ne désespérons pas.

17 octobre 2008

La bourse ou l'avis

Voilà ! Il est temps que je fasse mon billet gauchiste du vendredi. On lit de ces conneries dans les blogs. Vers 17 heures, avant d’aller au bistro du vendredi, je suis tombé sur un blog avec un gugusse qui défendait l’existence même de la bourse sous prétexte qu’être en bourse permet aux entreprises de lever des capitaux.

C’est faux. C’est un mensonge complètement crétin utilisé pour justifier des pratiques débiles.

Ce qui permet aux entreprises de lever des capitaux c’est d’entrer en bourse (trouver des actionnaires qui ont confiance…) ou d’augmenter le capital, pas du tout le fait d’y être.

Une fois qu’elle est en bourse, l’entreprise ne reçoit plus de pognon pour investir ou autre. C’est alors qu’elle subit une spéculation de la part de gogos qui espèrent plumer des types encore plus gogos qu’eux. Alors des gugusses - des cadres, on appelle ça - arrivent pour monter un tas de ratios pour faire croire aux boursicoteurs que l'entreprise marche bien alors que heu bof. Le patron de l'entreprise qui a des stock options et un tas de bazar à moitié louche, est bien content. Les gugusses des bourses ont vu des jolis ratios et ont acheté des nouvelles actions à d'autres gugusses qui n'avaient pas vu les mêmes ratios ou avaient plumés d'autres andouilles auparavant. Le patron de l'entreprise est content : il va gagner encore plus de pognon avec ses stock trucs. Le Conseil d'Administration va être content et va octroyer une belle prime au patron en question, voire une augmentation conséquente s'il est en forme.

Pendant ce temps là, les ratios débiles auront empêché que l'entreprise investisse où elle en aurait besoin pour gagner plus d'argent en bénéfice (par opposition à la spéculation) et ainsi donner des augmentations voire des salaires à ses salariés qui auraient été content de travailler utilement et de dépenser leur pognon sans compter dans des biens issus de notre brillante industrie nationale.

Hop.

Ainsi, on peut sans complexe se foutre de la gueule des types qui perdent 10 ou 20% de pognon par semaine : ils espéraient gagner plein d’oseille sans rien glander, sans bouger les oreilles, sans même mettre la main dans la culotte de la jeune fille assise à côté d’eux dans le métro, ce qui est contraire à toutes les convenances.

Aujourd’hui, le CAC a gagné. Près de 5%. Vous placez 100 000 euros, ça vous en rapporte 5000 dans la journée. C’est bien. Mais ne venez pas chialer quand vous en perdez un peu.

Hop. Crétins de libéraux.

30 septembre 2008

Le CAC40 le dit : le pire est devant nous

Me voilà à faire un deuxième billet boursier en à peine 12 heures, ça me rappelle une autre vie, avant les blogs, où je ne parlais que de ça sur mon site web. Les blogs n’existant pas, je passais mes pauses à étudier le fonctionnement du système. J’avais commencé à boursicoter fin 2000, forcé par le destin, découvrant les joies de l’actionnariat salarié. En effet, pour prendre un nouveau boulot, il fallait que je sois actionnaire de la boite. J’avais donc ouvert un PEA et placé quelques milliers de Francs. J’avais fait toutes les erreurs possibles, à l’époque, comme acheter du France Télécom et du Vivendi.

J’entends déjà des andouilles qui s’écrient, je cite : « Ah ! Le con ! Il fréquente des gauchistes, se revendique de gauche et joue en bourse ». Je réponds immédiatement : « Et alors ? D’une part je ne joue pas, je place mon oseille et d’autre part j’ai déjà longuement argumenté sur le sujet : pouf pouf ». En effet, le simple fait de confier vos modestes économies à un établissement bancaire vous fait déjà le complice du grand capital puisque vous donnez les moyens à votre banque de spéculer sur votre dos. Vous avez souscrit une assurance vie ? Que croyez-vous que votre banque fait de votre pognon si ce n’est le placer en bourse ?

Comme j’étais un peu con – je n’ai pas changé – j’avais décidé de m’occuper moi-même de mon pognon. Au début, j’avais pris des gamelles dignes de la retraite de Russie, puis j’avais commencé à comprendre le mécanisme. Puis après, ça s’était largement redressé au grand étonnement de ma conseillère financière qui tentait de me vendre, coûte que coûte un Plan Epargne Retraite que je refusais de lui acheter au nom de la défense des retraites par répartition.

Boursicoter avec ses propres sous permet de relativiser la crise boursière actuelle qui égaie nos journées de blogage. Comme hier, je rigolais sur le CAC 40, Audine me commentait ceci : « Mais voilà, même pas c'est drôle. Dans les crises, certes les riches flippent beaucoup. Mais ce sont les pauvres qui en prennent le plus plein la gueule. Genre suppression des programmes sociaux because la crise, chômage qui monte y compris chez les corvéables de l'intérim, déremboursements sécu et compagnie. En fait non, ça ne me fait pas rire. », je vais lui répondre.

La question n’est pas de rire ou de ne pas rire. Je m’efforce, dans le blog, de présenter l’actualité sous un œil original – quand je peux – dans la bonne humeur. Je me moque ainsi maintenant des gens qui sont pétés de tunes… mais n’oublie pas que les indices boursiers préfigurent souvent la vraie vie de tous les jours. Ainsi, la conclusion est simple : on n’a pas fini d’en chier.

Voilà donc la courbe du CAC40 – piquée à www.boursorama.com – sur les 10 dernières années. Nous voilà revenu 7 ans en arrière. La gauche s’apprêtait à perdre le pouvoir. Jean-Pierre Raffarin arrivait au Gouvernement et prenait les pires mesures jamais prises : baisses d’impôt pour les plus riches, détricotage des 35 heures, début de démantèlement des retraites par répartition, … Ils appelaient ça « réforme ». Tiens ! La réforme des retraites ! C’est François Fillon qui s’en était chargé. Vous vous rappelez de ce gars-là ? Il parait qu’il est maintenant Premier Ministre.

Pourtant, la différence de cette crise et de la précédente, c’est qu’à l’époque la France n’allait pas moins bien que ses collègues Européens. En sept ans de politique, la droite au pouvoir a tout foutu en l’air. Et maintenant, Nicolas Sarkozy nous fait de beaux discours à l’ONU ou à Toulon pour nous expliquer qu’il faudrait à nouveau réglementer l’économie… et que l’état – dont l’impôt – paierait aimablement les pots cassés.

On n’a pas fini d’en chier que je disais, mais c’est quand même drôle ! Je me moque – gentiment – des riches boursiers… Mais je vais me moquer – tout aussi affectueusement, rassure-toi, Audine – des électeurs, ceux-là même qui vont en chier maintenant… Ils ont voté pour Nicolas Sarkozy. Ca leur apprendra, nananère. Il y a encore six mois, dans les blogs, nous dénoncions le TINA et toutes ces autres conneries… Maintenant on nous explique qu’il y a « une alternative » : réguler. Pouf pouf. Ainsi, nous aurions eu raison ?

Mais ça ne change rien au problème : on est dans la merde. Mais faut garder la bonne humeur. L’autre jour, j’avais fait un billet pour rigoler de la reprise du chômage et un autre commentateur, Franssoit (au fait, il est où, lui ?) me reprochais de me réjouir de mauvaises nouvelles. Je ne me réjouis pas. Au contraire. Mais ça ne m’empêche pas de rigoler, un peu comme quand on rigole après une finale perdue en Coupe du Monde de Foot.

A la limite, seul le PS ne me fait pas rire. S’il n’était pas incapable de sortir de ses guerres intestines, nous n’en serions peut-être pas là. Au boulot, les gars ! Présentez nous un projet qui tienne la route, une plate-forme électorale solide… Au boulot !

Cette courbe historique du CAC40 nous montre… que le CAC40, et donc l’économie en générale, suit des cycles, plus ou moins longs. Quand le CAC40 sera repassé au dessus des 5000 points, on sera que la crise actuelle est derrière nous et des andouilles libérales proposerons de nouvelles réformes qui ne feront qu’aggraver la prochaine dégringolade.

Mais, pour l’instant, c’est le pire qui est devant nous. Mais qu’on se rassure : après la pluie, le beau temps. Un seul objectif, maintenant : faire en sorte que la pluie ne laisse pas des dommages irréparables, noyant les plus faibles d’entre nous dans les débordements de la fosse à lisier.

29 septembre 2008

Une bien belle journée boursière

Ah ! Un billet boursier… Moins 5% sur le CAC40 aujourd’hui. Le plan Bush aurait-il foiré ?

Nos félicitations aux heureux gagnants de la journée.

NATIXIS (EX.NATEXIS BQ POPUL.) -19.22%
THEOLIA -17.82%
UBISOFT ENTERTAIN -12.47%
ERAMET -11.90%
ALSTOM -11.69%
ARCELORMITTAL -11.23%
NEXITY -11.22%
ALCATEL-LUCENT -10.96%
TRIGANO -10.86%
CREDIT AGRICOLE SA -9.72%
SOITEC SILICON -9.58%
EIFFAGE -9.26%
BOUYGUES -9.18%
CLUB MEDITERRANEE -8.80%
VALLOUREC -8.74%
IMERYS -8.61%
GECINA NOMINATIF -8.40%
ICADE -8.32%
TECHNIP -8.14%
GROUPE STERIA -7.93%
NEXANS -7.91%
KLEPIERRE -7.85%
RHODIA -7.71%
THOMSON -7.55%
AXA -7.47%
SCHNEIDER ELECTRIC -7.37%
BENETEAU -7.10%
SAINT GOBAIN -7.01%
RENAULT -6.97%

13 février 2008

De bien bonnes nouvelles (pas pour tout le monde)

Les informations économiques sont captivantes, aujourd’hui !

« Total dégage d'importants bénéfices, seule major à augmenter sa production ».

« Mittal annonce un bénéfice net de 7,5 milliard d'euros ».

« Coca-Cola a fait mieux que prévu en 2007 »

« Sanofi-Aventis dépasse son objectif de croissance du bénéfice/action »

« ABB: bénéfice en hausse de 50% à 4,2 milliards de francs en 2007 pour le groupe helvético-suédois »

« PSA quintuple son bénéfice net en 2007 »

« Credit Suisse: bénéfice record de 8,55 milliards de francs en 2007 »

« Exxon Mobil réalise le plus gros bénéfice de l'histoire »

« Klepierre: hausse de 20% du bénéfice net en 2007 »

22 janvier 2008

Tiens le CAC 40 est dans le vert !

Regardez bien cette image au cas où. Je promets de la laisser sur le blog. Ca nous fera un souvenir.
Avec Partageons mon avis, retrouvez les informations boursières en permanence et en direct.

CAC 40

Nous informons nos aimables lecteurs qu’il n’est pas impossible que le CAC 40 ne figure pas dans le rouge aujourd’hui.

Il pourrait préférer la bière.

21 janvier 2008

Crack boursier

Le CAC 40 finit en baisse de 6,83%...

Ayons une pensée émue pour les braves actionnaires des 30 valeurs qui ont le plus chuté au SRD…

CGG VERITAS (ex GEOPHYSIQUE) 143.96 (-12.27% )
TOTAL GABON (EX ELF GABON) 400.00 (-11.11% )
UBISOFT ENTERTAIN 50.29 (-10.86% )
SPIR COMMUNICATION 59.50 (-10.53% )
GEMALTO 15.76 (-10.45% )
GENERALE DE SANTE 16.97 (-10.02% )
AXA 22.16 (-9.92% )
GROUPE STERIA 16.56 (-9.85% )
ARCELORMITTAL 38.55 (-9.85% )
ALLIANZ 120.50 (-9.73% )
RODRIGUEZ GROUP 14.67 (-9.39% )
ALCATEL(-LUCENT 4.27 (-9.34% )
CREDIT AGRICOLE SA 18.44 (-9.07% )
VEOLIA ENVIRONNEMENT 52.85 (-8.78% )
CLARINS 40.50 (-8.78% )
RALLYE 35.00 (-8.76% )
DERICHEBOURG 3.58 (-8.67% )
EDF ENERGIES NOUVELLES 36.37 (-8.66% )
EULER HERMES 66.80 (-8.57% )
OBERTHUR CARD SYSTEMS 4.00 (-8.47% )
NRJ GROUP 6.23 (-8.38% )
BNP PARIBAS 63.73 (-8.16% )
GFI 4.29 (-8.14% )
CLUB MEDITERRANEE 27.53 (-7.93% )
RHODIA 17.57 (-7.91% )
EIFFAGE 51.00 (-7.88% )
ERAMET 277.03 (-7.87% )
GUYENNE GASCOGNE 84.80 (-7.83% )
VIVENDI 26.51 (-7.73% )
SEQUANA CAPITAL 16.15 (-7.71% )

08 janvier 2008

Actionnaire de TF1 ?

Merci à Boursoma qui nous fournit ce joli graphique qui nous permet de reconstituter, minute par minute, le discours de Nicolas Sarkozy.
Nous pouvons en conclure qu'il a fait l'annonce sur les publicités dans les chaînes publiques peut après 10h30.
14% en trois heures... Et votre pouvoir d'achat ?

28 décembre 2007

Finances : gare à nos fesses pour 2008 !

Le 1er janvier, il est de bon ton d’avoir la tête dans le cul ce qui oblige à se soigner, pour certains avec de l’Aspro et pour les autres avec du Préparation H. Nous les appellerons affectueusement ducon en hommage à technorati.

Or, des blogs politiques sérieux se doivent d’étudier les premiers chiffres disponibles pour l’année passée.

Le premier sera disponible à 17h35 lundi : la clôture du CAC40. Ce chiffre est très important à étudier… En effet, à l’heure où j’écris ces conneries (vendredi 15h30), le CAC 40 est en augmentation de 1,49% depuis le 1er janvier 2007. Les investisseurs devant préparer le réveillon lundi, je doute que le CAC 40 évolue beaucoup (j’ignore d’ailleurs si la bourse est ouverte : a priori oui, le pognon ne s’arrête jamais).

Amis pauvres, détenteurs d’un livret A à La Caisse d’Epargne ou à La Banque Postale, moquez-vous des riches qui ont gagné moins que vous (en pourcentage) en 2007 grâce à leurs économies… voire qui en ont perdu, l’inflation étant supérieure !

Moquez-vous encore plus des électeurs de Nicolas Sarkozy non fortunés qui étaient persuadés que les mesures du dit Sarko, dont le célèbre paquet fiscal, allaient relancer l’économie !

Raté ! La crise des submachins aux US a eu raison de la politique fiscale de notre gouvernement d’incompétents. Rassurons-nous néanmoins. Les craintes de récession mondiale devraient s’estomper dans le début de l’année ce qui devrait permettre aux indices boursiers de recommencer à galoper joyeusement (des fois, je fais des belles phrases comme ça).

Dans ce contexte, on nous annonce que la dette publique de la France a baissé au troisième trimestre. Ce qui veut dire, en fait, qu’elle a augmenté, mais moins que le PIB… Et surtout : « Dans le détail, la dette de l'Etat a diminué de 4,4 milliards d'euros au troisième trimestre, une baisse qui "peut être mise en regard avec la diminution simultanée de la trésorerie, qui avait atteint un niveau relativement élevé à la fin du trimestre précédent", souligne l'Insee. »

J’explique : on nous ment encore… La dette a baissé car le gouvernement a tapé dans les caisses pour la rembourser. C’est un peu comme si un ménage tapait dans la tirelire des gamins pour rembourser les emprunts faits pour acheter le home cinéma.

On apportera donc la plus grande méfiance à l’autre nouvelle économique de la journée ! L’Insee révise en hausse les prévisions de croissance pour le troisième trimestre. Le troisième trimestre, vous connaissez ? C’est celui après lequel les premières mesures Sarkozy ont été mises en œuvre. Les consommateurs sauveraient les meubles ? Non : je suis un blogueur gauchiste dont le seul rôle est de médire.

Néanmoins : « L'acquis de croissance 2007, c'est-à-dire le niveau de croissance que la France est assurée de réaliser cette année sauf récession au quatrième trimestre, demeure en effet estimé par l'Insee à 1,8%. » Il faut juste rappeler que le gouvernement table encore sur 2% cette année et table sur 2,25% pour l’an prochain.

C’est mal barré ! Et pourtant on nous dit qu’il faut aller chercher le point de croissance qui manque… mais on a tout essayé…

Je résume : chacun constate que son pouvoir d’achat a baissé (moi-même, je viens de faire une partie des courses pour le prochain réveillon : aie !)… mais pendant ce temps-là les revenus boursiers augmentent moins que l’inflation. Gare à nos fesses pour 2008 ! L'objectif premier sera de réduire l'inflation... Vous vous rappelez du NAIRU ?
C'est juste un truc qui rappelle qu'il ne faut pas trop réduire le chômage, voire payer les braves gens, pour éviter l'inflation... et permettre aux revenus financiers d'augmenter plus vite...

21 juin 2007

Qui est le plus gros du CAC ?

Sur mon blog, j’ai des visiteurs de gauche qui ne s’intéressent pas à la bourse. Il faut donc parfois que je décrypte les informations.

Avertissement préambulatoire d'avant-propos : Ce billet est strictement financier. Le fait que la droite française brade les services publics est un autre sujet, comme d’ailleurs la notion même du service public (par exemple, dans la mesure où l’électricité provoque nécessairement un monopole géographique et touche au nucléaire, ça ne paraît pas ridicule de considérer sa fourniture aux braves gens comme un service public et pas comme une entreprise purement marchande).

Ce matin, EDF est devenu la société française avec la plus forte capitalisation boursière, devant Total (cette forte hausse des derniers jours est liée à différentes annonces, dont l’éventuelle reprise d’un programme nucléaire en Grande Bretagne).


L’état Français a privatisé cette entreprise fin 2005 à hauteur de 12,7% (l’état reste propriétaire de 87,30%). En 2006, l’entreprise a fait 5,6 milliards dont 2,1 milliards reversés aux actionnaires.

L’état ayant cédé 12,7% de l’entreprise, 270 millions d’euros ne sont pas rentrés dans les caisses de l’état actionnaire.

La privatisation, fin 2005, a rapporté aux caisses de l’état un montant qui a été déduit de la dette. Ca a permis d’économiser environ 250 millions sur les intérêts de cette dette.

J’ai fait certaines approximations, mais nous avons deux fois cette somme d’environ 250 millions d’euros qui revient. 250 millions d’euros de dividendes qui ne sont pas rentrés dans la caisse et 250 millions d’euros qui ont été économisé sur la dette.

Sauf que… l’état a vendu un truc dont le cours a été multiplié par 2,4 en 18 mois, soit la bagatelle de 15 milliards d’euros qui sont venu gonfler le patrimoine des heureux investisseurs privés en France ou à l’étranger, sur le dos des pauvres concitoyens de notre belle nation qui vont devoir payer plus de TVA et être moins bien remboursés par la sécu.

Je fais partie de ces heureux investisseurs privés. Héhéhé.