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14 novembre 2012

Une conférence de presse et des réactions

« Le président de la République a tenu un discours de vérité. Il a présenté ce qui avait déjà été fait et le chemin restant à parcourir. Il a montré le cap. » J’ai bon, là ? Je n’ai pas trouvé dans les médias les réactions des dirigeants du Parti Socialiste, alors je brode !

« Les Français ont vu aujourd’hui un Président de la République totalement déterminé à redresser le pays, qui refuse la fatalité du déclin de la France et qui dit la vérité sur la crise aggravée par dix ans de politiques irresponsables de la droite. »

Ah ! Si ! On trouve bien un communiqué de Harlem Désir sur le site web du PS. On trouve également une réaction de Martine Billard sur le site du Parti de Gauche. « F. Hollande a réaffirmé son obstination à se couler dans le moule libéral européen dessiné par le TSCG. En mettant comme priorité la lutte pour la compétitivité, la question de la dette et le coût du travail, il montre qu’il n’a pas l’intention de changer son orientation erronée. » Je suppose qu’on trouvera sur le site d’Europe Ecologie Les Verts une réaction officielle de cette formation, de même que sur leurs sites des réactions officielles des autres partis de gauche.

Par contre, on ne trouve rien dans Google News ! On trouve uniquement les réactions de Mmes Parisot et Le Pen et de MM Bayrou, Copé et Fillon.

Lors du précédent quinquennat, j’avais l’habitude de reprendre les déclarations des dirigeants de la majorité : elles étaient toutes ridicules. Au moins, les formations politiques de gauche semblent avoir compris la leçon : leurs dirigeants ferment leurs gueules. Un communiqué officiel et basta ! Je suppose néanmoins qu’on en trouvera certains à la télé ou à la radio.

Du côté des blogs, le silence est lourd. On voit uniquement le camarade Gauche de Combat se plaindre que le président de la République ait écarté le droit de vote des immigrés. Pour ma part, j'ai déjà fait plusieurs billets à ce sujet : il n'y a pas de majorité possible pour faire passer ce vote.

Que nous disent les gens de droite ?

Dans le contexte de la lutte entre François Fillon et Jean-François Copé, c’est assez amusant à observer. Jean François Copé semble avoir perdu la main et tient un discours conventionnel comme il a toujours fait. Les gens devraient rigoler. Reprenons.


« Cette conférence de presse, je la résumerai d'un mot: quelle déception ! » Ca fait deux mots. « Après six premiers mois d'un quinquennat pour l'instant désastreux, on attendait de François Hollande qu'il fasse preuve de lucidité, de courage et même d'autocritique. Nous n'avons absolument rien eu de tout cela. » Ben non. « La réalité, c'est qu'au bout de six mois, il est déjà comptable d'un bilan devant les Français. » Ben oui, la droite est comptable d’un bilan de six ans. « On attend de lui un cap, cette conférence de presse n'y a pas contribué. »

Ah ! Il n’a pas écouté.

Les Français ne l’écouteront pas, non plus. Ils attendent du fond.


« François Hollande a montré qu'il était un président qui enfonce encore un peu plus sa tête dans le sable en nous affirmant qu'il ne changera pas de politique, qu'il n'y a pas de tournant. » Toutes les déclarations de celui qui était à la tête d’un état en faillite sont-elles destinées à nous faire rigoler ?

Merci de nous confirmer que François Hollande maintient le cap.

« Et bien, moi je veux lui dire que s'il n'y a pas de tournant, au bout de la ligne droite il y a le mur de la récession et du chômage. » Parole de pro ! Cinq ans à la tête d’une mauvaise politique. Moi, je vais lui dire : s’il y a un tournant, il n’y a plus de ligne droite. C’est Jean-Pierre Raffarin qui lui a préparé son discours ?

Nier tout virage, « c'est une erreur. Car la politique économique avait besoin d'être changée. » Ben oui, elle avait besoin d’être changée. Ca a été fait en mai.


Je vous laisse lire sa déclaration. Elle semble être d’accord avec le Président mais elle a des négociations à préparer.

C’est inquiétant !


Elle juge que « le président de la République (avait) repris à son compte la doxa ultralibérale de toute la caste UMPS. » C’est sidérant ! Un dirigeant du PCF du début des années 80 aurait pu tenir le même discours.

Moi qui suit les blogs qui la soutiennent, je me demande ce qu’ils vont en penser : ils sont pour la plupart ultralibéraux. Ceci nous prouve donc que l’ultralibéralisme prôné par certains n’a plus aucune place en France. C’est réjouissant.

« Comme celle de Nicolas Sarkozy avant lui, sa politique se limite à une application servile des injonctions allemandes et européennes, à une fuite en avant dans l'hyper-austérité, l'explosion du chômage et de la pauvreté. Il a confirmé son abdication devant les puissances d'argent, l'abandon de l'éminente mission de redressement confiée par les Français pour enfiler les habits de petit gouverneur de la province France aux ordres de l'étranger, des technocrates et des banques. »

Jean-Luc Mélenchon n’a effectivement pas besoin de réagir.


Si ! Il existe encore… On le voit un peu partout, depuis une semaine…
François Hollande « a été à la hauteur de la fonction, il a été précis, maîtrisé dans son expression et montrant sa connaissance des sujets qu'il abordait et donc au bout du compte convaincant. » Bien ! Le PS pourrait l’embaucher pour rédiger les communiqués, s’il cherche du job.

« Il y a des frontières, il y a même des fractures, il y a des oppositions dans la vie politique française mais elles ne sont pas entre droite et gauche, elles sont entre les plus radicaux de chaque côté et ce que j'appelle la majorité centrale. » Ah ! Il se positionne pour remplacer Jean-Marc et diriger un Gouvernement d’union nationale ?

Cette nouvelle étape « dans laquelle la gauche va elle-même conduire ces réformes, c'est selon moi très positif pour le pays. »

Ouf ! Il confirme que c’est bien la gauche. Pendant un moment, j’ai eu peur.

Et moi, et moi, et moi ?

N’étant pas une personnalité politique, je suppose que les lecteurs n’ont pas grand-chose à cirer de ce que je pense de l’intervention de François Hollande. Ca tombe bien, je ne l’ai pas regardée. Il n’y a eu qu’une seule vraie annonce : le vote des étrangers ne se fera pas maintenant, faute de majorité. C’est à la gauche de travailler pour faire une majorité.

Il faudra qu’un jour on en tire une conclusion. Quelques jours avant le 6 mai, François Hollande était attendu avec un score de second tour entre 54 et 56%, tellement le rejet de Nicolas Sarkozy était fort. La droite a mené une campagne autour de ce droit de vote pour en dénoncer les dangers supposés. Les gens ont pris peur. François Hollande a fini avec moins de 52% des voix. On a eu chaud aux fesses. Il faudra qu’un jour la gauche arrête de mettre des conneries inapplicables dans son programme : ça ne sert à rien, ça ne peut pas être appliqué et ça fait courir un danger.

Pour le reste, je dirais que François Hollande a montré aux journalistes, ces pauvres chéris, qu’il avait bien un cap. Les unes de presse semblent positives, aujourd’hui, après deux ou trois mois de flottement, voire de « Hollande bashing ».

C’est peut-être le premier enseignement de cette conférence de presse : une conférence de presse est avant tout destinée à la presse. Yann Savidan le démontre très bien, ce matin. La conférence de presse n’est pas destinée au grand public, aux militants politiques ou aux twittos…


Mon confrère et néanmoins ami a publié son propre billet pendant que je rédigeais le mien, faisant « mentir mon introduction ». Allez le lire ! 

On résume ?

La droite traditionnelle est perdue ! J'avais conseillé à François Fillon de se mettre en retrait, il a refusé. Tout ce qu'il peut dire est retenu contre lui. Jean-François Copé perd de la crédibilité à chaque prise de parole, tant on a l'impression qu'il use en permanence de cette langue de bois qu'il critique. Laurence Parisot et François Bayrou sont dans l'attente et ne peuvent qu'approuver ce que dit le Président, sinon, ils sont coincés. Le Parti de Gauche et le Front National sont sur des positions similaires. Les deux devraient se poser des questions.

La position de Jean-Louis Borloo semble ne pas intéresser les médias. Et pour cause... Sa réaction est, pour partie, un peu la même que la mienne. Devrais-je me poser des questions à mon tour ?

Dans l'attente, je vais lui laisser le mot de la fin :

"La réelle finalité de l'exercice, c'était de séduire les observateurs, les journalistes, de leur faire du charme. De ce point de vue, c'était réussi. Il est physiquement en forme, content d'être président, et la presse va être contente, car elle ne l'a pas taclée."

C'est bien l'essentiel, non ?

03 avril 2012

Que les syndicats fassent de la politique !

 « Lundi dans un entretien à la presse régionale, le président-candidat s'en est ainsi pris aux "permanents de la CFDT" d'ArcelorMittal qui "trahissent la confiance des salariés" et font "de la politique au lieu de défendre l'intérêt des salariés". »

La nouvelle cible de Nicolas Sarkozy est : les syndicats. Les fameux corps intermédiaires… Ces méchants qui ne pensent qu’à faire grève et à mettre des bâtons dans les roues de ceux qui travaillent. Le moins qu’on puisse dire c’est que Nicolas Sarkozy sait parler au cœur de son électorat.

Mais il illustre le paradoxe que je montrais ce matin : il va faire un très bon premier tour et un très mauvais second. A force de diviser pour rassembler, il motive ses troupes. J’imagine très bien ces vieux artisans que je croise le matin à la Comète qui ne prennent jamais les transports en commun mais font la gueule à chaque grève de la RATP… Ils seront convaincus. Mais, les autres sont exaspérés. Ils n’en peuvent plus. Un de ces jours, les sondages vont montrer que Nicolas Sarkozy va faire 35% au premier tour… et au second.

Ce qui nous permet de rigoler. Revenons aux syndicats : ils feraient mieux de défendre l’intérêt des salariés que de faire de la politique. Comme si défendre les salariés, le droit du travail, les retraites, … n’était pas de la politique ! Nicolas Sarkozy qui pas plus tard qu’en janvier convoquait les syndicats à l’Elysée pour une espèce de sommet social…

Cela étant, la première VRP de Nicolas Sarkozy étant Laurence Parisot, la patronne du MEDEF, on pourrait s’étonner qu’elle fasse de la politique ! Elle « trahit la confiance des patrons » ? Elle fait « de la politique au lieu de défendre l’intérêt des patrons » ?

« Pour la dirigeante du patronat, le président de la République, Nicolas Sarkozy, a bien évidemment «remis la France en mouvement» : «Je crois qu’on ne mesure pas assez tout ce qui a été fait ces dernières années.» Le bilan du président sortant ? «C’est un boulot extraordinaire.» » 

Ca a le mérite d’être clair

Madame Parisot fait de la politique : elle défend les patrons et Nicolas Sarkozy. Que les syndicats fassent de la politique et défendent les autres...

27 octobre 2011

Pessimisme patronal

Laurence Parisot vit-elle dans une autre planète ? « L'économie réelle "commence à être atteinte" par les conséquences de la crise financière, a estimé jeudi la présidente de l'organisation patronale Medef, Laurence Parisot, qui s'est prononcée en faveur d'une hausse de la TVA et d'une baisse des charges. »

Qu’elle souhaite une hausse de la TVA et une baisse des charges, je conçois. Elle est dans son rôle.

Mais dire que la crise financière commence à avoir des conséquences sur l’économie réelle, c’est fort !

C’est quoi pour elle, l’économie réelle ?

Elle devrait fréquenter plus souvent les bistros et voir les gens, les « gens réels ». Elle aurait pu voir la cassure, que j’estime avoir eu lieu vers le milieu du premier semestre 2008. C’est mon économie réelle à moi : plus un chat dans les bistros. Bicêtre, morne plaine…

Ca fait des années qu’on se serre la ceinture, que le nombre de chômeurs augmente, que de plus en plus de personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté, mais pour Laurence Parisot, la crise commence juste à avoir des conséquences.

Ca promet pour la suite…

12 mars 2011

Pour 16 semaines de congé paternité !

Il y a des informations qui mettent en joie les blogueurs politiques en week-end ayant la flemme de faire un billet. Voilà que « les femmes qui nous dirigent » envisagent de rendre le congés paternité (onze jours) obligatoire alors que seuls deux tiers des messieurs le prennent, actuellement.

Quand je vois Laurence Parisot obliger les gens à prendre des congés, je ne sais pas pourquoi mais j'ai toujours tendance à avoir des mauvaises pensées. Elle le fait car ça « permettrait de rétablir un regard plus égalitaire sur les jeunes parents ».

La durée du congé maternité (pour le premier enfant) étant théoriquement de 16 semaines, afin de renforcer l'égalité entre les jeunes parents, je propose de faire passer le congé paternité à 16 semaines.

C'est le moment, Laurence Parisot est dans de très bonne dispositions.

02 juin 2010

Allez les vieux ! Au travail !

Un des derniers arguments à la mode pour repousser l’âge de la retraite, par exemple à 67 ans, est « psychologique » : si l’âge de la retraite est repoussé, la moyenne d’âge dans les entreprises sera repoussée et un type de 57 ans ne se sentira pas vieux et pourra bosser comme un taré dans la plus grande joie !

Je propose de repousser l’âge de la retraite à 80 balais, comme ça un type 67 sera toujours motivé !

J’ai vu un article de presse où Laurence Parisot expliquait qu’à 55 ans, on pouvait facilement s’engouffrer dans une deuxième phase de la vie professionnelle ! Quand je pense qu’à 44 ans, en lisant une affiche dans le métro, je me demandais comment j’avais pu tenir jusque là… L’affiche (je l’avais repérée car elle était recouverte d’un tag amusant : « Pensé pour de Gaulle ») était une publicité pour des cours d’anglais. Je cause très mal le rosbif et justement, une de mes tâches de la journée est de lire (et comprendre) une pile de documentation technique en anglais.

Ayant des difficultés avec la langue, ça va me demander un tel niveau de concentration que je serai probablement vanné, ce soir, … Toujours est-il que je m’en sors, bon an mal an, depuis 23 ans sans causer l’anglais, éludant les réunions sous des prétextes divers mais qu’on arrivera, un jour, à un tournant. Avec la mondialisation, la concentration du capital, … je me retrouverai fatalement dans cinq ou dix ans à devoir travailler avec des partenaires anglophones…

C’est peut-être à ça que pense Mme Parisot avec sa deuxième carrière à 55 ans… : le gros de Partageons mon avis ne pourra plus garder son job et devra se réorienter. Je pourrais peut-être rester dans la même boite, au service entretien…

Ainsi, dans le métro, je lisais un article du Monde à propos de Laurence Parisot. Je ne lui en veux pas, elle défend son bifteck. Il faut travailler plus vieux et ne pas augmenter les cotisations. Point. Une ritournelle. Elle veut donc négocier mais sans contrepartie de sa part. Je ne lui en veux pas. C’est son job.

J’avais néanmoins dans le crâne qu’on représentait mieux les entreprises qu’elle : on y travaille et on consomme les produits qu’elles fabriquent.

Alors je me suis rappelé un autre article du Monde : Laurence Parisot gagne 22000 euros par mois, dans son entreprise, pour y bosser une demi-journée par semaine.

Je me demande comment les entrepreneurs peuvent imaginer que dans ces conditions Madame Parisot puisse vraiment les représenter.

Cela dit, je veux bien entreprendre une deuxième carrière professionnelle à 55 ans et prendre ma retraite à 70 à condition de bosser une demi-journée par semaine et de gagner 22000 euros par mois

08 juillet 2009

Le salaire des patrons

Assez drôle : « Un rapport parlementaire publié mardi estime que les abus persistent dans les montants et modalités de la rémunération des dirigeants de grandes sociétés françaises et propose 16 mesures pour les réglementer. » Ah ! Gageons que trois ou quatre seront respectées… Je propose immédiatement aux leftblogs d’intégrer le député UMP auteur de ce machin à notre groupe : « Le rapport remarque que le revenu annuel moyen des dirigeants des plus importantes sociétés françaises était en 2007 d'environ cinq millions d'euros, soit 312 fois plus que le revenu médian des Français pour une personne seule (15.780 euros). Neuf des 17 premiers revenus des patrons du CAC 40 ont augmenté en 2008, est-il relevé. » « Ces éléments de rémunération sont souvent versés à des dirigeants en situation d'échec, voire s'accompagnent parfois de fraudes, explique le document, qui juge vain d'espérer une autorégulation du monde patronal. »

« Un observatoire des rémunérations devrait être créé au sein du patronat, qui remettrait un rapport annuel au gouvernement et au parlement, suggèrent-ils. » Ah ! Un observatoire… On mesure tout de suite la volonté de réussir…

« Lors de sa conférence de presse mensuelle, mardi, la présidente du Medef, Laurence Parisot, a estimé qu'il n'y avait pas eu d'entorse au "code de bonne conduite" du patronat et a rejeté le rapport. » On ne la changera ! De quel droit peut-elle rejeter un rapport parlementaire ? "Si nous continuons à regarder exclusivement cet aspect-là de la crise, nous nous trompons (...) Pendant ce temps-là, nous avons toujours un des taux de prélèvements obligatoires les plus élevés au monde", a-t-elle dit. »

Justement pas pour les patrons, elle a raison de le rappeler. Abrogeons le bouclier fiscal…

30 mars 2009

Décret sur la rémunération...

Ainsi, c’est aujourd’hui que sera présenté le décret sur « sur la rémunération des dirigeants des entreprises bénéficiant du soutien de l'Etat ».

Laurence Parisot a bien évidemment donné son avis : « "Il peut y avoir une légitimité à ce que l'Etat pose ses conditions aux prêts, aux aides qu'il apporte aux entreprises", a-t-elle observé. "Il me semble tout à fait normal que les conditions soient négociées ou établies par celui qui prête", a-t-elle ajouté ».

Ce texte est en effet peut-être nécessaire, bien que, comme je le faisais remarquer mercredi, on a du mal à voir en quoi l’état peut mettre son grain de sel dans une relation contractuel entre une entreprise et ses dirigeants. A la limite, si le type sauve l’entreprise en obtenant une aide de l’état, pourquoi ne serait-il pas remercié ? Mon côté libéral qui ressort…

Ce décret n’est probablement qu’une miette lancée pour focaliser les esprits sur ces quelques chefs de grandes entreprises qui obtiennent des sous « immoralement ». Il y aura peut-être un autre truc contre ces traders de Natixis qui ont bénéficié de 70 millions de primes malgré leurs mauvais résultats. Ca laisse d’ailleurs rêveur ! Ces gugusses sont remerciés pour jouer avec le pognon et faire chuter le système… alors que les gens qui travaillent normalement peinent à terminer les mois.

Il n’empêche que ce décret ne nous fera pas oublier le reste et, surtout, ne nous fera pas croire que la moralisation du capitalisme se… décrète dans un bureau Parisien !

24 mars 2009

Rebondissements chez Valéo

On a vaguement suivi, ce matin, les aventures du PDG de Valéo qui, pour résumer, a fait perdre du pognon à sorte et est donc viré. Pour ça, il doit toucher une prime de 3,2 millions d’euros (3200 mois de SMIC). Tout le monde à ronchonné, gouvernement et MEDEF en tête : « Ah ! Non, hein, en cette période, faut pas déconner, non plus, sinon, on va passer pour des fumiers ».

Nous autres, blogueurs de gauche, nous nous sommes presque pris de pitié pour ces pauvres patrons dont la crédibilité était mise à mal. Nous regardions, amusés, les chefs de l’UMP dire qu’ils allaient faire voter une loi encadrant la rémunération des patrons, d’autant que Laurence Parisot avait promis un tas de truc ssous-entendant qu’elle ne pourrait rien faire. D’ailleurs, on se demande bien ce qu’une loi pourrait faire (mais nous ne rigolerons pas de l’UMP : la gauche veut une loi aussi).

L’affaire Valéo connaît maintenant un nouveau rebondissement. Hop. « Lors de sa réunion du 20 mars 2009, le Conseil d'Administration de Valeo a délibéré sur les indemnités de départ de Thierry Morin en tenant compte de ses 20 ans au sein de Valeo, dont 8 ans à la présidence, de sa contribution au développement du groupe et de sa réactivité en période de crise. Le Conseil a considéré que le plan d'urgence mis en place au quatrième trimestre était absolument nécessaire pour positionner Valeo au mieux pour affronter la crise. Il a donc décidé à l'unanimité, malgré les divergences stratégiques qui l'opposait à Thierry Morin, de ne pas tenir compte des éléments exceptionnels liés au plan d'urgence mis en place au quatrième trimestre, sans lesquelles le résultat net du Groupe aurait été positif en 2008. »

J’arrête deux secondes pour traduire cette dernière phrase : si on n’avait pas perdu de pognon, on en aurait gagné. « Ces indemnités, qui sont conformes aux recommendations AFEP-MEDEF, seront soumises au vote des actionnaires lors de la prochaine Assemblée Générale. Par ailleurs le Conseil rappelle que, contrairement à ce qui a pu être indiqué, Valeo n'a pas reçu d'aide de l'Etat. »

Le type qui a rédigé la dépêche aurait pu faire des piges pour PMA. Il conclut : « C'est ce qui s'appelle faire un beau doigt d'honneur au gouvernement... ».

Il mériterait néanmoins une formation complémentaire pour dire ceci : « Le Conseil d’Administration a dit au gouvernement et à Laurence Parisot : « Putain de bordel, vous nous cassez les burnes, on fait ce qu’on veut ». Héhé. Voyons voir comment vont réagir Xavier Bertrand et Frédéric Lefebvre… »

19 février 2009

Laurence Parisot veut la guerre ?

« Allez-vous faire voir ! » est ce que Laurence Parisot aurait répondu à Nicolas Sarkozy si elle était aussi mal embouchée que moi. « Face à Nicolas Sarkozy et aux syndicats qui pressent les entreprises de partager leurs profits avec les salariés, le patronat français reste ferme et dénonce la confusion entre rémunération du travail et du capital. »

Non Madame, il n’y a pas de confusion, bien au contraire. Il y a une diminution de la part du revenu du travail dans le PIB par rapport à celui du capital, comme le montre la jolie courbe présentée là, à droite, si je ne merde pas en publiant le billet.

Voila que je défends Nicolas Sarkozy, moi…

« "Le travail est rémunéré par le salaire et le capital est rémunéré par les dividendes", a-t-elle expliqué. »

Le capital est surtout rémunéré par la spéculation, mais nous sommes bien dans le sujet. Les dividendes étant le résultat du travail des ouvriers, la phrase de Laurence Parisot ne veut rien dire. C’est le travail qui fournit le dividende donc rémunère le capital.

Compte tenu du déséquilibre que l’on constate depuis une trentaine d’années, il est temps de faire pencher la balance de l’autre côté, même si le truc avec les trois tiers de Nicolas Sarkozy ressemble à n’importe quoi… D’ailleurs, le camarade O16o hier parlait du sujet à propos de « l’état actionnaire ».

«"Qu'est-ce qui se passerait si tous les investisseurs, qu'ils soient petits épargnants français ou grands épargnants internationaux, se disaient 'il n'y a plus aucun espoir en France, retirons nos capitaux de la France'?" »

Madame, je vais répondre : qu’ils se cassent. Votre argumentation est purement démagogique, vous feriez un parfait Président de la République. Petit 1 : ce qui importe, c’est le coût du travail, or ce coût du travail est largement supérieur en Allemagne qu’en France mais l’Allemagne gagne des parts de marché et je ne tiens pas à lutter avec la Chine ou l'Inde sur le coût du travail. Petit 2 : « Que feraient les investisseurs si les consommateurs français n’avaient plus les moyens de consommer ? ». Petit 3 : la crise est mondiale, le problème n’est pas spécifique à la France.

Tiens ! Vive François Chérèque ! « "Le patronat en France dit 'au nom de la défense de l'entreprise et de la propriété privée, je refuse de revoir ou de discuter de la répartition des richesses'. Ce n'est pas entendable de la part des salariés", a-t-il dit sur France 2. »

Laurence Parisot est probablement favorable à l’esclavage mais il faudrait lui rappeler qu’une partie du territoire est quasiment en guerre civile qui pourrait bien se propager : nous n’avons pas vocation à bosser pour qu’elle s’en foute plein les poches.

16 septembre 2008

Tiens ! Une crise mondiale !

Ca y est ! Je pars trois jours de la blogosphère et c’est le bordel. On nous annonce maintenant une crise économique mondiale majeure. Ce n’est pas très bandant mais à force de se vider, les bourses plongent.

Toujours est-il que je me pose une question. On apprend que pendant que la main de ma sœur erre dans la culotte d’un zouave, les Banques Centrales mettent la leur au panier pour débourser une fortune pour tenter de sauver le système bancaire mondial qui se casse la gueule pendant qu’on nous distrait avec une libération d’otage en Somalie et, moins loin, des fausses agressions antisémites. La question : le pognon injecté, il ne viendrait pas un peu de nos poches ? Christine Lagarde a la joie de nous le confirmer à peu près ce qui pourrait nous provoquer une belle colère de la FNAIM, la spéculation immobilière n’étant plus à la mode.

Pendant ce temps, HP licencie 25 000 personnes. Excusez du peu. 13000 éleveurs ovin au vin léger manifestent à Clermont-Ferrand pour tenter de gagner des sous avec leur travail. Sans compter le prix du demi à la Comète qui est passé de 2,20€ à 2,50 en juin.

Ne nous resterait-il que Laurence Parisot pour assurer la vigilance qui s’impose. La voilà qui dénonce nos élites « à idéologie quasi-soviétique » !

Je résume la philosophie Parisosotienne. C’est une des chefs des libéraux français (de la fraction de ceux qui acceptent avec sourire les subventions et commandes publiques) qui préconisent au nom du TINA de se précipiter les deux pieds devant dans un système économique qui est en train de s’effondrer à Wall Street, ruinant des dizaines de milliers de braves gens licenciés dans tous les sens.

Faudra qu’on m’explique… Oups ! J'en avais oublié la règle - libérale... ? - qui veut qu'il faut faire tourner le pognon pour faire tourner le pognon. Le plaisir de faire marché l'économie. Produire pour produire.

26 février 2008

Laurence Parisot existe encore

Aujourd’hui – comme souvent – il est de bon ton de se moquer de Laurence Parisot, patronne des patrons qui ne mettent jamais leurs tournées.

Elle déclare qu’elle est « frappée de voir à quelle rapidité cette mesure, qui n'est en vigueur que depuis le 1er octobre 2007, est utilisée notamment dans les très petites et moyennes entreprises ».

Sans doute totalement frappée. Elle « a estimé que c'est un "phénomène qui est appelé à se développer", car il y a une "demande de la part des salariés" ».

J’aimerais qu’un membre du gouvernement ose dire maintenant le pouvoir d’achat réel engendré par ce dispositif. On nous dit que 50% des entreprises y font appel… on oublie juste de nous dire combien d’entreprises « offraient » des heures supplémentaires avant son existence (49% ?).

J’aimerais aussi qu’un membre du gouvernement affirme devant sans devenir tout rouge que ce dispositif a permis la création d’emploi.

Ayons une pensée émue pour les Italiens.

Elle raconte n’importe quoi. Quand Nicolas Sarkozy déborde de populisme (n’oublions pas qu’il est payé 20 000 euros par mois pour augmenter notre pouvoir d’achat), elle l’attaque sur des bricoles alors qu’elle le défend sur des conneries.

La voilà qui veut maintenant faire passer l’âge de la retraite à 65 ans. Au nom du progrès social et de la lutte contre le chômage ?

Elle estime maintenant que : « que les suicides sur le lieu de travail n'étaient "pas toujours liés à des facteurs" professionnels. » Le climat, peut-être ?

Elle se demande ce qui cloche dans l’économie Française. Soufflons-lui la réponse : 6 ans de droite au gouvernement… et la patronne des patrons.

16 octobre 2007

Laurence Parisot réforme les statuts du MEDEF dans la transparence

Le MEDEF se retrouve englué dans des sombres histoires financières, notamment suite à l’annonce ce matin par les Echos d’une cagnotte de quelques centaines de millions d’Euros – excusez du peu !

Tout ce que trouve Laurence Parisot maintenant, c’est d’annoncer une réforme des statuts du MEDEF pour améliorer la transparence. Elle ferait mieux de s’expliquer sur les affaires en cours plutôt que je nous prendre pour des sombres crétins.

« C'est à dire que nous demandons la transparence financière pour tous ceux qui prétendent contribuer directement ou indirectement à l'élaboration de l'intérêt général ».

L’intérêt général, c’est quoi ?

30 août 2007

Laurence Parisot a atteint l'âge de la retraite ?

Nicolas Sarkozy a choisi d’annoncer ses nouvelles réformes économiques à l’université d’été du MEDEF à Jouy-En-Josiane dans les Evelynes, près de Gif-sur-Yvette.

Est-ce le bon lieu pour le faire ? La polémique fait rage ce matin. Je dois donc apporter une réponse formelle : non.

Voilà ! J’ai enfin compris ce qu’est la rupture ! Il s’agit de rien faire à part des discours chiadés mais de les faire là où il faut.

C’est un peu comme l’ouverture. On fait bosser ensemble des personnalités politiques de tous bords comme ça a toujours été fait, mais on annonce qu’on les a débauchés. En l’occurrence, Michel Rocard, de Tours, qu’on ne pouvait pas soupçonner de beaucoup de maux, raconte beaucoup de bêtises depuis un an. Néanmoins, ce n’est pas lui que nous qualifierons de gros con du jour.

Par là-dessus, le gouvernement nous annonce travailler sur un impôt plancher. « "L'idée, c'est de travailler sur les niches fiscales et de clarifier tout cela", a souligné M. Wauquiez ». Résumons. Clairement.

En juillet, on fait une loi fiscale ajoutant des niches fiscales, ce qui veut dire « des moyens amusants pour faire diminuer ses impôts ». Fin août, on annonce un travail pour diminuer les niches fiscales et « clarifier tout ça ». Voilà. C’est la politique de communication du gouvernement.

On donne des avantages aux plus riches et on parle avec les patrons tout en faisant croire aux mesquins gauchisants qu’on va travailler sur leurs thèmes.

C’est pas beau, ça ? Laurence Parisot va encore nous faire un beau discours pour nous montrer ça joie et son allant allègre à foutre en l’air la protection sociale mine de rien.

Tiens ! Augmentons l’âge de la retraite. Ca permettra à Laurent Wauquiez de faire un beau discours lui aussi quelques jours après pour dire que le gouvernement travaille sur des bricoles, comme la mise en place d’une commission confiée à Pierre Mauroy pour étudier les retraites anticipées des mineurs.

Notons bien que je dis ça au hasard. J’ai pris Pierre Mauroy parce que c’est un ancien Premier Ministre de Gauche encore vivant et que Michel Rocard est occupé par la grosse commission sus-mentionnée et que Laurent Fabius est parti chez le coiffeur pour ressembler à François Fillon. Et quand je dis "J'ai pris Pierre Mauroy", c'est un image.