08 avril 2017

Sur l'usage des réseaux sociaux et des conseils pour le nouveau, Mastodon !

J'ai déjà fait deux billets sur Mastodon, ce nouveau réseau social qui a fait beaucoup parler de lui cette semaine. J'ignore s'il marchera ou connaîtra un destin à la Google+ ou à la Diaspora (j'ai même oublié le nom). J'ai cru à Google+ mais Google a merdé dans l'intégration de ses produits. A force de présenter son truc comme un concurrent de Facebook ou de Twitter, voire comme le machin qui remplaçait les deux, il s'est planté. Il a tenté de redresser la barre mais ça n'a pas marché. Si j'y ai cru, c'est aussi parce que je suis un fan de certains produits Google...

Pour l'instant, je suis bien dans Mastodon. J'aime bien ce truc pour un tas de raisons mais il y en a une qui est essentielle : je n'y fais pas la même chose que dans Twitter et dans Facebook. 

A Twitter les propos de comptoirs et la diffusion de liens divers. A Facebook les relations avec les copains, la famille et les analyses courtes. J'essaie de ne jamais diffuser sur Facebook des choses qui n'intéresseraient pas mes contacts habituels (je ne parle pas des 1300 amis que je ne connais pas mais des 30 ou 40 gugusses avec qui il m'arrive de papoter régulièrement...). Je ne diffuse pas tous mes billets de blog dans Facebook, par exemple. Je vais diffuser celui car j'y tiens des propos personnels et parce que j'y parle de l'usage des réseaux sociaux. Par contre, comme tous mes billets de blogs, il sera publié automatiquement par @jegoun dans Twitter qui est un peu le compte du blogueur Jegoun, dans son style bistro et ses grosses vannes, limites racistes, sexistes,... pour emmerder les cons. Sur @jegoun, je fais de la propagande, de la publicité pour les blogs des copains et tout ça. Il y a le compte @NicolasJegou qui est beaucoup plus policé. J'y vais rarement, faute de temps. J'y vais pour des raisons professionnelles ou presque. Surtout, j'y vais parce que j'ai fait un peu le tri dans les abonnés et j'y vire les andouilles qui ne sont pas des vrais potes et ceux qui diffusent des trucs sans les lire pour montrer qu'ils sont influents, des curators comme on les appelait il y a cinq ou dix ans.

Alors, je compte bien faire autre chose de mon compte Mastodon. Je ne sais pas quoi mais j'aime cette façon de croiser des inconnus qui racontent des trucs en quelques caractères sans y faire trop de propagande. Je vais y diffuser ce billet, parce que j'y parle de Mastodon et que je vais passer pour un fin analyste des réseaux sociaux et y gagner en gloire (à défaut d'en bières).

Sur chacun des réseaux, chacun fera ce qu'il veut, évidemment mais personne ne connait l'influence de ses publications (un blogueur, par contre, sait d'où viennent les visites : 5% de celles de mon blog viennent de Facebook et 2% de Twitter. L'influence des réseaux sociaux est donc bien à relativiser...). 

Ce que je trouve complètement crétin, et là je risque de me fâcher avec des potes, c'est d'avoir la même activité dans Facebook et Twitter. Ils me rétorqueront qu'ils n'ont pas les mêmes abonnés mais ils se trompent peut-être. sauf s'ils n'ont que 100 ou 200 abonnés. S'ils en ont beaucoup plus, il est impossible de savoir qui lit ses publications. En fait, seuls les connaissances (même vagues) lisent. Et ils sont à 80% dans les deux réseaux. L'autre phénomène liée à la diffusion massive de liens est qu'on sait que les gens en question ne lient pas les publications des autres. Ils cherchent à diffuser, soit pour militer, soit pour se faire de la publicité.

Alors, je vais donner des conseils pour l'usage de Mastodon.

Le premier est donc évidemment de ne pas y avoir la même activité qu'ailleurs. Il y a plusieurs raisons ;
  • Vous allez rendre Mastodon inutile et il lui arrivera ce qui est arrivé à d'autres réseaux sociaux qui n'ont pas eu "la chance" de Facebook et Twitter (j'en parlais en introduction),
  • Vous allez vous y faire chier,
  • Vous allez faire chier vos potes qui vous voient déjà ailleurs,
  • Vous allez faire chier les passants qui croisent trop de gens comme vous dans Twitter.
Le deuxième est de ne pas y diffuser trop de liens sauf si vous avez choisi Mastodon pour une raison possible, notamment en pensant fréquenter des instances thématiques. Vous pouvez diffuser des liens de trucs parlant de réseaux sociaux, les utilisateurs aiment ça. La raison est simple : c'est dans Twitter et Facebook qu'on trouve des liens. Les visiteurs "généralistes" ne viennent pas dans Mastodon pour chercher des liens...

Le troisième est de ne pas hésiter à mettre en "mute" des "proches" voire à vous désabonner si l'activité qu'ils y tiennent vous fait chier (notamment pour les raisons ci-dessus mais aussi parce que vous n'allez trouver aucun intérêt à Mastodon et déserter progressivement).

Le quatrième est que Mastodon a un autre point coin commun avec ses gros prédécesseurs : on y va aussi voire surtout quand on s'emmerde (pour moi, c'est une façon de me couper du monde quand je suis au comptoir) et il faut une bonne application sur mobile. On en trouve (sur iPhone, pour l'instant, je suis avec Amaroq, c'est très bien mais il y a deux ou trois bugs qui seront sans doute corrigés prochainement).

La suite au prochain numéro...

3 commentaires:

La modération des commentaires est activée. Je publie ceux que je veux c'est-à-dire tous sauf ceux qui proviennent probablement d'emmerdeurs notoires.