23 juillet 2017

Morne plaine politique

Tout comme je ne comprenais pas la baisse de popularité d'Hollande, je ne comprends pas celle de Macron. Soyons précis : j'ai voté pour lui aux deux tours parce qu'il me paraissait le moins mauvais. Pas pour son programme politique (mon vote pour son prédécesseur était plus d'adhésion) mais pour sa capacité à nous éviter une droite dure. Je connaissais son projet et me suis résigné pour cinq ans. Cela étant, son côté juvénile était réjouissant et il a participé à la mise à l'écart d'une vieille politique. Dans les cérémonies officielles, il fait propre sur lui mais pourrait s'abstenir d'aller faire le guignol. Il le paye d'ailleurs dans les sondages.



Mais je m'en fous. Il a cinq ans pour faire sa politique de droite et de gauche ou ni de l'un ni de l'autre. Je ne suis pas sûr d'avoir bien compris ce principe mais ça ne m'empêche pas d'écrire des conneries sur mon iphone avec ma mail droite. Celle de gauche sert à tenir mon verre ou à y mettre de l'eau. Ce n'est pas que j'aime ça mais le Ricard pur n'est pas mon truc. 

Marquons une pause. En parlant de Ricard, je pense à un truc. Bon anniversaire, Romain Blachier ! Reprenons. 

Cette baisse de popularité me paraît révélateur de deux trucs. Je ne m'étendrai pas sur le premier : nos institutions sont à bout de souffle. Le deuxième justifie cette publication : la légèreté des Français. Hé les gars ! On a élu un Président pour cinq ans. Il faut prendre du recul. Je sais ça semble long. Mais en 1995, c'était pour sept ans, par exemple (mais on n'a eu que deux ans, d'un autre côté). 

Il faut reconnaitre que le début du quinquennat de Macron est pire que celui de Pépère, non pas pour ses actions mais pour les conneries qui lui tombent sur la gueule. 

Par ailleurs, les commentaires politiques dans les réseaux sociaux sont de plus en plus ridicules. Ou alors, à force de présence dans les réseaux en question, j'ai moi-même trop de recul pour m'intéresser au quotidien. 

Prenez cette histoire d'APL, qui tourne depuis hier. C'est bien parce que je suis de gauche que je préférerais que le pognon dépensé pour engraisser les propriétaires fonciers soit utilisé pour construire des logements sociaux. 

Mais, comme en 2012, il faut tout critiquer, lancer des oukases. Il me semble qu'en 2007, c'était différent mais nous étions beaucoup moins nombreux à dire des âneries sur internet. On n'aimait pas Sarkozy et son entourage et on critiquait les mesures prises, dans la suite de la campagne. Il y avait un milieu antisarkozystes complètement con dans les blogs, certes. Mais aussi des travailleurs acharnés, comme Sarkofrance, Dagrouik et j'en passe. Par contre, nous n'étions pas, je crois (c'est vieux), dans une espèce de délire, comme maintenant. Je me souviens, par exemple, que nous nous étions réjoui quand Sarko avait annoncé qu'il n'y aurait plus d'amnistie pour le 14 juillet. 

Cette ambiance dans les réseaux sociaux s'autoalimente. Les andouilles tournent entre elles. C'est d'ailleurs rigolo dans Facebook depuis quelques jours. Ils ont modifié l'incitation à se lier avec inconnus ayant beaucoup d'amis en commun. On clique. On est potes. Du coup, le nombre d'amis monté en flèche.  Et de trolls aussi. Des types viennent me critiquer. Des insoumis. Et ils partent fâchés. Ou deviennent insultants ou chiants. Je n'avais jamais bloqué autant de types que cette semaine. 

Ils font beaucoup de mal à l'ambiance. À eux-mêmes. Si je n'avais la réputation d'avoir une politesse et une amabilité infinies, je leur dirais bien d'aller se faire enculer. 

Par ailleurs (le recul ! Le recul !), je pensent qu'ils ruinent leur camp (la gauche de la gauche) d'une part en se faisant passer pour des crétins, d'autre part en ne se rendant pas compte qu'ils tournent entre eux. Ils en oublient que la Constitution nous protège aussi des extrêmes. Et comme ils en font partie, ils ne seront jamais au pouvoir. 

Alors, ils feraient mieux, comme moi, d'observer la présidence Macron. Voir ce qu'elle donne. En tirer des conclusions pour l'avenir. Celui de leurs idées, des Français,...

14 commentaires:

  1. Je ne comprendrait jamais cette avalanche de commentaires de gens qui répètent que les réseaux sociaux, c'est complètement débile, et qui y passent la totalité de leur temps de loisir.

    Sigmund

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  2. OK pour le recul, un peu de patience.
    Mais quand même , un peu foutriquets Joe Darmanin et Averell Philippe, le rabot et la godille ça fait pas vraiment un politique, en plus ils n'assument même pas : c'est la faute des autres.

    P.CASTOR

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  3. Bien oui, mais que veux-tu, quand certains en sont à considérer que le non-port de la cravate est une immense avancée sociale tout est permis.
    Surtout des conneries, d’ailleurs.

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  4. Cette ignoble photo est une scandaleuse publicité pour le Grand Remplacement !

    (Bon, je retourne lire…)

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    1. Tout naturellement, le Grand remplacement du petit rosé bien frais ou d'un admirable blanc fruité par le "produit" de la pub qui est derrière nos amis?

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    2. Ce remplacement là serait encore bien pire que l'autre !

      Qu'on se le dise : je préférerai toujours écluser une ou deux bouteille de bourgueil avec un gros nègre de gauche que de siffler une cannette de breuvage à bulle avec un jeune macronien blanc !

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    3. Tope là, ami

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  5. "Guignol, crétin, con, enculer, insoumis, chiant... " tu te remets à faire dans l'insulte, tu vas encore te faire enguirlander !

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  6. On va observer, en effet.

    NB Pas mieux ;+)

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    1. Oui, mais ça reste curieux, cette attirance pour les modèles adipeux…

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  8. «Un allocataire du RSA bénéficiaire de l’APL touche 472 euros par mois. Une fois toutes ses dépenses courantes déduites, il ne lui reste que de 58 euros pour se nourrir soit moins de 2 euros par jour. Pour lui, 5 euros, c’est énorme», souligne Claire Hédon, présidente d’ATD Quart Monde.
    ça c'est de l'argumentation !!!. Vous vous rendez compte sur 30 jours le reste à vivre passe de 2,166 euros par jour à 2 euros .
    Dites vous ne pouvez pas trouver d'autres arguments que celui-là ?... . Pour une décision (sera t'elle maintenue ?)en effet inadéquate .
    vincent


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