31 mai 2025

Les nouvelles interdictions de fumer (et les blogs politiques)

 


Dans quelques jours, il sera interdit de fumer dans de nouveaux lieux comme devant les écoles, dans les parcs, sur les plages. J’ai bien entendu un avis (en tant que fumeur gros, ex gros fumeur, qui a failli en crever), que je vais exprimer mais il importe peu. On lit beaucoup de commentaires d’internautes dans les réseaux sociaux, notamment plein de lascar qui trouve anormal qu’il ne devienne pas interdit de fumer en terrasse des bistros…

Alors parlons de tout cela, si vous le voulez bien. Si vous ne voulez pas, n’oubliez pas que je n’oblige personne à lire mes billets de blog…

Tout d’abord, je suis favorable à ces mesures. Ou, du moins, je n’y suis pas opposé... mais vu que je ne vais jamais devant les écoles, les plages ou les parcs, je m’en contrepignole. Depuis que je bosse ou que j’ai quitté la maison des parents, je me souviens de toutes les nouvelles interdictions qu’on a pu avoir, qu’elles viennent de la loi, de réglementations obscures, de décisions de chefaillons autant merdiques que tyranniques et, à chaque fois, j’ai fait facilement avec. Ou sans…

Il faut savoir qu’un fumeur ne ressent pas de manque s’il ne peut pas fumer. Eventuellement, il pourrait être pressé d’en griller une mais la vraie envie vient vers la fin, quand il sait qu’il va être libéré.

 


Je vais illustrer pour vous faire plaisir. Allez ! Soyons bon : deux exemples. Vous avez une réunion importante avec des clients. Elle est planifiée pour durer deux heures mais vous savez d’avance, selon les circonstances, que tout peut être bouclé plus vite (mais vous avez bloqué vos deux heures). Vous savez aussi qu’elle peut durer plus longtemps pour différentes raisons (un nouveau problème, un interlocuteur qui cherche à approfondir certains points)… Un fumeur commence à avoir envie de fumer au moment où il sent que la réunion touche à sa fin, quand les participants commencent à discuter de futilités, comme le beau temps qui s’annonce pour le week-end. Il trouve ça exaspérant. Mais le phénomène est le même quelle que soit la durée de la réunion. Si la réunion est très longue, le fumeur aura envie de fumer quand son attention commencera à baisser sérieusement, non pas que la cigarette lui manque mais parce qu’il pense que l’animateur devrait faire une pause pour tout le monde ce qui lui permettra de s’adonner à son plaisir immoral.

Pour mon deuxième exemple, je vais recommencer à parler à la première personne ! Toutes ces conneries commencent à suffire. Quand je rentre de Bretagne à Paris, en train… Dans le temps, on pouvait fumer dans certaines voitures. On le faisait. Après, ces voitures ont été supprimées. On attendait sagement les prochains arrêts. Puis il a été interdit de fumer sur les quais de gare (interdiction assez peu respectée mais que je suis rigoureusement depuis que j’ai failli avoir une amende…). Alors, il ne restait plus qu’à attendre d’arriver à Montparnasse. Il y a alors deux solutions : si je suis dans une voiture de tête, je devrai alors rejoindre la station de taxi et ne pourrai pas fumer avant l’arrivée chez moi. Si je suis dans une voiture plus proche du milieu ou du bout de la rame, je prends mon taxi « à Pasteur » où je trouverai un endroit pour fumer… Ainsi, le moment où j’aurais envie de fumer dépend plus de ma position dans la rame que de la durée du trajet…

 


La gêne de ne pas pouvoir fumer vient aussi de la justification de l’interdiction. Par exemple, il est maintenant interdit de fumer dans les chambres d’hôtel (je ne connais pas la loi mais il y a des inscriptions). On peut le concevoir : les draps et couvre-lits pourraient puer, gênant ainsi de futurs clients sans compter qu’un hôtel est aussi un lieu de travail (les femmes de chambre n’ont pas à subir vos fraques). Par contre, pourquoi ne pourrait-on pas fumer dans les salles de bain où il y a une puissante VMC ?

Je parlais de « Montparnasse Pasteur » où je fume avec délectation malgré les interdictions : dans la mesure où il y a des grands espaces et très peu de monde, je ne comprends même pas qu’il soit interdit de fumer. Dans la même série de lieux qui m’emmerdent, il y a aussi les voitures de location.

Nous avons trois lieux prochainement interdits de fumettes : devant les écoles, à la plage et dans les parcs. Il est évidement qu’on ne peux qu’inciter les gens à ne pas fumer devant des enfants, quand la présence d’enfants est logique. En outre, à la plage, quand on vient se taper l’air pur de la mer, on n’a pas à se taper les relents des abrutis d’à côté !

 

Plutôt que d’en venir à la loi, il faut aussi faire appel au bon sens. Par exemple, je reçois du monde à la maison pour ce week-end prolongé. Je ne fume pas dans les pièces où mes visiteurs sont susceptibles de venir pour ne pas les déranger. Je fume dans d’autres pièces et je ne vais pas jusqu’à vérifier que les portes soient fermées hermétiquement et donc qu’ils ne sentent pas mes clopes…

 


Je disais, en introduction, que mon avis n’a aucune espèce d’importance. C’est la stricte vérité. Ce n’est pas pour cela que je suis en train de pondre un texte de « 3 A4 en police 12 ». Beaucoup de gens se méprennent sur l’utilité des blogs politiques. Ayant un des plus anciens, en France, je suis bien placé pour savoir à quoi ils servent (et à quoi ils ne servent pas).

Dans mon billet d’hier, je parlais en particulier de la ré autorisation des néonicojenesaisplusquoi et un copain m’a expliqué dans Facebook que je ferais mieux de parler dans mon blog des lobbies qui font que nos élus ont pris ce qu’il trouve être une mauvaise décision. Outre le fait que je ne connais rien aux lobbies de la chose, aux insecticides, aux exigences des agriculteurs, je ne vois pas quel serait l’intérêt que j’en parle ! Je ne suis pas un « blogueur d’investigation » et mon blog n’a pas une audience telle qu’il pourrait être qualifié d’influent. J’ai fait un billet où je rappelle que je crois au danger de ces machins mais aussi que ça a été une erreur de les interdire parce que cela va pousser des populistes au pouvoir et qu’il deviendra impossible de travailler pour la sauvegarde de la planète. Ce qui me pousse à parler de ça ne regarde que moi. Les autres commentaires Facebook à ce billet saluaient plutôt mon bon sens…

 

Alors je vais traiter le dernier volet de ce billet avec une virulence qui m’est assez rare : il s’agit de la non-interdiction du tabac dans les terrasses de bistro. Tout d’abord, il faut être un sacré gougnafier pour fumer si des voisins sont en train de manger. D’ailleurs, je ne le fais que quand je suis saoul.

Les internautes rappellent par ailleurs que les gamins des autres sont beaucoup plus emmerdants que leurs clopes. C’est peut-être un peu léger comme réflexion mais c’est la stricte vérité. Dans les gènes diverses, on a les imbéciles qui regardent des vidéos sur leurs smartphones en activant le son, les crétins qui ont des conversations téléphoniques assez longues et les ploucs qui échangent des futilités ou des inepties. On parlera de l’interdiction de la clope quand on pourra cesser les autres nuisances, bien pires, quand on veut passer un moment peinard, ce qui est généralement le cas quand on est en terrasse.

 


Des gens ont cité, notamment dans Threads, un sondage qui disait que 70% des Français étaient favorables à cette interdiction. J’ai expliqué que ce sondage n’était pas valable et qu’on ferait mieux d’interroger les gens qui dépensent vraiment du pognon sur les terrasses.  Il faut être sérieux : le type qui vient trois fois un mois d’aout pour boire un Orangina avec ses gosses n’a pas à se prononcer pour les types qui boivent quatre bières tous les jours de l’année. Il ne faut pas déconner tout de même.

Un type m’a répondu que l’on disait la même chose lors de la mise en place de l’interdiction de fumer dans les bistros, le 1er janvier 2008. J’aurais du le traiter de connard vu que ma publication portait sur l’intérêt d’un sondage absolument grotesque. Il n’empêche qu’il a balancé une platitude montrant qu’il ne connaissait pas du tout le sujet.

Le texte de 2008 n’empêchait pas d’aller au bistro et arrangeait beaucoup les fumeurs (j’en avais marre d’avoir des fringues qui pues). Il se trouve qu’une grande partie des clients des terrasses y viennent parce qu’on peut y fumer. Ceux qui viennent pour boire vraiment peuvent aller au comptoir ou en salle. En outre, les buveurs sont généralement des fumeurs et je ne pense pas que les patrons de bistros seraient ravis de perdre des clients à cause d’une loi stupide.

Il y a même des gens qui ne viennent que parce que c'est fumeur (ceux qui prennent un café après avoir déjeuné, parce la cafet de la boite est non fumeurs, ce qui viennent s'en jeter un en happy hour après le taf, ceux qui s'échappent de la maison parce qu'ils ne peuvent pas y fumer à cause de leurs gamins...).

 


C’est aussi mon propos en tant que blogueur politique : il faut arrêter de raconter des généralités basées sur des idées préconçues sur des sujets qu’on ne connait pas. Je suppose que ce sont les mêmes connards qui s’inquiètent de la baisse du nombre de cafés en France mais vont acheter leur bouffe du midi dans des sandwicheries : ils peuvent crever.

Enfin, ce qui peut-être vraie en ville quand il fait très beau ne l’est pas forcément en cas de « temps moyen » ou de « zones rurales » où, respectivement, les terrasses sont fréquentées que par des groupes où il y a des fumeurs et où il est possible de raconter des conneries avec des potes sur la terrasse d’un pavillon individuel.

 

Et ne me dites pas que je ne connais pas les usages des bistros… Et des blogs politiques. Même si j'ai commencer à boire avant de raconter des conneries en ligne.

30 mai 2025

L'écologie doit changer de camp !

 


Il y a eu, récemment, plusieurs décisions qui vont à l’encontre des souhaits des écologistes et je m’en réjouis pour différentes raisons (dont celle de voir la tronche des andouilles dépitées qui se foutent du bien des gens à part qu’ils croient pouvoir le faire malgré eux). Je vais revenir sur trois dont la reprise de la construction de l’autoroute A69, la fin des ZFE et l’arrêt de l’interdiction des néonicotinoïdes. Je parle parfois des deux premières sur le blog et je vais m’étendre un peu plus sur le troisième !

En préambule, je précise que je suis effectivement persuadé de la dangerosité de la plupart des insecticides et autres produits utilisés par l’agriculture intensive et des microparticules et autres saloperies émises par nos machins modernes. Quant à l’A69, il est évident que nos infrastructures ont un impact négatif sur l’environnement et, habitant à l’autre bout de la France, je ne peux pas juger de l’intérêt de cet axe routier.

Mais la question n’est pas là…  Elle est de ne plus d’intéresser aux avis des militants bobos hors sol qui ne connaissent strictement rien aux fameux « problèmes du terrain », à l’avis des gens concernés et aux autres aspects mais qui n’ont qu’une vision théorique qu’ils colportent entre eux, réussissant parfois à convaincre les autres élus qu’ils représentent le camp du bien.

 

Prenons les ZFE… Les effets de l’émission sont évidents (difficultés respiratoires, mortalité infantile…) mais ceux de l’interdiction aussi avec notamment des impacts pour tous ceux qui ont besoin de circuler dans ces zones mais qui n’ont pas les moyens de changer de bagnole. Le côté surréaliste de la loi est également évident : on va interdire des voitures en fonction de leur année de production, d’un type de motorisation mais pas du tout en fonction de la production réelle de pollution. Ainsi, les textes vont juger qu’un SUV de 2 tonnes polluera moins qu’une caisse légère construite il y a vingt ans tout simplement parce que les normes de motorisation ont changé. Personne ne va vérifier les émissions dans la pratique.

Si nos élus reviennent dessus, c’est bien parce qu’il y a une raison et les prendre de haut ne résoudra rien. La loi était mal faite. Point barre. En outre, les voitures ne sont pas les seuls producteurs de particules fines (on trouve souvent des articles qui montrent que ce que l’on respire dans les couloirs du métro est abominable) et le gros de la pollution vient d’ailleurs : les camions, les usines…

 


Le cas de l’A69 est tout autre. On peut négocier sur l’opposition entre les besoins de la population, leur ressenti… et l’impact sur l’environnement. On peut parler de l’impact de l’arrêt du chantier alors que le gros des ouvrages est construit. On peut évoquer les conséquences financières de l’arrêt, y compris si on prend en compte la « déconstruction » à envisager.

Mon avis a peu d’intérêt en l’occurrence mais je rappelle que les infrastructures diverses sont généralement utiles aux citoyens (et le fait que les élus y consacrent du pognon n’est pas le moindre des signes). Elles permettent de désenclaver des territoires. Elles ne sont pas systématiquement mauvaises pour l’environnement (au fond, est-ce qu’une autoroute qui passe à côté de route nationales va beaucoup nuire, par exemple à la biodiversité ?).

Le problème est plus sur la forme. La décision de la construction avait été basé sur des études, des enquêtes d’utilité publique et rien n’a été invalidé à ce sujet. Tout est normal. Il y a par contre un juge (ou un groupe de juges) qui ont estimé que le projet n’était pas utile (en gros). En quoi est-ce de la compétence des juges ? De quel droit peuvent-ils décréter qu’un projet validé et entamé ne sert pas à grand-chose ? C’est le rôle des élus.

D’ailleurs, quand on voit que la décision des juges a pu être cassé par une loi, on se dit bien qu’il y a une faille. Les opposants à la construction ont dit que l’arrêt de l’interdiction par le parlement constituait une entorse aux principes de séparation des pouvoirs mais n’est-ce pas plutôt la décision de la justice qui a invalidé la décision d’exécutifs qui est l’entorse ?

 


Il reste l’interdiction des néonicomachins (j’avais promis de m’étendre plus sur ce dernier sujet que je n’ai jamais traité mais je me suis laissé allé sur les autres). Je n’ai rien contre l’agriculture bio et, comme je le disais, je suis persuadé que les produits qui étaient interdits sont néfastes pour la santé en zones rurales, pour l’environnement. Même en se foutant de tout cela, on ne peut que constater la baisse du nombre d’abeilles dans nos jardins et d’insectes sur nos parebrises et se dire que ce n’est pas du tout bon signe.

Les deux premiers sujets que j’ai évoqués sont bien différents entre eux et celui-ci l’est encore !

On ne peut pas faire peser sur des producteurs français des contraintes que n’ont pas les producteurs étrangers et on ne peut pas imposer de méthodes qui réduiraient leur productivité et qui se traduirait par des trous dans les portefeuilles de nos concitoyens. C’est ballot mais c’est ainsi.

Nicolas Sarkozy avait dit « l’environnement, ça commence à bien faire ! » C’était une belle connerie car c’est un sujet qui doit rester au cœur de nos préoccupations mais que diront nous si nous avons sauvé la planète avec nos actions strictement française mais qu’on n’arrive plus à nourrir nos 70 millions de citoyens ? Est-ce que ça ne nous fera pas une belle jambe d’avoir sauvé la santé de nos paysans quand il sera impossible de vivre d’un travail à la campagne ?

 


En termes d’écologie, il faut savoir rester pragmatique et raisonnable. Et je me demande si nos élus qui ont des bonnes idées pour sauver la planète sont vraiment des pratiquants. Pour ma part, je voyage en train, je n’ai pas de bagnole, je ne prends pas de bain, mes douches ne durent que deux minutes et je m’essuie les mains sur les murs quand je vais faire caca.

Je ne plaisante qu’à moitié. Une fois, je suis allé fumer une cigarette après avoir été pissé dans un bistro. Un lascar racontait à une gonzesse qu’un type avait fait le mal : il n’avait pas fermé la porte des toilettes pour sa miction (c’était to mais, à ma décharge, j’étais en état d’urgence). J’avais alors répondu « oui mais moi je me suis lavé les mains ».

Il a eu la honte de sa vie et j’espère qu’il a commencé à réfléchir avant de se prétendre dans le camp du bien.


Reprenons ! Quand les types privés d'autoroute mettront l'extrême-droite au pouvoir, que nous restera-t-il pour défendre l'environnement ? Les gugusses du camp du bien qui approuvaient une décision de justice uniquement par idéologie ne se rendent pas compte du mal qu'ils font. 

Et on ferait mieux de se mettre autour d'une table pour réfléchir calmement à ce qu'il faut pour sauver les paysans et les abeilles tout en continuant à nourrir la planète. 

Enfin, j'ai vu des écolos accuser Anne Hidalgo de la baisse annoncée récemment de la population parisienne. C'est sans doute signe de loyers trop élevé mais n'est-ce une bonne solution pour militer la circulation et est-ce vraiment inquiétant quand on sait que Paris est la cinquième ville la plus dense au monde et la première "de l'occident" ?

Mais les écolos bobos de la capitale cherchent à lui piquer sa place. Les ânes.

29 mai 2025

Les musulmans et les politiciens français


 

Vous vous rendez compte que l’on vit dans un pays où des élus et militants de gauche trouvent normal que des jeunes filles portent le voile (Aymeric Caron parle même de fillettes de six ans) ? Vous vous rendez compte, a contrario, que l’on vit dans un pays ou des élus de droite trouvent normal que l’on fasse des lois pour l’interdire ?

Dans les deux cas, il y a une course à l’électorat, dans le premier pour viser les musulmans français voire les électeurs bien gauchistes qui chient en permanence sur le système et, dans l’autre, pour surfer sur la vague de peur de l’étranger ou de racisme.

Pour ce sujet, on manque beaucoup de pragmatisme ou de logique et il serait temps de se poser. Alors faisons fi des électeurs (je pense qu’ils n’ont pas besoin de ces propos débiles pour se déterminer, d’ailleurs) et des considérations vaguement philosophiques, surtout au comptoir.

 

Commençons par « la droite » car je suis moi-même fortement opposé au voile… mais aussi à son interdiction. On connait mon attachement, par exemple, au Printemps Républicain, que j’ai quitté par la petite porte car j’étais opposé au fait qu’il soutienne expressément Emmanuel Macron (ce qui n’a rien à voir avec le sujet). Le fait que certains de ses membres (ou de mouvances assez proches) soutiennent les interdictions (on a eu le voile dans le sport puis le voile sur la caboche des filles de moins de quinze ans) me désespère. Une des raisons est que cela participe à la course de la droite pour rattraper le FN, apportant une juste confusion dans la tête des militants opposés qui ont la fâcheuse manie de traiter tout le monde de raciste.

L’interdiction provoque naturellement le sentiment de discrimination des populations concernées et est un frein à l’intégration, pour cela. Et je passe le côté surréaliste de lois pour autoriser des tenues vestimentaires.

 


Passons à « la gauche radicale ». Je me suis beaucoup exprimé sur le sujet car leur position est encore moins tenable que celle de « la droite ». Il y a ceux qui expliquent que les femmes font ce qu’elles veulent et devraient donc pouvoir porter le voile alors qu’il est évident qu’elles ne le font que (ou presque) parce qu’elles sont victimes d’un système patriarcal. Il y a ceux qui disent que, au nom de la liberté de conscience l’Etat n’a pas « à se mêler de ça » alors que la gauche était bien unie au siècle dernier pour lutter contre « les catholiques » (comme on dit, c’est assez rigolo de voir des bouffeurs de curé se transformer en suceurs d’imams).

Et il y a tous les petits arguments mesquins, tels que ceux que l’on peut voir dans les réseaux sociaux. Dans mon avant dernier billet, je rigolais d’âneries de ce type dans Teams et je suis, depuis, tombé sur une nouvelle pépite. Une jeune fille demandait pourquoi seules les musulmanes étaient visées par cette mesure. Je lui ai « tendrement » répondu que parce que l’islam était la seule religion à imposer une tenue. Un hurluberlu m’est alors tombé dessus en me citant les tenues qui étaient imposées par les juifs et les cathos… J’ai fini par le bloquer tant il me paraissait délirant de refuser d’admettre ce que tout un chacun peu vérifier dans la rue : seules les musulmanes portent une tenue spécifique. Point barre.

 


On me demandera : mais que voudrais-tu que l’on fasse ? Je ne suis pas persuadé que ça soit mon boulot de répondre à la question. Je signale des incongruités dans des raisonnements, incongruités qui vont contre l’intérêt de mon camp politique (la gauche unie ne peut pas gagner si elle continue à raconter des âneries à certains sujets). Par contre, je ne peux pas admettre que l’on nie un vrai problème d’un côté et que l’on fasse croire qu’il est primordial, de l’autre. Sans compter qu’il est délirant que la gauche puisse trouver que la progression de l’islam dans la vie des Français, même s’il ne touche pas une majorité, loin de là, soit un progrès et ne comprenne pas que c’est un des vecteurs de la montée de l’extrême droite : les gens ont peur que ça leur tombe sur la gueule ou sur celle de leurs enfants…

Ils ne sont pas totalement dans le délire ! Un jour on fait des horaires d’ouverture pour les femmes dans les piscines, un peu après, on finit par autoriser le burkini, après on interdit les monokinis puis par leur interdire de montrer leurs cuisses… Je schématise, bien sûr.

 

Parfois, il y a des solutions évidentes. Par exemple, pour les accompagnatrices scolaires. Elles accomplissent une mission de service public : elles doivent donc respecter les règles de neutralité et ne peuvent pas porter de voile. Il n’y a pas à légiférer mais encore faut-il accompagner les responsables d’établissement, par exemple par une circulaire (comme l’avait fait Gabriel Attal, il me semble) ce qui leur évitera de subir une pression (et les obligera à appliquer des textes s’ils ne sont pas convaincus de leur utilité).

Pour le voile dans le sport (qui ne me semble pas être vraiment un problème), il y a la solution de laisser les fédérations sportives se débrouiller (tout en soutenant celles qui ont des difficultés) et arrêter de crier en permanence à l’exclusion. Si une femme refuse d’enlever son voile pour participer à une compétition internationale d’hockey sur glace, c’est son problème.

Pour le reste, il faut traiter le mal à la racine et lutter contre ce qui fait que des jeunes filles sont obligées de mettre le voile, ce qui met la pression au parent. On appelle ça l’entrisme des islamistes (l’autre jour, un gugusse me sommet de définir ce que veulent dire ces deux mots, j’ai mieux à faire).

Et les crétins de gauche qui ironisent sur l’existence des frères musulmans mériteraient des baffes : ils ne savent même pas qu’ils ont été interdits même par des pays largement musulmans alors que cela fait la une de l’actualité.

Je suppose que la loi de 1905 donne un arsenal juridique pour agir contre ces monstruosités. Encore faut-il donner les moyens aux juges et aux policiers pour faire leur job.

 

Il y a un sujet indissociable, malheureusement, de celui de « l’islam en France », c’est celui du conflit à Gaza. Indissociable car les militants de la gauche radical poursuivent les mêmes objectifs dans les deux cas (alors que les dirigeants s’en foutent probablement) : électoralisme auprès des musulmans et d’électeurs opposés au système. Et je ne parle pas d’antisémitisme, cela nous fera des vacances.

Pour les événements de Gaza (je parle de ce qui se passe depuis un peu plus de 600 jours), il y a deux évidences : d’une part, ils ont débuté par des actes terroristes du Hamas et, d’autre part, les actions commises par le gouvernement d’extrême-droite israéliens sont plus que disproportionnées et relèvent très certainement du crime contre l’humanité : les Etats autres doivent intervenir.

Par contre, le moyen le plus simple pour faire cesser ces tueries serait de libérer les otages, de désarmer le Hamas qui continue à faire peser des menaces sur Israël (tendre l’autre joue après avoir reçu une baffe a des limites), d’arrêter de protéger des chefs terroristes en les cachant dans des écoles ou des hôpitaux…

 


Le problème, pour moi, est aussi que la gauche radicale accumule les mensonges. Je ne vais pas les citer ici sauf un, à titre d’exemple : la une de l’Humanité avec un enfant palestinien en mauvais état alors qu’il s’agit d’un gamin atteint de mucoviscidose. On atteint des sommets dans l’infame.

Bien sûr, on peut (et on doit) rigoler. Par exemple, la gauche radicale n’arrête pas d’utiliser le terme « génocide » alors qu’ils refusaient de parler de terrorisme, suite au 7 octobre, parce que ce n’était pas le terme juridique approprié (ah bon ?)… Aucune organisation internationale telles que la CIJ ou le TPI n’a retenu « génocide ». Il faut prendre un dictionnaire, parfois…

Cette accumulation de mensonges est exaspérant car il empêche tout débat. On nous dit par exemple qu’il faut une « solution à deux états » mais cette dernière a plusieurs fois été rejetée par la Palestine.

Et on finit par voir des drapeaux palestiniens dans toutes les manifestations en France.

 

Mais la gauche française ne peut pas faire la différence entre le peuple palestinien qui souffre dans son pays et les dirigeants palestiniens qui sont à l’origine de cette souffrance tout comme ils confondent, en France, les musulmans opprimés par nos usages, ceux qu’ils font que, souvent, ils ont choisi notre pays, et ceux opprimés par leurs instances politiques.

Il faut arrêter les conneries.


Et il ne faut pas que la gauche oublie les mouvements d'Israéliens opposés aux actes des Israéliens et les nombreux musulmans, en France, qui n'en peuvent plus des islamistes et des racailles.

28 mai 2025

La TVA sociale à l'épreuve des clivages

 


Depuis quelques jours, on reparle beaucoup de la « TVA sociale ». L’appellation est bien entendu ridicule (taxer la consommation n’a évidemment rien de social). Il s’agit de remplacer une partie des cotisations sur le travail par une augmentation des taxes sur la consommation. Pour ma part, je serais partisan d’une augmentation des impôts sur le revenu, tous les revenus (pas seulement du travail, mais aussi ses successions, des plus-values de tous poils, des dividendes…), notamment par l’augmentation de la progressivité (le taux d’imposition qui croit en fonction du niveau des revenus). Mais mes désirs ne sont pas des ordres !

Notons que des progrès avaient été faits du temps de François Hollande mais la gauche préfère taper sur la totalité du bilan et Emmanuel Macron, encouragé par la droite, avait tout foutu en l’air avec sa « flat tax » (suppression de la progressivité sur les revenus des capitaux).

 


La gauche est vent-debout contre la TVA depuis la nuit des temps, à juste titre, car c’est un impôt très inégalitaire (les plus démunis paient la même TVA que les plus riches, voire plus, ce qui se discute, dans la mesure où les plus riches ont tendance à dépenser leur pognon dans des trucs pas assujettis à la TVA, comme « l’immobilier d’occasion »). La TVA a néanmoins des avantages, comme le fait de faire payer les étrangers en vacances chez nous et de taxer les produits importés (donc dont les revenus qu’ils génèrent ont été taxés en dehors de nos frontières).

C’est ainsi qu’un savant équilibre entre l’imposition du travail et la taxation de la consommation a été maintenu, au fil des années, dans notre pays.

La droite avait payé assez cher (en termes de nombre de députés) en 2007, quand Jean-Louis Borloo s’était mis à parler de la TVA sociale et Nicolas Sarkozy, vers la fin de son mandat, avait fait voter une forte augmentation de la TVA qui aurait dû intervenir au cours du quinquennat suivant. Cela explique sans doute, en partie, son échec en 2012 (même s’il y avait beaucoup d’autres raisons de le mettre à la porte).

 


François Hollande avait provoqué un rééquilibrage des taux de TVA avec une baisse de celle dite « à taux réduit » mais une légère hausse de celle « nominale ». Parallèlement, il avait provoqué une baisse des cotisations sur le travail (notamment à la charge des employeurs) avec ses mesures telles que le CICE. Tout cela s’était traduit par une baisse durable du chômage, en améliorant la compétitivité des entreprises françaises, une baisse des déficits publics et, pendant un premier temps, du « solde commercial ».

Ce dernier a néanmoins connu une forte croissance en 2017 et on ne peut accuser Emmanuel Macron d’avoir été néfaste avant son premier budget… Les chiffres ne sont pas faciles à analyser. Nicolas Sarkozy avait surtout dû faire face à la crise financière mondiale un peu après son arrivée au pouvoir et Emmanuel Macron s’était tortoré la crise sanitaire. Aussi, on peut difficilement expliquer les différentes variations de chiffres uniquement avec les décisions des majorités en place…

 


On pourrait être tenté de comparer les différents pays, notamment en Europe. J’avais un peu étudié cela après les mesures de Donald Trump : force est de constater que le déficit public de la France avec les USA est largement plus fort que ceux de l’Italie et de l’Allemagne… Je m’étais alors heurté à mon niveau d’incompétence et mon élan pour établir des conclusions sympathiques et honorables avait été brisé.

Malheureusement pour le débat public, les comparaisons se limitent généralement au niveau des prélèvements obligatoires mais des couillons, surtout à droite, ne se rendent pas compte que les « assiettes » ne sont pas les mêmes ! Comment, par exemple, comparer nos retraites par répartition dont les cotisations sont inclues aux prélèvements en question alors que, dans d’autres pays, les retraites ne sont pas gérées à un niveau étatique ?

 


L’équilibre entre la taxation des revenus et de la consommation est ainsi un marqueur important du clivage « droite gauche » tout comme l’opposition entre « la politique de l’offre » et « la politique de la demande ».

La première consiste à diminuer les coûts pour les entreprises et donc à aider ces dernières à vendre moins cher pour favoriser les consommateurs. La deuxième revient à augmenter les revenus de ces derniers pour qu’ils puissent consommer plus, aidant ainsi les entreprises. Je reconnais que ma synthèse frise la carricature mais on me reproche souvent la longueur de mes billets (d’autant que je risque bien d’en faire deux aujourd’hui). Mais cette opposition entre les deux « politiques » est aussi au cœur des critiques de mesures de François Hollande dont je parlais plus haut.

Toujours est-il qu’il me semble qu’un équilibre me semble souhaitable et je me heurte souvent avec mes copains de gauche qui disent des méchancetés sur la politique de l’offre sur des ordinateurs ou smartphone produit à l’étranger donc peu taxés en France. Un peu de sérieux ne nuit pas : ce n’est pas parce que vous allez augmenter les revenus des Français que la production nationale va nécessairement s’accroitre : les smicards dépenseront les 200 euros qu’ils touchent en plus dans des fruits produits en Espagne ou des voitures venant de Chine. C’est très bien pour eux mais cela ne va certainement aider leurs employeurs et leur garantir des revenus à long terme…

Et malgré ma perplexitude, je dois avouer que j'avais été assez convaincu par les arguments de Jean-Luc Mélenchon sur les mesures avancées par le NFP...

 


En résumé, il ne me semblerait pas idiot qu’on étudie avec attention ce qui peut se trouver dans cette locution idiote de « TVA sociale ».

J’ai bien conscience que cette haine des clivages fera dire à mes camarades gauchistes que je suis de droite. Mais qu’ils n’oublient pas que les non-camarades de droite me traiteraient de gauchiste et surtout que je préfèrerai que l’on parle sérieusement de justice dans l’imposition des revenus, de tous les revenus, par un barème avec une progressivité largement plus marquée.

Pendant ce temps, les partis de gauche ont préféré consacrer des campagnes politiques à la taxation des riches ce qui revient peut-être au même mais aboutit forcément à des désastres électoraux. La pérennisation de notre protection sociale doit bien passer par une réflexion sur son financement avant de faire l’objet d’une querelle au sujet de ce que doivent être la droite et la gauche.

J’ai parlé.



Et je ne suis pas le seul dans notre brave centre gauche. Christian Eckert, par exemple, a dit à peu près la même chose (je ne suis pas son porte parole) : il faut réfléchir à cela. Et il est un soutien de Bernard Cazeneuve, le brave garçon.

26 mai 2025

Threads à l'épreuve du bon sens !

 


Parmi les réseaux sociaux gentiment mis à notre disposition par des honorables entreprises américaines, celui que j’utilise le plus et Facebook, pour papoter avec des copains mais je passe de plus en plus de temps dans Threads dont les utilisateurs ont bien changé depuis la création : il y a beaucoup plus de conversations sérieuses (alors que, à une époque, les couillons sortaient des polémiques à deux balles pour faire le buzz, ce qui n’a aucun intérêt).

Néanmoins, je suis assez tordu et j’aime bien pousser un peu les échanges (uniquement pour rigoler : je suis un abominable troll).

Par exemple, je suis tombé sur quelqu’un qui gueulait contre la proposition de Darmanin visant à supprimer les espèces pour lutter contre les trafics. La personne disait que la mesure allait rendre difficile le fait de donner des sous aux clochards. Je n’ai pas pu m’empêcher de lui répondre (sans lui avouer que je trouverais assez bien que les distributeurs de billets subsistent au moins jusqu’à la retraite pour m’éviter de pointer au chômage pendant mes dernières années d’activité et sans lui dire que mes dons aux SDF se limitent à ceux que je connais et qu’il est très rare que je donne des espèces, je préfère refiler des coups à boire ou des clopes).

En l’occurrence, je lui ai dit que j’étais d’accord avec lui mais que les propositions de M. Darmanin sont contraires aux règles de la zone UE donc aux traités européens mais qu’il soulevait un vrai problème sachant que l’argent liquide profite surtout à ceux qui en touche pour des activités illégales ou non déclarées. J’ai dit aussi qu’il ne faut pas se tromper sur les SDF. La plupart ont des comptes en banques pour toucher le RSA et peuvent donc bénéficier d’autres systèmes (je rigolais tout seul en m’imaginant demander son numéro de bigophone à un clodo pour lui faire un virement…). Il reste donc les « sans papiers » qui ne peuvent pas toucher le RSA…

Ainsi, en trois ou quatre lignes, j’ai tenté d’exposer tout le problème, entre le ministre qui raconte n’importe quoi sur la forme mais évoque un vrai sujet (les commerces illégaux). Je voulais le pousser à réfléchir un peu.

C’est raté ! Je m’en suis pris plein la gueule pour avoir osé dire que la suppression des espèces étant impossible (les règles de l’UE nous obligent à les accepter), il vaudrait mieux s’occuper des autres sujets (de l’argent noir et de l’accompagnement social des SDF qui ne peuvent pas avoir le RSA sur un compte en banque).

 


Le plus drôle est quand on parle du voile et des musulmans ce qui est très fréquent compte tenu de l’actualité. Par exemple, j’ai vu un lascar qui se demandait pourquoi on parlait tant des musulmans. Mal inspiré, j’ai répondu que c’était parce qu’ils faisaient trop parler d’eux…

Qu’est-ce que je n’avais pas dit ! Alors pour répondre à ces andouilles (certains avec des noms montrant qu’ils étaient peut-être musulmans, d’autres militants de la gauche radicale), j’ai poussé le trait en disant que quand je voyais une femme voilée passer dans la rue, je me disais qu’elle était musulmane et que l’islam était la seule religion avec qui cela pouvait arriver. C’est la seule « religion visible » en France.

Il y a évidemment des imbéciles qui te disent que c’est faux et qu’on voit des bonnes sœurs et des curés. D’une part, ce n’est pas fréquent du tout et, d’autre part, ils sont « entrés dans les ordres », contrairement aux femmes musulmanes que l’on voit dans la rue.

Mais rien à faire…

 


Et ça marche hors politique. J’ai vu une publication d’un type qui demandait à adopte un chat de « quelques semaines tout au plus un mois ». Je lui ai rappelé le principe du sevrage. Plusieurs zozos me sont tombés dessus en me disant de me méfier car la personne voulait donner de la nourriture (un chaton) à son serpent !

Je leur ai répondu que je comprenais très bien quelqu’un qui voulait un tout petit chat, par exemple pour faire plaisir à un gamin, car c’est très mignon mais qui ne connaissait pas les délais de sevrage… Je n’ai pas répondu, par contre, que je me foutais totalement du chat : il serait mieux dans le gosier d’un serpent qu’écrasé sur un mur, noyé « dans un sac » ou bouffé par un renard…

 


Bien sûr, à propos du voile, je suis tombé sur un mec qui m’accusait de faire diversion (quand la personne qui s’étonnait qu’on parle des musulmans et que j’ai répondu que c’était parce qu’ils faisaient parler d’eux). Il parait donc que je pratique la méthode Darvo   un acronyme pour « nier, attaquer et inverser la victime et l'agresseur » (Deny, Attack, and Reverse Victim and Offender). Il s'agit d'une stratégie de manipulation courante dans le contexte de violences psychologiques. L'agresseur nie que l'abus ait eu lieu, attaque la victime pour avoir tenté de tenir l'agresseur responsable et prétend qu'il est en réalité la victime dans la situation, inversant ainsi la réalité des rôles[1],[3]. Cela implique généralement non seulement de « jouer la victime », mais aussi de blâmer la victime. », c'est lui qui m'a envoyé le schéma ci-contre) Ca relève sans doute de la diffamation mais surtout de la folie furieuse (il y a des filles de moins de 15 ans que l’on oblige à porter le voile et celui qui est présenté comme l’agresseur est celui qui dit que ça pose problème – c’est mon avis et je conçois qu’on puisse ne pas être d’accord mais au moment où ce boulet m’est tombé dessus, je n’avais pas vraiment exprimé mon opinion).

C’est aussi parmi les méthodes de ceux qui se croient aguerris dans les réseaux sociaux (le pauvre canard, ça fait presque vingt que je polémique dans Facebook et Twitter…) pour les museler, un peu comme les trolls qui défendent LFI traitent tous ceux qui ne sont pas d’accord avec eux de racistes voire de fascistes… Forcément, après, on n'a pas plus trop envie de parler.

 


A propos ! J’ai eu le droit à un couplet sur la loi de Godwin (c’est moi qui en parlais en premier pour m’excuser – explicitement – de parler des SS mais le type m’a sorti tout un couplet en se racontant n’importe quoi et en se trompant totalement sur l’utilisation).

A propos du SDF, une imbécile m’assuré que plus de la moitié des SDF était sans papier donc sans aide social. C’est un sujet que je ne connais pas, je n’ai donc pas pu argumenter. Donc je me suis moqué d’un autre de ces arguments (elle prétendait que je souhaite que les SDF aient un TPE pour encaisser le pognon quand ils font la manche…). Elle m’a dit alors que 40% des SDF n’avaient pas accès à l’aide sociale, invalidant ainsi son premier commentaire (toute en faisant une faute abominable que j’ai relevée avec une « triple négation » - « 40% des SDF n'ont pas accès a aucune prestation social » – dans la publication suivante, elle m’expliquait que la « triple négociation » était bien dans la langue française depuis toujours).

 


Je m’amuse bien à mes heures perdues. Dans ce billet, je ne voulais pas parler des sujets de fond (les musulmans, les SDF, les chatons…) mais souligner le nombre de neuneus que l’on peut croiser et qui racontent n’importe quoi avec le plus grand sérieux…

Il y a tout de même un message politique dans tout ça : Darmanin et Attal auraient mieux fait de fermer leurs gueules…

25 mai 2025

Glucksmann : stop !

 


Récemment, suite aux propos de François Ruffin (voir mes deux derniers billets), Raphaël Glucksmann s’est exprimé au sujet de la primaire à gauche en vue de la prochaine élection présidentielle. Je vais lui expliquer ma façon de penser. Ca tombe bien, j’aurais consacré un billet aux deux candidats dont on parle plus pour ce scrutin confidentiel. Peut-être alors pourrais-je revenir à autre chose ?

Extrait d’un article : « Le social-démocrate Raphaël Glucksmann […] a affirmé  […]  qu'il ne participerait pas à une primaire  […] qu'il juge "mortifère". "Je ne participerai pas à un truc d'appareils qui produit une synthèse molle, car ça ne fonctionnera pas" […]. Il se verrait bien […] être le candidat de la gauche sociale-démocrate en 2027, persuadé que la dynamique sondagière créera le vote utile autour de lui. »

Tenez ! Je vais m’adresser directement à lui.

 


Mon cher Rapha,

Si tu permets que je te tutoie et que je t’appelle tendrement par ton diminutif. Au fond, nous faisons partie de la même famille politique, ma gauche sociale-démocrate, que je préfère appeler le centre-gauche car certaines étiquettes me cassent les burnes et évoquent surtout le passé. On peut même dire « le centre-gauche un tantinet libéral », hein !

Disons-le, je suis plus proche de tes idées que de celle de François Ruffin…

A la lecture de mon blog, on ne pourra pas dire que je suis un grand fan de primaires mais j’ai concédé, cette année, qu’elles me paraissaient souhaitables dans la mesure où le PS semble incapable d’avoir un candidat qui tienne la route, à condition qu’elle ne soit pas organisée par des neuneus à la Castets ou des groupuscules de gauche qui se croient sérieux.

Par le passé, il est arrivé que le résultat de primaires fut catastrophique (et pas seulement dans notre camp) mais on ne peut pas nier que celle de 2011 a provoqué un élan qui a aboutit à une victoire, même si le candidat élu a été critiqué pour sa politique par la suite alors qu’il avait largement eu le temps d’exprimer ses opinions avant que les sympathisants votent pour lui.

 


Tout d’abord, un peu de modestie ne nuit pas. Tu n’irais pas jusqu’à prétendre que ta notoriété est importante mais n’oublie pas, tout de même, que tu as été choisi tête de liste aux européennes car ces couillons de socialos, Faure en tête, n’ont trouvé personne pour représenter le parti. Ensuite, n’oublie pas non plus que les scores aux européennes est presque toujours atypique, les électeurs votant pour des groupuscules divers tant ils sont persuadés que le Parlement Européen ne sert à rien. Au fond, on a vu plus d’une fois les écolos faire jeu égal avec le PS et je crois bien que Michel Rocard, chef de file des socialos avait failli être dépassé par Bernard Tapie pour les radicaux de gauche…

Sans vouloir te déprimer, tu n’es rien, même si tu es peut-être plus connu que les charlots du Parti Socialiste, dernier grand parti « historique » à avoir gagné la présidentielle en France et tout de même premier parti de gauche en termes de nombre d’élus.

 

Tu as déclaré : « Il n’y aura pas de candidature commune avec Jean-Luc Mélenchon. Nous sommes en contradiction frontale sur tellement de sujets, de l’Europe, sa défense et son rôle, au mix énergétique et au nucléaire, en passant par la manière même de faire de la politique. Prétendre l’inverse serait mentir et je ne mentirai pas. »

Nous sommes parfaitement d’accord. Tu peux lire le billet que je faisais à propos de Ruffin. Je disais que les primaires ne m’intéresseraient plus si Mélenchon y participe et que, comme il n’y participera pas et sera candidat « direct », l’intérêt de la primaire est cassé. J’ai dit aussi que si les candidats imposaient des thématiques non républicaine ou la sortie du nucléaire, je refuserai aussi de jouer.

Nous sommes donc à peu près d’accord mais je n’ai pas opposé de fin de non-recevoir, limitant à quelques sujets, mais pas des moindres, mes restrictions. J’ai dit que, pour le reste, je respecterai le projet de la personne élue tout en essayant, à mon très modeste niveau, de le faire bouger dans le sens de mes idées.

Tout cela est bien compliqué mais je ne monte pas sur mes grands chevaux en parlant de mensonges.

 

Tu as dit, en réponse à certains : « il ne s’agit pas d’égo, il s’agit d’idées ». Ne racontons pas de carabistouilles : il faut avoir un sacré égo pour se présenter à la présidentielle en pensant que la défense de ses idées fera le reste. Tu as dit aussi : « mettre ses principes dans sa poche, c’est la certitude de la faillite morale et de la défaite politique » : on va dire que ce n’est pas faux mais la défaite sera aussi assurée si on part tout seul.

Tu as dit refusé de rejoindre l’initiative de Lucie Castets qui a convié l’ensemble des partis de gauche à une réunion pour organiser cela. Je te rejoints parfaitement, cette primaire ne doit pas être l’objet d’illuminés qui n’ont aucune légitimité mais doit être organisée par les dirigeants des partis, élus par leurs militants. Un peu de sérieux.

« Feindre de pouvoir aller ensemble à la présidentielle fait peser un soupçon d’insincérité sur notre espace politique. C’est mortifère. » Je suis toujours entièrement d’accord ! Mais ce qui serait mortifère serait de multiplier les candidatures à gauche pour des gens qui ne sont pas spécialement éloignés… Demande à Lionel Jospin ce qu’il en pensait après la déroute de 2002 ! Avoir dans les pattes Taubira, Chevènement et Mamère n’était pas d’un grand confort… Et il y avait bien des divergences de principes entre les quatre. Il m’aurait paru préférable que les quatre zozos se réunissent et se mettent d’accord, quitte à organiser une primaire. Les points de comparaison entre 2002 et 2027 s’arrêteront là…

 


Pour autant, je ne suis pas un partisan de l’union. J’ai lutté (à l’échelle de mon blog) contre la Nupes puis le NFP contrairement aux illuminés actuels des primaires. Il y a un incompatibilité nette entre LFI et les socdems, ce que tu appelles « les principes », et les résultats ont été affligeants même si les même illuminés continuent à crier que la gauche a gagné les législatives en 2024… Et je rappelle souvent que François Mitterrand a gagné la présidentielle après avoir mis fin au programme commun.

En revanche, c’est ainsi que j’ai dit récemment que j’étais favorable à des primaires sans Mélenchon (j’aurais pu dire sans LFI mais les autres candidats potentiels de cette formation sont des quiches ou des tartiflettes immangeables). Je continue donc à penser qu’il faut une large union mais pas totale et une primaire organisée par les partis républicains de gauche aurait bien un sens, pour sceller cette sorte d'union…

 

Enfin, tu as parlé d’une dynamique sondagière. Ce n’est pas parce que j’accord de l’importance aux sondages qui donnent un état de l’opinion à un instant précis qu’il faut compter dessus par la suite ! Il y a aussi la dynamique de campagne et on n’oubliera pas que Mélenchon est tout de même un meilleur orateur que toi, même s’il débite les conneries plus rapidement que je ne m’enfile des pintes de bière.

La dynamique sondagière risque plutôt de pousser Jean-Luc Mélenchon ou Edouard Philippe, voire de montrer que Méluche pourrait arriver au second tour ce qui pousserait les socdems à voter pour Philippe pour éviter l’élection de Bardella…

 


Ainsi, pour l’instant, il vaudrait mieux montrer ce que nous pourrions faire ensemble ce qui n’empêche pas de préciser que, si trois mois avant l’élection, le candidat issu de la primaire est laminé par Mélenchon au niveau des sondages, on pourra s’en détacher, partir seul, soutenir quelqu’un d’autre.

Il faut le préciser car, alors, cela ne serait pas mentir, comme tu dis. Mais, à ce jour, le travail en commun doit être mis en avant plutôt que de faire confiance à un égo surdimensionné.

Par ailleurs, comme François Ruffin, tu n'as pas le physique. Tous les deux, vous devriez grossir un peu et mettre une cravatte. 

 

Ton dévoué,

Nicolas

23 mai 2025

Un voile sur Ruffin et Attal ?


 

C’est malin ! Alors que je disais hier du bien de François Ruffin en indiquant que j’allais commencé à le soutenir en vue d’une primaire pour la prochaine présidentielle, en mettant tout de même quelques réserves, il a commencé à dire des bêtises, juste après (du moins que j’ai lues juste après).

Et pas qu’une seule bêtise. On voit bien qu’il a été formé à LFI.

La première est, au sujet de l’interdiction du port du voile par les filles de moins de 15 ans, proposée par Gabriel Attal : « L'opportunisme de Gabriel Attal fait le jeu des islamistes ». Ca commence à bien faire ce « ça fait le jeu de… ». Le dire ainsi fait le jeu de la droite – hé hé – en laissant entendre que la gauche ne veut pas écouter les propositions pour lutter contre l’islamisme. Surtout que la gauche devrait aussi être opportuniste et faire des propositions contre l’islamisme.

 


Surtout, il a dit : « Est-ce qu'il va interdire la kippa ? Le baptême ? » Déjà, la kippa est une obligation pour les jeunes hommes juifs pendant certains sacrement (ou plus, je ne cherche pas à minimiser l’importance de la chose) et fait dépenser moins de tissus que le voile. On ne remarque presque pas la kippa sur la tête des gens et on n’en croise pas beaucoup dans les rues de nos banlieues. C'est souvent un bout de tissu noir sur des cheveux noirs, en plus caché par une casquette. 

Et ce n’est pas une marque de soumission de la femme. 

Quant au baptême, c’est une cérémonie religieuse. Pourquoi le comparer au voile, cela n’a rien à voir. C’est une pratique voulue par les parents dans le cadre de l’éducation des enfants et cela ne regarde qu’eux ! On ne reproche aucune cérémonie aux musulmans (sauf les prières de rue quand ils envahissent le domaine public hors jours spéciaux et ce n’est pas du tout fréquent contrairement à ce que veulent nous faire croire certains).



Il faut arrêter de ce genre de comparaisons stupides, cette propension à dire « ils sont tous pareils », il ne faut pas opposer les catholiques et les musulmans et faire semblant de mettre les athées opposés au voile dans une catégorie proche des catholiques. J’ai été éduqué par les gens qui chassaient les curés et je ne tiens pas à passer le reste de ma vie à sucer des imams.

Le problème, en plus, est qu’il se justifie : « Le rapport dit qu'il y a un sentiment d'islamophobie et même d'une islamophobie d'Etat et que les croyants, les pratiquants ne sont pas traités à égalité, mais sont traités à part avec des lois à part. Et là, ce que fait précisément Gabriel Attal, c'est ça. » Il faut arrêter, justement, de faire croire qu’il y a une inégalité de traitement entre les religions : toutes les tenues bien visibles et montrant une soumission des femmes sont interdites, quelles que soient les religions. Tant pas si certaines religions ont des pratiques qui semblent dater d’un autre siècle, comme le disait à peu près M’sieur Mélenchon il y a un autre siècle.

Quand il était encore républicain…

 


Cela étant, je disais moi-même dans mon billet une grosse connerie en confondant Corbières et Coquerel. Ce n’est pas très grave mais ça porte à confusion : le second est bien un cadre de LFI. Toutes mes excuses (mais j’ai confondu les noms, pas les personnes).

Et je disais du bien d’Attal sans donner assez de précisions : dans la mesure où Edouard Philippe pourrait très bien faire un virage à droite pour chercher le soutien de LR tout en chassant dans la cour du RN, le jeune ancien premier ministre pourrait très bien représenter une espèce d’opposition qui pourrait très bien aller au centre gauche compte tenu que, en deux ans, on ne sait pas très bien ce qui va se passer.


 

Et donc Attal a dit une connerie en proposant l’interdiction du port du voile aux jeunes filles. D’ailleurs, son camp lui est tombé dessus. A contrario, ceux qui critiquent Attal devraient aller faire un tour dans les banlieues. Les groupes de très jeunes filles qui se promènent voilées ne sont pas rares et c’est un vrai problème : ce n’est pas comme ça que l’on voudrait que notre société évolue.

Aucun sujet n’est simple et il faut arrêter les jugements et les propositions à l’emporte-pièce.

 

En revanche, François Ruffin n’a pas dit que des bêtises. Je cite l’article : « François Ruffin s'est inquiété d'"un entrisme" islamiste, soulignant "une évidente volonté d'islamistes de séparer les musulmans de la République". "Mais que veut la masse des musulmans ? Ils veulent être dans la République, dans les écoles de la République", a-t-il martelé.

Pour lutter contre l'entrisme islamiste, "je crois à la loi de 1905, à toute la loi de 1905, rien que la loi de 1905", a martelé le député. "La loi de 1905 permet d'avoir une politique pénale sur la laïcité, c'est-à-dire qu'elle permet au garde des Sceaux de dire 'là, il y a des atteintes à la laïcité. Je lance une circulaire auprès des procureurs, qui demandent des investigations aux juges d'instruction avec, à la clé, des sanctions'", détaille l'élu de la Somme. »

Il reconnait bien l’existence de cet entrisme, contrairement aux autres zozos, et rappelle qu’il y a une différence entre les musulmans et islamistes.

 

On va donc tolérer, pour cette fois, un écart.



Mais ce qu'il faut, chez les hommes politiques, c'est arrêter de donner du grain à moudre chez les simples d'esprit (de tous bords) qui racontent n'importe quoi pour faire des polémiques. J'ai vu, dans Threads, un type qui gueulaient parce qu'on autorisait le pape à passer à la télé dans ses habits pontificaux alors qu'on voulait interdire le voile aux jeunes filles.