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08 novembre 2012

T'as voté pour quoi ?

Mon confrère Sarkofrance s'interroge sur l'expression « je n'ai pas voté pour ça » employée par certains mécontents de la politique conduite par le Gouvernement.  Malheureusement, on ne vote pas pour "ça" mais pour "lui". Pour ma part, j'ai voté pour deux hommes, François Hollande, que l'on ne présente plus, et Jean-Luc Laurent, qui est maintenant mon député. 

Depuis que je tiens ce blog, j'ai toujours dit que l'on votait pour des gens, pas pour des projets ce qui ne m'empêche pas de défendre des projets, de soutenir des positions,...

J'ai même fait pire, j'ai dit à plusieurs reprises que je voyais pour François Hollande à la primaire parce que j'estimais que c'était le seul à pouvoir gagner la Présidentielle. 

J'ai ensuite voté pour François Hollande au premier tour de la Présidentielle pour deux raisons. La première est qu'il me paraissait le meilleur pour présider la République et qu'il avait le meilleur projet, la deuxième parce que, même si notre système électoral est stupide, il vaut mieux éviter le risque qu'aucun candidat de gauche ne soit présent au deuxième tour. 

Je vous laisse deviner pourquoi j'ai voté pour lui au second tour... Aux législatives, j'ai voté pour Jean-Luc Laurent parce que c'est lui qui portait le projet de François Hollande dans ma circonscription. J'ai pourtant hésité, loin avant l'élection. Je n'avais pas envie de voter contre Pierre Gosnat, le député communiste sortant. 

Maintenant, si François Hollande avait eu dans son projet : « Moi, Président de la République, je reviendrai sur l'augmentation de la TVA imposée par Nicolas Sarkozy mais je procéderai à un rééquilibrage des trois taux (5, 10 et 20) tout en récupérant une dizaine de milliards pour baisser les cotisations patronales. », j'aurais également voté pour lui. 

Et s'il avait fait cette proposition pour la primaire (ce qu'il a plus ou moins fait, avant, d'ailleurs, vous trouverez facilement son livre sur Internet, par exemple ici en pdf), j'aurais également voté pour lui, ne serait-ce que parce qu'il me semblait le meilleur candidat possible pour la Présidentielle, pour éviter que la droite ne rempile pour 5 ans. 

Alors maintenant, cher lecteur, je te pose la question : si tu as voté pour François Hollande à au moins un tour de la primaire ou au premier tour de la Présidentielle, aurais-tu voté quand même pour lui ?

S'il avait dit qu'il passerait la TVA à 22%, qu'aurais-tu fait ? Moi, j'aurais voté pour lui. 

J'ai voté pour lui. Il a fait le job. Il a été élu Président de la République et il a permis l'Installation d'une majorité socialiste à l'Assemblée Nationale. 

C'est pour ça que j'ai voté pour lui. C’est un peu ce que détaille Sarkofrance dans son billet.

Alors, bien sur, tout ne me plaît pas dans les décisions qui sont prises, je suis opposé à cette augmentation de la TVA. Je ne comprends pas pourquoi "ils" l'ont faite mais je leur fais confiance : vu l'état de nos finances, ils n'avaient peut-être pas le choix. Le "il n'y qu'à, faut qu'on" a ses limites. Je ne sais pas pourquoi "ils" l'ont faite mais je leur fais confiance. 

Et c'est pour ça que j'ai voté pour eux, finalement : parce que ce sont les seuls en qui j'avais confiance d'abord pour gagner l'élection et ensuite pour gérer le pays. 

Ce qui ne m'empêche pas d'être "vigilant", comme on disait après l'élection de Nicolas Sarkozy, et de leur dire : « hé ho, les gars ! Vous aviez dit que vous n'augmenteriez pas la TVA et vous le faites, vous pourriez avoir l'amabilité de vous expliquer devant ceux qui vous ont fait confiance et continuent à le faire. En outre, faites gaffe, il y aura d'autres élections... Surtout, ça pourrait limiter le pouvoir d'achat et donc être contreproductif ». 

Avant de conclure, je vais faire un (long) aparté. « On » critique beaucoup le plan présenté l’autre jour par le Gouvernement. On entend n’importe quoi : « ils auraient succombé aux lobbies, au Medef, … La compétitivité et le coût du travail, c’est n’importe quoi ». Bof… Mon confrère Melclalex nous présentait hier une comparaison des charges pesant sur les salaries : le problème est manifeste même si le coût du travail n’est pas ce qui explique notre différence de compétitivité avec l’Allemagne.

Toujours est-il que le redressement industriel du pays est au cœur du projet socialiste, notamment via les propositions d’Arnaud Montebourg. On a migré en trente ou quarante vers une société de services ce qui fut peut-être une erreur (je ne suis pas formel mais il y a un bien un problème). Je vais donc vous laisser lire le dernier billet du blog de Jean-Luc Laurent (essayez de suivre, c’est mon député, par ailleurs Président du MRC, le parti de Chevènement) : « Désormais le redressement productif est plus qu’un slogan habile. » « La France a un avenir industriel si notre pays s’en donne les moyens. Après des années de déclin marquées par la perte de compétitivité, les destructions d’emplois et d’activités industrielles, la prise en compte des propositions du rapport de Louis Gallois marque une rupture majeure que soutiennent les républicains, attachés à l'avenir et à la souveraineté de la France. Dans un cadre européen contraint par la monnaie unique qui rend impossible la dévaluation, les mesures proposées par le gouvernement, dont le crédit d’impôt pour les entreprises de 20M€, sont utiles à court terme. A moyen et long termes, la conduite d’une véritable politique industrielle autour de l’innovation, de l’investissement et de la formation est indispensable pour sortir la France de l’impasse. »

Il est temps que je conclue : mon redressement productif personnel dans le blog n’est pas au top et celui pour le boulot risque de ne pas être génial.

« Je n'ai pas voté pour ça ». Moi si. J’espérai autre chose. Quand l’Equipe de France se prépare à jouer un match de foot important, on dit souvent qu’il y a 65 millions de sélectionneurs en France. Le lendemain, on refait le match. On dit que tel ou tel a fait une erreur, n’aurait pas du faire cette passe idiote alors qu’il aurait pu tirer au but directement, …

Il y a 45 millions d’électeurs. Je voterais immédiatement pour ceux qui interdisent les heures de fermeture de bistro, qui promettent un métro direct entre l’Avenue de Suffren (où je bosse) et le Kremlin-Bicêtre (où j’habite) ainsi qu’une ligne de TGV en l’Avenue de Suffren et Loudéac (où je vais en week-end) et une autre entre Loudéac et le Kremlin-Bicêtre pour le retour le dimanche soir… Non, je vais être conciliant. L’Avenue de Suffren est à deux pas de Montparnasse, je peux y aller en métro. Mais dans ce cas, on ajoute une proposition : la suppression des taxes sur la bière.

Je voterais bien pour ça. Mais on ne me le propose pas. Alors je vote pour des hommes, conformément à la Constitution de mon pays, que je critique régulièrement, d’ailleurs.

Dans l’attente, on a un pays à redresser. J’ai voté pour des types pour qu’ils fassent le job.

C’est pour ça que j’ai voté.

Et pour 60 engagements. On fera le bilan dans 5 ans.

Et je voterai à nouveau pour lui.

17 octobre 2012

La toute primaire fois


C'était il y a un an et un jour. La fin de la primaire socialiste. J'avais totalement zappé la date. Mon copain Jérémy Sahel a failli oublié, aussi. Il rediffuse dans son blog le documentaire qu'il avait tourné à l'occasion de cette primaire : La Toute Primaire Fois.

L'occasion pour moi de le regarder, ce matin (j'ai même cru m'y voir furtivement vers la 12ème minute mais c'est un autre frisé à lunettes). Ca dure 56 minutes. C'est à revoir. Surtout pour tous ces trolls qui n'en peuvent plus de baver sur les socialistes au pouvoir. Ils ont oublié combien cette campagne était dure mais combien cette primaire était magique.



La Toute Primaire Fois (à regarder en SD ou HQ... par EnfinBrefProd



31 octobre 2011

Primaires : tourner la page

Visiblement, la grande opération bourrage de crâne a commencé puisqu’on nous sort un sondage expliquant que Nicolas Sarkozy a été jugé convainquant par 55% des « personnes interrogées ». Ca doit être rigolo de bosser pour des instituts de sondages, il faut trouver des questions où les gens vont voter pour l’intérêt supposé du gugusse qui paye le sondage.

Tiens ! C’est dans le Figaro.

Nicolas Sarkozy a juste fait ce qu’il sait mieux faire : de la communication. Il veut apparaître comme le seul capable de « mener le navire dans la tempête » (affreux lieu commun). Il revient à l’opposition de montrer le contraire.

Il faut donc le faire. Le Parti Socialiste a choisi un candidat : François Hollande à qui il appartiendra de mener sa campagne, je ne suis pas son porte parole.

Je suis juste blogueur et je vais répondre au billet de Stef qui m’interpelle directement. Je commence par le titre : « Atterrissez les Hollandolâtres ! » Je rappelle qu’un candidat élu mérite un peu de respect et que François Hollande a été élu par environ 55% des sympathisants qui méritent également ce respect.

Du billet de Stef, nous retiendrons une phrase : « La réaction de Jegoun m'a surpris, il était en fait question de la sortie du nucléaire, et déjà les calculs électoraux semblait prendre le pas sur le fond des idées. »

Je suis toujours surpris quand je vois ce genre de propos dans un billet qui n’est que calcul électoral. Ca retire toute crédibilité au reste.

« Si déjà on s'accorde à penser de manière hégémonique, en s'affranchissant des points de convergence sur les politiques à mettre en œuvre, si déjà certains comme c'était le cas pour notre ami Jegoun,  pensent qu'il vaut mieux convaincre l'électorat du centre, on risque d'écarter une trop grande partie de l'électorat, ne serait-ce que pour se qualifier au premier tour. »

Nous avons un candidat, Nicolas Sarkozy, qui se présente comme le seul à pouvoir gérer le pays et tenir la France dans la tourmente de la crise économique et il faudrait expliquer aux Français qu’il faut assouplir une position à propos du nucléaire à des fins électoralistes, pour une élection qui se déroulera à l’issue d’un hiver où l’on verra très certainement des coupures d’électricité…

François Hollande a été parfaitement clair à propos du nucléaire : on descend à 50% de la production totale d’électricité en 2025. Que faire de plus ?

« Le candidat N.Sarkozy n'aura plus qu'à insister sur ces clivages à gauche. »

Qui martèle un clivage pour avoir quelques circonscriptions ? Il y a un moment où il faudra arrêter de jouer aux cons.

J’ai voté aux primaires pour François Hollande pour ses positions. S’il change de position sur un tas de sujets maintenant, l’ensemble des électeurs se sentiront trahis.

On ne va pas lui demander de se radicaliser au sujet du nucléaire à la demande de quelques uns qui s’imaginent que les classes populaires en ont quelque chose à cirer.

Il s’agit maintenant de convaincre plus de 50% des français de voter pour François Hollande au second tour en 2012 et ce n’est pas en rappelant sans cesse que le centre est à droite qu’on y arrivera.

C’est en montrant que le projet qu’on propose tient la route et est meilleur que celui de la droite.

Le vote des primaires a eu lieu : François Hollande a gagné. Alors maintenant, on se range derrière un candidat pour 2012, que ce soit Eva Joly, François Hollande, Jean-Luc Mélenchon ou d’autres. Mais on arrête de faire un débat qui aurait du être clos le 16 octobre.

« Le candidat N.Sarkozy n'aura plus qu'à insister sur ces clivages à gauche. »

La solution serait peut-être d’arrêter maintenant de taper sur celui qui a été élu il y a deux semaines et de faire comme si les primaires n'étaient pas passées.

Ce qui n'empêche pas d'avoir des idées.

22 octobre 2011

J'avais zappé !

Avec la primaire, depuis quelques temps, j'ai zappé une partie de l'information, notamment en cette fin de semaine. Plus grave, j'ai loupé les billets des blogs des copains. Il y a néanmoins quelques sujets qui nécessitent quelques commentaires.

Il y a le rugby. A part le Tour de France, j'ai horreur de toutes ces grandes compétitions à sportives à rallonge qui monopolisent les discussions entre collègues ou au bistro. Je n'ai rien contre, je ne peux pas empêcher les gens d'en parler mais je demande juste à avoir le droit de ne pas m'y intéresser. La coupe du monde de rugby n'a pas été au centre des discussions. C'est aussi bien.

Il y a la mort de Kadhafi. J'ai appris ça par hasard de la bouche d'un collègue alors que nous faisions les cent pas en attendant un avion. De toute manière, je ne vois pas ce que j'aurais pu dire dans le blog. Si on peut se réjouir de la fin des hostilités, on ne peut se réjouir de la mort d'un homme. Un autre peuple a réussi sa révolution. Ca s'arrose. Sauf si un régime islamiste se met en place... Pour l'instant, n'oublions de rappeler les images de la visite du gugusse en France, à l'invitation de Nicolas Sarkozy et autres joyeusetés du même tonneau...

Quand l'UMP parlera de l'inexpérience de François Hollande, on pourra toujours lui renvoyer le manque de clairvoyance politique de leur poulain.

Il y a cette fameuse taxe sur un tas de boissons. Elle est évidemment grotesque, de même que le prétexte de santé publique... On ne peut pas rajouter grand chose à ce qui a été dit, sauf qu'elle rapporte un montant dérisoire.

Quand l'UMP parlera de fiscalité et du projet du Parti Socialiste, on pourra lui répondre le nombre de taxes créées depuis 2007 qui doit être supérieur à 20. On pourra lui rappeler que l'ambition de la droite est de redresser la France par des mesurettes (qui reposent, en plus, sur les dépenses des Français) alors qu'une grande réforme est indispensable.

C'est amusant, il y presque un an, quand le gouvernement avait annoncé une grande réforme de la fiscalité, qui a aboutit à que dalle, d'ailleurs, je suspectais méchamment que c'était pour faire du bruit au moment de la primaire. L'échec complet.

A l'heure où je vous cause, la grande messe du PS a lieu, les discours se succèdent. En tant que blogueur, j'aurais pu y aller, mais j'ai un excellent prétexte : un week-end en Bretagne. Je vais continuer à oublier l'actualité.

15 octobre 2011

De retour dans l'actualité

Notre téléscripteur nous apprend que le vieux réac est de retour de congés. Comme il a loupé une semaine d’actualité, nous allons lui en faire un rapide résumé. Dimanche dernier, il y a eu le premier tour de la primaire socialiste. Comme François Hollande est arrivé largement en tête avec 40% des suffrages et qu’il a obtenu le soutien (ou au moins l’assurance d’un vote) des quatre candidats qui ne sont pas qualifiés pour la finale, les partisans de Martine Aubry opposés aux 70%¨qui n’ont pas voté pour elle nous expliquent sans relâche qu’elle est la seule vraiment à gauche, capable de résister à Nicolas Sarkozy pour la phase finale du championnat car il s’agit bien d’un jeu, pas de permettre de remplacer Nicolas Sarkozy par quelqu’un issu de notre famille politique.

Plein d’aplomb, ils nous expliquent que Martine Aubry est la plus à gauche des candidats puisqu’elle est soutenu par un ancien patron du FMI et le deuxième Premier Ministre de François Mitterrand, celui qui fut chargé d’appliquer le virage libérale.

Je vais m’excuser auprès du vieux réac. Dans toute cette histoire, j’ai perdu la trace de Jack Lang qui soutenait Martine Aubry dans une première phase mais qui semble avoir compris qu’il valait mieux changer de camp, on ne sait jamais, il faut toujours être avec le vainqueur ou, du moins celui qui apparaît aujourd’hui comme le plus largement favori.

Malgré le côté de farce de la situation, les primaires, organisées par la volonté de Martine Aubry, à qui on peut reconnaître cela, sont un franc succès puisque le projet (ou les projets, ne faites pas chier) du Parti Socialiste fait la une de l’actualité depuis deux semaines, les journalistes voulant nous faire croire qu’ils sont intéressés par le fond remplaçant les histoires de personnes par un suspens tragicomique sur les alliances présumées.

Je suis au regret d’informer le vieux que peu d’autres formations politiques ont ouvert leur gueule pendant cette période. Nous avons eu, bien sûr, Monsieur Mélenchon qui tente de nous expliquer que les 17% obtenus par Arnaud Montebourg dans un scrutin qui représente le socle électoral de premier tour d’environ 25% des Français lui sont dus comme si les électeurs étaient des andouilles prêtes à faire perdre la gauche. Ses supporters nous expliquent avec joie que Méluche ne pourrait pas faire moins de 17% des voix aux prochaines élections car les électeurs de Montebourg VONT voter pour Mélenchon et qu’à 4% de la population, ils sont la majorité. J’espère que Didier n’est pas trop fatigué en rentrant de vacances, mais nous, ça fait une semaine qu’on se tape ce genre de raisonnement.

Néanmoins, malgré tous les efforts de la gauche, c’est bien la droite, l’UMP en tête, qui a été le plus ridicule dans cette opération. Ils ont répondu point par point au programme de la gauche, lui permettant ainsi de se faire entendre. Ils ont commencé par dire que les primaires étaient absolument grotesques, que les socialos parlaient entre eux, qu’ils n’étaient pas significatifs avant de se rendre compte de leur bévue. Ils nous ont alors expliqué que les primaires étaient très démocratiques et qu’elles allaient s’appliquer aussi à l’UMP mais après 2012, Nicolas Sarkozy étant le candidat naturel.

Ce dernier s’est énervé de ses troupes qui vantaient le bon résultat de la gauche et le parfait processus démocratique qu’elle avait mis en place. Il s’est fâché tout rouge et en appelé au Général de Gaulle, père de notre brave République, en expliquant que ce dernier n’avait pas créé une élection à quatre tours mais à deux, que les partis n’avaient pas à prendre en otage la République et tout ça. Ce en quoi, Alain Lambert, nouveau supporter pré annoncé de François Bayrou et donc chef de heu non rien, a rétorqué que le Général n’avait pas prévu non plus qu’un de ses descendants iraient en audience chez le Pape accompagné de Jean-Marie Bigard qui semble d’ailleurs avoir disparu de la circulation depuis. Un miracle.

A ce stade, je dois reconnaître que j’arrive mal à savoir où en est l’UMP. Néanmoins, je n’ai pas fini la rédaction de ce billet et je prie mes camarades gauchistes de ne pas poursuivre la lecture de ce billet. Un seul type a dit un truc intelligent, Xavier Bertrand. S’il tenait un blog politique, était gros frisé et avait une cravate à chier, il aurait écrit : « Putain de bordel, ils sont cons mes congénères, ils n’arrêtent pas de parler des socialos et de leur projet alors qu’il faudrait parler du nôtre. » Il a bien raison mais je vais néanmoins défendre les congénères en question : peut-être aimeraient-ils parler du projet en question et qu’ils ne l’ont pas trouvé.

Il me semble qu’Hervé Morin a donné son avis aussi mais j’ai oublié quoi. Peut-être veut-il organiser des primaires dans son parti pour être largement plébiscité par ses militants. Mais ça parait peut crédible.

On ne sait pas si Carla Bruni a accouché mais le travail semble avoir commencé depuis vendredi ou samedi dernier. La maternité où elle est cernée par la police pour la protéger. Il faudrait vraiment être mauvaise langue pour affirmer qu’elle a déjà accouché et que l’équipe de communication de l’Elysée attend un moment propice pour le faire, comme demain soir, pour saper l’élan que pourrait générer une forte participation à la primaire socialiste.

Que nous souhaitons de tout notre cœur !

Avec François Hollande largement en tête, ce qui serait bien naturel puisqu’il est soutenu par le Général de Gaulle, contrairement à Martine Aubry qui est tombée sur Laurent Fabius et Napoléon, la pauvre.

Toujours est-il que demain soir, nous en aurons terminé avec cette saga qui nous rappelle les heures sombres de nos histoires, d’autant qu’avec le soleil qui se couche de plus en plus tôt, la nuit vient plus vite.

Et je serai alors réconcilié avec les copains, notamment Elmone et Poireau. Ca me mine qu’on s’engueule pour des conneries.

Et avec les autres, aussi ! Ceux qui nous expliquent qu'on ferait mieux de rester dans notre bac à sable alors qu'ils se promènent avec leur seau et leur pelle en plastique.

Replonger dans l'actualité

Oups ! Suite à une erreur de mise en page, je suis obligé de refaire ce billet.

Dimanche, pour donner l'impulsion au futur Président !

Dans cette campagne de folie, je crois que Martine Aubry fait une double erreur en matraquant sans cesse François Hollande (le voila le candidat du système, maintenant, alors que c’est elle la patronne du PS, suspectée imposée là par des barons du PS, candidate en remplacement de Dieu…). D’une part, elle s’adresse à ceux qui connaissent bien le PS alors qu’ils sont déjà convaincus, par un candidat ou par l’autre, et, d’autre part, en le faisant, elle ne s’adresse pas aux Français mais qu’à une partie d’entre eux.

Mais que diable ! Ressenti personnel…

Mais on s’en fout, ça n’est que du ressenti personnel ! Il me tarde d’être demain soir qu’on puisse enterrer une hache de guerre et oublier ces quelques semaines de guéguerre entre potes blogueurs.

François Hollande doit gagner, avec le plus large score possible !

Ce matin, j’ai fait des fouilles archéologiques dans la blogosphère pour tenter de me rappeler quand j’avais basculé, quand j’étais devenu un partisan de François Hollande. Tout ça est bien subjectif… Je me rappelle. Dominique Strauss-Kahn devait gagner. C’était sur ! Je me disais que, effectivement, au second  tour, il laminerait Nicolas Sarkozy. Néanmoins, j’avais un doute à propos du premier tour, le même qu’ont certains, maintenant, ceux à qui je parlais, hier soir, pour leur dire de ne pas oublier le second pour une bête arithmétique électorale, celle-là même, d’ailleurs, sur laquelle je me suis basée pour faire mon billet…

J’étais partisan de Dominique Strauss-Kahn depuis longtemps pour des raisons précises, pas nécessairement pour sa ligne politique mais plus pour cette image qu’il avait réussi à donner, cette image de « compétence » que tout le monde gobait sans avoir le moindre truc pour juger de la compétence d’un dirigeant politique à exercer ses fonctions.

L’icône est tombée depuis.

Parallèlement, j’étais aussi partisan de Martine Aubry qui, somme toute, avait réussi à remettre le parti en ordre de marche malgré cette déchirure de Reims, fin 2008. Les militants avaient élaboré un projet et valider un processus de désignation d’un candidat. J’étais d’ailleurs contre, mais quand je vois le succès de la primaire, aujourd’hui, je ne peux constaté que mon erreur. Je suis resté contre jusqu’à très récemment, d’ailleurs, peut-être jusqu’à la fin de l’été. Mais je suis aussi contre le cancer, contre les accidents de la route, contre la neige qui bloque la circulation et contre les ivrognes qui me cassent les burnes au comptoir.

Quand Dominique Strauss-Kahn a été arrêté, je me suis dit alors que le Parti Socialiste n’avait plus que deux candidats susceptibles de gagner : Martine Aubry et François Hollande. J’avais écarté Ségolène Royal pour un tas de raisons purement électorales (et non pas par haine, comme a semblé le penser Dagrouik mais aussi la plupart des twittos Ségolistes).

Retrouver François Hollande en position de favori est aujourd’hui « banal ». Ce n’était pas le cas avant l’été, c’était incroyable tant il venait de loin, après une très longue campagne, le régime et tout ça. Pourtant, à la réflexion, c’était lui qui avait le plus de légitimité, ayant été pendant onze ans à la tête du parti…

Quelques jours après la chute de DSK, alors que la gauche était en charpie, qu’on s’engueulait avec les féministes, avec les juristes, avec les journalistes, … j’ai définitivement basculé en faveur de François Hollande, le choix était évident.

Alors ce matin, je me suis demandé pourquoi ce choix s’était imposé à mon subconscient. J’étais persuadé que le déclic s’était fait à cette époque. J’ai fouillé. Je ne sais pas si j’ai trouvé, mais je suis tombé un trace…

C’était il y a un an, presque jour pour jour. J’avais fait ce billet pour signaler celui-ci de Philippe Sage. C’est à cette époque que le vent a tourné, général !

Je ne suis pas en train d’étudier des programmes comme des fiches techniques quand j’achète une machine à laver. Cela fait plus d’un an que je suis persuadé que seul François Hollande peut gagner cette putain d’élection.

C’est le mieux préparé.

Il était bien en tête dimanche dernier.

Donnons-lui, demain, l’impulsion nécessaire pour qu’il s’impose aux Français, en mai, comme le seul capable d’être un vrai Président de la République.

14 octobre 2011

Défoulons-nous avec l'arithmétique avant dimanche

Parmi les partisans de Martine Aubry qui lancent des derniers arguments, notamment dans les commentaires de mon billet précédent, il y a le spectre du 21 avril 2002, à savoir que le candidat issu de nos primaires ne serait pas au second tour. Ils me répondent que Martine Aubry serait la mieux pour rassembler la gauche au premier tour pour garantir le passage au deuxième tour.

Je ne sais pas si Martine Aubry est plus à gauche de François Hollande. D’ailleurs, depuis quelques années, ce combat du « plus à gauche que moi » me fatigue. Et je ne sais pas si elle pourrait être plus rassembleuse.

On me dit également que les élections se gagnent à gauche. Je veux bien le croire, je veux bien admettre tous les arguments du monde.

Pourtant, l’ensemble de la gauche fond comme neige au soleil. Si on cumule, toute la gauche, de l’extrême en allant jusqu’aux écolos en passant par les cocos et les socialos :

1974
48%
1981
47%
1988
45%
1995
41%
2002
42%
2007
36%

Le constat est clair : la gauche s’effrite. Je veux bien qu’on aille chercher les voix avec les dents à gauche mais je ne sais pas où on va les trouver…

Vous pouvez manier les chiffres dans tous les sens, mais il faut bien que les partis de gauche convainquent les électeurs qui ont voté à droite en 2007 (sachant qu’il y avait François Bayrou avec un positionnement un peu spécifique).

Le parti socialiste n’est pas là pour piquer des électeurs aux autres partis de gauche. Vous pouvez prendre vos classeurs Excel et faire de jolies simulations.

Ext. Gauche
4%
Les deux candidats ont beaucoup de notoriété qu’avant
FdG
13%
Pour faire un pourcentage à la mode en ajoutant les 4%
Le Ché
4%
Pour dire qu’il intéresse du monde
PS
20%
Pour être pessimiste
Verts
5%
Pour être optimiste.

46%
Pour être dans la moyenne des fois où on a gagné les deux tours

Le score que je suggère (et non pas pronostique) pour la gauche de la gauche (les 17%) est largement supérieur à tout ce qui a été fait depuis 81, y compris si on prend en compte Jean-Pierre Chevènement par analogie avec 2002 (en outre, contrairement à 2002, s’il prend des voix, il ne les prendra probablement pas au Parti Socialiste, parce que les mécontents sont déjà partis vers le Front de Gauche).

Je ne crois pas à ces hypothèses. Je ne crois pas que le Ché se présentera (si la gauche perd, elle finira sa carrière politique comme responsable de cette défaite puisqu’il a refusé de participer aux primaires pour faire entendre son point de vue). Je ne crois pas que Méluche fera plus de 10%. Je ne crois pas qu’Eva Joly fera plus de 2%...

Avec votre Excel, faites des simulations, descendez la PS à 16%, pour voir. Allez-y, défoulez-vous pour le premier tour.

Mais n’oubliez pas le second !

Pour une large victoire !

« La seule chose qui est acquise est que seul François Hollande est en position d’obtenir une victoire suffisamment large pour sortir de la primaire en position de force. » Telle est la conclusion du billet de Dedalus que je partage pleinement.

Plein de copains ont fait des billets ce matin et tout ou presque a été dit. J’ai lu ça avec mon iPhone en mangeant mon sandwich au comptoir, alors je n’ai pas noté les arguments, les liens, …

Il y a une semaine, on se demandait presque si François Hollande n’allait pas être élu au premier tour puis on a commencé à se demander si Martine Aubry n’avait pas réussi à créer une dynamique autour de sa campagne. Dimanche soir, les résultats sont tombés. Martine Aubry avait 5% de plus que ce qu’annonçaient, en moyenne, les cinq derniers sondages. François Hollande, quant à lui, avait baissé de 6%

Cette soirée réservait d’autres surprises, les scores de Ségolène Royal et d’Arnaud Montebourg.

Mais dans l’attente, Martine Aubry avait bel et bien réussi à inversé cette dynamique de campagne.

Manuel Valls et Jean-Michel Baylet ont apporté leur soutien à François Hollande, puis, de très belle manière, Ségolène Royal.

Ce matin, c’était Arnaud Montebourg. Peut-être trop tard, je n’en sais rien.

Mais entre temps, il y a eu ce débat à la télé. Il s’est passé quelque chose. Martine Aubry n’a pas sur jouer avec ce retournement de dynamique, elle a continué à agresser François Hollande et chercher point par point a démontrer l’intérêt de ses projets. François Hollande est resté lui-même. Il ne démontre pas l’intérêt de mesures, il montre une vision de la France. Il se positionne en Président de la République.

On me dira que j’abuse, soit ! Mais je sors de table.

Martine Aubry a été peut-être agressive, je ne sais pas. Mais la dynamique s’est à nouveau retournée.

Elle a prouvé, ainsi, qu’elle ne savait pas mener une campagne. Je ne vais pas refaire un réquisitoire sur son incapacité à gagner, c’était l’objet de mon billet d’hier.

Alors, si elle gagne les primaires, elle le fera avec 51% des voix. Mon homonyme Nicolas, pas celui qu’il faudra battre au second tour, le blogueur, me demandait dans Twitter si le reste du PS la suivrait. Je lui ai répondu « oui », il m’a demandé si j’étais sûr. Oui, j’en suis sûr. Pour le reste, je ferai peut-être la gueule en début de semaine mais je me jetterai, ensuite, avec fougue dans la campagne.

Si François Hollande gagne, il peut le faire avec plus de 60% des voix, 70% des voix, même si chacun des électeurs des candidats éliminés au premier tour votent comme leur candidat. Ne rêvons pas.

Il n’empêche qu’avec un beau score, la dynamique sera bel bien lancée pour la victoire en 2012.

Seul François Hollande peut faire un beau score.

« La seule chose qui est acquise est que seul François Hollande est en position d’obtenir une victoire suffisamment large pour sortir de la primaire en position de force. »

Seul François Hollande peut battre Nicolas Sarkozy en mai 2012.

Arnaud Montebourg choisit François Hollande

Je n'avais pas le temps de faire un billet politique, ce matin. Mais juste un mot pour signaler ce qui est indiqué dans le titre de mon billet (ce que je sais grâce à Rimbus).

C'est une bonne nouvelle.

13 octobre 2011

Lettre ouverte à Isidore Poireau

Mon cher Isidore,

Mes confrères Gérard Filoche et Jean-Luc Mélenchon ont écrit une lettre ouverte à Arnaud Montebourg qui ne leur avait rien demandé et qui avait envoyé une lettre ouverte à Martine Aubry et François Hollande. Il faut que je reste à la page : je vais t’envoyer une lettre ouverte, pour répondre à ton billet de blog, écrit avec la finesse et l’élégance qui te caractérisent.

Dans ce billet, tu décris ce qui te pousse à choisir Martine Aubry, maintenant, après avoir soutenu Arnaud Montebourg jusqu’à dimanche dernier. Chacun a les critères de choix qu’il veut et je ne veux pas remettre en question les tiens. Notre ami Melclalex, par exemple, fait un billet où il explique pourquoi il va vraisemblablement choisir François Hollande. Je vais lui piquer sa photo, elle est très jolie. Pas la photo de Melclalex, la photo de nos deux illustres derniers candidats.

Je ne vais donc pas détailler ton choix, juste exposer ce qui explique le commentaire que je te laisse. En effet, dans le billet, tu écris : « Mais sincèrement, je crains avec François Hollande le retour d'un Chirac aux manettes regardant passer les jours. Je ne le sens pas dans l'action, dans le concret, dans les dossiers. »

Madame Aubry a effectivement montré vouloir faire beaucoup bouger le pays ; elle est indubitablement une femme d’action. Elle bouge. Nicolas Sarkozy bouge beaucoup aussi, il a lancé plein de réformes. Dans nos blogs, tout au long de ces quatre longues années, nous nous sommes moqués de son omniprésence et du fait qu’il joue le rôle du Premier Ministre. Nous nous demandions, parfois, où était François Fillon, tant les parlementaires et les ministres semblaient parfois recevoir directement les ordres de Nicolas Sarkozy et des membres de son cabinet.

Voila le commentaire que j’ai laissé (avec un smiley, évidemment, mais sa représentation matérielle, entre nous, est devenue inutile) à ton billet, pris par le temps :  « Ah ! Tu compares donc François Hollande à Jacques Chirac et Martine Aubry à Nicolas Sarkozy. J'ai choisi. »

Martine Aubry ferait indubitablement une bonne Première Ministre. Ce n’est pas ce dont nous avons besoin. La gauche a besoin d’une personne pour gagner la présidentielle, pour créer une dynamique, ensuite, pour gagner les élections législatives, pour que, enfin, une majorité de gauche soit à l’Assemblée Nationale et qu’un Gouvernement de gauche puisse gérer la France et entreprendre les réformes nécessaires à notre pays, selon la vision exposée par le Président de la République pendant sa campagne.

Nous n’avons pas à élire les techniciens qui mettront en musique, selon les circonstances du moment, un projet, qui auront à réagir à des événements d’actualité, à la conjoncture économique, … Nous avons besoin d’un Président de la République, un Président de la République qui préside, qui ne dirige pas.

Je commentais chez la charmante Apolline : « C’est bien de relire la constitution, parfois. Je m’y réfère pour plein de billets ! » Alors, je vais vous permettre de relire la constitution, tout du moins deux petits extraits, que je cite souvent.

« Article 5

Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’État.

Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités. »

« Article 20

Le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation.

Il dispose de l’administration et de la force armée.

Il est responsable devant le Parlement dans les conditions et suivant les procédures prévues aux articles 49 et 50.

Article 21

Le Premier ministre dirige l’action du Gouvernement. Il est responsable de la Défense nationale. Il assure l’exécution des lois. Sous réserve des dispositions de l’article 13, il exerce le pouvoir réglementaire et nomme aux emplois civils et militaires.

Il peut déléguer certains de ses pouvoirs aux ministres. »

Notre actuel Président de la République dirige clairement l’action du Gouvernement, qui, malheureusement, le permet. Tu proposes de voter pour Martine Aubry parce qu’elle serait la meilleure pour diriger le Gouvernement, ce qui n’est d’ailleurs pas prouvé. Mais ce n’est pas ce que nous cherchons. Nous cherchons un Président de La République.

Tu soutenais un candidat, Arnaud Montebourg, qui voulait une Sixième République, notamment pour éviter le travers ci-dessus, pour que nous ayons réellement un régime parlementaire et plus un régime présidentiel.

Nous n’avons pas besoin d’un Président dirigeant tout le pays à partir d’un bureau du Faubourg Saint-Honoré.

Nous avons besoin d’un Président normal.

Je pense que tu n’as pas fait le bon choix, ou, si tu l’as fait, pas pour les bonnes raisons.

Je vais profiter de tenir ma plume sur le clavier, aspergent avec fougue mon écran de pixels noirs et rouges foncés, pour revenir également sur un autre de tes arguments, sur lequel revient également la douce Estelle dans les commentaires de ton billet.

L’expérience ! « Par exemple, sur le fait qu'elle soit maire de Lille, une grande communauté urbaine et lui simplement maire de Tulle et responsable du département de la Corrèze, zone assez pauvre en problèmes d'urbanismes. Je me laisse penser qu'elle est plus au fait de la situation actuelle. »

Il n’est plus maire de Tulle mais ce n’est qu’une bricole (moi-même je ne l’ai appris que récemment en vérifiant des conneries que j’écrivais à propos du cumul des mandats). Il n’est pas « responsable » d’un département, mais Président d’un Conseil Général. Il préside, quoi. C’est ce dont nous avons besoin.

Ainsi, on pourrait argumenter pendant des heures pour sortir des virgules pour prouver que notre poulain à plus de compétence que l’autre. Moi, ce que je demande à la personne que nous allons désigner, c’est d’être élu, de remporter l’élection Présidentielle.

Alors je vais faire un tableau.


Martine Aubry
François Hollande
Municipales
Lille : 2001 et 2008.
N.B. : 2001 en remplacement de Pierre Mauroy…
Tulle 2001
« Départementales » (cantonales)

2008 : Cantonales gagnées
2008 : Présidence du Conseil Général.
Législatives
1997 : gagné.
2002 : perdu.
N.B. : dans une circonscription réputée imperdable.
N.B. : en 1997, elle est restée trois semaines en poste.
1988 : gagné
1993 : perdu
1997 : gagné
2002 : gagné
2007 : gagné
Européennes

1999 : chef de la liste du PS qui remporte

Nous pourrions faire un zoom sur les gains de leur parti sous leurs directions respectives mais les périodes ne sont pas comparables. Aux Européennes de 1999, par exemple, la liste du PS a fait 22%. En 2004, 29%. En 2009, 16%.

Mon cher Poireau, je n’espère pas faire changer de choix.

Pour moi, pourtant, il ressort que François Hollande a toutes les compétences requises pour exercer le job : gagner les élections, y compris des conditions difficiles, puis, ensuite, Présider le pays.

Je ne vois pas ce qui te permet de penser que Martine Aubry connaît mieux les dossiers nécessaires à la gestion de l’état, alors que François Hollande aura été député pendant 18 ans, travaillant ainsi dans tous les domaines législatifs (Martine Aubry ayant été Ministre pendant cinq ans, dans le domaine du travail).

En mai 2012, nous aurons à élire un Président de la République pour nous représenter, au sommet des institutions.

Qui a le plus d’expérience pour se faire élire ? Qui a le plus d’expérience pour nous représenter ?

Martine Aubry, en tant que « chef » du principal parti politique de la future majorité parlementaire, fera peut-être une excellente Première Ministre.

Mais on verra ça après.

Pour l’instant, cher Isidore, nous devons désigner celui ou celle qui aura le plus de chance de se faire élire en notre nom pour représenter l’ensemble des Français.

Bien à toi,
Ton dévoué,
Nicolas

L'ultime débat !

De l’avis général, la primaire a été une réussite. Certains ont été barbés par le débat d’hier. « Martine Aubry a montré qu’elle connaissait bien les dossiers et François Hollande a montré de la hauteur. » C’est ce que m’a dit un collègue de travail, ce matin, le seul avec qui j’ai discuté. Il a été captivé par le débat, contrairement à « certains ».

Martine Aubry, en général ? François Hollande, en Président… L’heure est au choix pour ceux qui ne l’ont pas fait.

Il parait que Martine Aubry a diffusé sa réponse à Arnaud Montebourg pendant le débat. Je ne sais pas ce que compte faire François Hollande. L’heure du choix devra-t-elle attendre le positionnement définitif d’Arnaud Montebourg.

Moi, j’ai suivi le débat avec Twitter. Plus précisément, je n’arrivais pas à suivre. Ma TL défilait trop vite. Un peu après 22 heures, le machin m’a indiqué que j’avais dépassé mon quota de tweets. N’ayant pas été spécialement prolifique, je suppose que Twitter a mis une limitation pour l’événement d’hier…

J’espère qu’ils ne vont pas faire pareil pour le Kremlin des Blogs de ce soir ; il n’est pas télévisé et j’ai demandé aux équipes de Martine Aubry et de François Hollande d’organiser des meetings, pour diminuer l’affluence à Bicêtre.

Je regarderai quand même ma TL. On verra les militants Aubryistes dire qu’il y a plus de 5000 personnes et que l’ambiance est très chaude. On verra les militants Hollandistes dire qu’il y a plus de 5000 personnes et que l’ambiance est très chaude.

La routine.

Et lundi, elle reprendra réellement.


12 octobre 2011

Kremlin des Blogs Royal !

Le Kremlin des Blogs, demain soir, à 19 heures 30, à la Comète, au Kremlin-Bicêtre, 102, avenue de Fontainebleau sera l’occasion de saluer le ralliement à François Hollande de Ségolène Royal.

Je n’imaginais pas d’autre scénario (même si la lecture des commentaires au billet que Mme Royal a laissé sur Facebook me laisse rêveur)(et même si je sais que, en tant que militant, on a toujours envie de tirer la couverture à soi et on espère le mieux…) mais elle l’a fait pour une des raisons qui me tient le plus à cœur : pour amplifier l’avance qu’il avait, pour que le candidat élu tire un maximum de légitimité et d’élan de son scrutin.

Il nous faut gagner la présidentielle. Dimanche, vers 20h30, nous serons unis pour cela.

A part ça, j’ai bien été chez le coiffeur.

Je sais, j'organise mes Kremlin des Blogs pendant les derniers meetings de campagne, mais c'est ce jour-là qu'Eric est à Paris, de même que Juju, je crois.

11 octobre 2011

La gauche dur dur !

Ah ! François Hollande commence à répondre à Martine Aubry ! Je n’aurais pas voulu que ça aille jusque là, mais Martine Aubry a tiré la première…

Et finalement, je ne suis que blogueur, autant s’amuser avec les petites phrases.

J’ai beaucoup aimé le propos de François Hollande qui a dit qu’il n’avait pas hérité, allusion amusante au fait que c’est Pierre Mauroy qui a installé la fille de Jacques Delors à la Mairie de Lille. Sinon, elle a été élue une fois député, en 1997, mais quand on était à gauche, à cette époque, il était assez difficile d’échouer. Et elle est restée député trois semaines.

Voila pour l’expérience électorale. Ah ! Si, il y a eu Reims…

Z’avez lu l’illustration de ce billet, c’est un bouquin de Tony Blair. Préface de Martine Aubry.

C’est la droite dure ?

Maire de Lille ? Obligée de s’unir avec le Modem tout en étant élue secrétaire générale du PS sur la base du refus…

C’est la droite dure ?

Bon… Déjà que j’ai piqué l’illustration à Romain, je ne vais pas lui piquer son réquisitoire

Je vais maintenant piquer celui de FalconHill. C'est un copain blogueur. Il est de droite. Son dernier billet est éloquent. Martine Aubry a déclaré : "La droite n'aime pas la démocratie" suite aux propos de Nicolas Sarkozy à propos de la primaire. Elle aurait pu dire "Les dirigeants de l'UMP n'aiment pas la démocratie". Elle aurait pu ajouter : "D'ailleurs ça se ressent sur le terrain, voir par exemple la conquête du Sénat, quand les dirigeants de l'UMP arrêteront l'arrogance qu'ils montrent tous les jours, peut-être que les sympathisants de droite seront plus à l'aise".

On a aussi un deuxième tour à passer, en mai 2012. On y arrivera pas en dénigrant les électeurs, en disant à 50% d'entre eux qu'ils n'aiment pas la démocratie.

On ne critique pas les états de service des autres pour faire passer un slogan. On ne joue pas à kikalaplusgrosse image de gauchisme comme des blogueurs politiques au moment de la sortie d'un classement de blogueurs. Il ne s'agit pas d'un dernier baroud d'honneur mais de gagner l'Election Présidentielle de 2012, 24 ans après la dernière gagnée par la gauche.

La gauche molle...C'est quoi, ce slogan ?

Primaire socialiste : le nécessaire recours à De Gaulle ?

Ainsi, Nicolas Sarkozy aurait taclé la primaire du PS…

« Surtout, Nicolas Sarkozy a épinglé le principe des primaires, invoquant les mânes du fondateur de la Ve République. «Le général de Gaulle avait dit vouloir une élection, présidentielle à deux tours, pas à quatre tours. Les socialistes parlent aux socialistes, nous nous devons nous occuper de l'ensemble des Français», a-t-il grincé, répétant que le match entre François Hollande et Martine Aubry serait selon lui de «la gauche dure contre la gauche molle». «La Ve République ne doit pas être l'otage des partis», a achevé le chef de l'Etat. »

Le Général de Gaulle ? Celui qui consultait le peuple avant de modifier la constitution ? Celui qui démissionnait quand le peuple n’était pas d’accord avec les orientations qu’il voulait donner aux institutions ?

Les socialistes parlent aux socialistes ? Oui ! Ils vont faire la une de la presse pendant trois semaines. Ils ont récupéré l’agenda médiatique…

La Ve République, otage des partis ?

Que dit la Constitution ?

« Article 4

Les partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie.

Ils contribuent à la mise en œuvre du principe énoncé au second alinéa de l’article 1er dans les conditions déterminées par la loi.

La loi garantit les expressions pluralistes des opinions et la participation équitable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la Nation. »

Remarque ! Elle dit aussi :

« Article 3

La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum.

Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. »

Elle ne dit pas : la souveraineté nationale appartient au chef du parti unique.

Mais je comprends que Nicolas Sarkozy ne soit spécialement content du succès de la primaire et de ses "sbires" qui disent que c'est la meilleure solution et qu'il faut la mettre en place à droite également...